COM 057 : Personnalité et Comportement

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Sciences sociales, Psychologie
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COM 057 : Personnalité et Comportement : I.)

Introduction : La psychologie différentielle :

La psychologie a pour objet la description et l’explication des conduites, la description et l’explication des états et des processus mentaux. Cet objet peut être abordé avec des méthodes différentes en abordant des points de vue variés. C’est donc le choix des méthodes et des points de vue qui définissent les grandes sous disciplines de la psychologie. La Psychologie Différentielle est l’une de ces sous discipline. Le premier à dénoncer la psychologie différentielle est un psychologue allemand, William Stern, en 1900. La psychologie différentielle se propose de décrire et d’expliquer au moyen de méthodes objectives les différences individuelles du point de vue psychologique. Distinction entre la psychologie expérimentale et la psychologie clinique. On oppose la psychologie expérimentale, fondée sur la méthode expérimentale en laboratoire donc la manipulation des variables indépendantes, explicatives… a la psychologie clinique fondée sur l’observation libre et le dialogue avec le sujet. La psychologie expérimentale se veut une psychologie générale qui se propose d’établir des lois valables pour tous les individus. Elle va s’intéresser en particulier aux aspects cognitifs des comportements. La psychologie clinique est le plus souvent une psychologie individuelle qui vise à la compréhension de cas singuliers. Elle va privilégier généralement l’étude des aspects affectifs des conduites et des comportements (étude du stress, des émotions…). La psychologie différentielle peut être rapprochée de la psychologie clinique par l’importance qu’elle accorde à l’individu. Elle se rapproche aussi de la psychologie expérimentale par les méthodes qu’elle met en œuvre. Elle va valoriser l’étude d’observation systématique et bien contrôlée et elle valorise la mesure des phénomènes psychologiques. Elle humanise la psychologie expérimentale. La psychologie expérimentale, au lieu d’établir des lois générales valables pour un individu moyen, elle montre des lois modulées par des individus particuliers. Comment les conduites sont expliquées, décrites par la psychologie différentielle ? Sur quel mécanisme va-t-on s’appuyer pour analyser les conduites ? Les conduites sont à la fois sous l’influence de facteurs sociaux et de facteurs biologiques. Dans l’analyse, la description ou l’explication on peut s’intéresser à l’un ou à l’autre des facteurs. La psychologie différentielle va analyser les phénomènes de variabilité inter individuelle que l’on observe tant en psychologie sociale qu’en psychologie physiologique. On peut étudier les différentes populations (hommes, femmes, animaux, …) comme pour faire des comparaisons. Par exemple, la psychologie animale devient une psychologie différentielle lorsqu’elle vise à situer l’homme dans la hiérarchie des espèces et qu’elle met en parallèle les possibilités comportementales et les structures nerveuses. Quelle que soit la perspective que l’on aborde, on peut aussi s’intéresser aux phénomènes de variabilité. Il existe une psychologie différentielle animale, il existe une psychologie pathologique différentielle. Parfois, la psychologie différentielle tente, dans un processus de comparaison, d’établir des lois générales. Ces lois générales vont être établies pour des groupes d’individus (groupes d’âges, de sexe, de niveaux socio culturels…). Par ce type de comparaison, la psychologie différentielle se

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COM 057 : Personnalité et Comportement : rapproche de la psychologie expérimentale pour établir des lois générales. En conclusion, la psychologie différentielle peut à la fois orienter ses études du point de vue fondamental comme du point de vue appliqué. Les gens diffèrent physiquement et psychologiquement les uns des autres. Allport et Odbert (1936) : ils ont mis en évidence plus de 4500 adjectifs qui servaient à dénoter des différences psychologiques entre individus. Chaque adjectif correspond à un trait de personnalité. Un trait de personnalité est un patron plus ou moins stable de comportements associés qu’une personne dénotée par le trait va avoir tendance à manifester dans certaines circonstances. L’étude des différences individuelles trouve ses racines chez les grecs et, déjà dans la Grèce Antique on observait le fait que des personnes différentes se comportent différemment mais de manière néanmoins stables et prévisibles dans une mesure, selon les circonstances. Doctrine des grecs : Expliquer les différences individuelles par la prédominance d’un des quatre fluides alors connus se trouvant dans le corps humain.     

Chez les optimistes ou sanguins était sensé prédominer le sanguins (sang). Chez les dépressifs ou mélancoliques, la melaina chole (la bile noire). Chez les colériques, la chole (la bile jaune du foie). Chez les apathiques ou flegmatiques, la phlegma (la lymphe). C’est une doctrine qui a vraiment beaucoup compté jusqu’à la Renaissance. Suite aux avancées de la recherche en biologie, cette doctrine a donc été mise à mal tout en préservant tout de même quelques aspects essentiels.

La première étude des différences faisant appel à des techniques modernes de recherches a été celle de l’anglais Francis Galton, portant sur l’intelligence (1884). Depuis cette époque, les psychologues ont consacrés beaucoup d’attention aux différences individuelles relatives à l’intelligence et au raisonnement. Ce sont ces différences qui ont suscité le plus de travaux et le plus de recherches car l’intelligence et le raisonnement sont liés à la réussite scolaire et professionnelle d’où une importance sociale. Les chercheurs se sont intéressés à l’intelligence et au raisonnement mais aussi à la problématique de l’inné et de l’acquis. Etude de la personnalité.

II.) Personnalité et sens commun :

Dans la culture occidentale, nous possédons une riche tradition littéraire concernée d’une manière ou d’une autre à la description, l’analyse et la compréhension de comment sont les autres et de quelles manières leur personnalité affecte leur vie. Le langage quotidien dans la littérature est rempli d’adjectifs et d’expressions qui se réfèrent à des caractéristiques de personnalité et à des hypothèses de ce qu’est la personnalité. Dans la vie quotidienne, on va parler de personnalité fameuse, de personne à faible ou forte personnalité… Et les premières personnes dont on va parler sont les personnes célèbres, les

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COM 057 : Personnalité et Comportement : politiques, nos proches… Nous catégorisons les gens que nous connaissons peu à l’aide d’ersatz de personnalités ou stéréotypes. Exemple de stéréotypes, « les psychologues sont tous fous », « les allemands sont sérieux et travailleurs »… Nous faisons intuitivement des prédictions sur les comportements et sur les intentions de nos amis et connaissances en employant des théories de la personnalité dite de bon sens. Les théories, les opinions à propos des autres que nous forgeons son appelées Théories Implicites de la Personnalité ou Théories Naïves de la Personnalité. Même dans la vie quotidienne, nous savons que la combinaison d’un trait avec l’autre n’est pas équiprobable. Par exemple, nous n’attendons pas que quelqu’un qui soit joyeux, plein d’allant et intelligent soit froid, on ne s’attend pas non plus à ce que quelqu’un qui soit timide, tranquille et studieux soit également agressif. L’association des caractéristiques des personnalités dans les théories implicites va plus loin que les simples caractéristiques comportementales. Par exemple, si on définit quelqu’un d’opiniâtre ou de dogmatique, on va y associer un comportement et s’intéresser au système de croyances de l’individu. Par rapport à çà, nous avons des comportements vis-à-vis des croyances et des attitudes, nous avons des attentes stéréotypées. Les psychologues ont fait des hypothèses sur tout cela : Disposition et cohérence : Dans l’essentiel des cas où nous parlons de personnalité, nous nous référons à celle-ci comme de quelque chose qui appartient à chacun d’entre nous. Il s’agit de quelque chose qui est à l’intérieur de nous. C’est ce caractère particulier qui nous autorise à parler de personnalité, à parler de types de personnalité ou de traits de personnalité pour expliquer pour quelles raisons quelqu’un est cohérent dans son comportement à travers des situations très diverses où sur une période de temps longue. L’idée que nos personnalités nous disposent à agir de manière cohérente, prédictible, semble fondamentale à presque toutes les théories de la personnalité. Ceci nous conduit à la notion de disposition, à la fois dans les théories du sens commun et dans les théories plus formelles de la personnalité. Sans cette idée sous jacente de cohérence, l’idée de personnalité semble s’évanouir laissant le comportement des gens imprédictible, comme une simple réaction à la seule situation dans laquelle on les a posé. Qu’est ce qui produit la cohérence d’une personne ? Peut être que cette cohérence est biologiquement déterminée par notre héritage biologique. Peut être qu’il s’agit de quelque chose qui a été appris au cours du développement social. Freud a rendu compte des cohérences dans le comportement à l’aide des notions de ça, de moi et de surmoi qui forment une organisation interne à la personne et médiatisent le conflit entre la biologie (un ensemble d’instincts hérités) et la société (l’environnement social de l’enfant). Pour lui, la société a donc une cohérence interne. Certains psychologues pensent que le comportement est très largement influencé par la situation dans laquelle nous nous trouvons. Ce que nous traduisons en termes de cohérence de la personne n’est que le résultat de normes sociales que chacun respecte et de rôles sociaux que chacun joue. D’autres psychologues ajoutent que tout un chacun fait un effort permanent pour apparaître cohérent.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Développement de la personnalité et changement : Le langage commun illustre le fait que nous parlons de la personnalité comme de quelque chose qui est à la fois relativement stable et néanmoins ouvert à un certain développement. Quand on parle de quelqu’un qu’on connaît bien, on dit souvent de lui qu’il n’a pas changé. Il est acquis que certaines caractéristiques sont difficiles à modifier. Il est également admis en parallèle de ça que certaines personnes peuvent modifier considérablement leur personnalité par des efforts personnels ou par une thérapie (émotivité, sociabilité…). De même que les vues du sens commun varient en matière de personnalité, les théories des psychologues varient également. Elles varient selon qu’elles considèrent que la personnalité est héritée à la naissance ou au caractère qu’elle se développe graduellement pendant l’enfance et peut être même après. Ces théories prennent aussi en compte la manière dont la personnalité doit, ou devrait, se développer ainsi que le moment où elle se cristallise. Certaines théories font du développement un problème central, d’autres ne s’en préoccupent guère. Le terme de personnalité au sens courant est souvent chargé de jugements de valeurs ou de croyances, et cela a une implication pour la santé et la stabilité mentale de l’individu. Les théories formelles de la personnalité diffèrent dans l’importance accordée aux aspects cliniques. Par exemple, certaines théories comme celles de Freud, sont basées sur des individus souffrants à des degrés divers de désordre mentaux, d’autres théoriciens pensent que l’étude de la personnalité doit principalement prendre comme base les sujets normaux, d’autres théoriciens encore, ceux du courant dit humaniste, dépassent le problème de la normalité et se focalisent sur l’enrichissement de la personnalité. Individus uniques et patrons de similarités : Dans la vie de tous les jours nous tendons employer le mot personnalité de 2 manières distinctes. Nous employons ce terme pour mettre l’accent sur l’intégration, la cohérence et l’unicité d’une personne entière. Nous employons aussi ce terme pour exprimer des dimensions, pour traduire des similarités ou des différences entre les gens. L’accent est mis sur les aspects du comportement des gens plutôt que sur l’unicité de ceux-ci en tant que personnes entières. Les théories des psychologues peuvent, de la même manière être regroupées en deux grands types d’approches. Il est possible de mettre surtout l’accent sur l’exploration du comportement, des expériences, des sentiments et des vies d’individus singuliers et cela en profondeur (une telle approche est appelée idéographique). Cette approche se concentre sur la personnalité d’individus, il n’y a pas de généralisation relative à la manière dont les personnalités peuvent différées les unes des autres. D’autres psychologues emploient les méthodes psychométriques pour décrire et prédire le comportement des gens en général de manière à mettre à jour les lois du comportement. Cette approche est appelée nomothétique. Les individus peuvent être ordonnés sur la base de traits de personnalité. On mesure le degré auquel les gens possèdent ce trait et alors on peut faire des comparaisons complexes, relatives aux différences individuelles. Cela constitue le domaine de la psychométrie. Cette dernière a conduit à l’élaboration de tests psychologiques et a donc permit d’étudier la personnalité en employant des tests et des questionnaires pour en mesurer les aspects. L’intérêt des approches nomothétiques est qu’elles peuvent être exprimées clairement et donc peuvent donner lieu à réfutation c'est-à-dire qu’elles peuvent être évaluées en terme de vraisemblance par rapport aux données d’observation.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : III.) Dispositions et cohérence :

Il s’agissait de la première théorie qui ne soit pas issue du courant clinique ou du comportement psycho dynamique Freudien. Il s’agissait d’une réaction contre l’accent quasi-exclusif mis sur le passé, sur les motivations inconscientes et la personnalité anormale. La théorie d’Allport était également une réaction à la montée des théories nomothétiques de l’époque qui régnaient en psychologie expérimentale et en particulier contre le behaviorisme. Pour Allport l’expérience propre des adultes normaux et uniques devait être placée au centre de l’étude de la personnalité. Pour lui, une théorie de la personnalité ne peut se bâtir uniquement à partir d’observations et de spéculations sur les enfants, les neurotiques et les animaux. Il propose sa définition de la personnalité en 1961. L’élément de base de sa théorie est le trait de personnalité.

