dossierdepresse

January 13, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Spectacle vivant, Théâtre
Share Embed Donate


Short Description

Download dossierdepresse...

Description

DOSSIER DE PRESSE    

 

 

Liège, forte d’un redéploiement ambitieux, s’est dotée depuis plusieurs années des infrastructures les plus modernes en matière de mobilité et de culture : la gare Calatrava, l’Opéra Royal de Wallonie, les quais de Meuse, les piétonniers, les musées, les cinémas… Des aménagements qui redessinent la métropole au profit de ses habitants et visiteurs d’aujourd’hui et de demain. L’inauguration prochaine d’un nouveau lieu culturel, La Boverie, ne fait que renforcer cette nouvelle dynamique. Outil de rayonnement international, carrefour de rencontres entre artistes et citoyens, le Théâtre de Liège – première scène de Wallonie – occupe plus que jamais une position centrale sur cet échiquier culturel liégeois. De par les liens qui l’unissent depuis de nombreuses années avec ses voisins de l’Eurégio et ses partenaires européens, le Théâtre est au cœur de l’Europe. Les collaborations avec les institutions culturelles liégeoises ne sont pas en reste : de la Halte à la Cité Miroir, en passant par le MADmusée, l’Opéra, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, le Centre Henri Pousseur ou encore le Centre culturel des Chiroux. Rendez-vous est pris pour cette nouvelle saison qui s’annonce lumineuse. Jean Pierre Hupkens Échevin de la culture et Président du Théâtre de Liège

Les raisons de désespérer de notre monde tel qu’il tourne sont nombreuses et cependant les exemples d’actes de résistance, de générosité, de bravoure et d’empathie sont tout aussi nombreux. Se retrouver, partager, vibrer, pleurer et rire c’est notre façon d’être au monde et d’approprier cette actualité que nous traversons et qui nous traverse. Les artistes nous rappellent tout au long de cette nouvelle saison qu’il nous faut échapper au repli, revisiter nos certitudes, célébrer la vie, glorifier l’amour et l’altruisme et se rallier à la force de la réflexion en commun et à la puissance de l’acte individuel. Leur créativité, leurs engagements, leurs analyses et leurs talents feront palpiter le théâtre, art social par excellence, plaçant l'homme en face de lui-même au sein de la société et questionnant son intimité d’où émane son dépassement. Une exhortation à la philanthropie, l’humour, la poésie et l’imaginaire face à ce pauvre monde qui reste notre berceau et notre seule maison. Nos acteurs belges enfin mis en valeur auprès du grand public, grâce à la RTBF, ponctuent cette saison dense. Nombreux sont ceux qui vous auront conquis à l’écran et que vous retrouverez sur nos scènes. Mais aussi, tant d’autres, et pour n’en citer que quelques-uns, Mélanie Zucconi, Marie Bos, Florence Minder, Lara Persain, Ève Bonfanti, Aurore Fattier, Agnès Limbos, Chloé de Grom, Marianne Pousseur, Tania Garbarski, Émilie Maquest, Véronique Stas et Daphné D’Heur pour les dames, ainsi que Yoann Blanc, Achille Ridolfi, Laurent Caron, Olindo Bolzan, Sam Touzani, Yves Hunstad, Denis Laujol, Hervé Piron, Thierry Hellin, Julien Roy, Jean-Claude Drouot, Nicolas Buysse, Luc Brumagne, Charlie Dupont, Romain David, Jérôme de Falloise, David Murgia, Benoît Piret, Jean-Baptiste Szézot, Fabrice Adde, Vincent Hennebicq et Fabrice Rodriguez pour les messieurs. Nous parlerons de leurs rêves autant que de leurs craintes et de leurs espoirs. Ils projetteront le présent dans le devenir mais fixeront aussi la mémoire et l’irréductible clarté de ce qui, en eux, ne peut s’éteindre. Le fantasque mois d’avril s’annonce foisonnant, car pour sa septième édition, le Festival Émulation porte au-devant de la scène six spectacles de jeunes compagnies. En effet, la création théâtrale émergente de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’affirme plus engagée que jamais.

Le Théâtre de Liège se veut une scène sans frontières présentant les artistes d’aujourd’hui, tout naturellement : deux chorégraphes argentines – la berlinoise Constanza Macras et la bruxelloise Ayelen Parolin accompagnée de danseurs sud-coréens – ; l’Australie avec les danseurschorégraphes Antony Hamilton et Alisdair Macindoe ; Krzysztof Warlikowski, le metteur en scène polonais accompagné de la française Isabelle Huppert ; Galin Stoev, le belge d’origine bulgare, et Yana Borissova, l’auteure de Sofia ; Haïti avec Pietro Varrasso et les acteurs du Projet Daena ; l’italien Pippo Delbono avec des actrices croates du Théâtre national de Zagreb ; les suisses Milo Rau et Ursina Lardi auxquels s’est jointe la belge d’origine burundaise Consolate Sipérius et nos incontournables amis français avec la présence de Mélanie Laurent, Rémy Barché et Jean-Michel Ribes... Le monde sur scène ! Afin de vivre pleinement ce bouillonnement et de fournir aux spectacles la plus grande résonance possible, l’équipe du Théâtre de Liège est sur le pont. Des introductions aux spectacles, des rencontres avec les équipes artistiques, des visites du bâtiment, de ses coulisses et de ses ateliers, des expositions, des conférences, un choix d’ouvrages en rapport avec les spectacles sélectionnés par notre libraire partenaire Livre aux Trésors, les beaux livres de collection de la librairie Thalie, les matinées scolaires, les Bons Plans C.U., les soirées Philostory, le Picnic urbain pour les journées du patrimoine en guise d’ouverture de saison, une brasserie et un restaurant… sont autant de facilités qui vous sont proposées afin de jouir au mieux de votre soirée. Chaque jour, à l’instant de la représentation, auteurs, comédiens, danseurs et spectateurs forment une communauté, un être multiple transcendé par cette alchimie magique et magnifique des corps et des esprits. L’artiste vous souffle quelle est sa lumière, quelle est sa part d'ombre, quelle sonorité emprunte son âme, quel fredonnement incarne sa sagesse. Au théâtre, la nuit, il est beau de croire à la lumière. Serge Rangoni Directeur général du Théâtre de Liège

