4.0 entre les deux sommets

January 16, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
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AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

4.0 ENTRE LES DEUX SOMMETS A

Limites L’aire de paysage Entre les deux sommets s’étend dans l’axe nord-sud de part et d’autre du chemin de la Côte-des-Neiges. Cette aire est limitée au nord par les terrains du complexe résidentiel Rockhill et au sud par l’avenue Cedar. Le parc du Mont-Royal constitue la limite est alors que la limite ouest serpente entre les développements résidentiels.

Fig. 4.0.1 : L’aire de paysage Entre les deux sommets.

Patri-Arch Février 2003

4.0.1

AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

B

Développement du milieu urbain B.1 Contexte Comme son nom l’indique, l’aire de paysage Entre les deux sommets est enclavée dans une dépression entre les sommets de Westmount (parc Summit) et du MontRoyal. Cette dépression est traversée par le chemin de la Côte-des-Neiges, premier parcours de l’aire, tracé à l’emplacement d’un ruisseau qui coulait entre ces deux collines (Beaupré et Michaud, 1988 : 7.1.1.2). Cette aire de paysage s’édifie progressivement du sud vers le nord. Son développement est assez tardif. La carte des fortifications de Montréal de 1866 indique la présence de maisons de ferme sur les quelques terres cultivées. Il faut attendre l’implantation du tramway de la Côte-des-Neiges pour que le secteur connaisse un véritable essor. Une première portion de la ligne de tramway est construite en 1906 jusqu’à l’avenue Trafalgar. L’influence de l’implantation de ce moyen de transport qui accélère considérablement l’accès au centre-ville se fait sentir jusqu’en 1930. Il entraîne en effet le développement de la plupart des terrains qui longent la ligne de tramway. Une deuxième phase de développement s’étend de 1930 à 1960. Pendant cette période, de petits ensembles résidentiels s’implantent en périphérie du chemin de la Côte-des-Neiges. Dernière zone de cette aire de paysage à être édifiée, la partie située au nord du chemin Remembrance, jusque là demeurée boisée, se développe après 1960. Du lent développement et de la succession des phases d’édification de cette aire de paysage découle un paysage varié autant dans les types de bâtiments, les modes d’organisation et d’implantation des ensembles que dans le traitement architectural. B.2 Principales phases d’édification L’aire de paysage Entre les deux sommets connaît un développement progressif caractérisé par l’édification de plusieurs types de bâtiments au sein d’une même phase. Avant 1907 :

Premier établissement, culture des terres sur les zones en plateau. Catégorie architecturale typique : Maison de ferme. On ne retrouve plus d’exemples de cette catégorie dans l’aire de paysage.

Patri-Arch Février 2003

4.0.2

AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

Fig. 4.0.2 : Principales phases d’édification.

Patri-Arch Février 2003

4.0.3

AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

De 1907 à 1920 :

Développement des premiers secteurs résidentiels le long du chemin de la Côte-des-Neiges. Cette période se caractérise par des projets d’ensemble très homogènes qui comptent chacun une dizaine de maisons. Catégories architecturales typiques : 1) Habitation bifamiliale isolée de 2 ou 3 étages 2) Habitation unifamiliale isolée de 2 étages (avenue Highland : unité Trafalgar ouest) 3) Conciergerie de grandes dimensions (unité de paysage Trafalgar)

De 1920 à 1945 :

Poursuite du développement résidentiel de part et d’autre du chemin de la Côte-des-Neiges et dans les secteurs adjacents. Catégories architecturales typiques : 1) Ensemble d’habitations unifamiliales contiguës regroupées autour d’espaces privés et semi-privés (unité de paysage Trafalgar nord) 2) Conciergerie de 4, 5 ou 6 étages sur le chemin de la Côte-des-Neiges (croissant Blueridge) 3) Habitation unifamiliale isolée de 2 à 3 étages (unités de paysage Trafalgar ouest et Hill Park) 4) Habitation bifamiliale isolée de 2 étages (unité de paysage Trafalgar ouest)

De 1945 à 1960 :

Poursuite du développement résidentiel dans la portion nord de l’aire de paysage à même le flanc de la montagne, du côté ouest du chemin de la Côte-des-Neiges. Catégories architecturales typiques : 1) Conciergerie de 4 à 5 étages (unités de paysage Ridgewood et Forest Hill) 2) Habitation unifamiliale isolée de 2 à 3 étages (unité de paysage Trafalgar ouest)

De 1960 à aujourd’hui : Consolidation des développements résidentiels existants et apparition d’un nouveau type résidentiel : la tour d’habitation de grande hauteur. Catégories architecturales typiques : 1) Habitation unifamiliale isolée de 1 étage (unité de paysage Trafalgar ouest) 2) Habitation unifamilale contiguë (unité de paysage Hill Park) 3) Tour d’habitation multifamiliale généralement de plus de 15 étages (unité de paysage Rockhill)

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4.0.4

AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

C

Données descriptives C.1 Topographie Comme son nom l’indique, l’aire de paysage Entre les deux sommets est enclavée dans une dépression entre le Mont-Royal et le sommet de Westmount. De façon générale, une pente ascendante s’amorce de part et d’autre du chemin de la Côtedes-Neiges. Dans certains cas, comme dans les unités de paysage Ridgewood et Hill Park, il s’agit d’importantes dénivellations. On remarque également la présence de petits plateaux, notamment dans l’unité de paysage Trafalgar ouest. C.2 Réseau viaire L’aire de paysage du flanc sud de la montagne se caractérise par une trame de rue fortement conditionnée par la topographie. Les principaux parcours d’implantation (chemin Trafalgar, Hill Park Circle, chemin Gage, avenue Forest Hill et avenue Ridgewood) se connectent directement au chemin de la Côte-des-Neiges. À l’ouest de cette voie, dans les zones dont la dénivellation est assez faible, le système viaire s’inspire du mouvement anglais « garden-city ». Respectant les principes de cette école de planification urbaine, on cherche ici à créer une ambiance pittoresque. Les rues sont délibérément irrégulières, le plus souvent curvilignes. Cette caractéristique assimile ce secteur aux développements résidentiels adjacents de l’arrondissement de Westmount. C.3 Relations visuelles avec le mont Royal Compte tenu de sa position particulière, au creux de la montagne, l’aire de paysage Entre les deux sommets dégage une perception nette de la topographie. Cette aire de paysage entretient toutefois des relations visuelles distinctes avec les deux sommets qui la bordent. Le sommet de Westmount domine le paysage grâce à sa proximité du chemin de la Côte-des-Neiges et à la présence d’escarpements remarquables, notamment la paroi d’une ancienne carrière de pierre dans l’unité de paysage Ridgewood et Forest Hill. Le sommet du Mont Royal demeure plus discret. On remarque néanmoins la forte présence visuelle de la végétation dans le secteur du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, entre le chemin Remembrance et l’avenue Decelles qui signale la présence du parc.

Fig. 4.0.3 : Vue depuis l’intersection de l’avenue Cedar et du chemin de la Côte-des-Neiges. Source : GIUM, 1988 : 29.