Le trait de personnalité comme source de cohérence : La personnalité pour Allport ne pouvait être expliquée entièrement en terme de rôle social ou d’influence des situations environnementales du comportement et est aussi le responsable des différences entre personnes lorsque celles-ci répondent à une même situation. Pour lui, la personnalité est faite de dispositions personnelles internes qui déterminent le comportement. Les traits pour Allport sont des entités réelles, des structures mentales. Il a recensé un nombre impressionnant de termes anglais (18000) qui pouvait définir la personnalité. Etant donné que les traits sont nombreux, Allport a essayé de définir combien d’entre eux suffisent pour décrire la personnalité d’un individu. Les traits les plus importants sont appelés cardinaux. Ce sont des principes dominants et déterminants. On trouve ensuite les traits centraux qui sont assez restreints (pour un individu il y a entre 5 et 10 traits centraux). On trouve également des dispositions secondaires, moins générales, moins constantes et plus difficiles à observer, ce sont les idiosyncrasies. Ces dernières sont des manières d’être particulières à chaque individu, qui l’amène à avoir des réactions, des comportements qui lui sont propres. Les idiosyncrasies sont plus proches des habitudes et des aptitudes. Allport croyait que les traits pouvaient être observés directement à travers la fréquence d’apparition d’un certain type de comportement, à partir de l’ensemble des situations dans lesquelles globalement le même type de comportement apparaît et à travers l’intensité du mode de réponse préférée dans ces situations. 1ère méthode : l’observation directe. 2ème méthode : l’entretien approfondi. 3ème méthode : l’analyse de documents (lettres, journaux intimes…). Allport fait une étude idéographique à base de lettres (Letters from Jenny). Aidé de 26 psychologues, il trouve les traits centraux de la personne qui a écrit ces lettres. Au début de l’analyse, 198 noms de traits furent produits. Allport réduira ce nombre à 9 : soupçonneuse, cherchant querelle, centrée sur soi, indépendante, dramatique, artistique, agressive, cynique et sentimentale. Pour Allport, les traits ne sont pas pleinement présents à la naissance mais se développent et

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COM 057 : Personnalité et Comportement : sont le résultat d’apprentissage dans des environnements complexes. Il pensait néanmoins que le physique (le type de corps), le tempérament (dispositions émotionnelles innées) et l’intelligence forment le matériel brut, largement hérité des antécédents à partir duquel les traits des individus se développent en interaction avec l’environnement.

La personnalité totale : une synthèse vivante : La valeur essentielle de la théorie d’Allport tient au fait qu’elle tente de rendre compte du fonctionnement complet de la personne totale. Le travail d’Allport a débuté dans les années 30. Cette évolution vers une étude plus scientifique des comportements dans tous les domaines de la psychologie a conduit les psychologues à s’intéresser à des aspects partiels du comportement et les a détournés d’une approche globale de l’individu. Pour ce type d’analyse scientifique, il y a l’idée que le comportement humain global est trop difficile à comprendre, trop complexe pour qu’il soit possible d’en rendre compte scientifiquement. Pour ces chercheurs, il vaut mieux se focaliser sur des aspects partiels de ce fonctionnement. Pour eux, c’est la seule manière de faire face à cette complexité de l’être humain en vue d’arriver un jour à une théorie globale intégrant les résultats mis à jour dans chaque champ particulier. Allport était au contraire forcément convaincu que l’étude psychologique de la personnalité ne devrait pas et ne pouvait pas perdre le contact avec l’individu total. L’étude psychologique de la personnalité pour Allport devait considérer l’individu dans sa totalité au risque de perdre de sa valeur scientifique. Bien que l’étude des traits mette l’accent sur des aspects particuliers de la personne. Ces traits peuvent être aisément combinés pour redonner un sens à la personne totale. La théorie d’Allport visait donc essentiellement à donner une description détaillée des personnes plutôt qu’à comparer différentes personnes le long d’un ou plusieurs traits particuliers. Sa théorie ne cherchait absolument pas à réaliser des prédictions sur ce que ferait telle ou telle personne dans un futur plus ou moins proche. Cette question du passage de la signification de traits partiels à l’apparition globale de la personnalité a fait l’objet de nombreuses études subséquentes. Etude d’Asch : Il a montré que l’association de termes modifiait le sens propre du label de traits employés. Selon Asch, l’idée globale que l’on a sur une personne résulte d’un traitement global non décomposable de l’information que l’on possède sur cette personne. Etude d’Anderson dans les années 60 : La technique d’étude d’Anderson est de présenter des paires de labels de traits à des sujets et il leur demandait de coter ces paires sur une échelle d’attrait. Il a montré que les labels conservent leur sens quelque soit le contexte fourni par l’autre label de la paire. C’est un modèle qui peut être qualifié d’additif. Pour Anderson, lorsque nous devons nous faire une idée de l’attrait pour nous de quelqu’un qui nous est décrit par un certain nombre de caractéristiques, nous procédons mentalement à quelque chose qui ressemble à une moyenne des sens particuliers attachés à chaque caractéristique ; Les différences de jugement entre personnes seraient dues à deux causes : Une cause qui tient au fait que les labels ne reçoit pas la même valeur d’une personne à une autre. Une autre cause qui tient à l’importance ou au poids de l’adjectif qui pourra différer. Le passage de la signification de chaque trait à une impression globale de la personnalité sur une personne obéirait à des règles simples incluant les objectifs et les buts poursuivis par l’observateur.

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L’accent mis sur le présent et la conscience : Bien que la personnalité puisse résulter d’interactions complexes entre les dispositions génétiques et l’apprentissage social c’est le « ici » et « maintenant » qui sont importants pour comprendre la personnalité de l’individu total. C’est la personnalité actuelle qui détermine le comportement actuel. La motivation et les sentiments constituent l’expérience du présent plutôt qu’une énergie venant du passé, ils sont directement responsables des comportements. Allport pensait que les psychologues psycho dynamiques avaient une espèce de mépris pour la surface psychique de la vie. Les reports conscients qu’un individu peut faire sont systématiquement rejetés comme non digne de foi. Les fondements ou les raisons présents de ses buts sont écartés au profit de raisons cachées qu’il faut rechercher dans les origines mystérieuses de son existence. La citation d’Allport (page 4 du polycop) illustre bien comment il insistait sur le rôle déterminant des pensées conscientes et de la planification du comportement que chacun peut se donner. Il accordait crédit aux déclarations des personnes sur leurs motivations. Allport pensait que la personnalité est toujours en développement. En opposition à la perspective psychanalytique, Allport ne croyait guère à la possibilité que la personnalité stagne de façon générale, prisonnière de motivations enfantines dépassées. Au fur et à mesure que les individus se développent, leurs motivations se stabilisent et fonctionnent de façon autonome. C’est un concept important de la théorie d’Allport, cela signifie que chez l’adulte, les premières sources de motivation ont une signification tout à fait actuelle en fonction des objectifs choisis en congruité avec la personne, avec son identité personnelle et son désir de se développer. La théorie d’Allport décrit comment se passe le proprium pendant l’enfance. En conclusion, le travail d’Allport fut très original par rapport à ce qu’était la psychologie dans son temps. Allport pensait que la personnalité quoique formant un tout organisé est également toujours en changement et en adaptation permanente dans le cours du développement et de l’apprentissage.

IV.) La théorie des types d’Eysenck :

La classification la plus populaire en type de personnalité est basée sur la date de naissance (horoscope). Sur la base de cette technique, les individus d’un certain type (béliers, taureaux…) sont fortement déterminés à devenir ce que commande le type. On est prédestiné au sens le plus fort. L’astrologie est encore de nos jours la théorie de la personnalité la plus répandue au niveau des médias. Ce n’est pas une science moderne. Un autre système de classification des types est basé sur les structures biologiques. Dans ce cas, la personnalité est considérée comme héritée. Cette idée d’héritage génétique perdure dans un certain nombre de théories contemporaines. C’est le cas de la théorie d’Eysenck. Ce type de théorie est basé sur l’idée que les types de personnalité se distinguent par des différences fondamentales dans le système nerveux des personnes, ces différences sont probablement héritées.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Eysenck a donc essayé de comprendre les causes du comportement, les causes des habitudes les plus triviales aux systèmes de valeurs, en allant jusqu’aux convictions idéologiques. Il a essayé de déterminer une base neuropsychologique à sa théorie pour tester expérimentalement ses hypothèses.

Qu’est ce qu’un type de personnalité ? En Occident, les types de personnalité sont apparus pour la première fois dans la culture grecque au 4ème siècle avant notre ère. Ces études furent développées ensuite au second siècle dans l’œuvre de Galien. La typologie de Galien mettait en relation quatre types de personnalité en fonction de la dominance relative de quatre humeurs corporelles (sang, flegme, bile noire, bile jaune). A partir de ces 4 humeurs il a définit 4 personnalités : - la personne sanguine, ou énergique ; - la personne flegmatique ou molle, apathique et sans réaction ; - la personne colérique ou irritable (bile jaune) ; la personne mélancolique ou dépressive (bile noire). Ces 4 descriptions de Galien sont appelées des tempéraments, c'est-à-dire des caractéristiques stables de la personnalité qui peuvent avoir leurs origines dans la biologie et sont présentes dans une certaine mesure dès la naissance. Ces théories étaient basées sur des observations occasionnelles et certaines avaient suscité des mises à l’épreuve très sérieuses. Dans ces théories anciennes de la personnalité, la personnalité est liée à certaines caractéristiques du système nerveux et/ou de fluide corporel. Etude de Kretschmer (1925). A découvert une corrélation systématique entre les traits physique des personnes et la propension a présenté des troubles psychiatriques.

Etude de Sheldon (1940). A travaillé sur la base d'une théorie de trois tempérament liés aux caractéristiques physique osseuse et musculaire. L’étude de Sheldon se base sur des stéréotypes. L’intérêt est que Sheldon avait réalisé de multiples mesures physiques et de multiples cotations de tempéraments sur lesquelles asseoir sa théorie. Il a créé un système de mensuration pour détecter 3 types en particulier:  

les ectomorphes : personnes grandes, maigres, très sensible, peu musclé, intellectuel, inhibé, anxieuse, et créative. Les mésomorphes : personnes musclés, forte, a l'apparence très mur et à la posture très correcte. Ce sont des personnes aventureuse, courageuse, égoïste, compétitive, aimant le risque et le hasard



Les endomorphes : personnes rondes paresseuse, peu musclées, avec un système digestifs très développé. Aiment le confort, sont de bonnes humeur.

Aucun de ces trois types de personnes n’a une personnalité spécifique donc l'auteur décida d'étudier aussi les différents types de personnalité :  

les cerebrotoniques : personnes timide et intellectuel Les somatotoniques : personnes actives et énergique



Les viscerotoniques : personnes sociable aimant le confort physique.