  3    

SAISON 15/16 Bilan Saison 15/16, encore à venir Les représentations de Tristesses ont sonné doucement la fin de la saison mais le Théâtre de Liège compte encore, d’ici à la fin du mois de juin, 3 spectacles d’importance : •   28/04, DU THEATRE MUSICAL avec Marie Madeleine Marguerite de Montalte, ou la transposition scénique particulièrement réussie de la tétralogie – Faire l’amour, Fuir, La Vérité sur Marie & Nue – de Jean-Philippe Toussaint. L’auteur, sur scène, est accompagné par le Delano Orchestra et de projections d’images envoûtantes. Le 28 avril à 20h, à l’occasion de la soirée de Gala de L’Association des Amis du Théâtre de Liège. •   14/06, DE LA DANSE avec Already Not Yet, une chorégraphie de Aesoon Ahn, interprétée par les magnifiques danseurs de la Korea National Contemporary Dance Company. Nous profitons de leur passage chez nos collègues du Théâtre National de Chaillot pour les détourner sur Liège, pour notre plus grand bonheur et celui de public « danse » fidèle et de plus en plus nombreux. Le 14 juin à 20h. •   23/06, UNE COMMEMORATION avec Des bras contre du charbon, le Théâtre de Liège et l’Asbl Aquilone s’associent pour commémorer les 70 ans de la signature du protocole du charbon, signé à Rome le 23 juin 1946 entre l’Italie et la Belgique. Nous invitons ce soir-là des artistes et personnalités d'origine italienne (Musiciens, arts de la scène, cinéastes, écrivains, scientifiques) à intervenir par des lectures et des chansons. Des extraits de films emblématiques seront montrés et commentés. Entre les interventions, Marco Martiniello, professeur de sociologie à l'ULG, retracera les grandes périodes de l'histoire de l'immigration italienne. Le 23 juin à 20h. Saison 15/16, bilan Un Théâtre en bonne santé, vitrine des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles Ø   Consolidation de la part du budget dédiée à l’artistique // 1 430 000 euros Sur un budget total de 4 300 000 euros, le Théâtre de Liège a consacré, cette saison, 1 430 000 euros à l’artistique, soit 33.25 % du budget, le reste étant consacré à la masse salariale et au fonctionnement. En moyenne, sur une année, le Théâtre de Liège compte 10 emplois artistiques temps plein, 25 emplois techniques & ateliers (costumes & décors) temps plein et 23 emplois à l’administration temps plein, soit 58 emplois temps plein tout secteur confondu. Sur la saison 15/16, le Théâtre de Liège a assuré la production déléguée de 5 spectacles Fédération Wallonie-Bruxelles et a apporté un montant de coproduction de 335 000 euros sur 16 spectacles Fédération Wallonie Bruxelles (théâtre & danse). Un apport en service (construction des décors & confection des costumes) s’ajoute souvent aux accords de coproductions. 11 réalisations décor, 11 confections costumes en 15/16. En 15/16, le Théâtre de Liège a assuré la diffusion et s’est occupé de l’organisation des tournées de 7 spectacles d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour 50 représentations en Belgique et à l’étranger. Ø   Fréquentation & recette billetterie en hausse : 50 000 spectateurs / 3 000 abonnés / 530 000 euros de recette billetterie   4    