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4.0.5

AIRE DE PAYSAGE 4.0 Entre les deux sommets

C.4 Fonction dominante La fonction résidentielle domine l’aire de paysage Entre les deux sommets. Outre une école dans l’unité de paysage Trafalgar ouest, les deux seuls bâtiments spécialisés du secteur (le manège militaire et la station de pompage) sont situés à proximité de l’échangeur du chemin Remembrance.

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4.0.6

FICHE DESCRIPTIVE 4.1 Trafalgar

4.1

Trafalgar A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage Trafalgar, comprise dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, correspond essentiellement à l’îlot compris entre le chemin de la Côtedes-Neiges et le chemin McDougall au sud de The Boulevard.

Fig. 4.1.1 : L’unité de paysage Trafalgar.

A.2

Caractéristiques générales

L’unité de paysage Trafalgar est composée des immeubles Trafalgar et Gleneagles et de deux maisons de plus petit gabarit. Ces bâtiments ont été construits vers 1930. L’îlot qui accueille ces bâtiments est circonscrit par le chemin McDougall, ancien tracé du tramway de la Côte-des-Neiges, dont la présence a été essentielle au développement de cet ensemble d’immeubles à haute densité ainsi relié au centre des affaires (Beaupré et Michaud, 1989 : 54). Malgré la présence de maisons de deux ou trois étages au centre de l’îlot, l’unité de paysage Trafalgar présente une grande cohérence visuelle.

Patri-Arch Février 2003

4.1.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.1 Trafalgar

Fig. 4.1.2 : La silhouette pittoresque des immeubles Gleneagles et Trafalgar. Source : Beaupré et Michaud, 1989 : 54.

B

Parcellaire B.1 Mode de division L’unité de paysage Trafalgar est composée d’un seul îlot qui ne comporte pas de ruelle. Les parcelles y sont orientées dans l’axe est-ouest. B.2 Dimensions et proportions des parcelles Les parcelles de l’unité de paysage Trafalgar sont de grandes dimensions. La largeur des parcelles varie considérablement de 50 à 125 m mais la profondeur est assez constante et se situe entre 60 et 70 m. Les parcelles sont souvent plus larges que profondes. B.3 Mode d’implantation du bâti Les deux principaux bâtiments de cette unité de paysage ont une configuration complexe qui fait que leurs marges de recul avant et latérales varient le long du périmètre de la parcelle. De façon générale, ces marges se situent entre 2 et 8 m.

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4.1.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.1 Trafalgar

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine cette unité de paysage est un grand bâtiment isolé de type conciergerie. On retrouve plusieurs entrées sur un même bâtiment mais l’accès aux logements demeure commun. C.2 Volumétrie Le bâtiment type de l’unité de Fig. 4.1.3 : Le Trafalgar, chemin de la Côte-des-Neiges. VM304 paysage Trafalgar se caractérise par une volumétrie complexe qui résulte de l’agglomération de volumes distincts par leur largeur, leur hauteur et la forme de leur toiture. Outre les saillies créées par la rencontre des différents volumes, des avancées et des retraits articulent les différentes portions de façades. Ces saillies font généralement toute la hauteur du bâtiment. Les volumes de coins sont souvent ornés de tourelles couronnées de pinacles. Le nombre d’étages varie de 6 à 10 et la largeur des différentes sections de 8 à 16 m. Les toitures sont à pignons multiples et on retrouve à la fois des lignes faîtières parallèles et perpendiculaires à la rue. Les lucarnes sont à pignon. Le rezde-chaussée est au niveau du sol. C.3 Traitement des façades et ornementation Contrastant avec la volumétrie, le traitement des façades et l’ornementation demeurent assez simples. Les façades sont recouvertes de briques brune ou rouge. Seules la partie visible des fondations présente un changement de matériau, généralement de la pierre. Un bandeau de pierre calcaire sculptée de motifs géométriques peut souligner le dernier étage. Les encadrements des ouvertures sont peu soulignés. Seuls les appuis de fenêtres, en pierre calcaire, tranchent avec le reste de la façade. Les baies sont alignées horizontalement et verticalement et sont composées d’un seul châssis. Les fenêtres prennent une variété de formes mais sont toujours rectangulaires et verticales. Les entrées sont soulignées par des pilastres de pierre et parfois un fronton. La majorité des éléments d’ornementation se trouve au niveau du dernier étage et de la toiture. Le recouvrement des toits est en métal. Les toitures comportent souvent une corniche de pierre et les pignons s‘ornent de parapets. Les ouvertures de la toiture peuvent également être soulignées d’encadrements de pierre sculptée.

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4.1.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.1 Trafalgar

D

Aménagement du terrain Les terrains comportent un muret de pierre dans la marge avant. On retrouve quelques arbres matures sur les propriétés privées.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt Les appartements Gleneagles, sis au 3940-3946, chemin de la Côtedes-Neiges, sont l’œuvre des architectes Ross & MacDonald en 1929-1930 (Pinard (6), 1995 : 212221).

Fig. 4.1.4 : Les appartements Gleneagles. VM354

Les appartements Trafalgar, situés au 3980, chemin de la Côte-desNeiges, ont été érigés en 1930-1931 selon les plans des architectes Hutchison & Wood (Pinard (6), 1995 : 212-221).

Fig. 4.1.5 : Les appartements Trafalgar. VM356

Patri-Arch Février 2003

4.1.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.1 Trafalgar

Deux anciennes résidences, situées au 3956 et au 3970, chemin de la Côte-des-Neiges, s’intercalent entre les appartements Gleneagles et Trafalgar. De style classique, ces résidences ont été malmenées ces dernières décennies. Elles sont à l’abandon et toutes les ouvertures ont été placardées. Néanmoins, elles présentent un intérêt patrimonial (Pinard (6), 1995 : 212221).

Fig. 4.1.6 : Maison située au 3970, chemin de la Côte-desNeiges. VM361

Fig. 4.1.7 : Maison située au 3956, chemin de la Côte-desNeiges. VM359

E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Exceptionnel en raison de la qualité architecturale des édifices qui composent cette unité. Le cadre bâti qui présente une grande cohérence visuelle et une silhouette très caractéristique du paysage montréalais. Les deux résidences situées au centre de l’îlot devraient être restaurées dans les plus brefs délais avant que leur état de conservation se dégrade davantage.

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4.1.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

4.2

Trafalgar nord A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

Cette unité de paysage, incluse dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, est limitée au nord par le chemin Gage et le Hill Park Circle et au sud, par l’avenue Cedar. Elle est limitée à l’est par la limite du parc du Mont-Royal et à l’ouest par les bandes de parcelles attenantes au chemin de la Côte-des-Neiges et au chemin McDougall.

Fig. 4.2.1 : L’unité de paysage Trafalgar nord.

Patri-Arch Février 2003

4.2.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

A.2

Caractéristiques générales

L’unité de paysage Trafalgar nord s’est développée à l’aide de projets d’ensemble qui s’échelonnent des années 1920 jusqu’à la fin des années 1980. Elle regroupe des maisons unifamiliales contiguës, des ensembles de maisons unifamiliales jumelées et des petits immeubles multifamiliaux à l’échelle du secteur. Résultat de plusieurs projets de développement, ces différents types de bâtiments sont regroupés dans de petits secteurs qui forment des ensembles cohérents, sorte de « sous-unités de paysage ».

