CULTURE GENERALE Histoire De La Pharmacie

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Philosophie, Éthique
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CULTURE GENERALE

Histoire De La Pharmacie Plan : I. II. III. IV. V. VI. VII. VIII. IX. X. XI. XII. XIII.

Une origine magique et empirique La Grèce antique : Médecine sacerdotale et médecine hippocratique Rome : Médecine grecque et hygiène Au bas moyen âge : Moines et charlatans Le XIIe siècle : Les 3 branches de l’art de guérir Du XIIe au XVe siècle : L’apothicaire de ville La renaissance : Une remise en question Le XVIIe : Enrichissement et critiques Au XVIIIe siècle : Le pharmacien Le pharmacien dans la révolution française Les débuts du XIXe siècle : Des découvertes à pas géant Du XIXe siècle à 1939 L’essor de l’industrie et la loi du 11 septembre 1941

I.

Une origine magique et empirique

Des témoignages préhistoriques :  1500 ans av JC : dessin rupestre dans une grotte de l’Ariège (représentation d’un guérisseur)  A Shanidar, en Irak : sépulture d’un contemporain de Neandertal avec des plantes médicinales  Au Néolithique : les opérations de trépanations Un empirisme teinté de magie  L’observation des animaux et de la nature  L’expérience personnelle  Un support à des rites magiques Les premiers témoignages écrits :  2000 av JC : le Pen Tsao de l’empereur Sheng Nung  1900 av JC : le code Hammourabi à Babylone  1500 av JC : le papyrus Elbers en Egypte (prière lors de la préparation des médicaments)

II.

La Grèce antique : médecine sacerdotale et médecine hippocratique

La divination des premiers thérapeutes :  Asclépios, dieu grec de la médecine  Hygie (bien) et Panacée (mal), ses deux filles  Le temple d’Epidaure  Le serpent d’Epidaure Caducée pharmaceutique Coupe d’Hygie

(Le serpent crache dans la coupe. Le caducée pharmaceutique est une marque déposée utilisable seulement par les pharmaciens inscrit à l’ordre.) Apparition d’une médecine rationnelle :  Hippocrate (400 av JC), le père de la médecine  Classement des maladies selon leurs symptômes  Principe de sagesse médicale : « Primum non nocere » (=d’abord ne pas nuire)  Travaux réunis dans le corpus Hippocraticum L’épisode Mithridate :  Roi en Asie Mineur (132-63 av JC)  Usage progressif des poisons : la mithridatisation (volonté de s’immuniser contre tous les poisons : boire tous les jours une solution non mortelle à faible concentration de substances toxiques afin d’habituer l’organisme)  La thériaque (du grec théria : bête venimeuse) (=remède contre toutes les maladies, panacée)

III.

Rome : Médecine grecque et hygiène

Des spécialistes de l’hygiène  Aqueducs, bains publics, tout à l’égout (« cloaca maxima »)  La médecine est exercé par les grecs attirés à Rome par différents avantages (citoyenneté, exemption des taxes, de service à l’armée, etc.) Les premiers grands traités :  De arte medica de Celse  De materia medica de Dioscoride Galien :  Grec formé à Alexandrie  Médecin de gladiateurs à Pergame, puis médecin de l’empereur Marc Aurèle  Fixe les règles de l’allopathie  Décrit la théorie des 4 humeurs  Met au point de nombreux médicaments et formes pharmaceutiques  Le père de la pharmacie orientale IV.

Au bas Moyen âge : Moines et charlatans

Le message biblique :  L’ecclésiastique : « Le Très-Haut a fait sortir de terre tout ce qui guérit et l’homme sage ne dédaignera pas ce secours » L’appel de Cassiodore  Cassiodore (né vers 470), préfet du prétoire du roi Ostrogoth Théodoric  Se retire dans un monastère en Calabre  Incite les moines à étudier la médecine  Ecrit L’Institution Divine La médecine et la pharmacie monastique :  Création de jardins botaniques  Le dépôt de drogue et l’apotecarius  Sans oublier le rôle de copiste joué par les moines dans leurs scriptoriums  Transmission du savoir antique  Mais aussi gel des connaissances



Malgré quelques efforts de vulgarisation : l’Hortulus des Bénédictins, poème botanique didactique du 12e siècle

Le charlatan :  L’autre grand thérapeute du Moyen âge  Le seul recours dans les campagnes  Vend talismans et drogues indigènes ou mystérieuse Un exemple de remède mystérieux : la mandragore  Une racine légendaire anthropomorphe  Une mystérieuse panacée  « L’herbe aux pendus qui revigore »  La plante qui rend fou A partir du XIe siècle :  Les apports de la médecine arabe enrichie des connaissances des Persans  Notamment Avicenne, auteur du Canon de la médecine, livre traduit en latin par l’école de Tolède (800 médicaments, notions de contagion et d’épidémie)

V.

Le XIIe siècle : Les 3 branches de l’art de guérir

Trois causes principales :  L’église prend ses distances avec l’exercice de la médecine  Le commerce et les villes se développent  La médecine fait son entrée à l’université (Solerne en 1140, Paris en 1220) Le médecin :  Devient un intellectuel  Exerce une tutelle stricte sur les professions subalternes (diagnostique en regardant les urines) Le chirurgien-barbier :  Le recours de la dernière chance (a l’époque pas d’anesthésies ni d’antiseptique donc mort par infection pendant la chirurgie, pseudo-anesthésie : pavot (opium), mandragore, on confiait les opérations aux barbiers pour leur habilité à manier des objets tranchants)  Guy de Chauliac, auteur de la Grande Chirurgie (ouvrage de planche anatomique) L’apothicaire :  Une formation pratique : apprenti, compagnon puis maitre (formation possible avec un minimum d’argent)

VI.

Du XIIe au XVe siècle : L’apothicaire de ville

Le rapprochement des pratiques :  Les premières réglementations (facultés de médecine, édit royaux)  Les premières pharmacopées « modernes » (l’Antidotaire de Nicolas, ouvrage officiel à partir de 1270) (apothicaires et médecins sont confondus)  La généralisation des ordonnances écrites à partir du XIIIe siècle



L’interdiction du « quid pro quo » (substitution d’un ou plusieurs ingrédients par un autre dans les remèdes)

Les premières boutiques :  Regroupées dans une même rue (avec les épiciers) (organisation pour des raisons pratiques : les livraisons du fournisseur sont facilitées)  Une seule pièce avec un volet comme éventaire (les clients sont dans la rue, expression « trier sur le volet »=les meilleurs produits sont exposés)  Apparition des enseignes à partir du XVe siècle (en fer forgé)  Le cas particulier des graignards Les corporations :  Un édit royal de 1484 impose aux apothicaires le régime des corporations  Souvent placées sous le patronage de St Côme et St Damien  Des fonctions multiples : recrutements, qualités des remèdes et services, exercice personnel, entraide, défense des intérêts

VII.

La renaissance : Une remise en question

La rivalité médecins/apothicaires :  Des corporations puissantes dont les membres usurpent les droits des médecins (mirage des urines)  A partir de 1532 et pendant 30 ans : « la lutte des pamphlets » Les charlatans prospèrent :  Dans les villes où ils dressent tréteaux  Dans les campagnes où les professionnels de santé brillent par leur absence La crédulité demeure :  Les talismans fleurissent  Et les « remèdes » mystérieux (ex : le bézoard) Le XVIe siècle : retour à l’analyse rationnelle  Invention de l’imprimerie : l’héritage grec débarrassé du filtre religieux  L’homme à la découverte de son univers matériel (Copernic, observation du réel, expérimentations…) En chirurgie :  Vésale et la fabrique du corps humain (professeur d’anatomie, l’église lève l’interdiction des dissections sur les cadavres pour les professeurs de médecine)  Ambroise Paré, ligature des vaisseaux sanguins, cautérisation des plaies En pharmacie :  Paracelse, la théorie des signatures et la quintessence  Les grands voyages et les remèdes exotiques : baume du Pérou, aloès américain, racine d’ipécacuanha, quinquina L’épopée du quinquina :  La légende de la comtesse  La poudre des jésuites : le cardinal de Lugo (quinquina connu sous le nom de la poudre des jésuites, vendu très chère par les jésuites, enrichissement des jésuites

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Le pyrétiâtre anglais : sir Robert Talbor (médecin de renommé, a guérit le roi d’Angleterre du Paludisme, possède un remède secret (quinquina), soigne les grands de la cour, à la mort de Talbor le secret est révélé puis grand succès du quinquina) L’expédition Jussieu-La Condamine (mathématicien, 1er européen à avoir vu un quinquina, échez de la mission, aucune information sur le quinquina) La malédiction des Incas : expéditions Mutis, Caldas, Weddel et d’Osery (les indiens protègent très bien le secret, échec des espagnols, Caldas est métisse et son fils est de sang mêlé, il veut faire accepté son fils par les indiens pour percer le secret, échec de la ruse, utilisation de la force : expédition Weddel) L’expédition Backhouse et Ledger (Les anglais percent le secret des Incas)