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Ensuite il fit la connexion entre ces trois types de personnalité et les trois types physique :  

Ectoderme Mésoderme



Endoderme

Les théories typologiques partent du principe que c’est le type de personnalité auquel un individu appartient qui constitue le phénomène le plus important. C’est de ces types que les caractères secondaires c'est-à-dire les traits et les comportements spécifiques sont dérivés. Les théories typologiques mettent l’accent sur le fait que ce qui est responsable de la personnalité tient dans un petit nombre de processus, de stades ou de structures internes à l’individu. L’idée d’une typologie autorise néanmoins l’existence de différences individuelles considérables. Les extrêmes constituent les types purs mais il y a place pour de très nombreux regroupements de caractéristiques sous un type déterminé. Pour comprendre ce qu’implique l’idée de typologie, il ne faut pas seulement considérer les descriptions des types purs, il faut également considérer les dimensions le long desquelles les gens varient. La typologie d’Eysenck est basée sur 3 dimensions :   

l’extraversion - introversion. le caractère névrotique. le caractère psychotique.

Les quatre types purs d’Eysenck sont :    

stable extraverti névrotique extraverti stable intraverti névrotique intraverti

En fonction du score de chaque individu le long de ces deux axes, ils peuvent être positionnés dans le plan de la croix. Aux extrêmes sont classés les individus qui ont des scores très élevés ou très bas sur les deux dimensions.

Les types de personnalité d’Eysenck : Pour Eysenck, un type de personnalité définit un certain nombre de traits de personnalité. Ces traits définissent les réponses habituelles qui déterminent les réponses spécifiques dans chaque situation concrète. Le névrotisme pour Eysenck est différent de la névrose pour Freud. Pour Freud, la névrose est un état clinique. Pour Eysenck, le névrotisme est une dimension de la personnalité normale basée sur la relative stabilité du système nerveux.

Quels sont les fondements de la conception d’Eysenck ? La théorie d’Eysenck propose sur une longue tradition historique de typification de la personnalité en termes de système nerveux différent. Eysenck base sa théorie sur celle de

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Wundt. Ce dernier a suggéré que la typologie quadripartite de Galien pouvait être considérée comme le produit du croisement de deux dimensions, chaque dimension représentant un aspect différent de l’activité du système nerveux. Wundt a suggéré que le système nerveux variait en termes de réactivité. Pour Eysenck, les dimensions névrotisme – stabilité et extraversion – introversion sont respectivement similaires aux deux dimensions lentes – rapide et fort – faible tel que Wundt les définit. La contribution spécifique d’Eysenck a été de trouver une base pour ses dimensions dans les connaissances actuelles, relatives à la neurophysiologie du système nerveux. Eysenck s’appuie sur le travail du psychiatre Jung. La psychologie de ce dernier était basée sur de très nombreuses observations cliniques. Jung différenciait les personnes en types sur la base de la manière dont ils traitent et font avec le monde environnant. Jung proposait une division en 2 types, les introvertis et les extravertis. Chacun de ces deux groupes étaient encore divisés en sous groupes selon la fonction psychologique la mieux développée de la personne. Extraverti

Raisonnement Sentiment

Introverti

Sensation Intuition

Pour Jung, un extraverti est quelqu’un qui va dans le monde à la recherche de stimulations. Le signe le plus précoce d’extraversion chez l’enfant consiste en une adaptation rapide à l’environnement et en une attention extraordinaire donnée aux objets et tout simplement aux effets que l’enfant peut avoir sur eux. L’introverti au contraire exprime un certain recul devant des situations nouvelles. Il a besoin d’un peu de temps pour se lancer. Il n’accueille pas systématiquement la nouveauté de manière ouverte mais après quelques hésitations initiales il tente d’interpréter la stimulation nouvelle selon sa propre subjectivité. Donc pour Jung, très tôt apparaissent des tendances à se poser par rapport aux objets familiers et très tôt apparaissent des tendances pour maîtriser ces objets. Jung voyait ces comportements comme des manières habituelles de réagir au monde, d’interagir avec lui, chaque manière présentant ses avantages et ses inconvénients. Jung insistait sur le fait que bien que les types existent, la majorité des personnes ne constituent pas des types purs. Les personnes varient le long de dimensions continues. Le dernier point sur lequel Eysenck base sa théorie est le fait que lui et ses collaborateurs ont développés des questionnaires dans lesquels les personnes rapportent leurs comportements, leurs préférences et leurs pensées. Les données qui ont été recueillis à l’aide de ces questionnaires ont constitués la base sur laquelle Eysenck a fondé son approche psychométrique de la personnalité.

L’approche psychométrique de la personnalité selon H.J Eysenck : La psychométrie c’est la science de la mesure des variables psychologiques. Les mesures psychométriques permettent d’établir ce qu’Eysenck considère comme la structure universelle de la personnalité. Ces mesures constituent la base de son approche nomothétique. Eysenck

et

beaucoup

d’autres

auteurs

ont

montrés

que

les

personnes

diffèrent

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COM 057 : Personnalité et Comportement : systématiquement de part leur score global à de telles échelles. Quelques personnes ont un score qui les situe à l’une des deux extrémités de l’échelle d’introversion – extraversion mais la plupart des personnes ont un score plus proche du point moyen c'est-à-dire du centre de la distribution des scores et la distribution tend à avoir la forme d’une cloche. Dans un questionnaire de personnalité, chaque question possède une certaine validité de surface c'est-à-dire qu’à partir de l’expérience quotidienne une question comme celle-ci : « avez-vous tendance à parler beaucoup lorsque vous êtes en groupe ? » peut être interprétée aisément comme traduisant un aspect du comportement social. Lorsque beaucoup de questions (ou items) de ce type sont présentés à beaucoup de personnes, il est également possible de montrer statistiquement, en employant la méthode des corrélations, que les personnes qui répondent oui à un item particulier tendent à répondre oui à un autre lien de contenu voisin. Il peut être montré que ces items similaires qui traduisent tous, dans le cas de l’exemple, des comportements impliquant des relations sociales vont ensemble, sont en corrélation. Le choix des items ce fait sur la base implicite du trait que l’on veut mesurer et son implication dans certains types d’items, comme dans tout travail expérimentale ces hypothèses peuvent avoir certaines origines (ex : la langue commune et riche de mots désignant des traits de personnalité, et on peut chercher à vérifier la possibilité de définir l’un d’eux de façon opérationnelle, plus précise et plus objective). La théorie d’Eysenck par également de l’analyse lexical. Les items choisit sur la base d’une telle hypothèse devront d’abord satisfaire à des conditions techniques minimales. On vérifiera en particulier que la formulation des items est dépourvue d’ambiguïté. Le nombre d’items est proportionnel au nombre de trait que l’on mesure dans un test. Chaque item possède une certaine validité de surface (= représentation que l’on se fait de la situation). Exemple : Avez-vous tendance à parler beaucoup lorsque vous vous trouvez en groupe ? On comprend facilement que cette item parle de sociabilité donc si on répond « oui » cela signifie que l’on est sociable. Donc les items partent d’une expérience quotidienne qui permet de traduire un trait de personnalité.

La corrélation : La technique des corrélations est une technique permettant de connaître si et dans quelle mesure une dimension quelconque varie de la même manière qu’une autre dimension. Deux séries de mesures qui sont en relation l’une avec l’autre sont en co-relation d’où le terme corrélation. Une corrélation positive est un changement dans la même direction : par exemple durant la croissance d’un enfant, les bras et les jambes grandissent ensembles. On dit qu’il y a des variables non corrélés lorsque les 2 variables sont indépendantes l’une de l’autre. La corrélation négative c’est lorsque l’on a des scores élevés d’une dimension qui correspondent à des scores bas d’une autre dimension. Une corrélation varie de -1.00 à +1.00. Plus une corrélation s’éloigne de 0.00, plus la force de la liaison entre les mesures est élevée. Lorsque beaucoup d’items de ce type sont présentés à beaucoup de personnes, il est également possible de montrer statistiquement, en employant la méthode des corrélations, que les personnes qui répondent « oui » à un item particulier tendront à répondre « oui » à un autre item de contenu voisin. Il peut-être montré que ces items similaires qui traduisent tous des

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COM 057 : Personnalité et Comportement : comportements impliquant des relations sociales vont ensemble en d’autres termes sont en corrélation. Ces corrélations sont employées pour identifier les groupes d’item qui représentent des traits (impulsivité, sociabilité …). La technique des corrélations constitue l’une des techniques de prédilection des psychologues différentialistes. La corrélation est définie comme le degré de dépendance entre deux caractères qualitatifs ou quantitatifs. Une corrélation positive le résultat doit être proche de +1 et lors d’une corrélation négative le résultat est proche de -1. Une corrélation positive décrit une corrélation directe (les deux variables tendent à croitre ou à décroitre ensemble). Une corrélation négative traduit une corrélation inverse (lorsqu’une variable croît l’autre décroit). Une corrélation nulle décrit une indépendance entre deux variables (les items qui mesurent l’extraversion sont indépendant des items qui mesure le névrosisme, cette indépendance fait que les deux types sont indépendants également).

L’analyse factorielle : Le point de départ de l’analyse factorielle est la matrice de corrélation. On applique sur cette matrice une analyse statistique en vue de faire ressortir les groupes de corrélation élevés, c'està-dire les groupes d’items pour lesquels les réponses sont attribuables à l’effet de l’un ou de l’autre. L’analyse factorielle cherche essentiellement à réduire la longue liste des questions ou des items en un nombre de facteurs le plus réduit possible, susceptibles de rendre compte de ces corrélations. Si réellement toutes les questions posées mesurent une seule et même dimension de personnalité alors un seul facteur doit émerger de l’analyse. Un facteur est une variable latente sous jacente. Si, par contre, plusieurs dimensions primaires indépendantes sont à l’œuvre alors se sont plusieurs facteurs qui devraient émerger de l’analyse comme c’est le cas dans la théorie de Eysenck. Afin de déterminer statistiquement les traits de personnalité on utilise l’analyse factorielle. Cette méthode propose d’offrir une description économique des données. Si l’on représente deux variables décrites par deux axes orthogonaux chaque sujet sera représenté par un point dans l’espace défini par ces deux axes. Point dont les coordonnées seront les mesures de ce sujet sur ces deux variables, le nuage de point représentant les « n » sujets aura approximativement la forme d’une ellipse et l’axe principale de cette ellipse fournira la façon la plus économique de repérer aussi précisément que possible la position d’un sujet dans le nuage à l’aide d’une seule mesure.

Application de l’analyse factorielle au domaine de la personnalité : Eysenck pose l’hypothèse que les traits de personnalité sont dérivés des types de personnalité. Pour montrer l’existence de type de personnalité, il a appliqué l’analyse factorielle. Eysenck a montré que ceux qui ont des scores élevés aux traits de persévérance tendent à avoir des scores élevés sur le trait de rigidité, le trait de subjectivité, tous les traits correspondant à l’introversion. Pour ceux qui ont des scores faibles c’est l’inverse. Cela signifie que les traits euxmêmes tendent à former des groupes de corrélation et ce sont ces groupes qui prouvent l’existence de types. Les scores que les personnes obtiennent pour l’ensemble d’un groupe de traits fournissent un indice et une mesure de leur type. De la même manière, il est possible de montrer que les réponses à certains blocs de questions étaient corrélées entre elles et que les scores plus globaux, calculés au niveau de certains groupes, de ces traits tendent aussi à être

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COM 057 : Personnalité et Comportement : corrélées. Il est aussi possible de considérer les relations qui peuvent exister entre les types eux-mêmes. L’un des piliers de la théorie d’Eysenck est de montrer que les causes biologiques de l’extraversion sont sans rapport avec les causes biologiques du névrotisme. Il en déduit l’hypothèse suivante : Le fait de connaître le score d’une personne en extraversion - introversion ne permettrait pas de nous informer sur le score que cette personne pourrait avoir sur la dimension névrotisme - stabilité. Eysenck et ses collaborateurs ont construit deux questionnaires : Le MPI (Maudsley Personality Inventory) Le EPI (Eysenck Personality Inventory). La théorie d’Eysenck pose que les traits sont dérivés de types pour montrer l’existence de type Eysenck a analysé le patron de réponse des personnes par application de l’analyse factorielle. Il a montré par exemple que les personnes qui ont des scores élevés sur le trait de « prise de risques » tendent aussi à avoir des scores élevés sur le traits de l’activité ce qui conduit à placer ces traits sous le type « extraversion ». Les traits tendent à former des groupes de corrélation et ce sont ces groupes qui fournissent la preuve de l’existence des types. Le groupe de traits qui se rapporte à l’extraversion et différent du groupe de traits qui se rapporte au névrosisme.

