cause de maladie

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Médecine, Infectious Disease
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Cours 3 Epistémologie 2008-2009 Expérimenter sur le vivant, les révolutions expérimentales du XIXème siècle. La révolution microbiologique de Louis Pasteur. Guillaume Lachenal

Objectif : histoire parallèle apparition du concept de microbes, agents infectieux microscopiques dans la médecine et les sciences de la vie à partir du cas de Louis Pasteur. Un des acteurs principaux. Les microbes apportent les véritables révolutions de la médecine, car définissent une compréhension de l’étiologie (du grec aetia) : cause, étude des causes des maladies, et mettent fin à des siècles de débat sur l’origine des maladies. Rare révolution car cette théorie a des applications efficaces dans la prévention et la thérapeutique, ce transfert théorie-prévention a des impacts sur la société dès la fin du 19ème siècle. L idée générale : la maladie est due à des agents infectieux, n’est pas nouvelle. Depuis des années, la syphilis, notion de contagion, notion ancienne, la maladie se fait par un contact, entre une personne et un autre. Semence de maladie par Fracastor(o) : maladies transmises de l’air. Révélation au microscope dès le 19ème siècle, c’est aussi l’idée de sécrétion de pus (de petit « animal pus »), petits animaux qui transmettent la maladie, observations qui précèdent ces développements scientifiques. Question du rôle d’être invisible sauf au microscope dans de phénomènes de spéculation.

Comprendre pourquoi sur la matière organique (souris, asticots) ces animaux apparaissent à partir d’une matière organique inerte. 2 hypothèses : Apparition de la vie spontanée, et à partir d’organismes supérieurs.

I. Une expérience qui change la médecine : la controverse sur la génération spontanée (1864) C’est un débat confus et spéculatif. A propos de cette question, on verra que la microbiologie apporte beaucoup, et Pasteur y contribue beaucoup. Cette expérience, se fait sur la génération spontanée dans le cas d une controverse qui occupe les français vers 1850-1860 (en 1864).

1) Le début de la carrière de Louis Pasteur (1822-1895) : un chimiste aborde la question du vivant Pasteur, fils de tanneur du Jura, monte à Paris, et se forme comme chimiste à l’ENS, il commence une carrière de professeur et chercheur de chimie à Lille et Strasbourg. Travaux sur la chimie fondamentale et appliquée. Lie les liens avec les industriels du Nord de la France, pour lui les microorganismes interviennent dans la fermentation dans la fabrication d’alcool, à partir de sucre de betterave. Les fermentations et contaminations par des composés malodorants, sont dues à l’existence de microorganismes. Il le fait avec succès, en 1857, il est nommé à l’ENS pour travailler dans cette institution, et s’intéresse à la génération spontanée.

2) Le débat entre Pasteur et Pouchet sur la génération spontanée. Question qui passionne Paris, à la moitié du 19ème siècle, se pose la question de l’origine de la vie, et l’Académie des Sciences propose un prix aux savants qui prouveront ou qui réfuteront l’existence de cette génération.

Problème en continuité avec ce travail fait en chimie, et qui reçoit une grande publicité. Ce travail se résume à un duel, une opposition avec Félix Pouchet (1800 – 1872), médecin, directeur du musée des histoires naturelles de Rouen, un bon expérimentateur depuis plusieurs années, défenseur de cette hypothèse, imagine toute une série de mécanismes qui prouvent cette existence. Infusion de foin dans de l’eau, dans un récipient de verre qu’il va chauffer ; ce liquide stérilisé, chauffé par l’ébullition, dans des solvants sellés, il y aura pourrissions et putréfaction. La vie peut naître à partir de la matière organique et pas d’une intervention extérieure. Pour Pasteur, ces expériences ne sont pas valables : il montre que Pouchet fait des erreurs de manipulation, met en place toute une série d’expériences pour le contrer. La génération de la vie ne vient pas de rien, mais est provoquée par des organismes vivants, il montre que l’air ambiant est empli d’êtres vivants microscopiques, et quand on filtre l’air, on les observe. Si on fait chauffer correctement un bocal serré qui contient du bouillon, avec tout l’air, rien ne se produit, il reste inerte. Pasteur arrive à des arguments, des conclusions contraires à celles de Pouchet. Concurrence épique, ils se déplacent dans toute la France pour faire ces expériences (ex du glacier). Le débat semble bloqué, et aussi, on s’éloigne de la vision idéalisée de la méthode expérimentale. On à deux savants qui suivent une méthode expérimentale, et à partir d’hypothèses différentes, ils arrivent à des conclusions différentes. La méthode expérimentale laisse parfois place à l’interprétation qui dépend de l’hypothèse a priori des savants.