La boutique de l’apothicaire :  Elle est plus grande et plus fonctionnelle  S’orne d’un décor exotique (silènes, animaux empaillés…) Les pots de pharmacie : a chevrette, Le pot canon, emblème de la forme profession, caractéristique poignée, bec (baumes saillant et onguents) (pour piédouche les formes semi (sirops et solide, miellats) (pas pommades…) très bon conditionneme nt pour sirop ou liquide sucré)

L’albarello ou albarelle ou pot de Damas, forme étranglée pour la prise (épices, sucreries, friandises)

Le pilulier, modèle réduit d’albarello (pilules)

La bouteille, à long col (eau distillées, liqueurs)

Le pot à thériaque, pot de monstre, haut et volumineux, richement orné

VIII. Le XVIIe siècle : enrichissement et critiques L’enrichissement de la profession :  Des corporations de plus en plus prospères et reconnues : armoiries, privilèges…  Belles et grandes boutiques, extension aux bourgs de campagne  Le maitre préside au travail des compagnons (L’apothicaire met de moins en moins la main à la pate, valet à tout faire)  Reste en butte aux critiques des médecins : querelle de l’antimoine (L’antimoine est interdit par les médecins, rend les apothicaires mécontent, en effet l’antimoine est une substance non dénué de toxicité)

Un décalage entre sciences fondamentales et exercice professionnel :  Des sciences qui progressent : Descartes, Tournefort, Harvey… (Descartes est un philosophe rationationaliste mais avant tout un mathématicien Tournefort, botaniste français, met en place une classification des espèces végétales Harvey, médecin anglais, met en évidence la fonction de la circulation sanguine (oxygénation des tissus))  Un art pharmaceutique archaïque et inefficace raillé par Molière (Le règne du clystère) (La folie de la saigné fondé sur la croyance des 4 humeurs d’Hippocrate totalement inefficace Clystère : grande seringue en étain pour administration par la voie rectale de substance laxatif, dégradation de l’image de l’apothicaire)

IX.

Au XVIIIème siècle : le pharmacien :

La poursuite des progrès scientifiques :  Jenner et la vaccination contre la variole (Faible taux de réussite, vaccination par injection du pue du malade L’évolution de la pharmacie :  Boutiques vitrées, laboratoire  L’apparition du pharmacien (Pharmakon) (Apothicaire : connotation de personne riche mais inutile, inefficace, simple boutiquier donc volonté de changer d’image en changeant de nom : devient Pharmacien vient de Pharmakon (=poison, remède) ; un pharmacien a des connaissances pluridisciplinaire et fait des expériences scientifique)  Difficultés financières (remèdes secrets, association charitables) (Remède secret concurrence aux apothicaires) La déclaration royale du 25 avril 1777 :  Première charte moderne de la profession  Sépare les pharmaciens des épiciers (Autrefois pharmaciens et épiciers utilisent les mêmes produits donc ont les mêmes fournisseurs donc étaient regroupé dans le même quartier. Arrive la séparation : Les pharmaciens seuls ont la formation pour utiliser certains produits et substances, monopole pharmaceutique)  Création du Collège de pharmacie  Cours public de chimie et démonstrations de botanique X.

Le pharmacien dans la révolution française

1791 : L’abolition des maitrises et des corporations :  1er avril 1971 : liberté d’exercice pour toutes les professions (On est apothicaire de père en fils, ont leur facilitait l’accès à la profession)  17 avril 1971 : retour en arrière pour la pharmacie  Suppression du Collège de pharmacie qui devient société libre des pharmaciens de Paris, future Académie nationale de pharmacie (Faculté de pharmacie à Paris V) La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) :  Création d’un enseignement pharmaceutique d’Etat : les Ecoles de pharmacie, rattachées en 1840 à l’Université (Les professeurs de médecine ne contrôlent plus l’accès aux Ecoles de pharmacie car les pharmaciens ont maintenant droit à leurs propres universités, plus de tutelle)  Renouvellement du principe de monopole (En particulier vers les épiciers qui ne peuvent pas accéder à certain produit)



Exercice personnel de la profession (Le pharmacien peut avoir sa propre officine donc il faut que c'est la personne qui est compétente c'est-à-dire le titulaire de l’officine qui doit travailler, il ne doit pas laisser les autres le faire)  Rédaction d’un Codex (1818) (Ancienne pharmacopée rédigé en Latin langue des savants)  Condamnation des remèdes secrets (Un manque un gagner pour les pharmaciens, seul les pharmaciens peuvent élaborer des médicaments (monopole pharmaceutique))  Institution d’une inspection de la pharmacie (Dépendante de l’Etat)  Ce texte restera en vigueur pendant 138 ans) XI.

Les débuts du XIXe siècle : des découvertes à pas géant

En médecine :  Pasteur (pasteurisation, vaccin contre la rage) (Pasteurisation du lait éradiquant la tuberculose ou la typhoïde, la virulence des bactéries peuvent être atténué donc élaboration de vaccins)  Koch (bacille tuberculose), Behring (diphtérie, tetanus), Yersin (bacille peste) (La tuberculose est le grand fléau du 19e siècle)  Laënnec (Le stéthoscope) (Avant seul l’oreille du médecin permettait d’occulter le patient (écouter les battements de cœur…, le stéthoscope permet de mieux écouter mais aussi de préserver l’intimité de la femme)  Calmette et Guérin (le BCG) (Bacille Calmette et Guérin = BCG) En chirurgie :  Anesthésie (éther et chloroforme) (Obstacle de la douleur, respirer du gaz de l’éther a des effets hilarants et anesthésiants, une dose importante de l’éther peu entrainer la mort. Le chloroforme utilisé lors d’un accouchement. Un accouchement est équivalent à un écartèlement en termes de douleur. Selon la bible : la femme enfantera dans la douleur opposition des Sœurs contre l’anesthésie)  Asepsie (Lister) (Enormément de décès du à une infection. 17% des mères décédaient à la suite d’un accouchement soit une femme sur 5. Lister travaillait dans une maternité, il constatait qu’il y avait plus de décès avec les médecins qu’avec les sages femmes. Il en déduit que c’est les médecins avec leurs mains souillées infectaient les patients)  Découverte des groupes sanguins (Landsteiner) (Parfois les transfusions se font très bien et sont signe de rétablissement, mais parfois les transfusions se révélaient pire que le mal et accéléraient les décès. Cela est du a une incompatibilité. Découverte du groupe rhésus.) En pharmacie :  Isolement de la morphine en 1804 (Sertürner) (A partir de l’opium)  Isolement de la quinine en 1820 5(Pelletier et Caventou) (Idéal contre les fièvres aujourd’hui encore largement utilisé)  Préparation de l’aspirine en 1899 (Hofmann) (Médicament le plus connu au monde. L’aspirine n’existe pas dans la nature, isolé à partir de la saliciline (inconvénient : Elle est toxique notamment au niveau rénale, mauvais pour les insuffisants rénale et dégrade un peu plus les fonctions rénales) Hofmann cherche à synthétiser la saliciline (réaction acétylation) sans ses propriétés toxique)

XII.

Du XIXe siècle à 1939

L’officine au XIXe siècle :  Gaz d’éclairage, bocaux de couleur, apparition de la publicité, crois rouge, puis verte  Le pharmacien prépare toujours les médicaments  Il fait de la recherche (Nativelle et la Digitaline, Limousin et l’oxygénothérapie, Dorvault et l’Officine), de la biologie Oxygénothérapie des gaz peuvent être utilisés comme des médicaments utilisés pour les insuffisances respiratoires. « Officine », écrit par Dorvault est un ouvrage de référence encore édité qui répond à la majorité des questions posées par les pharmaciens. Naissance de l’industrie :  Dans les arrières boutiques des officines (Dausse et Synthélabo) 1er groupe pharmaceutique français A partir du XXe siècle : l’émergence de grands médicaments :  L’ethnopharmacologie (éphédrines) (Bonafama, « remède fameux », remède qui a traversé les générations. Ephédrine médicament utilisé pour les maladies du cœur. Vient de l’Ephedra, présent dans les pharmacies chinoises)  Les premières substances naturelles d’origine biologique : hormones (adrénaline), vitamines, insuline (Banting) (Substance sécrété par l’organisme, identification des rôles des hormones puis mise en place de l’hormonothérapie. La première vitamine mise en évidence : Vitamine pp. Les vitamines non fabriqué par l’homme mais apporté par l’alimentation. Vitamine = Vital + Amine. Découverte de l’intuition : Insuline découverte par Banting. Urine et sang anormalement sucré)  La chimie de synthèse : le Salvarsan (Ehrlich), les sulfamides (Domagk) (La syphilis. Certain colorant ont des propriétés antiseptiques  Les antibiotiques : la pénicilline (Fleming), la streptomycine (Waksman) Un champignon sécrète une substance qui tue les bactéries : la pénicilline. La streptomycine isolé d’une moisissure  Les médicaments des maladies mentales (Laborit)  Les radioisotopes (Irène et Frédéric Joliot-Curie)