Fig. 4.2.2 : La maison Trafalgar Lodge ou Albert-Furness, située à l’angle de l’avenue Trafalgar et du chemin de la Côtedes-Neiges, est la plus ancienne du secteur (1848). VM364

De façon générale, compte tenu de la variété des périodes d’édification et de l’absence de lien entre les différents ensembles, il ne se dégage pas de véritable cohérence visuelle dans cette unité de paysage.

B

Parcellaire B.1 Mode de division On peut difficilement parler ici d’îlots. Outre l’étroite bande de terrain du chemin McDougall et la tête de l’îlot située entre l’avenue Trafalgar et The Boulevard, cette unité est composée de petite voies en impasse, perpendiculaires au chemin de la Côte-des-Neiges, qui desservent des ensembles d’habitations. Fig 4.2.3 : 4065, chemin de la Côte-des-Neiges. Un ensemble de maisons sur cour. VM283

B.2 Dimensions et proportions des parcelles On retrouve une grande variété de formes et de dimensions de parcelles dans cette unité de paysage. Chacun des projets d’ensemble possède une parcelle type. À titre indicatif, on notera que les largeurs se situent entre 6 et 14 m alors que les profondeurs varient de 13 à 28 m. On retrouve un bon nombre de parcelles traversantes, bien que cette caractéristique ne soit pas systématique dans l’unité Trafalgar nord.

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4.2.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

B.3 Mode d’implantation du bâti Les marges de recul avant sont constantes au sein d’un même ensemble mais varient d’un ensemble à l’autre (0 à 10 m). Conséquence de la grande variété des types d’implantation, de la taille et de la forme des parcelles, les marges latérales varient également considérablement. Les façades sont presque toutes parallèles à la rue.

C

Bâti C.1 Type architectural L’unité de paysage Trafalgar nord est principalement composée de bâtiments unifamiliaux jumelés ou contigus. Dans tous les cas, ces bâtiments possèdent un accès indépendant. C.2 Volumétrie Comme les nombreuses phases de développement qui ont marqué cette unité de paysage, les bâtiments de Fig. 4.2.4 : 3035, The Boulevard. Habitation contiguë Trafalgar nord présentent une contemporaine. VM299 grande variété d’organisations volumétriques. Compte tenu de cette diversité, on retiendra seulement que les volumétries sont constantes à l’intérieur d’un même projet d’ensemble. C.3 Traitement des façades et ornementation Tout comme la volumétrie, le traitement des façades et l’ornementation de l’unité de paysage Trafalgar nord est très variée. Les principaux ensembles de ce paysage sont : 1) Les secteurs Rockledge, Parkside et Trafalgar Place Situés à l’est du chemin de la Côte-des-Neiges, il s’agit de trois développements résidentiels des années 1920 composés d’immeubles organisés autour d’espaces privés ou semi-privés. Ces espaces (rue, jardins, etc.) sont reliés au chemin de la Côte-des-Neiges. Ce secteur est très homogène et se démarque de l’implantation traditionnelle montréalaise. Les trois ensembles sont formés de maisons contiguës. Le traitement des façades et l’ornementation sont homogènes à l’intérieur de chacun de ces ensembles. De façon générale, ces bâtiments peuvent être associés au courant « Arts and Crafts ». Les façades sont recouvertes de pierre ou d’enduit et les toitures sont en alternance plates ou à pignon, recouvertes de tôle peinte.

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4.2.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

2) Upper Trafalgar Place Il s’agit d’un regroupement dense d’habitations organisées autour d’une rue en boucle. Il s’agit essentiellement de maisons unifamiliales jumelées. Le volume principal est simple et la toiture est plate. Les façades sont traitées avec simplicité. Elles sont recouvertes de briques. Les fondations sont apparentes. Elles sont recouvertes d’enduit et présentent de grandes portes de garage sur rue. Fig. 4.2.5 : Habitation jumelée au 24-26, Upper Trafalgar Place. VM278

3) Avenues Cedar et Ramezay Ensemble de maisons jumelées construites au cours des années 1920. Volumétrie très simple et toits plats. Les façades sont recouvertes de briques. Elles sont marqués par une saillie centrale recouverte de bois peint.

4) Îlot Cedar

Ensemble de bâtiments contigus implantés sur des parcelles traversantes entre l’avenue Cedar et le chemin McDougall. Les bâtiments sont regroupés en trois ensembles similaires de 6 à 7 unités. Malgré la composition très semblable des trois ensembles, le traitement des façades diffère légèrement de l’un à l’autre. Les façades sont recouvertes de brique ou d’enduit. Les toitures sont à pignons ou à pavillon et sont recouvertes d’ardoise. La fenêtrage d’origine est à battants avec meneaux de bois et petits carreaux.

Fig. 4.2.6 : Habitation jumelée au 3045-3051, avenue de Ramezay. VM301 .

Fig. 4.2.7 : 3045-3051, avenue Cedar. Ensemble de maisons contiguës. VM303

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4.2.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

D

Aménagement du terrain On retrouve régulièrement des arbres matures dans la marge avant des parcelles et dans les espaces privés et semi-privés des ensembles sur cours. Les terrains peuvent ou non comporter un stationnement dans la marge avant.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt La maison Trafalgar Lodge ou maison AlbertFurness, située au 3021-3025, avenue Trafalgar à l’angle du chemin de la Côte-des-Neiges, a été érigée en 1848 selon les plans de l’architecte John George Howard. Le terrain où se trouve cette maison appartenait au début du XIXe siècle à John Ogilvie qui avait fait ériger une tour commémorant la victoire remportée par l’amiral Nelson à Trafalgar en 1805. Le nom de Trafalgar est resté lié à ce secteur. Vendue en 1835 à Mary Ann McGregor, la propriété est ensuite achetée par Albert Furness en 1845 qui fait construire la demeure de style néo-gothique. La résidence voisine, aujourd’hui disparue, était identifiée sous le nom de Trafalgar Cottage (CUM, Les résidences, 1987 : 260-265).

Fig. 4.2.8 : La maison Trafalgar Lodge ou maison Albert-Furness. VM365

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4.2.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.2 Trafalgar nord

E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Érigé dans les années 1980, cet ensemble de maisons de ville contiguës est situé sur le chemin McDougall (4000-4040) entre l’avenue Trafalgar et The Boulevard.

Fig. 4.2.9 : 4000-4040, chemin McDougall. VM366

Cet autre ensemble résidentiel, longeant le chemin McDougall au sud du Boulevard, est de conception plus récente et s’intègre bien à son environnement.

Fig. 4.2.10 : 3030-3052, The Boulevard. VM367

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Intéressant. De façon générale, compte tenu de la variété des périodes d’édification et de l’absence de lien entre les différents ensembles, il ne se dégage pas de véritable cohérence visuelle dans cette unité de paysage.

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4.2.6

FICHE DESCRIPTIVE 4.3 Trafalgar ouest

4.3

Trafalgar ouest A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage Trafalgar ouest, comprise dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, correspond essentiellement aux parcelles situées entre la limite est de Westmount et la limite ouest des parcelles du chemin de la Côte-des-Neiges. Il s’agit des parcelles attenantes à l’avenue Highland, au chemin Trafalgar et à The Boulevard. Cette unité comprend également les parcelles nord de l’avenue Cedar.