La base biologique de la typologie d’Eysenck : La théorie d’Eysenck pose également de manière explicite la façon dont les deux grandes dimensions sont représentées biologiquement. On a élaboré des situations expérimentales précises afin de déterminer les évidences neurophysiologiques de la théorie. Le premier postulat d’Eysenck est le suivant : la position d’une personne le long de la dimension extraversion – introversion est due au niveau d’éveil dans le cerveau. Le deuxième postulat est que la position le long de la dimension stabilité – névrotisme est due à la stabilité ou au manque de stabilité c'est-à-dire à la labilité du Système Nerveux Autonome. Le système nerveux autonome est la partie du système nerveux qui contrôle l’activité involontaire comme la respiration, la digestion ou les battements du cœur.

Qu’entendons-nous par niveau d’éveil ? L’excitation ou l’éveil cortical est un état latent invoqué théoriquement pour rendre compte des variations de l’excitabilité du cortex cérébral. L’excitation favorise les processus corticaux. L’inhibition a un effet inverse. Chez les introvertis, l’excitation est forte : les potentiels d’excitation sont forts, s’établissent rapidement et se dissipent lentement ; les potentiels d’inhibition sont faibles, s’établissent lentement et se dissipent rapidement. Chez les extravertis, l’excitation est faible : les potentiels d’excitation sont faibles, s’établissent lentement et se dissipent rapidement ; les potentiels d’inhibition sont forts, s’établissent rapidement et se dissipent lentement. Le niveau d’éveil, ça peut aller du fait de se sentir fortement stimulé ou au contraire lorsqu’on peut se sentir très fatigué de manière chronique. Les niveaux d’éveils sont contrôlés par la Formation Réticulaire Activatrice Ascendante (la FRAA, qui est une structure du cerveau qui contrôle l’activité involontaire). Celle-ci agit comme un amplificateur, son fonctionnement est simple, des stimulations nerveuses arrivent constamment au cerveau venant des cellules du corps, ces impulsions passent par la FRAA laquelle peut soit réduire l’ampleur de ces stimulations, soit amplifier l’ampleur de ces stimulations. La conséquence de cela est que cela va augmenter ou diminuer le niveau de vigilance générale. (Chez certains la

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COM 057 : Personnalité et Comportement : FRAA amplifiera le niveau de vigilance chez d’autre cela sera l’inverse). Pour Eysenck, les différences observées dans les comportements des personnes, exprimées en termes d’introversion ou d’extraversion sont causées par des différences génétiques dans le fonctionnement de la FRAA. Ces différences affectent le niveau d’éveil que nous ressentons. C’est de part ce comportement que les personnes tendent à ajuster ce niveau par les stimulations. L’hypothèse d’Eysenck est que les introvertis sont hyper réveillés de manière chronique (de naissance). Cela entraîne qu’ils doivent se comporter de manière à réduire leur niveau d’éveil. Au contraire, les extravertis sont chroniquement sous éveillés, il s’en suit qu’ils doivent se comporter d’une manière telle que leur niveau d’éveil s’accroisse. Les introvertis hyper réveillés doivent faire en sorte d’éviter les stimulations. C’est le comportement quotidien du sujet qui régule en évitant ou en augmentant les stimulations. Il agit comme un bouton de contrôle interne. L’introversion – extraversion apparaîtrait donc comme une position héritée pour Eysenck. Il s’en suit que le développement de la personne quel que soit le type d’environnement social et physique passera inévitablement par une série de comportements soit spécifiques, soit généraux qui lui serviront à ajuster la balance de l’éveil. L’ensemble fonctionnant comme un mécanisme biologique homéostatique. Une étude de Shield (1962) a appuyé cette hypothèse d’Eysenck (voir polycop). La théorie d’Eysenck nous montre que les trois quarts des différences individuelles en matière de personnalité liées à la dimension introversion – extraversion seraient génétiquement déterminés. Concernant la partie de la théorie d’Eysenck sur le névrotisme, Eysenck avance que le névrotisme est concerné par la labilité du SN Autonome et est essentiellement un indice de l’émotionnalité de l’individu. Labilité = Changements d’humeurs rapides et importants. Les personnes qui ont un score faible en névrotisme sont stables et plutôt insensibles de manière générale. Les personnes qui ont un score élevé en névrotisme sont au contraire émotionnellement instables c'est-à-dire qu’elles tendent à réagir trop fort de manière émotionnelle et sont plus sensibles à la douleur et aux autres stimulations. Cette théorie assume le caractère génétiquement hérité de l’émotionnalité. Ce caractère génétique hérité a été montré dans les études sur les jumeaux, on a montré que les caractères émotionnels apparaissaient très tôt et persistaient. Concernant la dimension « N », Névrosisme/Stabilité : Eysenck avance que le névrosisme est concerné par la labilité du système nerveux autonome (changements rapides et importants de l’humeur). Les personnes qui ont un score faible en « N » sont plutôt stable et insensible, les personnes qui ont un score élevé en « N » sont au contraire instable, elles tendent à réagir de manières plus sensible, elles sont plus sensibles à la douleur et aux autres stimulations. La théorie d’Eysenck assume le caractère génétiquement déterminé de l’émotionnalité et elle trouve dans les études sur les jumeaux des éléments supportant cette théorie. Il y a de nombreux éléments qui permettent de penser que certains aspects du tempérament et persiste jusqu’à l’âge adulte.

Comment l’effet du niveau d’éveil peut-il affecter le comportement ? Eysenck s’appuie sur les travaux de Pavlov. Ce dernier avait suggéré que la facilité avec laquelle le conditionnement classique apparaît dépend du type de Système Nerveux en question. Pavlov pensait qu’un Système Nerveux faible, facilement éveillé était relativement facile à conditionner.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Eysenck a souligné le lien entre système nerveux faible et hyper éveil chronique associé à l’introversion. Hypothèse, les introvertis seraient plus facilement conditionnables. Pavlov avait aussi identifié un SN fort, sous éveillé, plus résistant aux conditionnements. Eysenck a relié ce SN fort à l’extraversion. Hypothèse, les extravertis pour Eysenck seraient moins facilement conditionnables. A partir de là, Eysenck a réalisé de prédictions basées sur le fait que si les extravertis sont moins éveillés que les introvertis, ils devraient s’ennuyer plus rapidement et moins persévérer sur des tâches répétitives et ennuyeuses. La deuxième déduction d’Eysenck est que le fait de prendre des drogues comme l’alcool qui réduisent le niveau d’éveil, devrait permettre à des introvertis hyper éveillés de se comporter davantage comme des extravertis. Au contraire, des drogues stimulantes comme le café devraient décroître la performance des introvertis du fait qu’elles rendent leur niveau d’éveil encore plus élevé, également, la caféine devrait réduire le comportement de recherche d’excitation des extravertis du fait qu’elle augmente déjà leur niveau d’éveil.

Expérience de Spielman : On a deux groupes de sujets (introvertis et extravertis). Ces deux groupes devaient réaliser une tâche ennuyeuse et mécanique. On leur demandait de frapper sur une plaque de métal avec un stylet, lui-même métallique. Il était possible de mesurer avec précision le temps pendant lequel le stylet et la plaque était en contact. Les temps de non contact enregistrés pour chacun des deux groupes différaient considérablement. Pour les extravertis, le temps de non contact était multiplié par 15 par rapport aux introvertis. Les introvertis étant plus éveillés, ils se fatiguent moins. Les extravertis, moins éveillés, sont plus rapidement ennuyés par la tâche et développent une réaction d’inhibition. Dans des tâches longues, ennuyeuses et répétitives, les performances des introvertis diffèrent considérablement de celle des extravertis.

Expérience d’Hogan (1966) : Hogan a réalisé une expérience intitulée « performance à une tâches de vigilance perceptive ». Il a émis l’hypothèse que l’on peut s’attendre à ce que les potentiels d’inhibition apparaissent plus fréquemment et plus précocement chez les sujets extravertis. Ces derniers devraient être moins efficients dans les tâches de vigilance. Dans cette expérience on présente des chiffres à la cadence de 1/sec et les sujets doivent les noter par groupe de 3. On observe que l’efficience se dégrade plus rapidement chez les sujets extravertis et elle est d’un niveau moindre.

Expérience d’Howarth & Eysenck (1968) : « Les scores de rappel des sujets introvertis et extravertis après des délais variables. Expérience qui s’appuie sur la mémoire à long terme. On sait qu’au cours de la mémorisation, le niveau d’éveil qui correspond à la motivation, facilite la consolidation des traces mnésiques. Cette facilitation a pour conséquence une inhibition du rappel à court terme et une facilitation du rappel à long terme. Si les sujets introvertis et les sujets extravertis se distinguent par la force de leur potentiel d’excitation, on devrait alors observer un meilleur rappel à court terme chez les extravertis et un meilleur rappel à long terme chez les introvertis. Howarth et Eysenck ont vérifié cette hypothèse en proposant à des sujets introvertis et extravertis des apprentissages de couples de mots associés et en examinant leur performance de

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COM 057 : Personnalité et Comportement : rappel après des intervalles variant de quelques minutes à 24h. On observe un meilleur rappel à long terme pour les introvertis et un meilleur rappel à court terme pour les extravertis.

Expérience de Wigglesworth & Smith (1976) : Cette expérience a porté sur la mesure de l’amplitude de la réaction électrodermale des introvertis et des extravertis en fonction du niveau de stimulation. La réaction électrodermale est enregistrée sur la face dorsale de l’avant bras ou de la main à l’aide des électrodes. On mesure la variation de la résistance électrique de la peau consécutive à la sécrétion de glandes sudoripares (= la sueur). L’amplitude de la réaction électrodermale évaluée à partir d’un niveau de base est un indicateur du degré d’activation de l’organisme et elle est fonction de l’intensité des stimulations. A partir de la théorie d’Eysenck on peut s’attendre à ce que la sensibilité aux stimuli des sujets introvertis soit plus grande pour les stimuli de relativement faible intensité. Wigglesworth et Smith ont vérifié cette hypothèse. Le résultat est que la réaction électrotermale est plus forte avec des stimuli auditifs de 100db qu’avec des stimuli auditifs de 80db. Mais à 80db elle est plus marquée chez les introvertis et à 100db, elle est plus marquée chez les extravertis. La théorie d’Eysenck porte une certaine validité. Il serait cependant erroné de penser que la théorie d’Eysenck est vraie de manière générale. Elle ne rend pas compte de tous les faits connus cependant il apparaît clairement un fait central postulé par cette théorie et que les sujets introvertis sont plus sensibles aux stimulations physiques modérées que les sujets extravertis. Ces expériences sont compatibles avec la théorie d’Eysenck, celle-ci possède alors une certaine validité. Si les théories récentes ne valident pas la théorie d’Eysenck, elles font apparaître cependant un fait central postuler pas la théorie : les sujets introvertis sont plus sensibles aux stimulations physiques modérées que les sujets extravertis.