L’essor de l’industrie et la loi du 11 septembre 1941 : L’essor de l’industrie :  Les décrets de 1926 et 1934 légalisent les médicaments préparés à l’avance et ouvrent la voie à la spécialité pharmaceutique  Apparition des répartiteurs La loi du 11 septembre 1941  Officine : indivisibilité propriété et exploitation de l’officne, limitation du nombres de officines  Industrie : création d’un statut officiel Ordonnance du 5 mai 1945  Création de l’ordre national des pharmaciens

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La ville d’Epidaure Hygie (Hygiène), fille d’Asclépios Principe de la sagesse médical : « Pimnum non nocere » (D’abord ne pas nuire) La mithridatisation (volonté de s’immuniser contre tous les poisons) Le cloaca maxima (« Tout à l’égout ») L’un des premiers grands traités : De arte medica par Celse Galien le père de la pharmacie (Formé à Alexandrie, médecin de gladiateurs à Pergame, puis médecin de l’empereur Marc Aurèle, fixe les règle de l’allopathie, décrit théorie des 4 humeurs, met au point de nombreuse forme galénique)

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Cassiodore (Incite les moines à étudié la médecine, Ecrit l’Institution divine) Hortulus : poème du 12e siècle écrit par les bénédictins La mandragore (Racine légendaire anthropomorphe, une mystérieuse panacée, « L’herbe au pendus qui revigore, la plante qui rend fou) Avicenne : auteur du Canon de la médecine, 800 médicaments, notions de contagions et d’épidémie)

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La médecine fait son entrée à l’université à Solerne en 1140 (Paris en 1220) Guy de Chauliac, auteur de la Grande chirurgie Une formation pratique : Apprenti, Compagnon puis Maitre apothicaire Ordonnance écrite obligatoire à partir du 13e siècle (2nde moitié du 13e) « Quid pro quo » (Substitution d’ingrédients dans les remèdes) 1484 Edit Royal : Impose le régime des corporations aux apothicaires



La rivalité médecins/apothicaires (Corporation puissantes dont les membres usurpent les droits des médecins, a partir de 1532 et pendant 30 ans : « lutte des pamphlets ») Le bézoard (Exemple de remède mystérieux) Ambroise Paré : Ligature des vaisseaux sanguins, cautérisation des plaies Paracelse, la théorie des signatures et la quintessence

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« In his tribus versantur » : « Ils ont des connaissances dans ces trois règnes (domaines) » Philosophe Descartes : à l’origine de l’approche mécaniste du vivant

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William Harvey, médecin anglais : Mise en évidence de la circulation sanguine Jenner : Vaccination contre la variole Signification du mot Pharmakon, mot à l’origine du terme « pharmacien » : signifie Remède et Poison Date de la déclaration royale 25 avril 1777 : Création du collège de pharmacie

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Suppression du Collège de pharmacie qui devient « La société libre des pharmaciens de paris » futur Académie Nationale de Pharmacie Les écoles de pharmacies sont rattachées à l’université 1840 Koch découvre la Tuberculose Laënnec invente le stéthoscope

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Lister, chirurgien découvre l’Asepsie Landsteiner découvre les groupes sanguins Sertürner isole la Morphine Hofmann synthétise l’Aspirine Nativelle découvre la digitaline Dorvault écrit l’ouvrage de référence « Officine »

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1er hormone découvert : l’Adrénaline en 1901 Banting isole l’Insuline Ehrlich découvre le Salvarsan médicament contre la Syphilis Domagh découvre Sulfamides antibactériens Fleming découvre la péniciline

Apprendre en plus Du Pharmacien dans la révolution à Les débuts du XIXe siècle : des découvertes pas géant, en chirurgie anesthésie.

XIII. Le pharmacien dans la révolution française 1791 : L’abolition des maitrises et des corporations :  1er avril 1971 : liberté d’exercice pour toutes les professions (On est apothicaire de père en fils, ont leur facilitait l’accès à la profession)  17 avril 1971 : retour en arrière pour la pharmacie  Suppression du Collège de pharmacie qui devient société libre des pharmaciens de Paris, future Académie nationale de pharmacie (Faculté de pharmacie à Paris V) La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) :  Création d’un enseignement pharmaceutique d’Etat : les Ecoles de pharmacie, rattachées en 1840 à l’Université (Les professeurs de médecine ne contrôlent plus l’accès aux Ecoles de pharmacie car les pharmaciens ont maintenant droit à leurs propres universités, plus de tutelle)  Renouvellement du principe de monopole (En particulier vers les épiciers qui ne peuvent pas accéder à certain produit)  Exercice personnel de la profession (Le pharmacien peut avoir sa propre officine donc il faut que c'est la personne qui est compétente c'est-à-dire le titulaire de l’officine qui doit travailler, il ne doit pas laisser les autres le faire)



Rédaction d’un Codex (1818) (Ancienne pharmacopée rédigé en Latin langue des savants)  Condamnation des remèdes secrets (Un manque un gagner pour les pharmaciens, seul les pharmaciens peuvent élaborer des médicaments (monopole pharmaceutique))  Institution d’une inspection de la pharmacie (Dépendante de l’Etat)  Ce texte restera en vigueur pendant 138 ans) XIV. Les débuts du XIXe siècle : des découvertes à pas géant En médecine :  Pasteur (pasteurisation, vaccin contre la rage) (Pasteurisation du lait éradiquant la tuberculose ou la typhoïde, la virulence des bactéries peuvent être atténué donc élaboration de vaccins)  Koch (bacille tuberculose), Behring (diphtérie, tetanus), Yersin (bacille peste) (La tuberculose est le grand fléau du 19e siècle)  Laënnec (Le stéthoscope) (Avant seul l’oreille du médecin permettait d’occulter le patient (écouter les battements de cœur…, le stéthoscope permet de mieux écouter mais aussi de préserver l’intimité de la femme)  Calmette et Guérin (le BCG) (Bacille Calmette et Guérin = BCG) En chirurgie :  Anesthésie (éther et chloroforme) (Obstacle de la douleur, respirer du gaz de l’éther a des effets hilarants et anesthésiants, une dose importante de l’éther peu entrainer la mort. Le chloroforme utilisé lors d’un accouchement. Un accouchement est équivalent à un écartèlement en termes de douleur. Selon la bible : la femme enfantera dans la douleur opposition des Sœurs contre l’anesthésie)

CRYPTOGRAPHIE Plan Pourquoi un cours consacré à la cryptographie ? La stéganographie : Art du camouflage La transposition La substitution L’étude des fréquences Le chiffre de Marie Stuart Le secret du masque de fer La substitution homophonique Le chiffre indéchiffrable  Pourquoi un cours de cryptographie ? Le pharmacien expert en écritures

 L’Officine de Dorvault (1844) fait du pharmacien un expert en écritures publiques et privées, apte à détecter falsifications et encres sympathiques  L’art des cryptanalystes Une illustration ludique du discours de la méthode  La stéganographie : Art du camouflage (Dissimulation même du message) Les premiers témoignages  Les histoires d’Hérodote, témoignages sur les guerres médiques . Xerxès et les tablettes de cire de Demaratus (Xerxès prépare un armée pendant 5 ans afin d’envahir la grande cité Grecques en secret. Demaratus découvre le plan de Xerxès et envoi un messager à Sparte afin de les préparer à la défense. Le messager prit l’apparence d’un petit commerçant. Il porte un message mais il ignore ce qu’il est. Le messager subit un contrôle lorsqu’il franchi la frontière mais les contrôleurs ne trouve rien, il est porteur de tablettes où le message est caché sur le bois)  Le rasoir d’Histaïaeus  L’œuf dur de Giovanni Porta (Le message est écrit sur la coquille de l’œuf dure et sera lisible sur le blanc de l’œuf) Sous d’autres latitudes  Les boulettes de cire chinoise (Boulettes de soies avalées par le messager) Les jeux littéraires  L’abjuration d’un catholique  George Sand à Alfred de Musset  La transposition (Rendre le message incompréhensible) Le principe  Une redistribution des lettres du message  Ceci conduit à une anagramme  Exemple : OPIRE conduit à 2 possibilités de texte en clair POIRE et PROIE  La nécessité d’une clé pour coder et décrypter  L’écriture en dent de scie Ton secret est ton prisonnier : S’il fuit tu deviendras son prisonnier  La scytale spartiate (On enroule un ruban de cuir autour d’un scytale (bâton hexagonale)) Le principe de base de la cryptographie  Tout cryptage repose sur un principe (Algorithme) et une clé  La clé prime sur l’algorithme en termes de sécurité  « La sécurité d’un système de cryptement ne doit pas dépendre de la préservation du secret de l’algorithme. La sécurité ne repose que sur le secret de la clé » Auguste Kerchoffs Van Nieuwenhof, La cryptographie militaire, 1883  La substitution (Coder un message) Le principe