Fig. 4.3.1 : L’unité de paysage Trafalgar ouest.

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4.3.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.3 Trafalgar ouest

A.2

Caractéristiques générales

Cette unité de paysage s’est développée en deux phases. Le secteur de l’avenue Highland se développe très tôt, entre 1906 et 1907. Le reste de l’unité de paysage se développe progressivement de 1925 à 1989. « Cette unité de paysage est le prolongement naturel de Westmount vers l’est à l’intérieur des limites de Montréal (…). La trame de rue est intimement liée à celle de Westmount avec qui ce paysage partage aussi le type d’implantation et le gabarit des constructions » (Beaupré et Michaud, 1989 : 52). Cette unité se caractérise par la présence de bâtiments très similaires qui forment de petits ensembles très homogènes et par la présence de plusieurs styles architecturaux. On remarque néanmoins une constance dans le gabarit et l’implantation des bâtiments qui confèrent à cette unité une certaine cohérence visuelle.

B

Fig. 4.3.2 : Le chemin Trafalgar. VM296

Parcellaire B.1 Mode de division L’unité de paysage Trafalgar ouest est composée d’îlots aux formes variées. Cette trame urbaine découle de la topographie du secteur et de l’application des principes urbanistiques du mouvement anglais « garden city » qui prescrit des voies sinueuses. Conséquemment, les îlots prennent une variété de formes. On retrouve des îlots à deux, trois et quatre faces dont la configuration s’adapte à la forme des voies. Ces îlots ne sont pas desservis par des ruelles. B.2 Dimensions et proportions des parcelles Les parcelles de l’unité de paysage Trafalgar ouest ont des formes variées. De façon générale, on retrouve deux types de parcelles. Un premier type est rectangulaire, étroit et profond. Sa largeur se situe entre 12 et 15 m alors que sa profondeur varie considérablement de 30 à 70 m. De plus grandes dimensions, le second type est de forme plutôt carrée. Sa largeur se situe entre 30 et 50 m alors que sa profondeur est de 35 à 45 m.

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4.3.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.3 Trafalgar ouest

B.3 Mode d’implantation du bâti L’implantation du bâtiment type dégage une marge sur rue très variable qui varie entre 0 et 20 m. On ne note pas de constante dans les marges avant au sein d’une même rue. Les marges latérales sont également très variables.

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine cette unité de paysage est un bâtiment isolé unifamilial. On retrouve néanmoins un bon nombre de bâtiments jumelés bifamiliaux. C.2 Volumétrie L’unité de paysage Trafalagar ouest présente des bâtiments aux volumétries variées. On retrouve à la fois des constructions très simples et des bâtiments aux forme complexes. On peut néanmoins dégager un type dominant qui compte deux ou trois étages, incluant dans certains cas un étage dans le comble. Sa hauteur varie considérablement de 10 à 15 m.

Fig. 4.3.3 : 3076-3078, chemin Trafalgar. Un exemple de l’éclectisme de l’unité Trafalgar ouest : maison jumelée bifamiliale de style « Queen Anne ». VM294

Les toitures sont généralement à deux versants. Dans le cas des toitures à un seul pignon, la ligne faîtière est généralement perpendiculaire à la rue. Sur l’avenue Highland, on retrouve des toitures à plusieurs pignons. Le rez-de-chaussée est le plus souvent au-dessus du niveau du sol. Son niveau varie de 0,5 à 1,5 m. On accède au rezde-chaussée par un escalier qui peut être extérieur ou intérieur. La façade avant ne comporte pas de balcon. Dans le cas de l’avenue Highland, on retrouve toutefois de grandes galeries extérieures couvertes. Autrement, les façades comportent rarement de saillies. S’il Patri-Arch Février 2003

Fig. 4.3.4 : 3109, The Boulevard. VM297

4.3.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.3 Trafalgar ouest

y a lieu, elles prennent généralement la forme d’un oriel cintré en faible projection (moins de 0,5 m) par rapport au plan de la façade. Détail intéressant, sur The Boulevard, plusieurs bâtiments ont leur entrée principale sur le côté. C.3 Traitement des façades et ornementation Les façades sont le plus souvent recouvertes de brique sauf dans le cas de l’avenue Highland où l’on retrouve principalement des parements de bardeaux de cèdre peints d’inspiration « Shingle Style ». La portion des fondations qui est visible est recouverte d’un enduit. Les encadrements des ouvertures se démarquent par les cadres des châssis qui sont de couleur pâle, le plus souvent blanc. On retrouve quelques linteaux de brique mais de façon générale, ces éléments demeurent peu visibles tout comme les appuis de fenêtres et les chambranles. On retrouve une grande variété de formes et de dimensions de baies. Les fenêtres sont le plus souvent rectangulaires mais on retrouve aussi des fenêtres cintrées. Les baies sont alignées horizontalement mais ne sont pas systématiquement alignées verticalement. Au niveau du rez-dechaussée, les baies sont souvent composées de plusieurs châssis alors qu’à l’étage, elles sont généralement composées d’un seul châssis. Les toitures sont peu ornementées. Elles sont couvertes d’un bardage d’ardoise ou d’asphalte et se terminent par des corniches simples. On retrouve parfois des portiques couverts.

D

Aménagement du terrain Les terrains ne comportent pas de clôture dans la marge avant. On retrouve de grands arbres matures sur les propriétés privées. La parcelle type comporte un stationnement dans la marge avant.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt Bien que le bâti de cette unité de paysage soit de grande valeur, aucun bâtiment ne se démarque de l’ensemble.

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4.3.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.3 Trafalgar ouest

E.3 Interventions contemporaines d’intérêt L’agrandissement de l’école secondaire Saint-Georges, située au 3100, The Boulevard, est un bel exemple d’insertion architecturale. Il s’agit d’un nouveau gymnase dont le volume revêtu de brique s’étend le long de l’avenue de Ramezay.

Fig. 4.3.5 : L’école secondaire Saint-Georges. VM368

Ajout à une résidence unifamiliale située au 4070, chemin Trafalgar.

Fig. 4.3.6 : 4070, chemin Trafalgar. VM353

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Exceptionnel en raison de la présence de bâtiments très similaires qui forment de petits ensembles très homogènes et par la présence de plusieurs styles architecturaux remarquables. La constance dans le gabarit et dans l’implantation des bâtiments confère à cette unité une bonne cohérence visuelle.

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4.3.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.4 Hill Park

4.4

Hill Park A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage Hill Park, qui fait partie de l’aire de paysage Entre les deux sommets, correspond essentiellement aux parcelles attenantes au chemin Hill Park et au Hill Park Circle.

Fig. 4.4.1 : L’unité de paysage Hill Park.