Les types d’Eysenck dans le monde social : Eysenck pense que ces 3 dimensions de base de la personnalité qu’il propose (extraversion – introversion / névrotisme – stabilité / caractère psychotique) constituent un point de départ et que la personnalité devient de plus en plus diverse et idiosyncrasique au fur et à mesure que les individus font l’expérience de l’interaction avec la réalité de la vie quotidienne. La théorie d’Eysenck suggère également des contraintes biologiques importantes placées sur le type de personnalité que chacun peut développer. Davantage que les autres théoriciens, Eysenck met l’accent sur le fait que certaines voies de développement de la personnalité sont presque inévitables pour certains types, principalement si la personne se positionne à l’un des deux pôles de la dimension. Eysenck suggère que le processus de socialisation agit d’une manière assez différente chez les introvertis et les extravertis. C’est un aspect très controversé dans la théorie d’Eysenck. Ce dernier fait l’hypothèse que, compte tenu du fait que les extravertis sont moins facilement conditionnables pendant leur période de croissance et l’ensemble de leur vie, ils sont moins facilement socialisés et donc davantage sujet que les introvertis à des comportements déviants ou sociopathes. Le fait que les introvertis soient plus aisément socialisés fait qu’ils sont davantage exposés à l’hyper socialisation, deviennent hyper consciencieux, anxieux et préoccupés par des sentiments de culpabilité.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Eysenck a également recherché à relier les idées politiques des individus et leur type de personnalité sous jacentes. Il avait été établi depuis longtemps que les attitudes politiques des personnes peuvent être ordonnées le long d’une dimension allant de radical à conservateur ce qui démarque classiquement la gauche de la droite. De la même manière que ce qui a été observé dans le cas des dimensions d’Eysenck, les personnes se distribuent le long de cette dimension et la plupart tendent à se regrouper au milieu. Eysenck a contribué à établir l’idée d’une seconde dimension indépendante de la première qui correspond à tout un ensemble d’attitudes par rapport à des problèmes sociaux. Il s’agit de la dimension T qui oppose la dureté de pensée à la tolérance. L’introduction de cette dimension a permis de comprendre certaines similarités entre la droite et la gauche dans leurs versions extrêmes. Eysenck a avancé l’idée que la droite extrémiste (fascisme) et la gauche extrémiste (stalinisme) étaient similaires du point de vue de la dureté de pensée. Ce travail a été fait en 1954.

Conclusion sur la théorie d’Eysenck : Il y a intuitivement quelque chose de séduisant dans une telle théorie capable d’unifier des variations psychologiques entre personnes a tant de niveaux différents à l’aide d’un modèle à structure simple. Si cette théorie tend à être largement acceptée du fait de sa simplicité et aussi du fait que le concept de types est intuitivement séduisant, il y a certains dangers à considérer comme évidents et allant de soi, les liens que prétend réaliser cette théorie entre conformité sociale, déviance et affiliation politique d’une part et base biologique d’autre part. Si l’on considère la théorie dans son ensemble accompagnée de tout l’ensemble des données expérimentales qui la conforte, il est clair que la contribution d’Eysenck au domaine de la personnalité est essentielle. Les issues très larges qu’il propose nous forcent à comparer sa théorie aux autres, généralement plus étroites et bien moins testables, bien moins confrontables à la réalité des faits expérimentaux.

V.)

Le modèle dit du « Big Five » :

Comme dans tout autre champ scientifique, la recherchent portant sur les traits de personnalité s’appuie sur un modèle qui fait l’objet d’un accord général. Pendant des années des débats ont fait rage parmi les chercheurs concernant le nombre et la nature des aspects fondamentaux concernant les traits de personnalité. Puis un modèle à 5 facteurs généraux a été adopté. Dans les années 1980 les méthodes et les analyse factorielles se sont perfectionné ce qui a donné lieu à de nombreux contentieux. De nombreux chercheurs de la nouvelle génération sont aujourd’hui d’avis d’organiser les traits en 5 grandes dimensions bipolaire. C’est le « Big Five », en raison de leur très haut niveau d’abstraction qui fait en sorte que chaqu’une de ces dimensions regroupe les traits les plus importants. Les « 5 grands » sont presque aussi généraux que les super facteurs d’Eysenck. Un certain nombre d’adjectifs décrivent les caractéristiques des individus selon qu’ils obtiennent un score élevé ou un score peu élevé pour l’un ou l’autre des facteurs. 

Le névrosisme oppose donc la stabilité émotionnelle à une large gamme de comportements négatifs.

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COM 057 : Personnalité et Comportement :   

L’extraversion rassemble des traits interpersonnels tout comme l’agréabilité ou l’amabilité, ces deux facteurs désignent le mode d’interaction avec autrui. L’ouverture évoque l’ampleur, la profondeur et la complexité de la vie expérientielle et psychique. L’esprit consciencieux se rapporte sur des comportements concentrés sur des tâches et des buts précis ainsi que des impulsions qu’exige la société.

Les cinq grands ont été conçus pour dégager les traits de personnalité que les individus jugent les plus importants dans leur vie. L’origine des traits est donc lexicale. Selon Goldberg au fil du temps des êtres humains ont détecté qu’il y avait dans les interactions entre les individus des différences particulièrement importantes et qu’ils ont inventé des mots pour s’y référer facilement, ces termes fournissent des renseignements au sujets des différences entre les individus qui sont essentielles pour assurer notre bien être personnel, celui de notre groupe ou de notre clan. Ces termes servent à prévoir les évènements et à exercer sur eux une certaine emprise. Ils nous permettent de nous représenter le comportement d’autrui et ainsi d’influer sur le déroulement de notre vie, ils permettent donc de répondre aux questions concernant le comportement probable de l’individu dans un large éventail de situations. Pour rendre compte des cinq grands, Mc Crae et Costa (1999) ont proposé un modèle théorique qu’ils ont appelé la théorie des cinq facteurs (Five Factor Theory) Ils considèrent les cinq grands comme des tendances fondamentales ayant un fondement biologique ce qui signifie que les différences de comportement liées au cinq grands sont représentés dans le corps en fonction des gênes et de la structure cérébrale. Ces tendances fondamentales qui sont des dispositions à agir et à ressentir d’une certaine manière ne subissent pas directement les effets de l’environnement. Selon cette façon de penser les traits de personnalité relèvent davantage de la biologie humaine que de l’expérience et le milieu n’influe pas ou très peu sur le développement des tendances fondamentales. Ces tendances ont plutôt des répercussions sur la vie de l’individu tant sur son concept de soi que sur sa façon particulière de s’adapter entre autre sur les attitudes, les objectifs personnels et la croyance en son efficacité. La façon particulière de s’adapter par ses traits et par ses gênes d’un côté et de l’autre côté l’influence du dehors c’est-à-dire les conditions favorables, les normes ou encore les privations. Ces tous cela qui détermine les choix de l’individu et les décisions qu’il prend au fil du temps. Ces décisions s’expriment au fil du temps dans la biographie de l’individu. Donc globalement ce modèle présente un grand potentiel d’intégration parce qu’il met en rapport d’une part l’approche biologique des traits et des facteurs environnementaux et d’autres part les observables de la personnalité qui sont d’une grande importance pour les autres courants théorique (Freud, Rogers, modèles de l’apprentissage, modèles sociocognitifs par exemple). Les différences attribuables à l’âge chez les adultes : Les chercheurs qui appartiennent à la théorie de cinq grands s’intéressent adulte en étudiant la stabilité et la variabilité de la personnalité durant vieillesse. Ils laissent le soin au psychologue du développement de résoudre la comment la personnalité évolue depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte (=maturité cinq grands facteurs que l’on connaît).

à l’individu à l’âge la maturité et la question de savoir structurée par les

Les niveaux des cinq grands facteurs sont-ils stables pendant la vie adulte ou y a-t-il des changements généraux associés à l’âge ?

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Les études révèle que l’âge n’a que des effets minime quoique significatifs, en particulier : les adultes plus âgés obtiennent des scores de névrosisme, d’extraversion et d’ouverture beaucoup plus faible et des scores d’agréabilité et de conscience plus élevé que des adolescents et des adultes au début de la vingtaine. Pour le facteur conscience on note que les tendances selon l’âge sont généralement similaires chez les hommes et les femmes et dans toutes les cultures les individus deviennent plus consciencieux avec l’âge. Les résultats obtenus par Mc Crae et Costa montrent que les changements intervenant dans les traits de personnalité ne sont pas étroitement liés aux diverses expériences de vie, d’après eux ces écarts selon l’âge reflète une maturation intrinsèque semblable à celle que l’on trouve dans d’autres systèmes biologique. Les premiers résultats des recherches sur l’enfance et l’adolescence : Les recherches sont en cours mais on peut suggérer sans risques que les premières caractéristiques du tempérament tel que la sociabilité, l’activité et l’émotivité se développent et murissent pour prendre à l’âge adulte la forme des dimensions que nous connaissons comme l’extraversion et le névrosisme. Cependant il n’existe pas encore d’étude sur les liens exactes entre ces dimensions ainsi que sur les processus qui facilitent la mise en œuvre de ce développement. Une découverte importante est que la structure de la personnalité semble plus complexes et moins intégrer durant l’enfance qu’à l’âge adulte. Comme on l’a constaté aux EtatsUnis la personnalité de l’enfant comporte sept facteurs au lieu de cinq, les recherches effectuées aux Pays-Bas on abouti au même résultat. Au lieu d’avoir un seul facteur qui mesure l’extraversion les chercheurs ont trouvé deux facteurs distincts : la sociabilité et l’activité. Au lieu de trouver un seul facteur de névrosisme ils ont aussi trouvé deux facteurs distincts : la préhension et l’irritabilité. Donc pendant l’adolescence ces dimensions distinctes à l’origine fusionnent pour former les dimensions de la personnalité plus générale et pleinement intégrées qui se manifestent à l’âge adulte. A l’heure actuelle, beaucoup de chercheurs ont adopté ce modèle et le définisse comme le modèle de personnalité que l’on recherchait depuis longtemps pour décrire de façon concrète la personnalité. Ce modèle est le fruit de nombreux travaux et trouve son origine dans les études lexicales, tout comme le modèle d’Allport. Dans ces études, on étudie le lexique pour connaître les dimensions que les gens emploient pour se décrire eux-mêmes et pour décrire les autres. Ces études lexicales ont montré que les personnes décrivent généralement la personnalité en termes de 5 facteurs. Le label « Big Five » est attribuable à Goldberg. Les tenants du Big Five pensent que ce modèle capture des dimensions importantes des différences individuelles et fournit de ce fait un cadre organisateur pour les recherches sur la personnalité. Des analyses menées à partir de mesures de la personnalité très diverses et développées dans des buts très différents ont répliqué le modèle à 5 facteurs. Dans certaines de ces études, les données étaient des jugements portés par des pairs ou par des experts. C'est-à-dire que l’on demandait à des participants et à des personnes qui connaissaient bien ces participants de décrire leur personnalité et à partir de ces données, les comportements spécifiques rapportés

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COM 057 : Personnalité et Comportement : débouchent sur un modèle à 5 facteurs. Sur la base de ce modèle, Costa et Mac Crae ont développé le NEO-PI. A la base, le NEO-PI comprenait 181 items, aujourd’hui il en comprend 240. Dans ce test, les participants indiquent dans quelles mesures ils sont d’accord avec chaque item en employant une échelle en 5 points. Au final, le questionnaire permet d’obtenir 5 notes, une par facteur et à l’intérieur de chaque facteur, des sous scores qui mesures 6 traits spécifiques ou 6 facettes, aspects plus particuliers des 5 facteurs. Les 5 facteurs généraux sont des traits de personnalité, les facettes aussi mais elles sont beaucoup plus spécifiques. Chaque trait est donc organisé hiérarchiquement, du plus général au plus spécifique. 3 questions posées par le chercheur : 

 

Est-ce que la personnalité est stable dans le temps ? La réponse est oui, elle le serait. C’est ce que montre une étude qui a porté sur la personnalité des adultes (l’individu tel qu’il se perçoit et tel que son conjoint le perçoit) sur 6 ans. Chez les enfants, il semblerait qu’il y aurait beaucoup de changements de personnalité. Il y a-t-il une relation entre la personnalité et les facteurs génétiques ? Oui. La personnalité dépendrait bien pour une partie de la génétique. Le degré d’accord observé entre des mesures de nature différentes ? Il s’agit de voir s’il y a validité convergente entre ces 2 mesures. On part de l’hypothèse que ces mesures sont en accord. Une étude allemande a porté sur cette question de la validité convergente, 3 types de méthodes ont été utilisés :  



le NEO-PIR des cotations fournies par chaque participant sur une liste indépendante d’adjectifs sélectionnés pour capturer les 5 facteurs des mesures fournies par 3 personnes qui connaissent bien le participant en employant la même liste d’adjectifs construite par Norman. Ce degré d’accord entre les mesures est estimé par un coefficient de corrélation.