 Le remplacement d’une lettre du texte clair par un signe quelconque (Autre lettre, chiffre…)  Exemples  Le chiffre Pigpen (Francs-maçons, XVIIIe siècle)  Le chiffre des templiers  Le chiffre du Kama Sutra ADHIKMORSUWYZ VX BGJC QLNEF PT L’exemple historique : Le chiffre de César  La Guerre des Gaules  La vie des douze Césars de Suétone  Un décalage de trois rangs dans l’alphabet Exemple : Veni Vidi Vici YHQL YLGL YLFL  La faiblesse de ce chiffre Le nombre limité de clés (25) d’où La substitution avec mot-clé Julius Caesar ABCDEFG HI J KL MNOPQR STUVWXYZ JUL I SCAE RTVWX Y ZBDFGHKMNOPQ L’apport de la civilisation arabe    

IXe siècle : l’âge d’or d’une civilisation (Mathématiques, linguistique, étymologie…) Abu Yusuf Ya’qub ibn as-Sabbath ibn Oomran ibn Ismail al-Kindi Le manuscrit sur le déchiffrement des messages cryptographiques L’analyse des fréquences  L’outil de base de la cryptanalyse (Fréquences des lettres dans différentes langues Lettre % A 9,42% B 1,02 % C 2,64 % D 3,39 % E 15,87 % … K 0,00 % W 0,00 %

(La méthode par substitution par mots clés peuvent être déchiffrés par l’analyse de la fréquence) Les premiers cryptanalystes occidentaux  Giovanni Soro  Philibert Babou  François Viète (Réussi à décrypter les écritures secrètes de Philippe II, dit inviolable) Les tentatives d’amélioration du chiffre de substitution  Introduction de diversions cryptographiques (Signes nuls, doublés…)

 Ajout de mots de code (Notion de Nomenclature) Synthèse générale Stéganographie (Cachée) Ecriture Secrète

Code Substitution (Cryptographie (Brouillé) Transposition

Chiffre (Change les lettres)

 Le chiffre de Marie Stuart  Une petite reine en exil  Décembre 1542 naissance de Marie  1548 Départ pour la France  1558 Mariage avec le dauphin François  (Marie devient reine de France et reine d’Ecosse. Mort de François elle devient veuve à 18 ans)  1561 Retour en Ecosse  Marie reine d’Ecosse  Un peuple en majorité presbytérien  Une instabilité politique  Des alliances désastreuses  1568 La fuite en Angleterre  19 ans d’emprisonnement  Un danger pour Elisabeth  Une détention de plus en plus dure  … Mais un jour l’espoir !  Le complot  Le geôlier Gilbert Gifford  La conjuration de Babington  Walsingham et le linguiste Th. Phelippes  1586 Ouverture de du procès  Le faux post-scriptum  Un chiffre imparfait  Une substitution alphabétique renforcée par des mots-codes (Marie ignore que Gifford est un traitre, Gifford travaille pour Walsingham, Phelippes un mathématicien qui sait parler une dizaine de langue réussi à percer l’écriture secrète de Marie. Connaissant le cause Phelippes rajoute un post-scriptum sur une lettre de Marie)  Une fin héroïque  Décapité le 8 février 1587  Le secret du masque de Fer

 Le Grand chiffre de Louis XIV  Elaboré par Antoine et Bonaventure Rossignol  Inviolé jusqu’à la fin du XIXe siècle  Etienne Bazeries  Un chiffre d’un nouveau type  587 nombres différents  Apparaissant chacun des milliers de fois  Un nombre codant pour une syllabe  124 22 125 46 345 Les en ne mi s  Le mystère dévoilé  Un prisonnier masqué  Incarcéré à Pignerol  Décédé à la Bastille en 1703 après 37 ans de détention  Vivien de Bulonde  La substitution homophonique  Une solution pour contrer l’analyse des fréquences  Remplacer chaque lettre par différents substituts  Le nombre de substituts est égal à la fréquence de la lettre  Exemple : La fréquence du A en français = 9% On utilise 9 symboles  Chaque symbole du code possède une fréquence de 1%  La faille : la « personnalité de chaque lettre »  Les correspondances entre les lettres  Exemple : Le Q est toujours suivi dans le corps d’un mot par un U Q = 1% et U = 6% Un même symbole toujours suivi des six même symboles = Q  Le chiffre indéchiffrable Le but recherché

Une lettre En clair

Un symbole

 Le chiffre parfait  Blaise de Vigenère (1523-1596)  Le traité des chiffres (1586)  Le premier chiffre de substitution polyalphabétique  Le carré de Vigenère  26 alphabets chiffrés (Chiffre de César) 1:ABCD…Z 2:BCDE…A

3:CDEF…B 4:DEFG…C  Un mot clé  Pour définir l’alphabet utilisé  Exemple : V I V E F O U A S S I E R Rouge r ougerou MWPKJIUYWZSL  L’objectif est atteint  S est code par Y et par W  W code pour I ou S

 …Et les clés de son décryptage  L’étonnant M. Babbage (1791-1871)  Le précurseur de l’ordinateur  La controverse avec le dentiste de Bristol  L’application de la méthode  Avoir des idées claires et distinctes . Il existe autant de façon de coder un mot du texte clair qu’il y a des lettres dans la clé c l e c = JAMR NOTE l e c l = GWIZ e c l e = OVRO . Dans un texte chiffré, si un même mot apparait plus de fois qu’il y a de lettres dans la clé, nous obtiendrons des répétitions de suites de lettres identiques  Analyse . Diviser le problème . La longueur du mot-clé . Identifier les lettres du mot-clé  Synthétiser . Aller du plus simple au plus compliqué . D’abord la longueur puis la lettre elle-même  Découvrir la longueur du mot-clé  S’attacher aux répétitions de groupes de lettres  Identifier les lettres du mot-clé  Reconstituer des messages artificiels codés par un seul alphabet  Appliquer à chacun l’analyse des fréquences  Dernière étape : Dénombrer  A-t-on négligé quelque chose ?  Le rôle du hasard dans les répétitions de lettres  Ne retenir que les groupes d’au moins quatre lettres

Questions : 1. Expliquer en quoi la philosophie de Démocrite constitue une première tentative d’explication matérialisme du vivant ? 2. Comment Parménide et Héraclite s’oppose t-il pour expliquer la diversité du vivant ? 3. Pourquoi peut-on dire que la philosophie des Sophistes représente une rupture par rapport au philosophe de la nature ?

4. Expliquer en quoi la philosophie de Platon est annonciatrice d’une certaine métaphysique ? 5. Dans quel mesure peut-on affirmer qu’Aristote à Rompu avec la métaphysique de son maitre Platon ? 6. Exposer les grandes lignes de la philosophie des Stoïciens 7. Quel est la méthode prônant par Descartes pour atteindre toute vérité en menant correctement son raisonnement 8. Comment les philosophes tenants du métaréalisme en sont ils venu à conclure que l’observateur créait le réel ? 9. En quoi le décryptage du chiffre de Vigenère par Babbage constitue t-il une application du discours de la méthode ? 10. Jusqu’au 17e siècle quelles étaient les principales techniques de cryptage d’un message ?

Ethique et recherche Plan : I. II. III. IV. V. VI. VII.

Définition de l’éthique Définition de la recherche Les grands enjeux de l’éthique médicale Histoire de la recherche médicale et de l’éthique médicale Les essais cliniques chez l’homme Encadrement juridique des essais cliniques Les problèmes éthiques en suspens

I.

Définition de l’éthique

1. Définition Etymologie du mot éthique provient du mot « ethos » qui signifie : mœurs, mode de vie commun Partie de la philosophie qui étudie les fins pratiques de l’homme, c'est-à-dire les conditions individuelles et collectives d’une vie bonne et heureuse. Ensemble de règle et de valeur qui permettent la réalisation. 2. Ethique de groupes déterminés Il existe une conscience des règles et des valeurs qui guident la pratique d’un groupe déterminé : on peut parler de l’éthique du droit, l’éthique du journalisme. 3. L’éthique du médical Ensemble des règles de conduite des professionnels de santé vis-à-vis de leur patient L’éthique médical participe à la fois de la déontologie (Ensemble des règles interne de la profession) de la morale et de la science.  Règle de déontologie : Notion de compétence de générosité, de dévouement, de désintéressement et de secret médical  Règles morales : Protègent les malades des dérives qui pourraient introduire les grandes évolutions des sciences de la vie : Evolution thérapeutiques et évolution biologique  Règles scientifiques : impose au corps médical de vérifier que toute attitude médicale, surtout thérapeutique repose sur des notions dont la rigueur scientifique est réel 4. Le problème éthique

Un problème éthique est défini par la mise en tension de deux valeurs respectables qui chacune étant mise à sa juste place, devrait permettre d’élaborer un comportement acceptable au point de vue morale.

