Contrôle sur la représentation visuelle Première partie

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Médecine, Ophtalmologie
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Contrôle sur la représentation visuelle Première partie : Commentaire argumenté (environ 40 minutes) Au musée du Louvre à Paris, des millions de visiteurs se pressent chaque année pour voir la Joconde. Le plus célèbre tableau du monde peint entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci a traversé pas moins de cinq siècles sans être protégé mais aujourd'hui il est derrière une épaisse vitre de verre. Vous et monsieur X assistez à une visite guidée au Musée du Louvre pour admirer le visage de la Joconde. Lorsque monsieur X s'approche du tableau, il est doublement déçu : d'une part, il trouve stupide d'enfermer un tel chef-d'œuvre derrière une vitre et, d'autre part, il n'arrive pas avoir une vision d'ensemble du tableau. Il ne cesse de se plaindre auprès du guide et perturbe la bonne ambiance de la visite. Document 1 : Évolution du champ visuel chez monsieur X Les images ci-dessous représentent la Joconde vue par la majorité des visiteurs du Louvre et ce même tableau vu par monsieur X.

Document 2 : Une nécessaire protection du tableau « La conservation des tableaux est particulièrement exigeante, car la structure complexe des surfaces des peintures est souvent réduite à une couche très mince et extrêmement fragile, qu'il s'agit d'analyser et de préserver. Le support, ou le fond d'un tableau, possède fréquemment des propriétés physiques tout à fait différentes de la couche de peinture. L'image mythique de la Joconde a été peinte sur un mince panneau de bois de peuplier selon une technique maîtrisée par l'artiste, dite « sfumato ». Le motif a été dessiné sur plusieurs couches d'enduit avant que ne soit entrepris le travail à l'huile, additionnée d'essence très diluée. Pour affiner le modèle de ce visage au sourire énigmatique et pour jouer avec les subtils effets de lumière sur le teint diaphane de Mona Lisa, modèle présumé du chef-d'œuvre, le peintre a dû superposer d'innombrables couches de couleurs transparentes. »

Document 3 : répartition des photorécepteurs sur la rétine

Commentaire argumenté : À l'aide des documents et de vos connaissances, développez l'argumentaire du guide pour convaincre monsieur X de l'utilité de cette mesure de préservation de l'œuvre, et du fait que sa perception incomplète pourrait résulter d'un problème au niveau de sa rétine.

Deuxième partie : QCM (environ 10 minutes) Question 1 : les photorécepteurs Les cônes (dont il existe trois types) et les bâtonnets sont des photorécepteurs rétiniens dont les propriétés déterminent la vision du monde. Pour réaliser le graphique ci dessous, les photorécepteurs ont été exposés à des longueurs d'ondes différentes. Pour chaque longueur d'onde, le photorécepteur a été soumis d'abord à une intensité lumineuse très faible, puis de plus en plus forte (mesurée en lux). Le graphique représente l'intensité lumineuse minimale pour laquelle le photorécepteur réagit. Document : intensité minimale de stimulation des photorécepteurs en fonction de la longueur d'onde.

D’après cette étude, on peut dire que : Entourez la ou les réponse(s) juste(s)

A. seuls les bâtonnets sont stimulés dans un endroit très peu éclairé B. les cônes sont stimulés quelle que soit l’intensité de l’éclairement C. les bâtonnets présentent une sensibilité maximale dans le bleu et le rouge D. chaque type de cône possède une sensibilité maximale pour une couleur donnée

Question 2 : Transmission du message nerveux

En observant cette image, un scientifique peut en déduire que le message peut passer : Entourez uniquement la réponse exacte. a) de 1 vers 2 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 1 ; b) de 1 vers 2 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 2 ; c) de 2 vers 1 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 1 ; d) de 2 vers 1 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 2.

Question 3 : Le LSD On a identifié le neurotransmetteur naturel impliqué dans la communication entre les neurones des voies visuelles. Il s’agit d’une molécule dont le nom est «  sérotonine  » et que l’on a représentée ci-après fixée à son récepteur neuronal. Par ailleurs, on connaît une drogue, le LSD («  acide  »), caractérisée par une puissante action hallucinogène. Il provoque des visions artificielles ou des altérations de la perception visuelle.

Les informations présentées sur ces documents permettent de penser que l’effet hallucinogène du LSD provient de: Entourez la ou les réponse(s) juste(s) a) sa formule chimique identique à celle de la sérotonine b) sa structure spatiale en partie similaire à celle de la molécule 
de sérotonine c) sa possibilité de se substituer à la sérotonine au niveau de la membrane du neurone aboutissant au cortex visuel d) sa possibilité de traverser la membrane du neurone aboutissant au cortex visuel.