3) La clôture de la controverse : quand les microbes entrent en jeu. 1864, le débat est tranché, à la Sorbonne, conférence par Pasteur (txt1), il invite beaucoup de monde, tout Paris, il les met au défi d’être convaincu que la génération spontanée existe, d’abord utilisation d’un faisceau lumineux pour faire un prélèvement de poussière, en direct il montre cela à la foule, avec une expérience célèbre. Comparaison de deux bocaux (un en col droit, l’autre en col de cygne), 1 bouillon chauffé, dans le troisième mois, il montre que dans l’un des cas, le bocal en col de cygne est stérile, mais dans l’autre cas le liquide est pourri, quand le col du bocal est droit, donc les poussières tombent directement dans le bocal, par gravité, cela entraîne un processus de putréfaction. Produit un bocal en col de cygne qui ne laisse pas entrer les germes par gravité. Pasteur a compris l’importance de l’avis de l’opinion, de l’avis du public dans la démonstration des faits scientifiques ; qui ne semblent concerner que les scientifiques pour Félix Pouchet. Il réalise une expérience publique, car la décision se joue face à l’opinion publique, ou avec son opposition : c’est le « théâtre de la preuve ». Pasteur a compris que ces fais scientifiques doivent parler au public, se rendre publics. Décision de l’académie des sciences pour trancher le débat avec des membres nommées qui examinent ces recherches : ils sont convoqués, Pouchet ne se présente pas, abandonne le débat, débat clos. Controverse tranchée en faveur de Pasteur et de sa théorie de la génération spontanée. Les microbes entrent en scène dans les sciences de la vie.

Insuffisance d’une discussion sur les arguments scientifiques, dans tous les cas, il montrait les signes de putréfaction. Avec tous les dispo de stérilisation, il n’aurait pas pu avec Pouchet montrer l’existence de cette génération spontanée Ignorance de spores de bactéries. Converse tranchée en lien avec des arguments politiques et religieux. Le plus important, dans la commission Pasteur avait des amis et collègues, donc Pouchet a abandonné. Aujourd’hui, génération spontanée est une idée absurde, qui à l’époque est une hypothèse matérialiste, implique que la vie se crée elle-même à partir de matière. C’est témoigner d’une volonté d’affranchir la science de la religion chrétienne. Les philosophes comme Diderot (rationaliste) soutiennent cela. Dans le camp de Pasteur, les catholiques et les bourgeois rejettent l’idée de l’origine de la vie indépendante de la création par un être supérieur (Dieu ici). Initialement la création divine était nécessaire, idée très conciliable avec une vision conservatrice de la vie. La controverse a lieu pendant le second empire, pouvoir proche de l’église catholique. Cela a participé a mettre Pouchet en situation de marginalité. Il ne suffit pas d’avoir raison, mais être le plus fort, grâce aux alliés sociaux et politiques. Cela lui donne un soutien politique, il a accès à l’empereur. Mais il quitte cette idée.

II. Qu’est-ce que le pastorisme. Le travail de pasteur est très varié, dans le vin, la bière, les maladies des vers à soie, industrie agricole importante dans le sud de la France, plus les problèmes agro alimentaires. Il faut rendre compte de toute une série d’expériences incohérentes.