Depuis son déménagement dans les locaux de l’Emulation en octobre 2013, le Théâtre de Liège compte 5 000 fiches spectateurs supplémentaires. Aujourd’hui, le Théâtre de Liège compte un total de 19 500 fiches spectateurs actives, parmi lesquels 3 000 abonnés qui ont généré, sur 15/16, près de 16 000 tickets en abonnements. La saison 15/16 marque le cap des 50 000 entrées et une recette de billetterie, à ce jour, de 530 000 euros pour 186 représentations. Ø   Un public plus nombreux et plus diversifié Depuis son déménagement, outre la nette hausse du nombre de spectateurs, le Théâtre de Liège a également diversifié son public. Les nombreux dispositifs de sensibilisation* mis en place en développement des publics mais également la profonde réflexion en matière de programmation – la question des identités qui a notamment traversé le programme 15/16 – assurent une meilleure représentativité de la mixité de nos métropoles contemporaines. *Nouveaux dispositifs de sensibilisation : renforcement des projets Culture Ecole dans l’enseignement primaire, intensification de nos rapports aux écoles secondaires, à l’Université et aux écoles supérieures, actions en faveur des réfugiés / primo-arrivants, actions avec les associations interculturelles, maisons de jeunes, de quartier… Ø   Développement de nouvelles ressources de financement // 100 000 euros engrangés Le Théâtre de Liège intensifie aussi son rapport au secteur privé & économique et développe ainsi de nouvelles ressources de financements ; sur la saison 15/16, la location des espaces a engrangé, à elle seule, la somme de 100 000 euros. Une politique de partenariats et la commercialisation de places VIP sur certains spectacles permettent également des rentrées substantielles. Saison 15/16, projets européens et autres Ø   ETC LAB : Theater Goes Digital Partenaire au sein de la plate-forme European Theater Convention depuis 2008, le Théâtre de Liège participe à ce titre à de nombreux projets européens déposés conjointement par différents partenaires. Nous venons dans ce cadre d’apprendre que le projet ETC LAB : Theater Does Digital vient de recevoir l’approbation de la Commission européenne pour un financement Europe Créative (Budget total : 400.000€.) Ce projet, qui s’étalera sur 3 ans, a pour ambition de saisir les enjeux liés au numérique dans le spectacle vivant. Outre le Théâtre de Liège, ce projet est porté par : Croatian National Theatre - Zagreb, Théâtre de la Manufacture – Nancy, Staatstheater Karlsruhe, Kote Marjnishvili State Drama Theatre – Tbilisi, Teatrul National - Craiova.

  5    

Ø   IMPACT Déposé dans le cadre du premier appel à projets INTERREG V Euregio Meuse-Rhin, le projet IMPACT (International Meeting in Performing Art and Creative Technologies) vient de recevoir un GO de la Fondation Euregio Meuse-Rhin. Le projet doit encore faire l’objet de quelques aménagements avant de pouvoir prétendre être financé. Ceci est néanmoins un grand pas en avant pour la réalisation de cet ambitieux projet qui envisage de jeter des ponts entre les arts, les sciences et les nouvelles technologies et, entre le monde culturel, académique et industriel (Budget total : env. 4.500.000€) Le Théâtre de Liège, Lead Partner, est associé dans ce cadre à 9 autres partenaires : -­‐   Université de Liège – Interface Entreprises -­‐   Le CultuurCentrum Hasselt -­‐   MAD Faculty - Hogeschool PXL -­‐   Université de Hasselt – Expertise Center on Digital Media -­‐   Jazz Maastricht -­‐   Université de Maastricht – UNU MERIT -­‐   Chudosnick Sunergia Eupen -­‐   Dürener Kulturbetrieb -­‐   Regina e.V - RWTH Ø   Le Beau Léon Dans le cadre du premier appel à projets pour le programme de coopération culturelle Communauté française et Communauté flamande, Le Théâtre de Liège, associé au NTGent , a obtenu un financement de 5000€ pour la production du premier spectacle de Joachim Lafosse : Le Beau Léon.

     

  6    

Table des matières Pic  nic  urbain  ...........................................................................................................................................  9   À  la  frite  !  ...............................................................................................................................................  10   Un  arc-­‐en-­‐ciel  pour  l'Occident  chrétien  ................................................................................................  12   États  d'urgence  ......................................................................................................................................  14   Apocalypse  bébé  ...................................................................................................................................  16   Yôkai  !  ....................................................................................................................................................  18   Les  Gens  d'Oz  ........................................................................................................................................  20   La  folle  journée  ou  le  mariage  de  Figaro  ...............................................................................................  22   On  Fire  ...................................................................................................................................................  24   En  attendant  le  jour  ..............................................................................................................................  26   Le  Dernier  Testament  ............................................................................................................................  28   Sing  my  Life  ...........................................................................................................................................  30   L'heure  et  la  seconde  ............................................................................................................................  32   Il  ne  dansera  qu'avec  elle  ......................................................................................................................  34   Simplexity  la  beauté  du  geste  ...............................................................................................................  36   Axe  .........................................................................................................................................................  38   Le  Cid  .....................................................................................................................................................  39   Nativos  ..................................................................................................................................................  41   Phèdre(s)  ...............................................................................................................................................  43   Giovanni's  Club  ......................................................................................................................................  45   Par-­‐delà  les  marronniers  .......................................................................................................................  47   Driften  ...................................................................................................................................................  49   Géhenne  ................................................................................................................................................  51   Io  sono  Rocco  ........................................................................................................................................  52   Le  Roi  nu  ................................................................................................................................................  54   Après  la  fin  ............................................................................................................................................  56   Ressacs  ..................................................................................................................................................  57   Vangelo  .................................................................................................................................................  58   Cercle  Miroir  Transformation  ................................................................................................................  60   Lucien  ....................................................................................................................................................  62   Ismène  ...................................................................................................................................................  64   Phèdre  ...................................................................................................................................................  64   Ajax  ........................................................................................................................................................  65   Maris  et  femmes  ...................................................................................................................................  67   Rumeur  et  petits  jours  ..........................................................................................................................  68     7    

Ceux  que  j'ai  rencontrés  ne  m'ont  peut-­‐être  pas  vu  .............................................................................  69   Compassion  L’histoire  de  la  mitraillette  ................................................................................................  71   MEETING  ...............................................................................................................................................  73   Festival  Émulation  .................................................................................................................................  74   14  juillet  .................................................................................................................................................  75   C’est  quand  la  délivrance  ?  ...................................................................................................................  76   La  convivialité  ........................................................................................................................................  78   La  course  ...............................................................................................................................................  80   Loretta  Strong  .......................................................................................................................................  81   La  Montagne  .........................................................................................................................................  82   Monsieur  Optimiste  ..............................................................................................................................  84   Expositions  MADmusée  au  Théâtre  de  Liège  ........................................................................................  86   Les  Bons  plans  C.U.  du  Théâtre  de  Liège  ...............................................................................................  87   An  Pierlé  en  concert  au  Théâtre  de  Liège  .............................................................................................  87   L’abonnement  .......................................................................................................................................  88   Information  –  Billetterie  ........................................................................................................................  91  