Question 4 : Accident 1 Après un accident de voiture, Mr Nakunoeil signale à son ophtalmologue qu’il a perdu certaines parties de son champ de vision, représenté en noir sur les schémas proposés.

Œil gauche Œil droit Le médecin diagnostique l’origine de la lésion.

Entourez uniquement la réponse exacte. A) B) C) D)

Au niveau du cortex occipital Au niveau du corps genouillé latéral droit Au niveau du corps genouillé latéral gauche Au niveau du chiasma optique

Question 5 : Accident 2 Après un accident de voiture, Mme Nakunoeil signale à son ophtalmologue qu’il a perdu certaines parties de son champ de vision, représenté en noir sur les schémas proposés.

Œil gauche

Œil droit

Entourez uniquement la réponse exacte. A. B. C. D.

Au niveau du cortex occipital Au niveau du corps genouillé latéral droit Au niveau du corps genouillé latéral gauche Au niveau du chiasma optique

Corrigé

Commentaire argumenté Monsieur, Ne vous énervez pas ! Je comprends votre surprise. Vous trouvez stupide d'enfermer le chef-d'œuvre de La Joconde derrière une vitre mais cela est indispensable pour la bonne conservation du tableau. En effet celui-ci a cinq siècles, il a été peint par Léonard de Vinci entre 1503 et 1506, il faut donc le protéger afin que les générations futures puissent encore l'admirer. La vitre ne doit aucunement altérer son observation mais permettre de conserver la fine couche de peinture très fragile. Je vais vous expliquer comment a été réalisé le tableau et vous allez vite comprendre que des mesures de conservation s'imposent, afin d'éviter une détérioration irréversible. La Joconde a été peinte sur un mince panneau de bois de peuplier selon une technique appelée « sfumato ». Plusieurs couches d'enduits ont été déposées, tout d'abord sur le support, puis le motif a été dessiné. C'est ensuite que l'artiste a réalisé un travail à l'huile. Le peintre a superposé de nombreuses couches de peinture presque transparentes afin de donner au visage toute sa beauté, sa finesse, son expression, son intensité… Il y a donc une fine épaisseur de peinture, très fragile, qu'il faut protéger des pollutions de l'atmosphère liées à la présence des nombreux visiteurs. La température, la lumière et l'hygrométrie sont également très importantes pour la préservation des couleurs et des propriétés de ces couches de peinture. Vous me dites que vous n'arrivez pas à avoir une vision d'ensemble du tableau, notamment la périphérie du tableau et que votre vision se résume à un cercle central. Cela est tout à fait surprenant. La vitre n'altère en rien l'observation du tableau. Votre problème de vue ne serait-il pas lié plutôt à une anomalie de votre œil ? En effet, la rétine humaine possède des cellules photoréceptrices de deux types : les cônes et les bâtonnets. Les cellules photoréceptrices perçoivent le message lumineux et transmettent le message, par l'intermédiaire du nerf optique, aux aires visuelles situées dans le cortex visuel. La densité des photorécepteurs varie en fonction de l'éloignement par rapport au centre de la rétine. Les cônes sont situés au centre de celle-ci, tandis que les bâtonnets, absents dans l'axe, se répartissent de part et d'autre avec une densité maximale vers 20° d'excentricité. Il y a également un point aveugle dépourvu de photorécepteurs au niveau du départ du nerf optique. Au-delà de 20° d'excentricité, la densité des bâtonnets diminue progressivement. Il se peut que la périphérie de votre rétine présente une altération de bâtonnets, ce qui expliquerait votre vision incomplète du tableau. Je vous conseillerais de consulter un spécialiste pour un contrôle. QCM 1 : AD 2:A 3 :BC 4:D 5 :B

2. La réponse exacte est la a) : le message peut passer de 1 vers 2 car le neurotransmetteur est présent dans le neurone 1. En effet, les molécules de neurotransmetteur sont incluses dans de petites vésicules, clairement visibles dans l’extrémité du neurone 1 (et pas dans le 2) ; par ailleurs on sait que le neurotransmetteur est dans le neurone qui émet le message. 3. D’après les indications fournies par le document 4, les réponses sont les suivantes : a) Faux. En effet, la formule chimique du LSD est différente (plus complexe) que celle de la sérotonine. b) Vrai. En effet, la partie de la sérotonine qui se fixe sur son récepteur est aussi présente sur le LSD. c) Vrai. La ressemblance entre la forme de la sérotonine et celle du LSD permet à celui-ci de se fixer sur les récepteurs de la sérotonine sur les neurones visuels. d) Faux. Un neurotransmetteur ou équivalent ne traverse jamais la membrane d’un neurone : il se fixe sur des récepteurs à sa surface.

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