1) Le pastorisme comme théorie microbienne de la maladie (1878). Sa forme la plus aboutie, est exprimée en 1878 dans un exposé à l’Académie des Sciences s’intitulant : théorie microbienne des maladies infectieuses. Se fonde sur une triple conviction. Existence des microbes : néologisme formé en 1878 par des journalistes, et qui est construit à partir de « micro » échelle petite et « bios » la vie. Pendant les années précédentes, il y a beaucoup de termes variés dont certains sont restés dans la classification de la microbiologie, dont il fallait mettre fin à l’inflation, car on ne savait plus lesquels utiliser. Microbes responsables des phénomènes de putréfaction, de fermentation et des maladies infectieuses chez l’homme et l’animal. Rôle spécifique des microbes, à chaque microorganisme correspond un phénomène particulier. La connaissance des microbes, identification comme cause de ces phénomènes permet la prévention et le contrôle de ces phénomènes. Cette théorie (1878) couronne toute une succession d’étapes expérimentales, elle se base sur des recherches d’application en 18501860, sur les maladies du vin, à la demande de l’empereur lui-même (Napoléon III lui finance ces recherche), car à cette époque il y a une industrie importante sur la vigne, et de la pollution du vinaigre, et à propos des vers à soie, qui souffrent d une maladie épidémique (1866) et le travail sur la bière. A chaque maladie on attribue une cause (le microbe, qui s’isole et est décrit morphologiquement au microscope), la connaissance de ce microbe offre

des solutions au problème (pasteurisation : chauffage du vin à 55° qui l’empêche de tourner en vinaigre, car ce chauffage détruit un microorganisme, nycoderma aceti, capable de fermentation acétique qui donne le goût de vinaigre au vin). Approche tournée vers la pratique, qui devient une théorie de la maladie. C’est à propos de la formation des abcès, dans le corps humain, liée par Pasteur à la présence de microorganismes qui infectent. Deux grandes mises à l’épreuve montrant la puissance et les promesses de cette théorie (de 1879 à 1881), ce sont des maladies vétérinaires. Pasteur s’attaque à des problèmes qui coûtent beaucoup à la société en France. Choléra des poules, une vraie maladie qui décime des poulaillers en quelques jours (texte 2), Pasteur prélève, montre que la maladie est causée par un vibrion (virus), qu’il est capable de cultiver au laboratoire, il prouvera que ce microbe a une « thérapeutique » très particulière, par hasard. Pasteur part en congé 2 semaines et laisse les cultures de microbes, à son retour, il inocule des poules avec ces supposées microbes, les poules tombent malades et ne meurent pas ; pour lui c’est la preuve qu’un virus qui a subi une pasteurisation a perdu sa virulence (capacité d’une souche à être pathogène, à nuire). Un microbe peut artificiellement perdre de sa virulence. Aussi, en 1879, on peut mettre au point des microbes qui préviennent la virulence, (notion de vaccination) : le hasard favorise les esprits préparés. Cette hypothèse vaccinale, n’est pas nouvelle, la maladie se préserve elle même, elle est connue depuis le 18ème siècle à propos de la variole : on appliquait en Afrique et en Orient la « variolation » : inoculation volontaire de la variole, rendait moins sévère les attaques de la variole en Orient ou en Afrique.

Un expérimentateur peut atténuer la virulence d’une souche par des procédés artificiels mais artisanaux (assèchement au soleil, passage d’O2 sur la culture de virus) qui atténuent les microbes. Pasteur étend cette hypothèse à une autre maladie, celle du charbon causé par les bacilles de l’anthrax, et qui touche le troupeau du montons, charbon reste plusieurs années après l’épidémie. Cette maladie, est liée à un microbe, présent dans le sol lorsque des moutons malades ont été enterrés, il montre le mode de transmission de cette maladie, et enfin dans le secret de son laboratoire, il obtient des souches de son laboratoire, non virulentes, méthode de prophylaxie pour empêcher les moutons de bouffer les plantes mortes comme le charbon, puis vaccin contre le charbon. Ce qui est important, ce n’est pas seulement l’invention dans le laboratoire du vaccin, mais aussi la méthode avec laquelle Pasteur va démontrer au public, comme pour la génération spontanée, l’efficacité de ce vaccin.