II.

Définition de la recherche

1. Définition générale Effort ou tentative visant à découvrir de nouveaux faits ou à recueillir des faits connues, dans le cadre de l’étude d’un sujet d’une investigation critique 2. La recherche médicale Ensemble des activités de recherches scientifiques, fondamentales et cliniques appliquées à la médecine. La recherche médicale est aussi bien une activité publique, réalisée dans des organismes d’2tat, qu’une activité liée aux secteurs privés telles que les laboratoires pharmaceutiques Aujourd’hui, la recherche médicale se développe selon quelques grands axes :  La biologie cellulaire  La cancérologie  La chirurgie  La génétique  L’immunologie  La thérapeutique  La virologie

III.

Les grands enjeux de la recherche médicale

Existence fréquente de conflit entre intérêt collectif et intérêt individuel  Intérêt collectif : Valeurs éthiques sous tendues par la recherche médicale : la santé, la sécurité, la connaissance dans leur dimension réel.  Intérêt individuel : Valeurs éthiques sous tendue par la recherche médicale : la santé, la sécurité, la connaissance dans le respect de chaque personne Une réponse possible au conflit éthique : L’utilitarisme Définition de l’utilitarisme : Ethique de la recherche des plus grands bien pour le plus grand nombre « Si l’expérimentation pose des problème éthiques grave l’abstention en pose également. Il n’est pas non plus éthiques de retarder ou de renoncer au développement de produit susceptibles de soulager ou de guérir : l’intérêt de la population toute entière doit être pris en compte » Risque de l’utilitarisme :  Minimisation des désavantages causés à ceux qui font les frais éventuels de la recherche médicale (effets imprévisibles, effets collatéraux)  Tendance à sacrifier les droits de la personne humaine pour parvenir à certains fins : »La fin justifie t-elle les moyens ?» La réflexion éthique permet de tracer un chemin d’humanité entre les formidables potentiels scientifiques et le respect du à tout être humain. Citation :  « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » Rabelais, philosophe  « L’expérimentation humaine est moralement nécessairement et nécessairement immorale » Professeur Jean Bernard, ancien président du comité national d’éthique

IV.

Histoire de la recherche médicale et de l’éthique médicale

1. Histoire de la recherche  1721 : Expérience sur la variole sur les condamnés à mort  XIXe siècle :  Expériences de syphilisation, notamment sur les enfants  Premier essais méthodiques mais autoritarisme médical abusif et utilisation des indigènes  1934 : 1er essai statistiques comparatifs à Londres et en Ecosse  Les années de guerres et le nazisme : l’horreur des expériences inhumaine  1948 : Streptomycine : Tirage au sort, placebo, grande cohorte de patients  1962 : Désastre de la Thalidomide : Les essais contrôlés (Pivot de la sécurité collective)  1970-1980 : Vaccin contre l’hépatite B : Premier grand essai contrôlé avec échantillon statistique impeccable On voit bien que l’histoire de la recherche médicale conduit nécessairement au développement de la réflexion éthique 2. Histoire de l’éthique médicale  Ve siècle avant JC : Serment d’Hippocrate : texte proposant un cadre moral pour l’exercice de la médecine. Il énonce les concernant le devoir de bienfaisance, la règle de confidentialité, le respect de la personne  IIe siècle avant JC : Ecrit de Galien : « Le Prince de la médecine » reprend et perfectionne Hippocrate  1947 : Code de Nuremberg :  Le consentement du sujet humain est essentiel  L’expérience doit avoir des résultats pratiques pour le bien de la société  L’expérience doit éviter toutes souffrances inutiles  Elle ne doit être que pratiqué par les personnes qualifiées  Le sujet humain est libre à tout moment d’interrompre l’expérience  1964 : Déclaration d’Helsinki (Adoptée par la XVIIIe assemblée médicale mondiale) : Ensemble de recommandations destinées à guider les médecins dans les recherches biomédicales  1975 : Déclaration de Tokyo : consentement écrit/ Comité d’éthique indépendant  1981 : Déclaration de Manille  1983 : Déclaration de Venise

V.

Les essais cliniques chez l’homme

Un essai clinique :  Est une recherche organisé et pratiqué sur l’être humain en vue du développement des connaissances biologiques et médicales  A pour objectif d’étudier l’efficacité et la tolérance d’une nouvelle molécule ou la nouvelle façon d’utiliser u n traitement connu  Est destiné à obtenir des résultats de façon crédible à la question posée sur un médicament ou une thérapeutique sans faire courir de risques inutile aux personnes qui s’y prêtent Objectif qualité : Essai clinique = Rigueur  Dans le choix des option méthodologique : Elaboration d’un protocole de recherche, calcul des effectifs, analyse statistique

 Dans sa réalisation : utilisation de procédures techniques validées, moyens de travail adaptés, personnel qualifié, trace écrite de toutes les étapes, données vérifiées et vérifiable à posteriori Les essais cliniques sont obligatoires dans la procédure permettant la mise sur le marché d’un médicament. 1. Préalable à un essai clinique  Evolution de la molécule in vitro et sur l’animal : Tolérance, intérêts thérapeutiques ? (Etude préclinique)  Autorité compétente  Comité d’éthique indépendante 2. Déroulement d’un essai clinique  Phase 1 : Nombre limité de volontaire sains (sauf en cas de cancérologie)  Phase 2 : Nombre limité de volontaires (Efficacité du produit et détermination de la posologie  Phase 3 : Large population de patient comparaison de nouveau médicament avec le meilleur traitement antérieur ou avec un placebo Essai comparé en phase 3 : A = Médicament ancien connu B = médicament nouveau, testé en phase 1 et 2 (a priori bien toléré et efficace)  Le médicament B est t-il supérieur, inférieur ou égal en efficacité au médicament A ?  Le médicament B provoque t-il plus, moins ou autant d’effet ? Qu’est ce qu’un effet comparé randomisé en double aveugle ?  Tirage au sort des malades et partage en 2 groupes égaux (Randomisation)  Le premier groupe reçoit A et second groupe reçoit B (essai comparé)  Ni les malades, ni les médecins ne savent si c’est A ou B qui est donné (double aveugle) Les essais ne s’achèvent pas avec l’AMM, mais se poursuivent mais se poursuivent tout au long de la commercialisation du médicament.  Phase 4 : Condition proche de la prise en charge habituelle Pharmacovigilance, précision des conditions d’utilisation pour certains groupes de patients à risques Cas particulier du médicament générique : On doit montrer la bioéquivalence avec la spécialité de référence par des études de biodisponibilité (quantité de principes actifs qui atteint la circulation générale après administration de la forme médicamenteuse et vitesse à l’laquelle le principe actif y parvient AUC, Cmax)

IV.

Encadrement juridique des essais cliniques

1. Loi Huriet : Loi du 20 décembre1988 premier cadre juridique à la pratique des essais thérapeutiques chez l’homme en France. Objectif : Protection des personnes qui se prête à des recherches médicales Principe fondamentaux de la loi Huriet :  Nécessité scientifique de l’étude  Obligation d’une expérimentation préclinique suffisante  Consentement libre (pas besoin de justifier un refus, interruption possible à tout moment (Information écrite) et signé (Formulaire)

  

Obligation du promoteur de souscrire à une assurance Etudes assurées pas des médecins différents du médecin traitant CCPPBR : Comité Consultatif de Protection des personnes participant à une recherche biomédicale

2. Nouvelle loi de la santé publique du 9 aout 2004 :  La recherche biomédicale ne se limite pas aux essais cliniques médicamenteux  Rappel du principe de la primauté de la personne par rapport aux seuls intérêts de la science et de la société et extension de ce principe à l’ensemble des recherches biomédicales  Introduction du principe de minimisation de la douleur, de la peur ou d’autres contraintes potentiellement générés  Harmonisation de la pharmacovigilance  CCPPRB devient CPP (Comité de Protection des Personnes) : nouvelles missions, composition, procédure. 3. Histoire de l’éthique médicale :  Ve siècle avant JC : Serment d’Hippocrate : Texte proposant un cadre moral pour l’exercice de la médecine. Il énonce les exigences concernant le devoir de bienfaisance la règle de confidentialité, le respect de la personne.  IIe siècle après JC : Ecrit de Galien : Le prince de la médecine reprend et perfectionne Hippocrate

La profession pharmaceutique Objectif du cours :  Préparation au stage d’initiation  Démonstration de l’importance de la législation pharmaceutique  Protection de la santé publique Plan : 1. 2. 3. A. B. 4. 5.