  8    

En guise d’ouverture de saison PIC  NIC  URBAIN   Dimanche 11/09 11 – 19:00 Place du 20-Août Rendue aux piétons pour l’occasion •   •   •   •   •  

Liège Marché vintage, de 11 à 19:00 Atelier de pyrotechnie pour enfants (6-14 ans, sur inscription) Animation musicale, concert sauvage, DJ set Visites du Théâtre de Liège, gratuites, de 11 à 18:00, départs toutes les demi-heures Théâtre A la frite ! 13:30 / 17:00 / Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien 16:00

Dans le cadre du C.U. Festival (Liège, 9-11/09) www.cufestival.be Avec l’aide de la ville de Liège et de Solidaris

    9    

À  LA  FRITE  !   Claude Semal et Michel Carcan / Agnès Limbos 11 > 17/09 Chapiteau / Place du 20-Août Durée : 1h20 Dim. 11/09

Mar. 13

Mer. 14

Jeu.15

Ven. 16

Sam. 17

13:30 17:00

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Ode à notre patrimoine, À la frite ! célèbre et dissèque ce tubercule miraculeux qui a fait notre réputation de par le monde. Le chanteur, auteur, compositeur et comédien Claude Semal s’adjoint les talents de Michel Carcan, mime et acteur ainsi que ceux d’Agnès Limbos, connue pour son inénarrable humour décalé. Grâce à eux, la Bintje, la sauce andalouse et le blanc de bœuf n’auront plus de secret pour nous. Au passage, ils nous prouvent que, du comédien au frituriste, il n’y a qu’un pas. « Avec deux patates, on fait 18 frites. Avec deux comédiens, on fait 18 personnages. » En effet, derrière leurs fourneaux, ils cuisinent une foule de rôles improbables : des frites syndicalistes, une moule libidineuse, une mouette cannibale, ou un prof de théâtre flamand, croisement entre Arno et Jan Fabre. On sort du spectacle doublement repu car le duo de trublions nous concocte de croustillantes frites belges avant de nous inviter sous leur chapiteau pour un spectacle craquant, entre théâtre, mime, chansons et marionnettes. L’humeur est joyeuse et irrévérencieuse pour célébrer la rentrée. On ne vous dit que ça ! Jeu, accessoire et conception Claude Semal et Michel Carcan Texte et chansons Claude Semal Mise en scène Agnès Limbos Collaboration artistique Manu Mathieu et Laurence Warin Scénographie, décoration et orgue de barbarie Maurice van den Broeck, Christian Lagrange et Catherine Deprez Musiques de scène Frank Wuyts Fresques du fronton Lucas Racasse Effets spéciaux Nicole Eeckhout Création lumières Nicolas Oubraham Régie Nicola Pavoni Photos Bruno Mullenaerts Coproduction Théâtre du Chien écrasé asbl, Théâtre Le Public Avec l'aide de l'Atelier Théâtre Jean Vilar, de la COCOF (service du tourisme), d'Artes, de la Roseraie et de la Charge du rhinocéros. Remerciements à Natacha Belova et Ivan Fox (effets spéciaux) ainsi qu'à Thierry (Frites Flagey), Daniel (Friterie du Bourdon), Palma (Friterie de Saint-Josse) et Jean-Lou (Friterie de Louvain la Neuve). Avec le soutien de Vandemoortele.           10    

Claude Semal, 62 ans en l’an 2016, 80 kilos pour 1,74 m, roux aux yeux bleu, légèrement myope. Homme de spectacle, francophone de langue, belge de Bruxelles. Se débrouille en flamand et en anglais (mais plutôt comme une vache espagnole). Formation d’acteur (Kleine Academie - 88/90) et de chanteur; a en outre écrit une centaine de chansons et de musiques. Surtout connu pour ses spectacles musicaux, il travaille régulièrement pour le théâtre et, depuis quelques années, pour la télé et le cinéma. Anime à Bruxelles le Théatre du Chien Ecrasé et, avec Ivan Fox, la Cie "Ça t'as Vu". Collabore, pour la diffusion et la production, avec Olivier Blin et "La charge du Rhinocéros". Née à Huy, Agnès Limbos est auteure, comédienne, metteuse en scène, et professeure de théâtre. Après avoir étudié à l’école internationale Mime Mouvement Théâtre Jacques Lecoq à Paris de 1977 à 1979, elle fonde la Compagnie Gare Centrale à Bruxelles en 1984, dont elle assure depuis la direction artistique. À travers ses spectacles et collaborations, Agnès Limbos essaie de pratiquer un théâtre populaire de qualité. Elle a créé 11 spectacles originaux tout en développant sa démarche artistique autour du théâtre d’objet et de l’acteur-manipulateur. Elle organise des formations, des ateliers sur le théâtre d’objet, participe à des laboratoires internationaux ou des résidences de recherche avec d’autres artisans de ce type de langage théâtral. Depuis 2002, elle organise en partenariat avec le Théâtre de la Balsamine un festival international à Bruxelles en décembre, sous forme de biennale regroupant des spectacles, des petites formes ludiques, des scènes ouvertes aux créateurs et des expositions autour du théâtre d’objet. Entre voyages et formations pour le théâtre Jeune Public, elle a étendu son regard, sa technique et a créé sa propre façon de faire. Depuis toujours Agnès Limbos se passionne pour la puissance de l’objet comme acteur à part entière et pour la capacité du comédien à le manipuler. Il n’y a pas de détournement, les objets ne sont pas considérés comme des accessoires mais bien comme des éléments fondateurs de la pièce, imposant leur présence comme pilier du jeu. Tout est calculé, imaginé et justement pensé pour les renvoyer à une entité, réelle effigie au sein des protagonistes du récit.