2) Le pastorisme comme méthode expérimentale Expérience grandeur nature : expérience en plein air (texte 3). C’est un épisode de Pouilly le Fort (1981), Pasteur pense avoir une méthode expérimentale de vaccination contre la maladie du charbon, il l’annonce à l’Académie des Sciences et à la Société d’Agriculture de Melun. Défi public, expérience ouverte à tous les observateurs, où il va prendre 50 moutons, injecte à la moitié une dose des vaccines (virus atténué), l’autre moitié est témoin, mais il soumet ces deux lots à une injection de charbon virulent. Laisse passer deux mois, 2 juin 1881 : propose la découverte du résultat de l’expérience (Pasteur lui-même n’est pas au courant).

Se rend dans cette ferme, ce lot témoin est mort, dont deux sous les yeux des spectateurs, le lot vacciné a survécu, sauf une brebis, morte d’une autre cause que le charbon d’après une autopsie. Génie de Pasteur : sens du déplacement, de l’attraction du public. Trait général du pastorisme, du « théâtre de la preuve », il emporte la conviction et l’opinion des confrères quant à l’hypothèse vaccinale. Il avait compris que la science devait se rendre publique, et ne pas rester dans le secret du laboratoire. Différence avec Claude Bernard, qui imaginait le labo comme un lieu fermé (surdité au public), Pasteur déplace son labo vers le public. Déplacement du théâtre de la preuve.

3) Le pastorisme comme redéfinition de la société. Pasteur se déplace dans la société, et redéfinit la façon dont le monde social « tourne » autour des microbes. Le pastorisme = redéfinition de la société Ce n’est pas une discipline aux sens strict, mais il voulait résoudre des problèmes, dans un ordre croissant pour concerner le plus de monde possible. Par cette importance économique, médicale, il redéfinit la société. Après les expériences de Pasteur sur le charbon, c’est le travail pour lequel il est le plus célèbre, vaccination contre la rage. Il abandonne un travail qu’il a résolu, sans l’étudier complètement, pour montrer que les microbes sont une entité importante, il faut lui accorder son attention.

(1884) : pasteur étudie des chiens enragés, inocule ce virus en disséquant la moelle épinière aux lapins contenant le virus, cela consiste à atténuer les virus de la rage, à mettre au point des souches vaccinales qui protègent le chien même après inoculation, car longue durée d’intégration, remonte par les voies nerveuses. Virus : pas le sens à l’époque d’aujourd’hui, du latin (poison), un germe, en général, aujourd’hui parasite intracellulaire. La rage est une maladie virale aux sens d’aujourd’hui, ce n’est pas une bactérie visible au microscope optique, (elle le sera plus tard au ME) Il est convaincu que ce microbe est atténué par un vaccin. Ex : vaccination d’un alsacien de 9 ans Joseph Meister mordu 15 fois par un chien enragé, amené à pasteur, qui pratique 14 injections de son vaccin contre la rage : succès. Un autre jeune homme, berger du Jura, mordu en protégeant d’autres enfants, est vacciné contre la rage. Impact immense dans la presse car c’est une maladie symbolique et inquiétante : il fallait étouffer les atteints de la rage, qui atteignait souvent les enfants, mais pas un gd problème de santé publique, on vient du monde entier le trouver à Paris pour des vaccins contre la rage. La vaccination, ne vaut pas à Pasteur que des louanges, mais aussi des critiques pour son éthique expérimentale, légitimité à essayer son vaccin sur un enfant. Cette expérimentation est légitime car urgence et danger mortel pour l’enfant. Opposant : rage même après danger, après morsure par un chien enragé ne se déclare pas dans 100% des cas (une fille est morte comme cela après son vaccin). Double incertitude. En Septembre 1884 (texte 6), Pasteur cherche à expérimenter ce vaccin, sur des condamnés à mort (lettres à l’empereur du Brésil), on leur propose d’être graciés à condition de subir ces expériences, sinon ils purgent leur

peine. Tout une série de dangers, certaines catégories pourraient êtres soumises plus que d’autres à l expérimentation. Création de sous catégories. Problème général de l’expérimentation médicale au 20ème siècle, il y a des populations « expérimentale », pour le bien être de l’humanité que la médecine et la pharma estiment légitimes de vacciner : ex Etats Unis (pop exo africaines, FR : indigènes, 2nde guerre mondiale : détenus des camps). Cette vaccination vaut à Pasteur un grand succès, beaucoup de dons en argent, il récolte des fonds pour ses recherches. 1888 : création de l’Institut Pasteur. Le gardien de l’institut est Joseph Meister.