L’enseignement pharmaceutique Les conditions générales d’exercice de la profession de pharmacien Carrières offertes aux pharmaciens : Carrières dans le secteur privé Carrière dans le secteur public Les textes applicables à la profession L’ordre des pharmaciens : A. Définitions et objectifs B. Les différentes sections de l’Ordre C. Les conseils de l’Ordre D. Les attributions de l’Ordre E. L’action disciplinaire

Enseignement pharmaceutique :  Un premier cycle de 2 années : 1ère et 2ème année  Stage officinal en début de 2ème année  Un deuxième cycle de 2 années : 3ème et 4ème année  Un troisième cycle :

 5ème année hospitalo-universitaire  6ème année (avec un stage professionnel) Diplôme d’Etat de Docteur en pharmacie à l’issue de la soutenance de la thèse Schéma des études pharmaceutiques : 1er Cycle

1ére année 2ème année



2ème Cycle

3ème année 4ème année

3ème Cycle

5ème année

+Validation  2 UE  

6ème année



Stage officinal d’initiation (6 semaines) Stage d’application en officine (1 semaine)

Stage hospitalier (mi-temps) (matin) Stage pratique professionnelle (6 mois)

Soutenance thèse Diplôme d’Etat de Dr en pharmacie Conditions générales d’exercice : Art. (L.4221-1 et s. CSP)  La possession du diplôme (UE, accord espace économique européen ou AEEE) Attention : (Grèce et ex-RDA) restrictions particulières abrogées en 2008  La nationalité (France, Andorre, UE, AEEE) Cas particuliers des autorisations octroyées chaque année par le ministère de la santé  L’inscription à l’Ordre : L’Ordre apprécie au moment de l’inscription que le candidat présente « toutes les garanties de moralité professionnelle » Existent-ils des restrictions particulières ? Attention les restrictions particulières concernant les diplômes délivrés par la république hellénique et l’ex-RDA ont été ABROGEES par l’ordonnance 2008-507 du 30 mai 2008 Grèce : diplôme reconnu que pour l’exercice d’une activité salariée Ex-RDA : Diplôme accompagné d’une attestation des autorités allemandes compétentes Cas particulier : L’autorisation d’exercice Cas des personnes ressortissantes d’un pays qui n’appartient pas à l’EU ou à l’AEEE mais titulaire d’un diplôme de pharmacien de l’UE ou de l’AEEE  Le nombre maximum d’autorisations d’exercice de la pharmacie pour l’année 2009 a été fixé à 60 par arrêté ministériel L’inscription à l’Ordre Condition de fond pour toute personne exerçant des activités pharmaceutiques (Condition subordonnée à la réalisation des 2 première)  Sollicitée auprès des conseils régionaux ou centraux de l’Ordre qui accordent l’inscription au tableau ou la refuse par décision motivée et écrite  Pour les titulaires de diplômes délivrés hors de France : Attestations à produire  Pour les ressortissants d’un tiers : copie de l’autorisation ministérielle Depuis la loi du 04/03/2002 :

« Toute personne qui sera prévalues de la qualité de pharmacien sans en remplir les conditions exigées par l’article L.4221-1 » est passible de sanctions pénales : 1 an d’emprisonnement + 15000 euros d’amende Cas pratiques :  Floris est néerlandaise, il a obtenu son diplôme de pharmacien à l’Université de Milan. Peut-it être employé en France comme pharmacien ?  Nadia est marocaine, elle a fait toutes ses études de pharmacie à Chatenay-Malabry où elle a obtenu son diplôme d’Etat de docteur en pharmacie. Peut-elle être employée en France comme pharmacien ? Les carrières :  Le secteur privé : officine, industrie, biologie…  Le secteur public : pharmaciens inspecteurs, pharmaciens militaires, pharmaciens hospitaliers, pharmacien conseillé à la sécurité sociale… L’officine : Chiffre 01/01/09  23206 officines pour 28148 titulaires  45,8 % d’hommes (46,1% en 2006)  54,2 % de femmes (53,9% en 2006) De nombreuses officines de petites tailles mais une évolution depuis 2000 (52% sont exploitées en société en 2009, 32% en 2000)  « Etablissement affecté à la dispensation au détail des médicaments, produits ou objets réservés aux pharmaciens (Monopole) ainsi qu’à l’exécution des préparations magistrales ou officinales  Toutes création d’officine est subordonné à une autorisation administrative :La licence En moyenne il y a 1 officine pour 2796 habitants (2009) mais concentration dans le sud Le personnel :  Le pharmacien titulaire : porte insigne (Le caducée)  Les pharmaciens adjoints : Nombre en fonction du CA de l’officine, port du caducée  Les préparateurs : porte insigne (Le mortier)  Les étudiants en pharmacie Stages :  Stage d’initiation officinale : avant le début de la 3ème année  Stage d’application à l’officine : en 3ème et 4ème année  Stage de pratique professionnelle : en 6ème année Stage d’initiation officinale :  Avant le début de la 3ème année  Temps complet et de manière continue  Dans la même officine Remarque : Un préparateur diplômé est dispensé de ce stage d’initiation  Les stagiaires ne peuvent pas délivrer de médicaments mais il est initié à la dispensation du médicament  Il reçoit une formation en posologie, reconnaissance des produits, législation et préparations officinales et magistrales  Il n’est pas rémunéré  Validation du stage sur un avis du maitre de stage (+Examen) Un étudiant peut-il délivrer des médicaments ? :  Non s’il est en stage d’initiation officinale  Oui pour l’étudiant en pharmacie qui travaille en officine s’il remplit les conditions suivantes :

   

Avoir validé son stage d’initiation officinale Etre inscrit en 3ème année d’étude En dehors des heures universitaires Sous le contrôle effectif d’un pharmacien

Comment être maitre de stage ? :  Agrément valable 5 ans :  Par la décision du président de l’université  Sur proposition du directeur de l’UFR  Et après avis du conseil régional de l’Ordre des pharmaciens  Justifier de 5 années d’exercice officinal dont au moins 2 en tant que titulaire  Pas plus de 2 stagiaires par officines (Pas de même année)  Un maitre de stage peut devenir conseiller de stage au bout de 3 ans Responsabilité du pharmacien : La responsabilité = Obligation, imposée par la morale ou la loi, de répondre de ses actes et d’en supporter les conséquences La délivrance d’un médicament peut entrainer la mie en jeu de divers types de responsabilités :  Responsabilité civile  Responsabilité pénale  Responsabilité disciplinaire  Responsabilité à l’occasion du prestataire servi aux assurés sociaux Responsabilité civile : = Réparation Quand est-elle engagée ?  Erreur de médicament (Quietim/Quitaxon), de dosage (Gardenal)  Erreur non détecté sur l’ordonnance (Indusil/Indocid)  Délivrance d’un médicament périmé  Manque d’information lors de la délivrance, etc. En plus de la faute, il faut un préjudice et un lieu de cause à effet entre la faute et le préjudice subit. Attention : Le pharmacien titulaire est aussi responsable de on personnel Responsabilité pénale :  Sanctions : Amende, emprisonnement  Infraction pénale définie par un texte de loi  Elle est proportionnelle à la gravité de la faute  Le titulaire est responsable des non-pharmaciens Responsabilité disciplinaire :  Suppose une faute disciplinaire (Manquement aux règles d’exercice de la profession) caractérisée et sanctionnée par les Chambres de discipline de l’Ordre des pharmaciens  La faute disciplinaire est un manquement aux règles d’exercice de la profession susceptible de ternir l’image de la profession  4 sanctions disciplinaires Responsabilité, assurés sociaux :  Suppose une faute, abus, fraudes et tous faits intéressant l’exercice de la profession à l’occasion de prestation servies aux assurés sociaux  4 sanctions Vocabulaire : Faute : Négligence commise sans intention de nuire Abus : Acte disproportionné au regard de la prescription de l’état du malade Fraude : Faute commise en connaissance de cause et/ou avec l’intention de tromper