  11    

UN  ARC-­‐‑EN-­‐‑CIEL  POUR  L'ʹOCCIDENT  CHRÉTIEN   René Depestre / Pietro Varrasso 11/09 > 4/12 Salle Régina Durée +/- 1h45, spectacle en création Dim. 11/09

Sam. 17/09

Dim. 18/09

Sam. 24/09

Dim. 25/09

Sam. 8/10

Dim. 9/10

Sam. 15/10

Dim. 16/10

Sam. 22/10

Dim. 23/10

Sam. 3/12

Dim. 4/12

16:00

15:00 20:00

16:00

15:00 20:00

16:00

15:00 20:00

16:00

15:00 20:00

16:00

15:00 20:00

16:00

15:00 20:00

16:00

CREATION Depuis quatre ans, Pietro Varrasso et une équipe mixte d’artistes haïtiens, sénégalais, belges et français mènent une recherche sur les rituels vaudou haïtiens. De leur travail émerge un langage théâtral et un rapport aux spectateurs hors norme. Autour des mots du poète René Depestre, ils tissent une longue chaîne d’actions et de chants haïtiens, cubains, chants de prisonniers afroaméricains ainsi que des compositions personnelles des acteurs. À la fin des années 60, ce romancier, poète et essayiste fit d’Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien un moyen de combattre le racisme dans le sud des États-Unis. Il y célébrait les dieux du vaudou, les héros des luttes négroaméricaines, il y mêlait politique et érotisme, il y convoquait la traite négrière, le colonialisme, le Ku Klux Klan, le Christ, la bombe H et envers et contre tout l’amour de l’Homme pour l’Homme : « Il n’y a de salut pour l’homme / Que dans un grand éblouissement / De l’homme par l’homme je l’affirme / Moi un nègre inconnu dans la foule / Moi un brin d’herbe solitaire / Et sauvage je le crie à mon siècle… » Chaque semaine, le metteur en scène et les acteurs vous convient à des "ateliers de rencontre", une opportunité unique de partage sur le travail de la voix et du corps. De multiples événements autour du spectacle auront également lieu de mi-septembre à décembre (conférences, films… autour d’Haïti) Pour chaque représentation, 25 places seront réservées pour les spectateurs ayant participé à ces ateliers. 16 ateliers au total auront lieu Salle Régina les 4, 7, 14, 16, 18, 21, 23, 25/09 et 5, 7, 9, 12, 14, 16, 19, 21/10 Réservation indispensable Interprétation Walline Arnoux, Gaëlle Bienaimé, Thomas Numa, Brunatche Zéphyr, Mohamed Diba, Astrid Akay, Fanny Blondeau, Marie Bourin, Sarah Guilleux, Simon Hardouin, Loïg Kervahut, Justine Lequette, Bastien Montes, Léa Romagny, Damien Trapletti, Marthe Wetzel Texte René Depestre Mise en scène Pietro Varrasso Aide au travail rythmique Vincent Cahay Scénographie Olivier Wiame Production Projet Daena Coproduction Théâtre de Liège Avec le soutien La Chaufferie-Acte1 Incubateur d'entreprises culturelles et créatives, d’Atelier Soleil (Cap Haïtien - Haïti), des Récréatrales (Ougadougou - Burkina Faso), de l’ESACT, de Théâtre&Publics (en cours). Le projet est développé dans le cadre d'un accord de coopération culturelle bilatérale entre Haïti et la Fédération Wallonie Bruxelles (WBI).   12    