Dans cette étude, les corrélations sont positives. La validité convergente c’est le fait d’employer une variété de mesures pour évaluer tel ou tel trait de personnalité et regarder si les mesures convergent. Le modèle du Big Five a des implications pratiques dans le cadre des performances au travail ou dans le cadre des thérapies. Le bien-être psychologique a été évalué par des questionnaires différents. Des relations entre la personnalité et le bien-être ont pu être mises en évidence et ceci que les scores de personnalité soient basés sur le record personnel ou qu’ils soient basés sur la description faite sur le conjoint. Les gens les plus heureux dans la vie sont ceux dont les scores en névrotisme c'est-à-dire en stabilité émotionnelle sont faibles et ceux dont les scores en extraversion sont élevés. Concernant les dimensions agréabilité et conscience ; les relations sont d’amplitude moindre, les personnes les plus heureuses tendent à être les plus agréables et aussi les plus droites.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Pour la dimension ouverture. Ce facteur a peu d’effet mais les personnes dont le score en ouverture est élevé reportent davantage des émotions de toutes sortes, positives ou négatives. Conclusion : Malgré l’enthousiasme de certains, certaines précautions sont à prendre. En effet, plusieurs travaux laissent penser que d’autres facteurs additionnels existent. C’est le cas de modèles plus anciens comme celui de Cattell (modèle à 16 facteurs). La stabilité et le changement : 

La personnalité est plus stable sur de courtes périodes.



La personnalité est plus stable à l’âge adulte.



Bien qu’on puisse démontrer qu’il existe une stabilité générale des traits, on note des différences entre les individus au cours du développement.



Bien qu’on puisse démontrer qu’il existe une stabilité générale des traits, on n’a pas encore déterminé les limites de l’influence du milieu sur le changement qui a lieu au cours de l’enfance et de l’âge adulte.

Les applications du modèle : 

L’orientation professionnelle : la personnalité est associée aux types de carrières choisies et à la façon de se comporter sur le plan professionnel. Une personne extravertie devrait choisir un métier proche des gens, avec beaucoup de prises d’initiatives.



La santé et la longévité : une étude à long terme (sur 70 ans, plusieurs générations de chercheurs), réalise par Friedman et al. (1995) souligne l’importance du facteur de l’esprit consciencieux dans la prévision au sujet de la longévité. Le comportement d’un individu consciencieux est plus proche de l’aspect « santé » il y a plus de prévention.



Les troubles de la personnalité : bien des troubles mentaux s’inscriraient dans le continuum de la personnalité normale au lieu de représenter un écart par rapport à la norme : de nombreux types de comportements anormaux sont des formes accentués de traits de personnalité normaux.



La thérapie : de la même façon que les diverses professions conviennent plus ou moins aux individus ayant des personnalités différentes, les différentes formes de thérapies peuvent plus ou moins leur convenir. Cela permet aussi, en connaissant l’individu de soigner plus spécifiquement les problèmes qu’a l’individu. Le modèle à 5 facteurs s’applique aussi aux contributions matrimoniales. Le modèle à 5 facteurs s’applique aussi aux contributions matrimoniales. Le NEOPI permet à l’individu de s’auto-évaluer. L’utilisation de ces formulaires lors des consultations matrimoniales peut aider à mieux comprendre les personnes qui demandent conseille, les rapports entre leur deux personnalités et la perception qu’on à de chaque partenaire.

La stabilité longitudinale : Mc Crae et Costa ont largement affirmé, que les traits de personnalité changent peu chez la majorité des gens une fois qu’ils ont passé l’âge de 30 ans. Pourquoi ?

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COM 057 : Personnalité et Comportement : On attribut cela du fait que l’individu choisit sont environnement et le façonne afin de renforcer ces traits. L’extraverti ne va pas se contenter d’attendre des situations stimulantes, c’est luimême qui va rechercher la compagnie des autres et incite les autres à être eux-aussi des extravertis. Une fois mise en place la perception que les individus on d’un individu, les autres se comportent en vers lui d’une manière qui perpétue les traits existants. Bien qu’il puisse y avoir des modifications de la personnalité, des forces puissantes agissent de manières à maintenir la stabilité au cours du temps. La stabilité intersituationnelle : Est-ce que le sujet agit d’une manière cohérente en fonction des situations ? Les tenants de la théorie des traits aiment utiliser les questionnaires parce qu’ils permettent d’évaluer les comportements dans un large éventail de situations ce qui serait impossible dans d’autres moyens. Donc c’est par un grand nombre de situations que l’on peut positionner l’individu sur un trait. En outre des comportements qui paraissent différents peuvent en réalité exprimer le même trait. Selon la théorie des traits on prévoit qu’il y aura stabilité des traits dans un éventail de situation lorsqu’on estime que de nombreux comportements différents expriment le même trait.

VI.) Approche interactionnelle de la personnalité :

Cette approche est née de l’impossibilité d’opter pour des positions strictement personologiques ou des approches strictement situationnistes. Dans l’approche interactionnelle, la conduite résulte à la fois de la disposition et de propriétés des situations en interaction. Selon le type d’interaction envisagé, on peut distinguer plusieurs points de vue interactionnistes. La manière la plus simple d’envisager cette interaction consiste à raisonner en terme d’effets et à se demander si l’effet du trait de personnalité sur une conduite est ou non le même selon le situation ou encore si l’effet de la situation est ou non le même selon que l’individu occupe telle ou telle position sur le trait. Aux effets de la disposition et de la situation s’ajoute alors un éventuel effet d’interaction. Dans cette perspective on donne au terme d’interaction le sens qu’elle a en statistique c'est-à-dire qu’il y a interaction lorsque l’effet d’une variable varie selon les modalités d’une autre variable.

L’exemple de la théorie de Holland : Cette théorie date de la fin des années 60. Elle postule l’existence de 6 dimensions qui rendent compte non seulement des intérêts mais plus généralement de la personnalité. En fait elle postule l’existence de 6 grandes catégories d’environnements professionnels qui correspondent aux 6 dimensions des intérêts. Elle considère que les individus recherchent les environnements correspondant à leurs intérêts et selon Holland les individus s’adaptent d’autant mieux que cette correspondance est forte. Les 6 dimensions sont :

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COM 057 : Personnalité et Comportement : 











L’orientation réaliste (R) : Cette dimension est caractérisée par l’attrait des activités physiques, l’action directe, la vie en plein air, les tâches concrètes, les professions techniques pratiques mais aussi par le rejet de situations impliquant des relations interpersonnelles. L’orientation investigatrice (I) : Cette dimension est caractérisée par l’attrait de la pensée, le besoin de découvrir et de comprendre, la tendance à l’introversion ou tout du moins à une certaine réserve sociale mais aussi par l’intérêt pour les professions scientifiques. L’orientation artistique (A) : Caractérisée par l’expression de soi et les relations avec autrui tout ça par le biais de l’expression artistique. Elle correspond aussi au rejet de l’ordre pré établi aux tendances individualistes ou encore à une certaine spontanéité. Elle implique un net intérêt pour les professions artistiques mais aussi littéraires. L’orientation sociale (S) : Elle correspond au besoin d’enseigner et de soigner. Dans cette dimension on est à la recherche de situations où on évite l’approche scientifique et/ou abstraite. Intérêt pour les professions sociales voire l’enseignement. L’orientation entrepreneuriale (E) : Elle correspond au besoin de dominer et de manipuler ses semblables. Elle implique l’intérêt pour le pouvoir, la politique, l’aspiration à détenir les leviers de commande. L’orientation conventionnelle (C) : Elle correspond aux goûts des règles, de l’ordre, de l’autocontrôle, à la maîtrise des pulsions, à l’attrait pour des situations interpersonnelles et professionnelles bien structurées. Intérêt pour les professions de type administratif et domaines assimilés.

Ces dimensions reprennent des dimensions classiques établies au cours des recherches sur les interactions professionnelles. D’après Holland, le degré de congruence entre la personnalité de l’individu mesurée par ses intérêts et son environnement permet de rendre compte d’une série de conduites. Il y a congruence lorsque le type de personnalité correspond au type d’environnement. L’individu doit donc rechercher cet environnement, souhaité y demeurer, y retrouver des satisfactions et bien y réussir. Holland a montré qu’en général les sujets occupent un certain environnement ont des intérêts en accord avec cet environnement.

VII.) Personnalité et performance sportive : La personnalité, un concept complexe : Les théoriciens de la psychologie du sport ont fait ressortir 3 niveaux de la personnalité qui interagissent ensemble. Il y a un noyau psychologique, des réponses typiques et des comportements liés aux rôles. Carron en 1980 résume la personnalité en se centrant sur l’équilibre entre d’une part les traits communs/traits personnels ou uniques, d’autre part entre la stabilité/ajustement et 3 ème mesure entre le physique/psychologique.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : C’est le balancement entre ces différentes catégories qui permet d’identifier comment les traits sont traduits par le comportement. Du point de vue de la première catégorie (traits communs/traits personnels ou uniques) c’est en fonction d’un même environnement. Concernant la stabilité/ajustement, c’est la stabilité de la pensée dans le temps. Traits physiques/traits psychologiques : les traits tels que l’anxiété, la vigueur, le besoin d’accomplissement et l’intelligence sont des caractéristiques psychologiques. Ces dernières prédisposent un individu à des états affectifs qui accompagnent les comportements. La personnalité est souvent mal comprise par la psychologie sportive donc l’analyse doit se faire très prudemment et il est important de se souvenir qu’alors que chaque individu peut être prédisposé à certaines caractéristiques, c’est l’interaction de ces dispositions avec les expériences environnementales qui détermine le développement de la personnalité. Cette interaction s’exprime à travers le processus de socialisation. Elle détermine aussi la manière dont on se comporte dans la réalité et la manière dont le comportement peut être modifié au fil du temps.

Processus de socialisation : Intégration d’une culture à la personnalité. La socialisation ce n’est pas seulement une transmission de valeurs, de normes et de règles, elle est essentiellement l’élaboration d’une certaine représentation du monde qui passe par la construction d’un code symbolique cohérent constituant un système de référence et d’évaluation du réel lequel élabore et propose des schèmes de comportements adaptés à des types de situation donnés. Cela suppose l’acquisition et l’utilisation d’un langage qui n’est autre que la structuration des signes et des symboles qui traduisent les représentations mentales de l’individu. C’est un processus dynamique. Cette représentation du monde n’est pas imposée par les agents socialisateurs mais chaque individu se la compose progressivement en empruntant certes des éléments de représentations existantes qui lui sont fournis par ces agents mais en les réinterprétant pour en faire un tout original et neuf. Il en est ainsi même pour les systèmes de représentations automatiques qui permettent à l’individu de réagir de manière stéréotypée dans un certain nombre de situations courantes. Chacun y imprime sa marque personnelle en fonction de ses expériences et de ses aspirations. Grâce à ce processus d’intégration, les éléments culturels du milieu deviennent partie intégrante de la structure même de la personnalité. C’est ainsi que l’individu a le sentiment non de subir le poids du contrôle social ou de se plier aux contraintes du milieu social mais d’être lui-même à la source de sa conformité. Enfin, cette représentation du monde fait l’objet de réagencements périodiques destinés à lui conserver sa cohérence. L’individu répondant ainsi à la nécessité de s’adapter aux évolutions des différents secteurs de son environnement. Selon Claude Dubar, la socialisation n’est donc pas d’abord le résultat d’apprentissages formalisés mais le produit constamment restructuré des influences présentes ou passées des multiples agents de socialisation.