III. L’essor de la microbiologie 1) Les conséquences institutionnelles : l’Institut Pasteur (1888) et l’émergence du modèle biomédical. Conséquence institutionnelle, création dans le 15ème arrondissement vers Paris, en 1888 Crée avec un statut orignal, fondation d’intérêt. Fusion entre privé et publique, financé par de l’argent privé, et car elle commercialise les inventions, Pasteur a déposé des brevets sur ses méthodes de la vaccination contre le charbon. Ex du vaccin contre le charbon est source de revenus pour Pasteur, qui rapporte des milliers de francs chaque année. La médecine est liée à l économie et quête d’innovations scientifiques Cette instutit fusion entre recherche enseignement et soins (txt7) L’hôpital Pasteur, permet aux scientifiques d’avoir des malades à proximité, possibilité d’une matière première scientifique avec les malades, qui bénéficient des méthodes expérimentales. L’architecture de l’hôpital bénéficie de la pensée pastorienne, fusion entre recherche et soins, puis entre recherche et enseignement, c’est le

cours Pasteur, cours théorique et pratique, et à l’issue du cours, c’est les pastoriens, tout au long des 19ème et 20ème siècles. Retrouvés dans la biomédecine, raccrochement avec les sciences biologiques, par l utilisation de techniques élaborées par les scientifiques, elle naît à la fin du 19ème siècle (2ème partie du 20ème siècle) : rapprochement entre l’état et l’industrie pharmaceutique.

2) Les applications scientifiques et médicales Pasteur n’a pas eu un rôle direct dans la théorie scientifique, résout des problèmes pratiques, c’est Robert Koch, en 1879, théorie des maladies infectieuses, les cours attirent les étudiants du monde entier, autour de lui s’organise la microbiologie comme discipline scientifique. Autour de lui se structurent les méthodes techniques, ex utilisation de boite de Pétri, du microscope, du colorant pour colorer le micro organisme. A ce moment, la bactériologie se systématise. Postulats de Koch : Il définit à quel moment le micro organisme est cause de maladie, présent dans toutes les formes de la maladie et absent chez le sujet sain. Cultivés à l’extérieur du corps et isolé dans une culture pure. La maladie est reproduite expérimentalement par inoculation de cette culture de microbes à un organisme sain. Le micro organisme doit être de nouveau isolé à partir de cet organisme que l’on vient d’inoculer. Il les applique à la maladie la plus importante, en termes de santé publique, la tuberculose, en 1882, en isolant et décrivant des bacilles, bacilles de Koch, comme le BK, retentissement énorme. Jean Antoine Villemin, médecin Français a démontré que la tuberculose est inoculable par le sang ou les crachats, série d’expériences chez les animaux, même s’il lui manquait le concept de microbe.

Précurseur méconnu des travaux de Koch, qui ont un impact sur le diagnostic. Découverte de microbes en Allemagne. Conséquence : isolement d’une série de pathogènes, du choléra à la syphilis, tests microscopiques, grand succès diagnostique. Succès thérapeutique, question plus longue à apparaître. Et la plus importante à la fin du 19ème c’est la mise au point de la sérothérapie contre la diphtérie, maladie importante en terme de santé publique. A l’époque est une des principales causes de mortalité chez les enfants, touchent la gorge et le palais, formation d’une pseudo-membrane. Assistant de Koch isole cette bactérie, cette diphtérie agit par un poison (toxine) sécrété par le bacille qui empoisonne l’organisme. Vers 1880 : en Allemagne et en France, on montre qu’un cheval peut être immunisé contre la maladie, et le sérum contient une substance anti toxine (appelée ainsi à l’époque) anticorps produits d’un animal immunisé contre la maladie… Fin 1891, premier enfant sauvé par ce sérum de cheval. Sérothérapie se met en place en France et Grande Bretagne après cette découverte, mortalité divisée par 2. Images marquantes pour le public, convaincre le corps médical que ces méthode peut sauver des vies. Sérothérapie utilisée contre les venins de serpent (en ce qui concerne le tétanos) : sérum d’un cheval soumis à une injection de virus immunisé.