Pietro Varrasso naît dans un petit village des Abruzzes en Italie. Ses parents émigrent en Allemagne et en Suisse avant de s'installer définitivement en Belgique dans la région liégeoise. Après ses humanités scientifiques, il étudie la mise en scène à l'INSAS avant d'intégrer le Centre de Travail de Jerzy Grotowski pour une période d'un an à Pontedera en 1986/87. C'est là qu'il reçoit sa véritable formation artisanale. En 1990, il fonde sa compagnie, « Projet Daena » au sein de laquelle il réalise Le Fou de Leyla d'après Nezami, Le Chemin du Serpent d'après Torgny Lindgren, L'Exception et la Règle de B.Brecht, Estrades de J.P Willemaers, Yaguine et Fodé écriture collective, Le Papalagui d'après Erich Scheurmann, Sodome ma douce de Laurent Gaudé, Pinocchio le bruissant d’Eugène Savitskaya. En novembre 2009, la compagnie participe au « Zéro Budget Festival » à Wroclaw où elle renoue des liens étroits avec Le Workcenter of Thomas Richards and Jerzy Grotowski. Parallèlement il met en scène, avec Jacques Delcuvellerie, Le Barbier de Séville (Liège) ; The Island d'Athol Fugard au Théâtre de Poche (Bruxelles, Wallonie, Burkina Faso, Haïti); un opéra de Vaughan Williams Riders to the Sea, livret de JM Synge (Liège); La Mort de Cuchulain de WB Yeats (San Marino); Kids création et écriture collective au Théâtre de Poche; Agamemnon, à mon retour du super marché j'ai flanqué une raclée à mon fils de Rodrigo Garcia (Th. de Poche, Festival Émulation). En 2001, suite à la tournée haïtienne de The Island, il met en place avec Olivier Blin (La Charge du Rhinocéros), le premier festival annuel de théâtre de Port au Prince où il assume les fonctions de conseiller artistique, metteur en scène et pédagogue. Il coordonne également un partenariat "bilatéral" entre le Petit Conservatoire de Port au Prince et le Domaine du Théâtre du Conservatoire de Liège. Depuis 2001 il mène une étude pratique de plus en plus approfondie sur le Vaudou haïtien dont une première esquisse a été présentée au Festival de Liège 2015. En 1994, il devient membre du Groupov et prend part activement aux travaux expérimentaux en milieux forestiers baptisés "Clairières" et c'est tout naturellement qu'il conduit avec Jacques Delcuvellerie et Nathalie Mauger une classe expérimentale durant deux ans au sein du Conservatoire de Liège : "Le Studio". Pietro Varrasso est professeur de formation vocale au Conservatoire de Liège où il enseigne aussi bien la voix, le corps que l'art dramatique depuis 1993.

  13    

ÉTATS  D'ʹURGENCE   D’après Falk Richter / Vincent Hennebicq 25/09 > 6/10 Salle de l'Œil vert Durée inconnue, spectacle en création CREATION

Dim. 25/09

Mar. 27/09

Mer. 28/09

Jeu. 29/09

Ven. 30/09

Sam. 1/10

Mar. 4/10

Mer. 5/10

Jeu. 6/10

14:00

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00 C.U.

20:00

19:00

13:30*

États d’urgence est constitué par le montage inédit de deux pièces de Falk Richter : Dérangement et État d’urgence. Ces textes, extrêmement drôles et tout autant tragiques, dépeignent des portraits d’êtres seuls, « en crise », qui ne savent plus comment réagir face au monde glacial et violent qui ne leur alloue aucune issue de secours convaincante. Caractérisés par l’isolement et l’errance, ces personnages se tiennent face à la réversibilité permanente des miroirs tendus par la société, pointant la folie et l’absurde de celle-ci. Ces hommes et ces femmes, en quête désespérée d’amour et de consolation, semblent flirter avec la psychose. Tout cela pourrait paraître extrêmement déprimant, mais ce serait sans compter sur la puissance dramatique des dialogues de l’auteur allemand. Des échanges courts, brutaux, rapides, qui entraînent acteurs et spectateurs dans un tourbillon de sentiments et une envie pressante de les partager. L’acteur et metteur en scène Vincent Hennebicq, entouré de cinq comédiens épatants, va littéralement prendre possession du théâtre, nous kidnappant dans un joyeux foutoir grotesque et puissant à la fois. Interprétation Olivier Bonnaud, Nicolas Buysse, Thomas Dubot, Emilie Maquest, Boris Prager, Elisabeth Woronoff Texte d'après les pièces Dérangement et État d'urgence de Falk Richter Mise en scène Vincent Hennebicq Création Popi Jones asbl Coproduction Théâtre de Liège Théâtre de l'Ancre Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, du Centre des Arts scéniques Avec le soutien de la Chaufferie-Acte1

  14    

Vincent Hennebicq a étudié au conservatoire de Liège (2002-2006) où il fait une série de rencontres déterminantes : il crée notamment avec Fabrice Murgia l'asbl Artara avec laquelle il continue de collaborer en tant qu'acteur (Dieu est un DJ de Falk Richter) ou dramaturge (Notre Peur de n’être, Children of Nowhere). Il rencontre également des metteurs en scène avec lesquels il travaillera par la suite comme Mathias Simons, Jeanne Dandoy, Jacques Delcuvellerie... Il joue aussi pour Coline Struyf, Fréderic Dussenne, ou encore Michaël Delaunoy. Il apprend ensuite le néerlandais pour jouer Baal de Bertold Brecht dans une mise en scène de Raven Ruëll et Jos Verbist pour lequel il obtient le prix du meilleur espoir masculin en 2012, puis dans Tribunaal avec les mêmes metteurs en scène. Il joue également pour Antonio Araujo dans Dire ce qu'on ne pense pas dans des langues qu’on ne parle pas de Bernardo Carvalho... Et pour Guy Cassiers. Parallèlement à son travail d'acteur, il commence à mettre en scène en 2012 au Théâtre National avec la pièce Parasites de Marius Von Mayenburg avant de créer des spectacles où il signe le texte et la mise en scène : Heroes (Just For One Day) (2013) et maintenant Going Home actuellement en tournée. Depuis 2012, il enseigne également à l’ESACT (Liège).