Influence de la personnalité sur la performance sportive : Cette influence a été une question fortement débattue qui à tout d’abord aboutie à la formation de 2 perspectives divergentes : - le crédule et – le sceptique. Pour le sceptique il n’y a aucun rapport entre la personnalité et la performance sportive (Knoll

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COM 057 : Personnalité et Comportement : 1976 ; Rushall 1970). Pour le crédule ou le naïf la personnalité est liée à la participation et au succès dans le sport (Newcomb et Boyle 1995). Même dans le camp des crédules il y a division. Division qui a lieu sur la force de la relation entre la personnalité et la performance sportive. Ce débat a donné lieu à 3 positions (page 12 du polycop). Est-ce que la personnalité n’a aucun lien avec la performance ? Position soutenue par Arguments :   

Russel en 1970. manque de généralisations des résultats (échantillonnages) limites de la recherche (méthodologiques, tests…) questions théoriques en suspens (procédures interprétatives).

Ses critiques se situent au niveau des échantillonnages, des tests, des procédures interprétatives. Ce sont les limites méthodologiques et théoriques qui font que certains pensent que l’on ne peut pas identifier un rapport significatif entre la personnalité et la performance sportive. Pour ces chercheurs, il ne suffit pas de montrer les liens, il faut que ce soit généralisable statistiquement.

Le modèle de gravitation : Morgan, 1974. Des individus qui présentent des caractéristiques de personnalité du type agressivité vont avoir tendance à choisir des sports d’affrontement. C’est un modèle intuitif mais il est dépassé. Il échoue sur plusieurs points :   

le rôle des agents de socialisation qui influencent constamment le choix d’un certain sport. les différences de personnalité chez les jeunes enfants. Le modèle de gravitation ne permet pas d’expliquer le phénomène d’usure qui entraîne l’arrêt de la pratique sportive.

Amphi lundi 16mars Chapitre 5 : Le modèle de CATTELL :

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Il se base sur les données d’Allport pour construire sa théorie. Ce modèle à donc un point de départ théorique, juste avant le « Big Five » c’est la théorie de Cattell qui avait reçu le plus d’attention, c’est un modèle qui possède 16 traits de personnalité, le questionnaire est appelé le 16PF. Pour lui les traits de personnalité ne peuvent pas être résumés à 5 traits. Les 16 facteurs sont évalués en 10 classes (note basse à note élevée). Il utilise l’analyse factorielle et construit un outil : le 16PF. Beaucoup d’études ont confirmés le modèle de Cattell. Pour lui, « les faits ne supportent tout simplement pas une conception plus simple de la personnalité ». Il réduit par analyse factorielle les 16 facteurs en 5. Au départ il trouvait 8 facteurs par analyse factorielle de second ordre : l’extraversion / l’anxiété / résistance à l’équilibre / indépendance / contrôle / ajustement / leadership / créativité. On a ensuite réduit ce chiffre à 5. Cattell à analyser des biographies et c’est basé sur des tests projectifs et des tests de performances. Toutes ces données ont conduit à l’observation des mêmes facteurs. Ce types d’observations est importants car il montre que les facteurs ne sont pas les résultats de la perception qu’a chacun de la personnalité mais aussi de la quelques chose de plus fondamentale. La théorie des 16 facteurs constitue la contribution la plus connue de Cattell mais il est également l’auteur de mesure sur l’humeur, sur l’intelligence, sur la motivation. Il a également étudié la distribution et les causes de la personnalité, il a conduit des études sur les différences de personnalité entre les hommes et les femmes, entre personnalité différente et également sur le rôle de l’hérédité et le développement de la personnalité au cours de la vie. Selon Cattell les facteurs de second ordre sont moins utiles que les facteurs de premier ordre pour prédire les comportements. Cattell tout comme Eysenck connaissait bien les limites des questionnaires. Pour appuyer sa théorie, il a analysé des données basées sur des biographies, des données issues de techniques projectives, des tests de performances. A l’aide de ces données issues de techniques différentes, il montre que les facteurs ne sont pas simplement le résultat de la perception qu’à chacun de sa personnalité mais sont le résultat de quelque chose de plus fondamental. La manière dont Cattell conçoit l’influence de la personnalité sur le comportement est complexe. Il reconnaît que chaque comportement particulier est influencé par une constellation de traits. La prédiction du comportement ne peut être que multi variée. Elle peut inclure donc les 16 facteurs mais aussi d’autres variables comme les attitudes, les sentiments ou encore l’état d’esprit. En conclusion sur Cattell et son modèle à 16 facteurs : La théorie des 16 facteurs constitue la contribution la plus connue de Cattell mais celui-ci est également l’auteur de mesures concernant l’humeur, l’intelligence et la motivation. Cattell a aussi étudié la distribution et les causes de la personnalité et a conduit des études sur les différences de personnalité entre les hommes, les femmes et entre les nationalités différentes. Au cours de sa vie il a également étudié le rôle de l’hérédité et le développement de la personnalité.

Conclusion : L’ensemble de toutes ces études menées à divers époques et partant de présupposé souvent différents montrent qu’un petit nombre de gros facteurs peuvent-être employés pour décrire la personnalité des personnes. Il y a convergence entre les différentes mesures et entre les différents instruments.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Par exemple en ce qui concerne l’introversion/l’extraversion qui émerge dans toutes les études ou presque. Les mesures que l’on en a fait avec les différents tests sont fortement corrélées (EPI d’Eysenck, NEOPI de Costa et Mc Crae, le 16PF de Cattell) Toutes ces mesures sont fortement corrélées. Il y a aussi des différences, l’extraversion, consiste en plusieurs composantes, c'està-dire : la sociabilité, l’impulsivité et l’émotion qui ne sont pas toutes également représentées dans les différents tests. Selon le test que l’on emploie on ne mesure pas tout à fait la même introversion/extraversion. Dans L’EPI l’introversion est opposé à l’extraversion contrairement au NEOPI, ces différentes sont des différences de perceptive sur des mêmes phénomènes. Une différence entre les modèles est le nombre de facteurs, ce nombre de facteurs dépend de la généralisation du facteur. C’est-à-dire qu’un modèle qui veut d’écrire surtout des traits spécifiques (modèle de Cattell) va nécessiter est produire un grand nombre de facteurs. Au contraire un modèle qui veut d’écrire surtout des comportements globaux va au contraire nécessiter et produire un plus petit nombre de facteurs (théorie d’Eysenck). Le langage des modèles structuraux reflète graphiquement la manière dont ceci peut-être réalisés, de multiples facteurs peuvent-être combinés en facteurs plus globaux. Mc Crae et Costa qui ont produit un modèle dont le nombre de facteurs est réduit à cinq proposent également ce modèle comme une grille de lecture et de compréhension des autres modèles, leur approche a une vue très large et systématique à la différence de celle des autres. Ce modèle permet de mettre en évidence un cadre de référence pour situer les modèles les uns par rapport aux autres. Le « Big Five » pourrait bien à cet égard remplir le rôle de guide

Le modèle de Wiggins : C’est un modèle de personnalité décrivant les aspects de personnalité qui influencent spécifiquement le comportement interpersonnel. A partir de présupposés théoriques, il a distingué 6 catégories de traits : - les traits interpersonnels comme « agressif ». – les traits matériels comme l’avarice. – les traits tempéramentaux comme le fait d’être enjoué. – les rôles sociaux comme le fait d’être cérémonieux. – les traits de caractère comme être malhonnête. – les prédicats mentaux comme le fait d’être analytique. L’approche de Wiggins est davantage théorique que celle de ses prédécesseurs. Il propose que les interactions entre les individus aient 2 types de conséquences, pour soi et pour l’autre. Ces conséquences concernent le statut social et l’émotion. Il ajoute 2 autres catégories de traits en s’appuyant sur ces 2 types de conséquences. La première catégorie est la catégorie grégaire extraverti (personne qui s’accepte et qui accepte l’autre en termes de statut et d’émotion). La seconde catégorie est distant – introverti (personnes qui rejettent l’autre et se rejettent euxmêmes en terme d’émotions et de statut social).

Un modèle des fonctions psychologiques : Carl Jung a proposé que les personnes varient selon 3 dimensions importantes qui correspondent à des processus psychologiques de base. La première dimension de ce modèle est l’introversion / extraversion. Elle se réfère simplement à la tendance à être plus ou moins sociable c'est-à-dire que selon Jung, l’énergie psychique chez l’introverti est dirigée vers l’intérieur en direction de l’inconscient. Chez l’extraverti, l’énergie

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COM 057 : Personnalité et Comportement : psychique est dirigée vers l’extérieur en direction du monde environnant. Les extravertis sont davantage susceptibles de se souvenir du nom des gens par exemple. Ces derniers préfèrent des emplois qui supposent une certaine exhibition comme entraîneur, vendeuse en marketing… A l’école les étudiants extravertis préfèrent des styles d’apprentissage actif comme la réalisation de projets ou les simulations alors que les introvertis préfèrent des styles d’apprentissage plutôt réflectif comme les cours, les lectures ou les faits d’apprendre seul. Jung a décrit l’extraversion / introversion comme une caractéristique stable au cours de la vie. Les deux autres dimensions, sentiment / pensée et sensation / intuition, Jung les a appelées fonctions psychologiques. La dimension sentiment / pensée décrit deux voies alternatives de juger les choses. On peut baser notre jugement sur la logique ou sur la pensée mais aussi sur les émotions ou encore les sentiments. La dimension sensation / intuition décrit deux formes alternatives de perception. L’information perçue peut être concrète et détaillée comme celle qui provient des 5 sens, ou globale que elle relève de l’intuition. Concernant la dimension sentiment / pensée, les femmes ont un score plus élevé concernant les sentiments et les hommes, un score plus élevé en pensée. Quand on s’intéresse aux souvenirs les plus anciens, les souvenirs rapportés par les individus de type sentiment sont plutôt des souvenirs de joie, d’excitation mais aussi de honte. Les personnes de type pensé obtiennent souvent un score élevé en extraversion et tendent aussi à avoir des scores élevés aux échelles d’affirmation de soi. Concernant la dimension sensation / intuition. Les personnes de type intuitif sont plus proches de l’imaginaire et de l’inconscient que ne le sont les personnes de type sensitif. En particulier, les intuitifs se souviennent davantage de rêves qui emploient une imagerie hautement émotionnelle ou mythologique. Les intuitifs sont également plus changeants dans leurs relations maritales. Ils sont plus capables aussi d’interpréter les émotions qui se déteignent sur les visages. Chez les étudiants la préférence des intuitifs va vers des programmes d’orientations qui présentent un vaste ensemble d’informations variées sur les enseignements. Chez les sensitifs, amateurs de faits et de détails, la préférence va vers le conseil focalisé et vers des objectifs précis.

L’indicateur de types de Myers-Briggs (MBTI) : Cet indicateur mesure les 3 dimensions de Jung et y ajoute une 4 ème dimension qui est la dimension Jugement / Perception : on identifie si l’individu est plutôt du type jugement c'est-àdire qu’il met l’accent sur la pensée ou le sentiment ou si le sujet est plutôt du type perception c'est-à-dire s’il met l’accent sur la dimension sensation / intuition. La dimension jugement / perception est sensée mesurer l’impulsivité. Avec ce test on peut montrer que les élèves de collège de type jugement préfèrent apprendre dans des environnements structurés et tranquilles et de manière indépendante, tandis que les élèves de type perception préfèrent des environnements peu structurés, bruyants et aiment apprendre en touchant ou en faisant.