3) La transformation des politiques de santé publique. Surtout pour la prévention. La manière, dont le concept de microbe est utilisé : nouvelles techniques d’hygiène médicale.

Joseph Lister (1827-1912), contemporain et correspondant de Pasteur, réduction des infections par une technique fondée sur l’aspersion d’acide carboxyliques, dans la pièce où a lieu l’opération. Antisepsie des instruments et des pansements, et dans des séries d’articles, la mortalité diminue suite à la chirurgie. Sepsie : prévention de l’apparition des germes par une rationalisation des gestes et normes de stérilité. Antisepsie : action directe des tissus du corps contre les germes (sur les pansements). Ici, on utilise à la fois l’antisepsie et la sepsie. Réinterprète dans la sepsie les travaux d’un médecin qui avait montré au milieu du 19ème siècle l’importance du lavage des mains pour se préserver des infections à l’hôpital (notamment en ce qui concerne l’accouchement). Lien entre ce médecin et Pasteur qui avait conscience du lavage des mains, il n’aimait pas trop serrer les mains, pour cela il n’a pas réussi à se faire élire député. Essor de l’hygiène qui suit son travail. Alors il faut savoir que les politiques d’assainissement des villes par les systèmes d’égout et de propreté individuelles devancent Pasteur (début du 19ème) elles se font à tâtons, sans notion scientifique de ce qui cause les épidémies Ex au 19ème : le choléra ravage l’Europe pendant tout le 19ème : théorie de la contagion et théorie de l’infection (néo hippocratiques) : intervention des miasmes, qui émanent du sol, dans le choléra. Opposition qui fait hésiter les politiques d’hygiène à l’époque avant Pasteur, et qui sont relativement incohérentes, ex de la quarantaine (contagion), ou des mesures d’assainissement, le tout à l’égout, dans les grandes villes (action environnementale), car on pense que les mauvaises odeurs provoquent le choléra.

Le 19ème hésite entre ces 2 positions, mais ces politiques sont efficaces, diminutions de la mortalité, CE que change pasteur, c’est qu’il prouve que l’hypothèse de la contagion est juste, et le milieu air eau ont un rôle de vecteur, cela concile ces 2 théories. La théorie pastorienne résout ce débat, et ce concept de microbes redéfinit la façon d’intervenir contre les maladies, crachat interdit dans les villes. Influence politique réelle : 1902, loi inclut l’obligation de se faire vacciner contre la variole, pasteurisation de la France : elle se centre autour de la vaccination contre les microbes, ceci pour souligner que les pratiques eugénistes se répartissent dans l’espace social, aussi les microbes sont composantes de nos cultures. Elle va avec une médicalisation de la société liée à l’essor de la microbiologie. Rôle important dans cet essor de la médecine.

4) Un « outil » de l’expansion coloniale européenne. Les techniques ont joué un rôle dans l’expansion coloniale en 3ème Les théories microbienne ont mis longtemps, et ont convaincu les médecins coloniaux de l’Armée Française qui travaillent dans les colonies françaises, 1er groupe professionnel : les médecins : recrutement d’élèves Pastorisme important a 3 niveaux. Monde tropical apparu aux scientifiques comme un champ de recherche, de la biologie, car il y a des maladies tropicales inconnues, où il y avait donc une découverte à faire Médecins et pastoriens ont fait une recherche sur la pathologie, identification de maladie (ex : protozoaire du paludisme).