A.2

Caractéristiques générales

L’unité de paysage Hill Park est une enclave résidentielle dans le parc du MontRoyal. À partir de son amorce, sur le chemin de la Côte-des-Neiges, Hill Park Circle serpente sur le flanc de la montagne jusqu’à un espace boisé. Ce secteur se développe en deux phases. Près de la moitié des bâtiments sont construits vers les années 1930. L’autre moitié de l’unité s’édifie peu à peu des années 1940 jusqu’à aujourd’hui. Conçu selon les principes du mouvement anglais des « garden-city », l’implantation des bâtiments de ce secteur laissait, à l’origine, une large place au milieu naturel. On remarque toutefois que les constructions des Patri-Arch Février 2003

4.4.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.4 Hill Park

dernières décennies ont perturbé la relation des bâtiments avec la rue et ne respectent pas toujours l’esprit naturel et pittoresque de ce paysage urbain. Le développement progressif de cette unité se caractérise par différents types de bâtiments et de styles. Aussi, l’unité de paysage Hill Park présente une faible homogénéité. Les différences d’implantations, de tailles et de styles entre les petits ensembles de maisons en rangée de facture récente et les vastes résidences des années 1930 contribuent à affaiblir la cohérence visuelle de l’ensemble.

B

Parcellaire B.1 Mode de division Le parcellaire de l’unité Hill Park est organisé autour d’une rue en cul-de-sac qui forme une boucle. L’orientation des lots varie selon leur position relative le long de cette voie. Les îlots ne comportent pas de ruelle. B.2 Dimensions et proportions des parcelles La parcelle type de l’unité de paysage Hill Park est plutôt carrée. Ses dimensions varient en fonction de la topographie et de sa position dans la boucle formée par la rue. Sa largeur type se situe entre 15 et 19 m alors que sa profondeur est de 25 à 30 m. Ses proportions sont donc de l’ordre de 1 : 2 à 2 : 3. B.3 Mode d’implantation du bâti L’implantation du bâtiment type dégage une marge sur rue qui varie en fonction de la topographie. Ainsi, les marges avant varient de 3 à 11 m alors que les marges latérales sont très variables et dépendent largement de la forme des lots. De façon générale, elles sont de l’ordre de 3 à 7 m. On remarque également le faible pourcentage d’occupation du sol des bâtiments (environ 30%).

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine l’unité de paysage Hill Park est une vaste résidence unifamiliale isolée construite dans le courant des années 1930. On retrouve à la fois des bâtiments de style édouardien et des bâtiments qui peuvent être associés au style art déco ou au style International. Fig. 4.4.2 : 2751, Hill Park Circle. VM289

Patri-Arch Février 2003

4.4.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.4 Hill Park

C.2 Volumétrie Le type dominant de Hill Park compte deux étages. Sa hauteur varie selon la topographie du site sur lequel le bâtiment est implanté. La largeur du bâtiment type varie entre 15 et 20 m. Le toit peut être plat ou à pignon. Le rapport entre le rez-de-chaussée et le niveau du sol varie selon la topographie du terrain. Du côté est de la rue, les rez-de-chaussée sont à plus de 3 m du niveau du sol et sont accessibles par un escalier extérieur alors que du côté ouest, ils sont directement au niveau du sol. Les bâtiments sont le plus souvent composés de plus d’un volume. L’entrée principale se situe souvent à la jonction de ces deux volumes. C.3 Traitement des façades et ornementation Conçus par une variété d’architectes, les bâtiments types de cette unité de paysage ont chacun leur personnalité. Il s’en dégage néanmoins une grande cohérence stylistique qui tient en grande partie à la présence de constantes dans l’organisation des façades de cette architecture résidentielle de la période de l’entre-deux-guerres. La composition générale des façades accentue l’horizontalité des bâtiments. Les façades sont assez peu ornementées. Elles sont recouvertes de pierre grise. Dans certain cas, elles peuvent comporter plus d’un matériau, le plus souvent de la brique et un enduit de couleur pâle. La portion des fondations qui est visible est recouverte du même matériau que le reste de la façade. Les baies ont des proportions carrées ou verticales et on retrouve parfois des baies qui couvre deux étages. Les encadrements des ouvertures sont peu soulignés. Les linteaux demeurent très discrets et peuvent même ne pas être exprimés. On peut néanmoins trouver des appuis de fenêtre en pierre faisant saillie. Les baies sont souvent composées de plusieurs châssis qui peuvent être carrés, horizontaux ou verticaux. Les toitures plates sont souvent en projection par rapport au plan du mur. Les escaliers extérieurs sont en pierre.

D

Aménagement du terrain Les terrains ne comportent jamais de clôture dans la marge avant. On retrouve quantité d’arbres matures dans les marges avants et latérales, ce qui contribue à l’intégration de ce développement résidentiel au flanc naturel de la montagne. La parcelle type comporte généralement un stationnement dans la marge avant ou dans la marge latérale.

Patri-Arch Février 2003

4.4.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.4 Hill Park

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt La maison C.-G.-Greenshields, située au 2801, Hill Park Circle, a été érigée en 1936 selon les plans de l’architecte Ernest I. Barott. Malgré quelques interventions réversibles comme l’oriel en tôle et la verrière à gauche, cette maison demeure un très bel exemple de l’architecture moderne d’avant-garde des années 1930. Cette maison mériterait un statut de protection (Bergeron, 1989 : 139-141).

Fig. 4.4.3 : La maison C.-G.-Greenshields. VM076

Cette résidence, sise au 2785, Hill Park Circle, est voisine de la maison Greenshields et possède également plusieurs caractéristiques du style International.

Fig. 4.4.4 : 2785, Hill Park Circle. VM077

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4.4.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.4 Hill Park

E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Insertion contemporaine réalisée vers 1998 d’après les plans des architectes Dimakopoulos et Wigglesworth. Maison située au 2765, Hill Park Circle.

Fig. 4.4.5 : 2765, Hill Park Circle. VM351

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Intéressant. Malgré que cette unité de paysage présente une faible homogénéité, quelques témoins architecturaux intéressants sont présents dans ce secteur. La proximité du parc du Mont-Royal prescrit cependant de porter une attention particulière à l’implantation de nouveaux bâtiments afin que ceux-ci s’harmonisent au paysage naturel de la montagne.

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4.4.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.5 Le croissant Blueridge

4.5

Le croissant Blueridge A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage du croissant Blueridge, comprise dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, correspond essentiellement aux parcelles attenantes à la voie du même nom et aux parcelles situées à l’est du chemin de la Côte-des-Neiges à proximité de Hill Park.

Fig. 4.5.1 : L’unité de paysage du croissant Blueridge.

A.2

Caractéristiques générales

Cette unité de paysage s’est essentiellement développée entre 1920 et 1930, principalement sur le chemin de la Côte-des-Neiges. Quelques bâtiments d’habitation se sont ajoutés dans les dernières décennies le long du croissant Blueridge. Cette unité de paysage est très homogène bien que le paysage bâti qui le compose appartienne à plus d’une époque. Elle est essentiellement composée de conciergeries dont le style architectural peut être associé à la famille édouardienne.

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4.5.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.5 Le croissant Blueridge

B

Parcellaire B.1 Mode de division On peut difficilement parler d’îlots dans le cas de l’unité de paysage du croissant Blueridge. Les parcelles s’organisent essentiellement le long du chemin de la Côte-desNeiges et de la boucle formée par le croissant Blueridge. L’ensemble forme un îlot allongé de forme atypique sur lequel on retrouve de nombreuses parcelles traversantes. Les îlots ne comportent pas de ruelles.

