1 Rappels sur l`indépendance 2 Convergence de variables

January 17, 2018 | Author: Anonymous | Category: Mathématiques, Statistiques et probabilités
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ISFA

Semestre automne 2016-2017

Probabilités avancées - Master Économétrie et Statistique Hugo Vanneuville, Institut Camille Jordan, Lyon 1, bureau 219 http://math.univ-lyon1.fr/homes-www/vanneuville/ Deuxième séance Convergence de variables aléatoires

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’envoyer un mail à l’adresse [email protected].

1

Rappels sur l’indépendance

Exercice 1. Rappeler la définition d’indépendance pour : 1. deux événements, 2. deux variables aléatoires réelles, 3. n variables aléatoires réelles pour n ≥ 2.

Rappel : La propriété suivante est très importante : Soient X1 , ..., Xn des v.a. réelles. Elles sont indépendantes si et seulement si, pour tout choix de fonctions g1 , ..., gn continues bornées de R vers C on a : E [g1 (X1 )...gn (Xn )] = E [g1 (X1 )] ...E [gn (Xn )] .

2

Convergence de variables aléatoires réelles

Dans le cours, vous avez vu quatre types de convergence :

2.1

La convergence presque sûre

Définition 1 Soit (Xn )n∈N une suite de variables aléatoires réelles et soit X une variable aléatoire réelle. On dit que (Xn )n∈N converge presque sûrement vers X si l’événement {Xn → X} a probabilité 1. On reviendra sur la notion de convergence presque sûre quand on fera des rappels sur les espaces de probabilité.

2.2

La convergence Lp

Définition 2 Soit (Xn )n∈N une suite de variables aléatoires réelles et soit X une variable aléatoire réelle. Soit p ≥ 1. On dit que (Xn )n∈N converge dans Lp vers X si : E [|X − Xn |p ] −→ 0 . n→+∞

L2

Par exemple, on dit que (Xn )n∈N converge dans vers X si : h i E (X − Xn )2 −→ 0 . n→+∞

1

2.3

La convergence en probabilité

Définition 3 Soit (Xn )n∈N une suite de variables aléatoires réelles et soit X une variable aléatoire réelle. On dit que (Xn )n∈N converge en probabilité vers X si, pour tout  > 0 : P [|X − Xn | ≥ ] −→ 0 . n→+∞

2.4

La convergence en loi

Définition 4 Soit (Xn )n∈N une suite de variables aléatoires réelles et soit X une variable aléatoire réelle. On dit que (Xn )n∈N converge en loi vers X si, pour toute fonction continue bornée g : R → R on a : E [g(Xn )] −→ E [g(X)] . n→+∞

2.5

Liens entre les différents modes de convergence

Dans le cours, vous avez vu les implications suivantes : 1. Si (Xn )n∈N converge presque sûrement vers X, alors (Xn )n∈N converge en probabilité vers X. 2. Si (Xn )n∈N converge dans Lp vers X, alors (Xn )n∈N converge en probabilité vers X. 3. Si 1 ≤ p ≤ q et (Xn )n∈N converge dans Lq vers X, alors (Xn )n∈N converge dans Lp vers X. 4. Si (Xn )n∈N converge en probabilité vers X, alors (Xn )n∈N converge en loi vers X. On propose, dans l’Exercice 3, de montrer la deuxième propriété ci-dessus.

3

Indépendance et fonction caractéristique : application à la convergence en loi

On va réviser les notions étudiées lors de la dernières séance et les appliquer à la preuve du TCL et de la loi (faible) des grands nombres dans un cas particulier. Avant cela, faisons un rappel sur la convergence en loi : Un des théorèmes les plus importants concernant la convergence en loi est le suivant (où on note ϕX la   fonction caractéristique de X i.e. ϕX est la fonction : R → C définie par ϕX (u) = E eiuX ) : Théorème 1 (Théorème de Lévy) Soit (Xn )n∈N une suite de variables aléatoires réelles et soit X une variable aléatoire réelle. (Xn )n∈N converge en loi vers X si et seulement si, pour tout u ∈ R, ϕXn (u) −→ ϕX (u). n→+∞

Exercice 2. (Cf l’Exercice 2 de la feuille de TD 3.) Soient X1 , X2 , ... des v.a. i.i.d. de loi exponentielle P de paramètre 1. On pose Yn = ni=1 Xi . 1. Calculer ϕYn (u) pour tout u ∈ R. 2. Que vaut lim ϕYn /n (u) pour tout u ∈ R ? Que remarquez-vous ? n→+∞

3. On pose : Zn =

Yn − n √ . n

Calculer ϕZn (u) puis lim ϕZn (u) pour tout u ∈ R. Que remarquez-vous ? (On rappelle que si V n→+∞

2 /2

est une variable Gaussienne centrée réduite alors ϕV (u) = e−u

2

.)

4

Inégalité de Markov : application à la convergence dans L2 et à la convergence en probabilité

Exercice 3. 1. Rappeler l’inégalité de Markov. 2. En déduire que la convergence dans L2 implique la convergence en probabilité.

5

Bonus 1 : Probabilités sachant un événement : la formule de Bayes

Exercice 4. Soient B un événement vérifiant P [B] ∈]0, 1[ et A un événement vérifiant P [A] 6= 0. h i h i 1. Pourquoi est-ce que P A B et P A B c sont bien définies ? 2. Montrer que : h i h i P [A] = P A B P [B] + P A B c P [B c ] . 3. En déduire la formule de Bayes : h i P B A =

h i P A B P [B] h i h i . P A B P [B] + P A B c P [B c ]

h i h i Le but de la formule de Bayes est de pouvoir calculer P B A lorsqu’on a accès à P [B], P A B h i et P A B c , Cf l’exercice 5 ci-dessous. Comme dans l’Exercice 6 de la séance précédente, le but de l’exercice ci-dessous est de montrer qu’il faut faire très attention lorsque l’on veut interpréter des résultats de probabilité. Exercice 5. Test pour la maladie de la vache folle. On a les données suivantes sur le test de la vache folle : (1) quand il est appliqué à une vache malade, il est positif (i.e. il indique “la vache est malade”) dans 99, 8% des cas ; (2) quand il est appliqué à une vache saine, il est négatif dans 99, 6% des cas. Par ailleurs, on sait qu’une vache sur 100 000 est malade. Quelle est la probabilité qu’une vache soit malade sachant que le test qu’on lui a appliqué est positif ?

6

Bonus 2 : Des rappels de calculs d’intégrales et de séries 1. Des séries usuelles : (a) Série géométrique : Soit θ 6= 1 et soit n ∈ N. On a : n X

θk =

k=0

1 − θn+1 . 1−θ

Et donc, si θ ∈ [0, 1[, alors : +∞ X k=0

3

θk =

1 . 1−θ

(b) Série exponentielle : Soit x ∈ R. On a : +∞ k X x k=0

k!

= ex .

Le résultat reste vrai pour x ∈ C. 2. La formule de changement de variable : Soit f une fonction définie sur un intervalle de R, soit ϕ : [a, b] → R une fonction C 1 (i.e. dérivable et de dérivée continue) à valeur dans l’ensemble de définition de f . Alors : Z

b

f (ϕ(x)) ϕ0 (x) dx =

a

Z

ϕ(b)

f (t) dt . ϕ(a)

3. Un théorème de convergence vers une exponentielle : Soit vn une suite à valeurs dans C et soit  a ∈ C tel que vn = na + o n1 . Alors : (1 + vn )n −→ ea . n→+∞

4

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