Mortalité très élevée au 19ème siècle (plus d’un soldat sur 2 meurt dans le terrain tropical). Fin 19èmes elle diminue grâce aux méthodes d’hygiène, vaccination contre la transmission du paludisme. Servent d’outils pour la conquête des colonies. Aussi, la médecine renforcée par « les thés », servent pour la domination des populations locales. Ex pop indigènes considérés par les médecins comme réservoir de virus, au nom du danger infection que l’on peut encourir. Cette stigmatisation est puissante et efficace. La ségrégation raciale dans les colonies françaises est justifiée par des raisons médicales. Pop indigènes = terrain d’expérience de grandeur nature. La médecine et hygiène deviennent composante de la mission civilisatrice française, elle a pour mission universelle de répandre la bonne parole dans le monde (l’hygiène en fait partie), donc le droit et le devoir de coloniser. Montre que la médecine n’avait pas seulement un rôle généreux, ni positif dans les colonies. Colonies, la seule médecine est pastorienne, ce lien entre pastorisme et colonisation est manifeste = création d’instituts Pasteur dans les colonies (ex : Dakar) : en Indochine, aux Antilles, en Guyane, etc. Ce rôle est quelque chose que les pastoriens ont assumé sans problème : (texte 8).

IV. Les limites de la « révolution bactériologique » 1) Limites théoriques : l’importance du terrain et les porteurs sains Concerne le lien entre la cause microbienne et la maladie, les postulats de Koch ne fonctionnent pas pour toutes les maladies infectieuses, on sait que plusieurs maladies sont transmis par des épidémiques, contagieuses, et ne développent pas de signe de la maladie, porteurs sains. Découverte fin 19ème siècle, la plus célèbre, Mary Manon (cuisinière) : dans son travail transmet la typhoïde, alors qu’elle est parfaitement en bonne santé : elle contamine des milliers de personnes dans le cadre de son travail et elle est arrêté mais libérée généreusement avec l'interdiction d'être cuisinière, elle va retrouver son travail sous un faux nom pour travailler dans une maternité. Elle contamine plusieurs enfants et sera enfermé définitivement dans une île des quarantaines où elle passera 23 ans de sa vie. Typhoïde est transmise par des salmonelles Un microbe ne donne pas toujours des maladies. Maladie remise en cause par la survenue d’autres facteurs, liés à la génétique, à l’état nutritionnel, à l’état de fatigue, qui expliquent la manifestation de la maladie, les maladies infectieuses : maladies polyfactorielles. Le cas de la tuberculose est un bon exemple, une exposition de bacille de Koch ne signifie pas qu'il va développer une tuberculose (tout une série de facteurs de la cause à la maladie). On découvre aussi l'importance du terrain, le fait que le microbe ne va pas prendre « sur un individu », cet écart entre l'exposition du microbe et la survenue de la maladie : c'est ce que va étudier l'immunologie (science des systèmes humains) : comprendre quelles propriétés de l’individu font que les maladies vont se déclarer ou non. Immunologie est née des limites de la microbiologie : c’est parce qu’un microbe ne pose pas invariablement à une maladie que l'immunologie devient intéressante.

2) Limites pratiques : l’exemple de la vaccination Vaccination plus grand succès de Pasteur, ne doit rien à Pasteur, mot vaccination est l'idée, est un terme qui désigne la vaccination, la méthode