  15    

APOCALYPSE  BÉBÉ   D’après Virginie Despentes / Selma Alaoui 25/09 > 6/10 Salle de la Grande Main Durée inconnue, spectacle en création CREATION

Dim. 25

Lun. 26

Mar. 27

Mer. 28

Jeu. 29

Ven. 30

Sam. 1

Mar. 4

Mer. 5

Jeu.6

16:00

Philostory

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

20:00

19:00

13:30*

Valentine a disparu. Fugue, enlèvement, meurtre ? Pour Lucie Toledo, détective privée, il ne va plus s'agir de la suivre mais de la retrouver. Elle s’adjoint une coéquipière surnommée « La Hyène », lesbienne légendaire au charisme fascinant, qui se révèle une enquêtrice aux méthodes discutables mais très efficaces. On est alors embarqué dans un polar où l’on suit ce duo improbable rassembler les fragments de vie de l’adolescente égarée. Voilà le pitch d’Apocalypse bébé, sixième roman de Virginie Despentes qui obtient le prix Renaudot en 2010. La talentueuse Selma Alaoui s’attaque à l’adaptation théâtrale de cette œuvre inclassable oscillant entre polar et road movie à suspense. Difficultés du multiculturalisme, paupérisation d’une société en crise, violence urbaine, persistance du sexisme, débordements de la mondialisation, obsession des menaces terroristes, tout y est traité au scalpel, mais infusé cependant dans l’humour et l’espoir débordant. Une histoire à la vitalité tonique qui brise les normes et célèbre les marges. Interprétation Marie Bos, Maude Fillon, Florence Minder, Achille Ridolfi, Eline Schumacher, Aymeric Trionfo, Mélanie Zucconi Texte d’après le roman Apocalypse bébé de Virginie Despentes Adaptation et mise en scène Selma Alaoui Dramaturgie Bruno Tracq, Selma Alaoui Assistanat mise en scène Amel Benaïssa Scénographie et costumes Marie Szersnovicz Réalisation vidéo Bruno Tracq Son Guillaume Istace Lumière Simon Siegmann Conseil vidéo Arié Van Egmond Conseil artistique Emilie Maquest, Coline Struyf Création Collectif Mariedl Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia / Bruxelles, Théâtre de Namur, le Manège.Mons Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, du Centre des Arts scéniques Partenariat de coproduction et d’actions pédagogiques entre les 4 Centres Dramatiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  16    

Après une maîtrise de Lettres à Lille, Selma Alaoui poursuit sa formation à l’INSAS. Elle vit à Bruxelles et y travaille comme actrice, notamment sous la direction d’Anne-Cécile Vandalem, Nicolas Luçon et Armel Roussel. En tant que metteuse en scène, elle monte Anticlimax de Werner Schwab, pour lequel elle reçoit le Prix de la meilleure découverte aux Prix du Théâtre en 2007 et le Prix Émulation en 2008, puis I would prefer not to qu’elle crée au Théâtre Les Tanneurs, et pour lequel elle reçoit le Prix de la meilleure mise en scène en 2011. Elle met ensuite en scène l'amour, la guerre en 2013. Elle a également monté plusieurs formes courtes et est la co-directrice artistique du collectif théâtral Mariedl depuis 2007 avec d'autres jeunes artistes : Emilie Maquest et Coline Struyf. Depuis 2012, Selma donne des séminaires d'interprétation dramatique aux étudiants du Conservatoire Royal de Mons, de l'IAD et de l'INSAS.

  17    

YÔKAI  !     Transversale Famille du Festival de Wallonie 9/10 – 16:00 Salle de la Grande Main Durée : 40 min. À partir de 7 ans Dans les années 30, le jeune Shigu grandit au Japon, loin du regard des parents, préoccupés par des tracas financiers. Il arrive régulièrement que les garçons de son village, répartis en deux clans, se battent. Mais Shigu ne se doute pas que les combats les plus courageux qu’il aura à mener se feront contre des Yôkai – les esprits japonais. Doté d’une sensibilité particulière pour les percevoir, il apprend à connaître leurs noms, leurs fonctions, et à s’en méfier si nécessaire. Cinq musiciens, deux danseurs comédiens, deux enfants et un illustrateur vous emmèneront à la découverte du répertoire inépuisable des Yôkai, rapatriés dans la culture japonaise contemporaine par l’immense auteur de mangas Shigeru Mizuki. Ce spectacle familial du Festival de Wallonie nous plonge dans l’univers inquiétant et rassurant à la fois des Yôkai et des contes japonais qui, au travers des siècles, ont développé une culture du fantastique à nulle autre pareille. Direction artistique Patrick Leterme Ensemble instrumental Nozomi Kanda (shinobue, nôkan, flûte) Hideaki Tsuji (shamisen, guitare) Aki Sato (voix, koto, shamisen) Grete Moorgat (taiko) Patrick Leterme (piano) Enfants Appoline Flament et Sôgo Suzuki Danseurs Miko Shimura, Masaharu Udagawa Illustrations Raphael Geffray Costumes Gaël Bros Son Luc Henrion Lumière Julien Placentino Régie générale et régie plateau Geoffrey Magbag Coproduction Festival de Wallonie, Les Nuits de Septembre, Jeunesses Musicales de Liège