Fig. 4.5.2 : Le chemin de la Côte-des-Neiges. VM292

B.2 Dimensions et proportions des parcelles Le niveau d’uniformité du parcellaire de cette unité de paysage est plutôt faible. Les parcelles sont de grandes dimensions. Leur largeur, tout comme leur profondeur, se situe entre 20 et 40 m. Les proportions des parcelles sont variées. Elles peuvent être rectangulaires ou carrées. B.3 Mode d’implantation du bâti L’implantation du bâtiment type dégage une marge avant de 1,5 à 4 m. Les marges latérales sont de l’ordre de 1 à 3 m.

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine cette unité de paysage est un bâtiment multifamilial isolé ou un ensemble de bâtiments organisés autour d’une cour centrale ouverte sur la rue. L’accès aux logements est toujours commun. C.2 Volumétrie Fig. 4.5.3 : Un groupe de trois bâtiments sur cour sur le chemin de la Côte-des-Neiges. VM291 Le type dominant est une conciergerie de 4 ou 5 étages. Sa hauteur varie de 16 à 20 m et sa largeur se situe typiquement entre 16 et 21 m. Le bâtiment type compte 4 travées spatiales qui correspondent chacune à une baie.

Patri-Arch Février 2003

4.5.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.5 Le croissant Blueridge

Les toitures sont plates mais peuvent comporter des éléments volumétriques décoratifs. Le rez-de-chaussée est situé à environ 1 m au-dessus du niveau du sol. L’entrée principale du bâtiment est toutefois au niveau du sol et l’accès au rez-dechaussée se fait par un escalier intérieur. Tant du point de vue de la volumétrie que du point de vue du traitement des façades, le bâtiment type est composé de façon symétrique. Il comporte généralement des balcons en façade qui peuvent être inscrits dans un retrait de la façade ou en projection. On retrouve parfois un portique couvert. C.3 Traitement des façades et ornementation Comme mentionné précédemment, la qualité du paysage du croissant Blueridge tient à l’homogénéité formelle des bâtiments qui composent cette unité. Les façades sont peu ornementées. Elles sont le plus souvent recouvertes de brique rouge ou brune. Une corniche moulurée marque le haut de la façade à moins d’un mètre de la jonction entre le mur et la toiture. Cet élément se démarque du reste de la façade par l’utilisation d’un matériau différent, le plus souvent peint d’une couleur plus pâle ou plus foncée que le reste de la façade. La portion des fondations qui est visible est généralement marquée par un changement de matériau (le plus souvent un enduit). Les saillies sont recouvertes du même matériau que le reste de la façade. Les rez-de-chaussée sont parfois soulignés par un changement dans l’appareillage de la maçonnerie qui intègre des éléments de maçonnerie d’une couleur différente. Les encadrements des ouvertures sont rarement soulignés. Seuls les linteaux et les appuis de fenêtres sont exprimés en façade. Les portes et fenêtres sont rectangulaires. Les baies sont alignées horizontalement et verticalement. Leur nombre est constant d’un étage à l’autre. On retrouve habituellement une variété dans la dimension des baies sur un même bâtiment. Elles peuvent comporter plus d’un châssis. Les toitures sont soulignées de façon légère par une mince corniche métallique.

D

Aménagement du terrain Les parcelles ne comportent pas de clôture dans la marge avant. On ne retrouve pas d’arbres sur le chemin de la Côte-des-Neiges mais on en retrouve dans la marge avant des parcelles du croissant Blueridge. La parcelle type ne comporte jamais de stationnement dans la marge avant.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier.

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4.5.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.5 Le croissant Blueridge

E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt Mis à part les ensembles urbains déjà mentionnés, aucun bâtiment d’intérêt ne se démarque dans cette unité de paysage. E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Intéressant en raison de l’homogénéité de cette unité de paysage essentiellement composée de conciergeries de 4 à 5 étages comportant plusieurs éléments d’ornementation.

Patri-Arch Février 2003

4.5.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.6 Le chemin Remembrance

4.6

Le chemin Remembrance A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage du chemin Remembrance, incluse dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, est située à l’intersection de cette voie avec le chemin de la Côte-des-Neiges. Cette unité comprend les parcelles de la station de pompage et du réservoir de la Côte-des-Neiges, du manège militaire Côte-des-Neiges ainsi que les bretelles d’accès au parc du Mont-Royal.

Fig. 4.6.1 : L’unité de paysage du chemin Remembrance.

A.2

Caractéristiques générales

Cette petite unité de paysage comprend deux principaux bâtiments spécialisés : la station de pompage et le manège militaire. La station de pompage, située à l’ouest du chemin de la Côte-des-Neiges, a été édifiée en 1939 à proximité du réservoir de Côte-des-Neiges construit au même moment. Des bâtiments ont été ajoutés à l’arrière dans les années 1970 à des fins d’atelier municipal (garages et hangars). Pour sa part, le manège ou caserne militaire Côte-des-Neiges, situé en face, a été construit en 1934-1935. Les façades de ces bâtiments contribuent favorablement au paysage de cette partie du chemin de la Côte-des-Neiges qui possède un caractère plus naturel et où l’on sent bien les deux sommets de la montagne.

Patri-Arch Février 2003

4.6.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.6 Le chemin Remembrance

B

Parcellaire B.1 Mode de division Parcelles orientées vers le chemin de la Côte-des-Neiges dont la configuration est surtout conditionnée par la topographie. B.2 Dimensions et proportions des parcelles Les parcelles de cette unité de paysage sont de grandes dimensions et de formes atypiques. B.3 Mode d’implantation du bâti Le bâti est implanté de façon libre sur les parcelles.

C

Bâti C.1 Type architectural La station de pompage Côte-desNeiges reprend la typologie des maisons traditionnelles du Régime français. Ses murs en pierre, ses murs coupe-feu dans lesquels sont introduites des cheminées, ses ouvertures encadrées de chambranles en pierre et sa toiture à deux versants revêtue de tôle à baguettes et percée de lucarnes à pignon renvoient à cette image traditionnelle. Le mouvement du régionalisme québécois qui prône dans les années 1930 le retour aux formes et aux valeurs traditionnelles n’est sûrement pas étranger à ce choix architectural de l’ingénieur Charles J. Desbaillets qui a conçu cet édifice tout à fait étranger à la fonction d’une station de pompage. Néanmoins, le soin apporté aux détails rend cette « copie » fort convaincante.

Fig. 4.6.2 : La station de pompage Côte-des-Neiges. VM306

Le manège militaire reprend quant à lui un vocabulaire architectural plus près de sa vocation, soit le langage des châteaux médiévaux maintes Fig. 4.6.3 : Le manège militaire Côte-des-Neiges. VM307

Patri-Arch Février 2003

4.6.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.6 Le chemin Remembrance

fois repris dans les édifices militaires canadiens. Ici, les architectes Ross & MacDonald ont créé des façades sobres régies par une symétrie rigoureuse. Deux tourelles surmontées de toitures coniques viennent encadrer l’entrée principale surmontée d’une saillie. L’ornementation a surtout été apposée sur le corps de bâtiment avant. Le grand volume arrière est beaucoup plus dépouillé. C.2 Volumétrie La station de pompage est un volume simple d’un étage surmonté d’une toiture à deux versants droits. Seuls les murs coupe-feu, les cheminées et les lucarnes font saillie du volume principal dont le plan est allongé. Le corps de bâtiment avant du manège militaire est rectangulaire. Seules les deux tourelles à toitures coniques revêtues d’ardoise articulent le volume. Le corps arrière du manège, beaucoup plus imposant, est coiffé d’une toiture à deux versants à faible pente.