de prévention conte la variole qui s'impose en Europe des début du 17ème siècle ,cette méthode inventé par Edward Jenner, médecin anglais ), consiste à inoculer des hommes postures de vaccines (maladie très proche de la variole qui se déclare chez la vache ) inoculation à la vaccine provoque une éruption bénigne chez l'homme. Cela va être appliqué avec très peu de variances ; cette vaccination a un impact énorme puisque elle délimite les blessés par la variole du 19ème siècle. Elle protège les humains contre la variole humaine L’anglais Edouard Jenner, vaccine un enfant. Dans ce cas, la pratique précède la théorie de la vaccination donc la microbiologie n'a pas tout inventé, et réciproquement, la théorie micro biologique n’implique pas toujours des succès pratiques, ex sérothérapie, mais difficile à étendre à d autres maladies infectieuses, impossible à standardiser, grandes réactions, méthode risquée. Les mêmes réserves sont émises à propos des vaccins, la simple découverte amène à la prévention de la thérapie. A propos de la tuberculose, le lien entre cause thérapie n’est pas immédiat. En 1890, Koch a trouvé une méthode pour soigner la tuberculose (appelé la Tuberculine), on aperçoit que cette méthode est inefficace et dangereuse, cela a fini par un scandale qui le fait fuir en Egypte où il finira sa vie. Français ont plus de succès, le vaccin BCG inventé par Albert Calmette (élève de Pasteur) contre la tuberculose cependant l'efficacité est très contestée. Plus recommandée de façon systématique, mais n'a jamais été utilisée en G-B, le nationalisme y comptait .De nos jours le BCG n'est plus recommandé. La route longue qui va de l’identification d'un microbe à la thérapie est longue et incertaine, notamment celle de la tuberculose qui est la plus problématique de nos jours.

3) Limites corporatistes : Les résistances de la profession médicale aux idées pastoriennes. Corporatistes, camp médical lui-même, longtemps retissant, lavages des mains longue à s’imposer par la pratique avec au départ beaucoup de résistances, aujourd’hui objet de piqûres de rappel régulières. Si on veut un grand symbole, en 1918 : épidémie de grippe espagnole, 50 millions de gens morts dans le monde (5 % de la population humaine avec en France 25 000 morts), mobilise les meilleurs scientifiques et bactériologistes du monde mais elle se solde par un échec complet car on n’arrive pas à identifier le virus faute de moyens, on ne trouve ni de microbes, ni de définition de méthode de prévention efficace, ni de thérapie efficace. L’histoire montre que la microbiologie n'a pas un impact total et si révolutionnaire sur la médecine puisque la médecine reste confrontée à des échecs épuisants après la microbiologie.

4) La construction du mythe pasteur. Pour la science, principal héros de la 3ème République Française (héros mythique). Objet historique intéressant, construit par Pasteur lui-même, qu’il a dicté à son neveu sa première biographie. Les historiens passent sous silence toute une série de points obscurs de Pasteur. On oublie ses collaborateurs ainsi que les gens à qui il a emprunté les idées ou techniques. Le Génie de Pasteur est aussi une construction mythique. Mythe qui masque des aspects plus complexes de son histoire. Avec Pasteur, la notion de sacré entre dans le domaine de la science. La science ne s'oppose pas terme à terme à la religion. Dans le cadre de Pasteur, suggère que la science produit aussi des formes de religiosité. Pasteur est un « saint » laïque (culte de saint). Une affinité entre la science et la religion qui ne se limite pas à l’opposition entre la science et superstition. Hommage à Pasteur « Pasteur est Eternel »

Conclusion : Comparaison entre Louis Pasteur et Claude Bernard Tableau comparaison entre Claude Bernard et Louis Pasteur

Claude Bernard Points Communs

Pasteur

Approche déterministe et expérimentale de la maladie. Importance des modèles animaux .Dépassement et inclusion de la clinique, point de départ de la médecine

Définition de la maladie

Écart quantitatif à la norme

Infection causée par un microbe

Relation du normal et du pathologique

Homogénéité et unité

Différence la pathologique est liée à des causes extérieures

But de l'expérimentation

Connaissance et description des lois du fonctionnement du normal de l'organisme

Résolution des problèmes pratiques, d’importances sanitaires ou économiques

Conception du laboratoire

Lieu fermé dans l'enceinte de l'hôpital

Lieu ouvert sur la société, expérience grandeur nature

Vivisection

Microbiologie : microscope, cultures bactériennes in vitro, atténuation des virus par des procédés artificiels

Techniques

Instruments de mesure Sphygmographe par exemple dosages biochimiques Relation a la société Thérapeutique

Le savant parmi ses pairs

Le savant homme public, vise à transformer la société

Faible apport

Résolution sur le plan du diagnostic et de la prévention, grand succès thérapeutique (vaccination, sérothérapie)

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