Synthèse sur les modèles : L’ensemble de toutes les études menées à différentes époques et partant de présupposés souvent différents montre qu’un petit nombre de gros facteurs peuvent être employés pour décrire la personnalité des personnes. Il y a convergence entre les différentes mesures, entre les différents instruments, par exemple en ce qui concerne l’introversion / extraversion qui émerge dans toutes les études ou presque.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Les mesures que l’on peut faire avec les différents tests c'est-à-dire l’EPI d’Eysenck, ou encore le NEO-PI de Costa et Mc Crae, le 16PF de Cattell ou encore le MBTI de Myers-Briggs, sont fortement corrélées entre elles. Il y a aussi des différences, par exemple l’extraversion consiste en plusieurs composantes qui sont la sociabilité, l’impulsivité et l’émotion qui ne sont pas toutes également représentés dans les différents tests. Selon le test que l’on utilise, on ne mesure pas tout à fait la même introversion et extraversion. Ces différences reflètent surtout des différences de perspectives prises sur le même phénomène. Un modèle qui veut décrire surtout des traits spécifiques va nécessiter et produire un grand nombre de facteurs. A contrario, un modèle qui veut décrire surtout des ensembles de comportements globaux va au contraire nécessiter et produire un plus petit nombre de facteurs. D’un autre côté, les multiples facteurs du premier modèle peuvent être combinés ensuite en facteurs plus globaux. Le langage des modèles structuraux reflète graphiquement la manière dont ceci peut être réalisé. Les facteurs de premier ordre sont plus nombreux, les facteurs de second ordre sont les moins nombreux. Parfois les facteurs de second ordre sont issus directement de ré analyses menées à partir des scores comme c’est le cas dans le 16PF. Mc Crae et Costa qui ont produit un modèle dont le nombre de facteurs est réduit proposent ce modèle comme une grille de lecture et de compréhension des autres modèles. A la différence des autres modèles, leur approche est très large de vue et très systématique. Dans ce modèle, un tel nombre de traits a été mis en évidence qu’il est utile de disposer d’un cadre de référence pour situer ces traits les uns par rapport aux autres. Le Big Five pourrait bien à cet égard remplir le rôle de guide.

Le modèle de la pyramide de performance : Silva, 1984. Il y a développement de la personnalité par le processus de socialisation. Plus on arrive au sommet de la pyramide, plus les personnalités deviennent homogènes. Le niveau le plus bas, c’est aussi le niveau des plus jeunes, les attentes sportives ne sont pas encore fixées. C’est souvent plus vers l’adolescence que la compétition prend une allure plus sérieuse. A ces niveaux les plus bas, ce sont les meilleures compétences physiques ou les meilleures habiletés physiques qui prédisent la performance. Cependant, lorsqu’on se situe aux niveaux les plus hauts de la compétition, une certaine homogénéité dans certaines caractéristiques de personnalité adaptatives augmentent la probabilité d’engagement à des niveaux avancés de compétition car à un certain niveau les capacités physiques sont plus égales et ce sont les caractéristiques psychologiques qui prévoient le mieux la performance à ces milieux. Les athlètes qui auront développé leurs caractéristiques psychologiques adaptatives augmenteront leur chance de succès au niveau les plus hauts de la compétition. Au niveau le plus haut, il y a 3 situations : 





Un athlète possède la talent physique mais échoue à faire des réajustements psychologiques ce qui entraîne à terme l’arrêt des compétitions. Lorsque les athlètes dont des réajustements psychologiques adaptatifs nécessaires. C’est le cas le plus favorable où les individus sont adaptés aux demandes de la compétition. Lorsque des athlètes échouent à faire des réajustements psychologiques

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COM 057 : Personnalité et Comportement : nécessaire mais réussissent dans les compétitions. C’est le cas de John Mac Enroe. Ce sont des athlètes qui montrent une grande vivacité, des comportements irréguliers mais qui réussissent.

Elite Niveau Olympique

Niveau national Niveau collège (adolescence)

Niveau scolaire (enfance)

Niveau pour le loisir

Ce modèle suggère que les individus débutent leurs sports très jeunes. La socialisation intervient dans le développement de la personnalité. La socialisation est un concept de la psychologie sociale qui permet d’expliquer des quelles manières un individu apprend à devenir un être social. Ainsi la personnalité se développerait à travers ce processus de socialisation. Pour que l’individu accède à la socialisation il faut qu’il y ait des agents de socialisation (parents, école, club sportif …). Les agents de socialisation interviennent donc pour qu’il y ait un développement de la personnalité. Au départ les individus sont hétérogènes, ils ont des caractéristiques très différentes, puis c’est l’ajustement de certaines caractéristiques de la personnalité au fur et à mesure du développement qui fait que très peu d’individu arrivent au niveau des élites. Les élites présentent des personnalités homogènes. Aux niveaux les plus bas de la pyramide se sont plutôt les compétences physiques ou les meilleurs habilités physiques qui font la différence, combinés avec des niveaux de maturation différents. Au niveau le plus haut (élite) ce qui pousse le physiques c’est la personnalité adaptative qui prolonge la probabilité de l’engagement à des niveaux avancés de compétition.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Les caractéristiques de personnalité d’athlètes de très haut niveau : Les élites Bien qu’il soit difficile de prévoir la performance avec des variables psychologiques au niveau de compétitions inférieures des variables psychologiques ont été trouvées comme étant liées à la performance au plus haut niveau de la compétition. Une étude conduite par Morgan en 1979 a permis de proposer un modèle de santé mentale chez les athlètes. Mesurer la santé mentale d’un athlète de haut niveau permet de prédire ces chances de succès et également ses chances de progresser ou de maintenir ce niveau de compétition élevée. Plus tard, Cox (1994) montre que des athlètes des niveaux de compétition les plus élevés éprouvent généralement une santé mentale positive plus grande. Et enfin Gill en 1986 et Weinberg et Gould en 1995 montrent selon le modèle de santé mentale que les athlètes qui ont une meilleure santé mentale positive auront plus de chances d’avoir du succès et d’avancer ou de maintenir leurs niveaux les plus hauts de compétition. Aspect positif précompétitif : Ces affects, on les mesure juste avant la compétition. Silva et Hardy en 1984 ont défini l’affect comme les sentiments et les connaissances qui fournissent ensemble un état d’esprit. Cet état d’esprit est dynamique et il change selon les variables personnelles et/ou situationnelles. Les athlètes qui peuvent contrôlé leur affect juste avant la compétition se retrouvent avec un état d’esprit optimal pour entrer dans cette compétition. L’échelle de mesure, « POMS », inventée par Mc Nair, Lorr et Droppleman en 1971. La POMS mesure les états d’humeurs psychologiques tels que la tension, la dépression, la colère, l’énergie, la fatigue et la confusion. Les affects positifs sont mesurés par des scores bas en dépression, tension, colère, fatigue, et en confusion. Grâce au POMS, Cox en 1994 a montré que beaucoup des athlètes qui arrivent aux niveaux des élites sont ceux qui possèdent la plupart du temps des affects positifs. L’état de tension va entraîner une augmentation de l’anxiété. La colère influence une mauvaise concentration, elle fait centrer notre attention sur un évènement du passé alors que le sport exige une attention présente et future pour répondre rapidement aux exigences du jeu. La fatigue mentale, comme la fatigue physique réduit le potentiel de l’athlète. Elle gène aussi pour prendre des décisions, et donc le processus décisionnel et aussi le temps de réponse qui devient plus long face à un stimulus. Un manque d’énergie mentale fait que les athlètes ne ressentent pas le meilleur en eux et sont moins stables ce qui peut entraîner un abandon durant la compétition ou augmenter le sentiment de ne pas se sentir prêt. Au contraire, les athlètes ayant un profil émotionnel qui présente des affects positifs maintiennent leur attention sur la compétition. Leur esprit est clair et ils peuvent se concentrer sur des pensées positives. Ils ont aussi plus de facilité à se concentrer sur la tâche elle-même. Ils sont plus forts mentalement et ils prennent des décisions rapides et intelligentes. Le « control » émotionnel : Il contrôle et maîtrise les émotions.

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COM 057 : Personnalité et Comportement : Les athlètes qui maîtrisent leurs émotions réussissent souvent mieux. Par exemple, ils pourront mieux faire face à un jugement d’arbitre, à une mauvaise performance momentanée de son équipe, ils feront mieux face à toute situation défavorable. Les athlètes qui n’ont pas cette maîtrise des émotions ressentent plus de la frustration, de la vexation et vont perdre leurs capacités à se centrer sur leur but. Les athlètes qui maîtrisent leurs émotions ont une meilleure capacité à manipuler les situations défavorables pour les rendre plus favorables. Ils focalisent leur attention sur la tâche, ce qui permet d’obtenir une meilleure connaissance de cette tâche donc une meilleure performance. La maîtrise émotionnelle augmente l’efficacité. C’est la capacité à canaliser les émotions. La stabilité émotionnelle : C’est la capacité à se remettre rapidement d’un succès ou d’un échec. Elle peut être aussi la capacité à gérer ses émotions par rapport à ce que disent les médias. L’athlète doit gérer ses émotions non pas en terme de résultats mais il doit se centrer sur un but, celui de réussir. Les élites sont caractérisées par cette stabilité émotionnelle, ils né présentent pas de pics d’émotions d’un extrême à l’autre, ils ont tendance à maintenir un certain niveau émotionnel qui peut varier mais qui revient très vite à la normale, ils s’attendent au succès et ont le goût du succès mais ils sont assez mûrs pour comprendre que les défis sont permanents. L’échec au lieu d’être décevant augmente simplement l’intérêt et le défi pour un athlète du niveau des élites. La stabilité émotionnelle permet de relativiser un échec qui au lieu d’être décevant augmente simplement l’intérêt et le défis. L’Autodiscipline : prédicateur de la performance La discipline est transmise par un individu extérieur (l’entraîneur). Il dit aux athlètes quoi faire et comment le faire. C’est lui qui donne un cadre structuré. L’autodiscipline est la capacité à structurer son propre environnement en renonçant à la satisfaction immédiate et en se donnant des buts plus importants. Pour les élites, le prix à payer pour atteindre leurs objectifs n’a aucune importance par rapport à ce que leur apporte la récompense suprême. Des athlètes auto-disciplinés travailleront plus longtemps et plus durement pour les buts recherchés. Un trait bas d’anxiété : Un trait d’anxiété élevé tend à se focaliser sur l’échec, les risques, il entraîne une représentation de la compétition plutôt comme une menace. Au niveau le plus haut de la compétition cette attitude peut se traduire par un état d’esprit du type : Gagne ou « meurt » ! Au lieu de conserver cet état d’esprit du jeu. Un trait d’anxiété élevé entraîne également une tendance à se focaliser sur les échecs passés en plus des échecs auxquels on s’attend dans le futur, c’est donc nuisible à la performance en particulier dans les sports qui exigent un niveau de concentration important comme par exemple la gymnastique. L’étude de Cratty en 1980 a montré que les athlètes ayant un trait d’anxiété bas ont un temps de réponse critique (CRT) inférieur à ceux qui ont un trait d’anxiété élevé. Le CRT est le temps que met un athlète à se remettre mentalement et physiquement d’une erreur pour revenir au jeu. Comme les erreurs sont perçues comme moins dévastatrice pour les athlètes ayant un trait d’anxiété bas, ils éprouvent un sentiment de perte de performance plus minime et donc repartent

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COM 057 : Personnalité et Comportement : plus rapidement dans le jeu. La capacité élevée d’organisation : Cela concerne la gestion du temps, la capacité à organiser et à équilibrer les différents aspects de sa vie. Prédisposition liée à l’auto discipline donc les sujets qui ont tendance à être auto disciplinés ont aussi tendance à avoir une capacité élevée d’organisation de leur vie globale. En conclusion sur ces différentes caractéristiques : Chacun de ces prédicateurs est important mais ce qui est encore plus important est la somme de tous ces prédicateurs. Mis ensemble, ils représentent le modèle adaptatif de l’athlète pour la performance. Si un seul de ces prédicateurs manque, il est moins probable qu’un athlète sera capable d’exploiter au mieux ses capacités physiques.

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