L’industrie pharmaceutique :  Les actes pharmaceutiques de fabrication, d’importation, d’exportation ; d’exploitation et de distribution en gros des médicaments et autres produits de santé ne peuvent être effectué que dans les établissements pharmaceutiques  Ouverture subordonnée à une autorisation délivrée par l’Afssaps  Principe général : « Une majorité de pharmaciens aux postes de commande »  Attention aux vocabulaires : Etablissement pharmaceutique et Entreprise pharmaceutique  Un pharmacien responsable dans toutes les entreprises pharmaceutiques  Un pharmacien délégué dans chaque établissement pharmaceutique de l’entreprise  Des pharmaciens adjoints en fonction de l’effectif en personnel affecté aux opérations pharmaceutiques LABM : Laboratoire d’Analyse et de Biologie Médicale  Pharmacien, médecine, vétérinaire (Concours internat)  Formation spécialisée (Internat)  80% sont pharmaciens  Fonctionnement, information, relation du laboratoire avec les autres professionnels de la santé et recherche de la qualité sont réglementé Carrière dans la fonction publique :  Pharmacien inspecteur  Pharmacien militaire  Pharmacien hospitaliers  Pharmacien conseillé à la SS Définitions : Loi : Règle de droit formulé par écrit : c’est une disposition prise par une délibération du parlement Projet de loi : Texte déposé au parlement à l’initiative d’un ou plusieurs parlementaires Le règlement en France règles de droit émanant du pouvoir exécutif ou des autorités administrative  Décret : Acte exécutoire, à portée générale ou individuelle, puis par le Président de la république ou par le 1er ministre qui exerce le pouvoir réglementaire  Arrêté : Décision exécutoire à porter général ou individuelle émanent d’un ou plusieurs ministres (arrêté ministériel) ou d’autre autorité administrative (arrêté préfectoral, municipal) Textes applicables à la profession :  Le code de la santé publique  Partie législative  Partie réglementaire  Le code de Déontologie (Règle et devoir spécifiques qui s’imposent aux pharmaciens)  Le code de la sécurité sociale Sites intéressants :  www.legifrance.gouv.fr (article des codes, textes de lois, décrets…)  www.vie-publique.fr (Animation ludique) L’ordre des pharmaciens :  Réclamé par les syndicats pharmaceutiques avant la 2ème guerre mondiale  Les pouvoirs publics ont considérés que les pharmaciens devaient être assujettis non seulement au droit commun mais également à des règles particulières (la déontologie) contrôlées par les membres de la profession, élus par leurs pairs  5 mai 1945 : Création de l’ONP  Groupement institué par la loi qui le rend obligatoire pour tous ses membres

 Doté de prérogatives à l’égard de ses membres pouvoir disciplinaire  Double objectif intérêt de la santé publique et intérêt de la profession  Organisation :  Regroupe l’ensemble des pharmaciens exerçant une activité pharmaceutique en métropole et dans les départements et collectivité d’outres mers  Dirigé par des pharmaciens élues par leur pairs et investit par l’Etat de la charge à veiller sur la sauvegarde d’une moralité professionnelle  Organisé en 7 sections Organigramme : ↓ CC Section A ↓ 21 Conseils Régionaux

↓ CC Section B

Conseil National Ordre (CND) ↓ ↓ ↓ CC CC CC Section Section Section E C D ↓ 7 Délégations Locales

↓ CC Section F

↓ CC Section G

↓ CC Section H

Les conseils centraux (CC):  A : Titulaires d’officines  B : Fabricants, importateurs, exploitants  C : Distribution en gros  D : Adjoints d’office, gérants, remplaçants, pharmaciens conseillé de la sécurité sociale  E : DOM  G : Biologistes  H : Ph. Etablissement de santé Les pharmaciens non inscrits :  Les inspecteurs de la pharmacie (DRASS)  Les inspecteurs de l’AFSSAPS  Les fonctionnaires du ministère de la santé  Les fonctionnaires de l’enseignement supérieur (Sans activités pharmaceutique)  Les pharmaciens militaires Les attributions de l’Ordre :  Représentation de la profession : Devant les tribunaux auprès des autorités administratives, auprès de professeur internationaux  Contrôle de l’accès de la profession  Contrôle de l’exercice de la profession  Conseille et informe et rôle dans la formation continue  Participe et organise les campagnes de santé publique Les sanctions disciplinaires :  L’avertissement  Le blâme avec inscription au dossier  L’interdiction temporaire d’exerce la pharmacie (pour une durée maximum de 5 ans)  L’interdiction définitive d’exercer la pharmacie Contention du contrôle technique :  Sections des assurances sociales du conseil de l’Ordre de pharmaciens saisie par une personne habilitée (Directeur, CPAM, praticien-conseil…)  A partir des faits de la sécurité sociale dispose de 3 ans pour porter plainte

 Procédure idem disciplinaire (avertissement, blâme, interdiction temporaire (ne peut délivrer des produits remboursé par la SS (qui représente plus de 70%) pour une durée maximum de 5 ans) Sanctions :  L’avertissement  Le blâme avec inscription au dossier  L’interdiction temporaire de servir les assurés sociaux (pour une durée maximum de 5 ans)  L’interdiction définitive de servir les assurés sociaux Les missions du pharmacien d’officine : Avant la loi HPST (dite loi Bachelot) dispensation et préparation des médicaments  De nouvelles missions officiellement attribuées (dans le CSP)  Soin de premier recours  Permanence des soins  Coopération entre les professionnels de santé  Veille et protection sanitaire  Education thérapeutique des patients  Pharmacien référent des EHPAD  Pharmacien correspondant au sein d’une équipe de soin  Conseils et prestations Devoir généraux des pharmaciens :  Obligation d’exercice personnel  Le secret professionnel  L’obligation de porter secours  Les obligations en matière de santé  Probité et dignité de la profession et devoir de confraternité  Ne pas porter atteinte au libre choix de la clientèle, ni la solliciter par des moyens contraires à la dignité de la profession CHAPITRE 2 :

La réglementation des substances vénéneuse

Définition : Vénéneux vient du latin « venenum » 2 critères d’inclusion indissociables :  La toxicité direct (ou intrinsèque) du produit Ex : Digitaline  La dose administrée : un même produit peut se comporter soit comme un médicament soit comme un poison Ex : 0,1 mg de digitaline = Médicament >1 mg de digitaline = Poison Matières premières :  Substance et préparation dangereuses  Substances et préparations stupéfiantes  Substances et préparations psychotropes Médicaments :  Liste I  Liste II

 Stupéfiants 1ère partie : Les matières premières dangereuse  Substance et préparations dangereuses Risques directs :  Très toxique (T+)  Toxique (T)  Nocive (Xn)  Corrosive ©  Irritante (Xi)  Cancérogène  Tératogène  Mutagène Risques indirects :  Explosible (E)  Comburante (O)  Extrêmement inflammable (F+)  Facilement inflammable (F)  Inflammable  Dangereux pour l’environnement Une même matière première peut figurer simultanément dans plusieurs catégories :  Permanganate de potassium (Xn et O)  Acide picrique (T et E) Attention à la présentation critères de sécurités strictes (Dénomination, contenant et emballages conformes à la réglementation) Détention à l’officine : Pour les substances et préparations dangereuses à risques directs :  T+, T, cancérogènes, tératogènes et mutagènes : armoires fermées à clé, inaccessible au public, séparé de toutes autres substances ou préparations. Toutefois T+ et T peut être rangés avec des médicaments vrac de liste I, à condition d’en être séparées.  Xn, C et Xi : locaux inaccessible au public séparé de toutes autres substances ou préparations. Toutefois ils peuvent être rangé avec des médicaments vrac de liste II, à condition d’en être séparé.

Délivrance : (Usage non thérapeutique)  Substance Xn, C, Xi : peuvent être délivrées librement au public  Substance T+, T, cancérogène, tératogène, mutagène : Le demandeur doit répondre à plusieurs impératifs :  Etre âgée de 18 au moins  Connu du pharmacien ou justifier son identité  Présenter une commande écrite (nom, adresse, teneur de la commande et usage prévu si la profession de l’acheteur n’implique pas l’emploie de ces substances. Lors de la vente au public : Appliquer également sur l’emballage :  Le nom et l’adresse du vendeur  Le n° d’enregistrement (ou le n° d’ordonnancier ou n° d’ordre) La commande doit être enregistré et le document conservé 3 ans par le vendeur. Etiquetage : Ces produits sont des produits dangereux il est indispensable de les reconnaitre et

Nom Adresse du fabricant (Distributeur ou importateur) Nom de la substance Phrase type (R) : Risque particulier Phrase type (S) : Conseil prudence Indication du danger Etiquetage sur : http://www.senat.fr  Substances et préparations stupéfiantes Définition : Produits qui entrainent chez l’utilisateur une pharmacodépendance c'est-à-dire une dépendance à la fois physique, caractérisée par un syndrome de sevrage, et psychique, caractérisée par un désir irrépressible de répéter les prises du produit afin de retrouver les mêmes sensations La plupart de ces produits entrainent également un phénomène d’accoutumance (besoin d’augmenter les doses pour retrouver les mêmes effets). Ex : Morphine, cocaïne, codéine… Détention : Détenues dans un endroit non accessible au public, armoires ou locaux ne contenant rien d’autre, fermés à clé et munis d’un système d’alerte ou de sécurité renforcé contre toute tentative d’effraction. Acquisition : Classique car : Bon de commande spécial extrait d’un carnet à souche (Supprimé : décret du 05/02/07) Vente en l’état interdite au public. Gestion administrative (Décret du 05/02/07)  Toute acquisition est inscrite sur un registre spécial (registre comptable) ou enregistrée par un système informatique spécifique  Edition des enregistrements 1 fois par mois  Conservation des factures : 3 ans  Conservation registre ou des enregistrements : 10 ans Destruction/ Dénaturation  En cas de péremption, d’altération  En présence d’un confrère titulaire désigné par le président du CROP  Document attestant de la destruction à conserver 10 ans

Etiquetage : ACPPAV 25 rue Hoche 91260 Juvisy

MORPHINE (Chlorhydrate) Masse brute Tare du conditionnement N° de référence (pour chaque récipient) Substances et préparations psychotropes : Définition : Produits doués d’une action sur le psychisme et qui peuvent, tout comme les stupéfiants, mais à des degrés moindres, entrainer des phénomènes de dépendance et d’accoutumance. Ex : Barbituriques, benzodiazépines, amfépramone… Vente en l’état interdite au public ! Détention : Détenue dans un endroit non accessible au public, armoires ou locaux ne contenant rien d’autre, fermés à clé Remarque : l’étiquetage ne sera pas traité 2ème partie : Les médicaments 1. 2. 3. 4.