Fig. 4.6.4 : La partie arrière du manège militaire. VM309

C.3 Traitement des façades et ornementation Comme mentionné plus tôt, les deux bâtiments de cette unité de paysage sont revêtus de pierre (pierre à moellons pour la station et pierre de taille pour le manège). Les fenêtres traditionnelles à petits carreaux de la station de pompage, encadrées de chambranles en pierre, sont disposées de façon asymétrique. Les fenêtres à guillotine du manège militaire respectent la symétrie des façades. Alors que la station de pompage est complètement dépouillée d’ornements, le manège est orné de moulures juste au-dessus des ouvertures de l’étage et au sommet de la façade. De fausses meurtrières ornent les tourelles et un bas relief sculpté dans la pierre couronne l’entrée.

D

Aménagement du terrain Le réservoir, surélevé par rapport au chemin de la Côte-des-Neiges, est en partie soutenu par un mur de pierre. Le dessus du réservoir est gazonné. Une élégante clôture en fer forgé avec une entrée principale formée de piliers en pierre de taille supportant une lampe ceinture la station de pompage Côte-des-Neiges. Un vaste stationnement occupe l’espace entre le manège et l’échangeur du chemin Remembrance. Nous retrouvons peu de végétaux près des bâtiments mais l’intersection du chemin Remembrance est bien aménagée, à l’image du parc du Mont-Royal dont elle constitue l’entrée principale (Beaupré et Michaud, 1989 : 88-89).

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4.6.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.6 Le chemin Remembrance

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt La station de pompage Côte-desNeiges, située 4160, chemin de la Côte-des-Neiges, a été érigée en 1939 selon les plans de l’ingénieur Charles J. Desbaillets sous la forme d’une maison traditionnelle (Pinard (3), 1989 : 363-365).

Fig. 4.6.5 : Station de pompage Côte-des-Neiges. VM306

Le manège militaire Côte-desNeiges, sis au 4185, chemin de la Côte-des-Neiges, a été construit en 1934-1935 selon les plans des architectes montréalais Ross & MacDonald (CUM, architecture militaire, 1982 : 48-51).

Fig. 4.6.6 : Manège militaire Côte-des-Neiges. VM308

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4.6.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.6 Le chemin Remembrance

E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Insertion d’un édifice résidentiel au 4410, chemin de la Côte-desNeiges.

Fig. 4.6.7 : 4410, chemin de la Côte-des-Neiges. CDNNDG313

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Intéressant surtout pour les façades des édifices spécialisés qui bordent le chemin de la Côte-des-Neiges et pour l’étroite relation avec les espaces verts de la montagne.

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4.6.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.7 Ridgewood et Forest Hill

4.7

Ridgewood et Forest Hill A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage Ridgewood et Forest Hill, incluse dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, correspond essentiellement aux parcelles attenantes aux avenues des mêmes noms et aux parcelles situées à l’ouest du chemin de la Côtedes-Neiges, en face du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Fig. 4.7.1 : L’unité de paysage Ridgewood et Forest Hill.

Patri-Arch Février 2003

4.7.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.7 Ridgewood et Forest Hill

A.2

Caractéristiques générales

Cette unité de paysage s’est principalement développée entre 1940 et 1955. L’unité est composée de bâtiments multifamiliaux qui se répètent pour former des ensembles de 4 à 6 bâtiments. Deux grandes tours d’habitation (les immeubles Rockhill) se sont ajoutées plus récemment au sud de l’avenue Forest Hill. « Sur un site en forte dénivellation, l’avenue Ridgewood, la principale avenue, prend la forme d’un serpentin qui se termine en impasse. Si Ridgewood est bordée de nombreux arbres, il n’en va pas de même pour Forest Hill, dont le tracé fut implanté de manière indépendante de la topographie » (Beaupré et Michaud, 1989 : 65). Une grande variété de styles et de formes de bâtiments se côtoient dans l’unité de paysage Ridgewood et Forest Hill. On remarque néanmoins une grande cohérence visuelle attribuable à la régularité des hauteurs, des reculs et des marges latérales de même qu’aux matériaux de revêtement des bâtiments qui composent ce paysage.

Fig. 4.7.2 : Silhouette des immeubles des avenues Ridgewood et Forest Hill. Source : Beaupré et Michaud, 1989 : 65.

B

Parcellaire B.1 Mode de division On peut difficilement parler d’îlots dans le cas de l’unité de paysage Ridgewood et Forest Hill. Les parcelles s’organisent essentiellement le long de ces voies. La topographie et le tracé des voies génèrent des îlots allongés de formes atypiques. Ces îlots ne comportent pas de ruelles. B.2 Dimensions et proportions des parcelles Le niveau d’uniformité du parcellaire de cette unité de paysage est plutôt faible. Les parcelles sont de grandes dimensions. Leur largeur se situe entre 30 et 50 m alors que leur profondeur varie considérablement de 35 à 75 m. Les proportions des parcelles sont variées.

Patri-Arch Février 2003

4.7.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.7 Ridgewood et Forest Hill

B.3 Mode d’implantation du bâti L’implantation du bâtiment type dégage une marge avant de 3 à 5 m. Les marges latérales sont de l’ordre de 3 à 6 m.

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine cette unité de paysage est un bâtiment multifamilial isolé ou un ensemble de bâtiments organisés autour d’une cour centrale ouverte sur la rue. L’accès aux logements est commun dans tous les cas. C.2 Volumétrie Le type dominant est une conciergerie de 4 ou 5 étages. Sa hauteur varie de 16 à 20 m et sa largeur se situe de façon régulière entre 16 et 21 m.

Fig. 4.7.3 : Conciergerie de l’avenue Ridgewood. VM271

Les toitures sont généralement plates bien que l’on retrouve parfois des toitures à pignon. Le rez-de-chaussée se situe entre 0 et 1,5 m au-dessus du niveau du sol. S’il y a lieu, un escalier extérieur permet d’accéder à l’entrée principale. Tant du point de vue de la volumétrie que du point de vue du traitement des façades, le bâtiment type est composé de façon symétrique. Il comporte généralement des balcons en façade. Ces éléments peuvent être inscrits dans un retrait de la façade ou en projection. On retrouve parfois un portique couvert ou une marquise. C.3 Traitement des façades et ornementation Comme mentionné précédemment, la qualité du paysage de l’unité Ridgewood et Forest Hill tient principalement à la régularité des implantations mais aussi à l’uniformité des matériaux de revêtement. Les façades sont habituellement peu ornementées. Elles sont le plus souvent recouvertes de brique rouge. Dans certains cas, une corniche moulurée marque le haut de la façade à la jonction entre le mur et la toiture. Cet élément se démarque du reste de la façade par l’utilisation d’un matériau différent. Il peut s’agir d’un appareillage de brique, d’une corniche de pierre moulurée ou d’un élément métallique, le plus souvent peint d’une couleur plus pâle que le reste de la façade. Dans certains cas, il est positionné à environ un mètre plus bas que le sommet du

Patri-Arch Février 2003

4.7.3

FICHE DESCRIPTIVE 4.7 Ridgewood et Forest Hill

mur. La portion des fondations qui est visible et les saillies sont recouvertes du même matériau que le reste de la façade. Les encadrements des ouvertures sont peu ornementés mais se démarquent du reste de la façade par une couleur claire. Seuls les linteaux et les appuis de fenêtres sont exprimés en façade. On retrouve quelques cas de linteaux de briques ornés de fausses clés de voûtes en pierre calcaire. Les baies sont rectangulaires et peuvent comporter plus d’un châssis. Elles Fig. 4.7.4 : Conciergerie de l’avenue Ridgewood. VM272 sont alignées horizontalement et verticalement et leur nombre est constant d’un étage à l’autre. On peut retrouver une variété de dimensions de baies sur une même façade. Les toitures sont légèrement soulignées par une mince corniche. Les entrées principales sont parfois soulignées par l’utilisation de pierre de taille.

D

Aménagement du terrain Les parcelles ne comportent pas de clôture dans la marge avant. On retrouve peu d’arbres matures sur le chemin de la Côte-des-Neiges mais on en retrouve davantage dans la marge avant des parcelles des avenues Ridgewood et Forest Hill. La parcelle type ne comporte pas de stationnement dans la marge avant mais on peut y trouver une entrée véhiculaire semi-circulaire.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt Mis à part les ensembles urbains déjà mentionnés, aucun bâtiment d’intérêt ne se démarque dans cette unité de paysage. E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.

Patri-Arch Février 2003

4.7.4

FICHE DESCRIPTIVE 4.7 Ridgewood et Forest Hill

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Intéressant en raison de la cohérence visuelle attribuable à la régularité des hauteurs, des reculs et des matériaux de revêtement des bâtiments malgré la grande variété de styles et de formes qui se côtoient dans cette unité de paysage. Plusieurs bâtiments ont connu des modifications au niveau des ouvertures et des éléments d’ornementation, ce qui affecte leur état d’authenticité.

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4.7.5

FICHE DESCRIPTIVE 4.8 Rockhill

4.8

Rockhill A

Limites et caractéristiques générales A.1

Limites

L’unité de paysage Rockhill, comprise dans l’aire de paysage Entre les deux sommets, est une enclave résidentielle du côté ouest du chemin de la Côte-desNeiges, directement au nord de l’avenue Ridgewood.

Fig. 4.8.1 : L’unité de paysage Rockhill.

A.2

Caractéristiques générales

Cette unité de paysage se développe essentiellement dans les années 1960. Il s’agit de 6 tours d’habitation de style International construites sur une dalle structurale. Cette unité se caractérise par un niveau d’homogénéité très élevé.

B

Parcellaire B.1 Mode de division On peut difficilement parler d’îlots dans le cas de l’unité de paysage Rockhill qui n’est composée que de deux parcelles qui ont un seul front sur le chemin de la Côtedes-Neiges.

Patri-Arch Février 2003

4.8.1

FICHE DESCRIPTIVE 4.8 Rockhill

B.2 Dimensions et proportions des parcelles Les deux parcelles qui constituent cette unité de paysage sont de vastes dimensions. Leur largeur se situe entre 56 et 70 m et leur profondeur est d’un peu plus de 200 m. B.3 Mode d’implantation du bâti Les deux parcelles de Rockhill sont constituées respectivement de 2 et 4 bâtiments. Ces derniers sont disposés perpendiculairement les uns aux autres à une distance de 16 à 20 mètres les uns des autres.

C

Bâti C.1 Type architectural Le type qui domine l’unité de paysage Rockhill est la tour d’habitation. Il s’agit d’un bâtiment isolé multifamilial. L’accès aux logements est commun dans tous les cas. C.2 Volumétrie Le type dominant de Rockhill est un Fig. 4.8.2 : Tours d’habitation de l’ensemble Rockhill. bâtiment issu de la période moderne CDNNDG201 qui comporte de 16 à 20 étages. Sa hauteur varie de 50 à 65 m. La largeur de ce bâtiment varie de 30 à 60 m. Le nombre de travées spatiales en largeur est généralement un multiple du nombre de logements que compte la façade. On retrouve le plus souvent une baie par travée. Le dernier étage est légèrement en retrait du reste de la façade et est un peu plus haut que les autres étages. La toiture est plate. Dans presque tous les cas, le rez-de-chaussée est au niveau du sol. Le bâtiment comporte des balcons qui couvrent une grande partie de la façade. On trouve peu de saillies en façade. S’il y a lieu, elles expriment la structure du bâtiment. C.3 Traitement des façades et ornementation Les façades des tours d’habitation de Rockhill font peu de place à l’ornementation. Ici, la forme cherche à épouser la fonction. À l’exception des rez-de-chaussée, la composition des étages se répète systématiquement. Les façades sont recouvertes de matériaux non traditionnels, principalement de béton. La structure est apparente. On trouve d’importantes surfaces vitrées, faites de grands panneaux de verre.

Patri-Arch Février 2003

4.8.2

FICHE DESCRIPTIVE 4.8 Rockhill

Les encadrements des ouvertures sont très discrets. Les linteaux, appuis et chambranles ne sont pas exprimés. Seuls les cadres métalliques des châssis sont visibles. Les portes et fenêtres sont rectangulaires. Les baies sont horizontales. Elles sont alignées horizontalement et verticalement et peuvent être constituées de plus d’un châssis. La jonction entre le mur de la façade et la toiture est exprimée par le traitement du dernier étage. On retrouve une marquise qui couvre l’entrée principale. Il s’agit de l’un des principaux éléments d’ornementation de la façade.

D

Aménagement du terrain Les parcelles ne comportent pas de clôture dans la marge avant. On retrouve plusieurs arbres matures sur les vastes terrains de Rockhill. La parcelle type ne comporte pas de stationnement dans la marge avant.

E

Témoins architecturaux significatifs E.1 Bâtiments à valeur patrimoniale reconnue Cette unité de paysage est entièrement comprise à l’intérieur du périmètre du site du patrimoine du Mont-Royal. Toutefois, de façon individuelle, aucun bâtiment de cette unité ne possède un statut de protection particulier. E.2 Autres monuments, ensembles ou bâtiments d’intérêt Aucun bâtiment d’intérêt ne se démarque dans cette unité de paysage. E.3 Interventions contemporaines d’intérêt Aucune intervention contemporaine ne se démarque dans cette unité de paysage.

F

Éléments à retenir et recommandations Appréciation : Neutre. Bien que l’unité de paysage présente une bonne homogénéité au niveau des formes architecturales, le type d’édifices (tours d’habitation) et leur mode d’implantation est en rupture avec les paysages bâtis autour du mont Royal.

Patri-Arch Février 2003

4.8.3

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