Modalité de classement Présentation Etiquetage Approvisionnement et comptabilité A. Liste I et II B. Stupéfiants 5. Détention Modalité de classement : 3 types de listes :  Liste II : médicaments dont l’usage non approprié peut présenter des risques directs ou indirects pour la santé.  Liste I : médicaments dont l’usage non approprié peut présenter des risques directs ou indirects pour la santé. La liste I présente des risques > à ceux de la liste II + ceux qui nécessitent un diagnostic préalable (Ex/ ATB)  Stupéfiants : Médicaments provoquant chez l’utilisateur une toxicomanie, mais également ceux dont on a voulu restreindre l’utilisation car détournement d’usage. Règle importante à connaitre : Un médicament contenant plusieurs substances relevant d’un classement différent est soumis au régime le plus strict selon l’ordre décroissant : stupéfiant, liste I et liste II. Exception :  Médicaments contenant les substances à doses exonérées  Autres classement que celui du PA (Ex : sirop de codéine) Définition de l’exonération : Un médicament (spécialité pharmaceutiques, préparations…) bénéficie de l’exonération quand il contient une ou plusieurs substances vénéneuses à des doses ou des concentrations trop faibles pour justifier l’application du régime particulier de ces substances. Le médicament exonéré échappe donc aux obligations afférentes à la dispensation des substances vénéneuses (ordonnance, inscription à l’ordonnancier, étiquetage spécifique…)

Ex : Néocodion®, Prontalgine®

Etiquetage : Remarque Etiquetage : Attention différent en fonction de la liste mais également si le conditionnement est destiné ou non au public.  Les médicaments-vrac ont un conditionnement non destiné au public.  Les spécialités pharmaceutiques et les préparations (officinales et magistrales) ont un conditionnement destiné au public. Médicament-Vrac Liste I :

Nom du fabricant (ou distributeur ou importateur) 25 rue Hoche 91260 Juvisy

ELIXIR PAREGORIQUE Médicament-Vrac Liste II :



Médicament-Vrac Stupéfiant : Nom du fabricant (ou distributeur ou importateur) 25 rue Hoche 91260 Juvisy

LAUDANUM DE SYDENHAM Masse brute Tare conditionnement

N° de référence

Spécialités pharmaceutiques : Dénomination commerciale

Dénomination commerciale

Dénomination commerciale

Respecter les doses prescrites

Respecter les doses prescrites

Respecter les doses prescrites

Uniquement sur ordonnance

Uniquement sur ordonnance

Uniquement sur ordonnance

Liste II

Liste I

Stupéfiant

Etiquetage pour voies d’administration : nasale, orale, perlinguale, sublinguale, rectale, vaginale, urétrale et médicaments injectables Préparation non exonérées : Nom et adresse pharmacien _________________

Nom et adresse pharmacien _________________

Nom et adresse pharmacien _________________

n°327432

n°389632

n°254789

2/j pdt 10 jours à avaler avec un grand verre d’eau

Appliquer sur la zone douloureuse Le 10/11/05

Le 10/11/05

Ou

Appliquer 2x/j sur la zone douloureuse Le 10/11/05

Ne pas avaler Ne pas avaler Respecter les doses prescrites Etiquetage pour voies d’administration nasale, orale, perlinguale,

Respecter les doses Respecter les doses prescrites prescrites Etiquetage pour toutes les autres voies d’administration

sublinguale, rectale, urétrale et médicaments injectables

Approvisionnement et comptabilité  Liste I et liste II : approvisionnement libre par le pharmacien. Document justificatifs de cession et de commande à conserver au moins 3 ans  Stupéfiants :  Acquisitions auprès de fournisseurs agrées  Commande formulée sur bon de commande spéciale (Supprimé Décret 05/02/07)  Comptabilité très strict (registre comptable ou enregistrement informatisé) Comptabilité des stupéfiants Inscription des entrées et des sorties au registre comptable des stupéfiants ou enregistrement informatisé  La MAJ des entrées et sorties se fait à chaque opération. La balance est mensuelle  Suppression de l’obligation de faire parapher ce registre papier  Duplication des données sur 2 supports distincts  Inventaire annuel du stock « par pesées et décompte » doit être porté sur ce registre papier ou informatisé  Registres, enregistrements informatisés et éditions (par période max d’un mois) conservés 10 ans

Détention à l’officine :  Médicaments-vrac de liste I : Armoires fermée à clef, locaux inaccessibles au public, séparément de toutes autres substances ou préparations l’exception des produits T+ et T  Médicaments-vrac de liste II : Locaux inaccessibles au public, séparément de toutes autres substances ou préparations à l’exception des produits Xn, C et Xi Pour tous les stupéfiants : armoire ne contenant rien d’autre, fermée à clef et munie d’un système d’alerte ou de sécurité renforcé contre toute tentative d’effraction. Qui peut prescrire des médicaments de liste I et II ?  Les médecins  Les vétérinaires  Les chirurgiens dentistes prescrivent les médicaments de liste I et II nécessaire à l’exercice de l’art dentaire  Les sages femmes (Liste prévue par arrêté Qui peut prescrire des stupéfiants ?  Les médecins  Les vétérinaires  Les chirurgiens dentistes prescrivent les médicaments stupéfiants nécessaires à l’exercice de l’art dentaire  Les sages femmes ont la possibilité de prescrire un stupéfiant bien déterminé (Arrête du 12/10/05 et du 27/06/06)  Les directeurs de LABM pour des prescriptions pharmacologiques directement liées à l’exercice de la biologie L’ordonnance

 Intérêt : permet au malade de connaitre son traitement et au pharmacien de lui dispenser, obligatoire pour les médicaments listés 5I, II et stupéfiant), peut permettre le remboursement  Types :  Classique (Liste I et II médicaments non listés)  Sécurisée (Obligatoire pour les stupéfiants)  Ordonnance bi-zone (pour le ALD)  Ordonnance de médicaments d’exception  Mentions obligatoire : Attention pour les stupéfiants : des conditions supplémentaires Remarque : Seul l’original peut être pris en compte pour la dispensation des médicaments Exemple d’ordonnance classique : Exemple d’ordonnance sécurisée : (Identification prescripteur, n° identification lot ordo, Double carré en micro lettre (indique nombre de spécialité pharmaceutique) Exemple d’ordonnance bi-zone : Exemple d’ordonnance de médicaments d’exception : 4 volets 3e volet pour la sécurité social 4e volet pour le pharmacien Durée maximal de prescription :  Liste II : 12 mois  Liste I : 12 mois Sauf exceptions :  Les hypnotiques : 4 semaines (Sauf Rohypnol® : 14j/fraction de 7j)  Les antipolitiques : 12 semaines (Sauf Tranxène® : 28j)  Le Subutex® : 28j par fraction de 7j  Stupéfiants : Durée maximum de 28 jours qui peut être réduite (pour certains médicaments et par arrêté ministériel) Délivrance :  Liste II et Liste I  1ère délivrance : ordonnance doit dater de moins de 3 mois  Quantité de médicament délivrée en une fois : 4 semaines ou 1 mois de 30 jours. Toutefois, les médicaments présentés sous un conditionnement correspondant à une durée de traitement > 1 mois peuvent être délivrés pour cette durée dans la limite de 3 mois. (Décret 16/12/04) Quel que soit leur conditionnement, les médicaments contraceptifs peuvent être délivrés pour une durée de 12 semaines.  Stupéfiants :  Délivrance : dépend de la durée maximum de prescription du stupéfiant prescrit. Pour certain stupéfiants fractionnement de délivrance (Période de fractionnement notée obligatoirement sur l’ordonnance)  Ordonnance exécutée dans sa totalité si et seulement si elle est présentée dans les 3 jours suivant la date de prescription… Délivrance du nombre exact d’unité thérapeutiques (possibilité de déconditionnement)  Copie ordonnance  Pharmacien Original  Patient Duplicata  Sécurité sociale (pour remboursement)  Prescriptions obligatoires  Sur l’ordonnancier (manuel ou informatique). Ordonnancier commun aux liste I, II et stupéfiants  Sur l’ordonnance et son duplicata

 Sur le conditionnement extérieur du médicament  Conditions de renouvellement  Liste II : Renouvelable x fois (
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