  18    

Patrick Leterme travaille en tant que directeur musical, pianiste, chef de chant, compositeur et homme de médias. Après avoir achevé une Licence en Piano d’Accompagnement avec Grande Distinction au Conservatoire Royal de Liège, il effectue à la Musikhochschule de Cologne un Zusatzstudium (Post-graduate Master) en Liedbegleitung (Accompagnement de mélodie) dans la classe de Jürgen Glauss. Il travaille régulièrement en tant que free lance dans les différentes maisons d’opéra belges. Il est sollicité par l’Opéra des Flandres, par le Théâtre Royal de la Monnaie... De 2008 à 2013, il est coach vocal à l’Opéra Studio des Flandres et enseigne à partir de septembre 2014 dans le département vocal de l’IMEP (Namur) en tant que coach vocal et professeur d’accompagnement, ce qui aboutit à la création, février 2016, du spectacle Amour & andere Probleme, basé sur des mélodies de Hugo Wolf et Benoît Mernier. Patrick Leterme assume depuis 2011 la direction musicale de différentes productions de la compagnie Ars Lyrica et du Palais des BeauxArts de Charleroi. La dernière en date est le spectacle Un Violon sur le Toit, qui tournera à travers la Belgique et dans de nombreuses maisons d’opéras françaises (Cannes, Reims, Avignon... ) jusque fin 2017, et pour lequel il assume la codirection artistique en plus de sa fonction de directeur musical. Durant l’été 2014, il dirige Brundibár, opéra pour enfants de Hans Krasa pour le Festival de Wallonie, repris en 2015. Cette même année, il compose l’opéra pour enfants Okilélé, sur base d’un livre de Claude Ponti. Le spectacle, produit par le Festival de Wallonie et rassemblant seize enfants et un orchestre de chambre, est joué à travers la Belgique (Flagey, Opéra de Liège... ) Il travaille avec de nombreux chanteurs : Kinga Borowska, Jodie Devos, Hanne Roos... ou encore le baryton-basse Laurent Kubla, avec lequel il enregistre Chansons du départ, un album de mélodies françaises et anglaises. Monsieur Croche, spectacle mêlant musique et textes de Debussy, naît d’une collaboration avec l’ensemble de musique de chambre Kheops en 2015. Parallèlement à ses activités de musicien, Patrick Leterme travaille à la RTBF en radio (Musiq’3) et en télévision. Il coprésente en télévision les finales du Concours Musical International Reine Élisabeth (CMIREB). Il conçoit et écrit également les capsules vidéo J.S.P.V. (Je Sais Pas Vous), diffusées sur La Une et sur La Trois, dans lesquelles il vulgarise la musique classique de façon moderne et décalée avec la complicité du graphiste Etienne Duval.

  19    

LES  GENS  D'ʹOZ   Yana Borissova / Galin Stoev 11 > 15/10 Salle de l'Œil vert Durée : 1h40

Mar. 11

Mer. 12

Jeu. 13

Ven. 14

Sam. 15

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Les Gens d’Oz constitue la fin d’un triptyque, où s’inscrivent Petite pièce pour une chambre d’enfant et Rose is a rose is a rose, issu de l’épatante plume d’or bulgare Yana Borissova. Elle aborde, dans des dialogues organiques et poétiques, le thème de l’identité en pénétrant l’intimité de ses personnages jusqu’à la confusion de leurs sentiments. Anna, auteure célèbre, a cessé d’écrire s’excluant dans un immeuble étrange. Avec les autres habitants, un pianiste mélancolique, un jeune héritier, un hurluberlu amoureux et une jolie secrétaire rêvant de devenir éditrice, ils se cherchent, se côtoient, se racontent, se mentent, se redoutent et se désirent. Dans cette constellation relationnelle, Anna réactive son stylo, semant deux irrésistibles questions : de quoi parle ce nouveau livre et qui va le publier ? Un jeu stratégique émotionnel, semblable à une partie d’échec, s’entame et y surgissent lettre anonyme, dîner excitant et embarrassant, trahison entre amis, pages volées du manuscrit et une énigme : peut-on être heureux lorsqu’on est amoureux ? Le remarquable metteur en scène Galin Stoev s’amuse, avec ses acteurs magnifiques, à nous en débrouiller l’écheveau. Un diamant d’humour et d’émotions ! Interprétation Edwige Baily, Yoann Blanc, Stephane Excoffier, Vincent Minne, Tristant Schotte Texte Yana Borissova Traduction du bulgare Galin Stoev, Sacha Carlson Mise en scène Galin Stoev Scénographie Alban Ho Van Costumes Sandra Brisy Musique Sacha Carlson Lumière et vidéo Elsa Revol Assistant à la mise en scène François Bertrand Coproduction Fingerprint (Compagnie Galin Stoev), Théâtre de Liège, La Colline - Théâtre National, Théâtre Les Tanneurs Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre Le texte de la pièce est paru, en février 2016, aux Éditions Théâtrales Pièce traduite avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction théâtrale

  20    

Né en Bulgarie où il entame sa carrière de metteur en scène, Galin Stoev réside aujourd’hui entre Bruxelles, Paris et Sofia. Diplômé de l’Académie nationale des arts du théâtre et du cinéma (Sofia), il travaille dès 1991 comme metteur en scène et comédien à Sofia, créant nombre de spectacles, notamment au Théâtre national. Il commence par mettre en scène des auteurs classiques (Corneille, Strindberg, Shakespeare, Eschyle, Büchner, Brecht, Musset, etc.), pour s’ouvrir peu à peu au répertoire contemporain (Mishima, Harold Pinter, Tom Stoppard, Philip Ridley, etc.). Ses débuts remarqués le mènent en divers lieux d’Europe et du monde (Londres, Leeds, Bochum, Stuttgart, Moscou, Buenos Aires, etc.) où il signe plusieurs mises en scène. En 2005, il crée sa propre compagnie à Bruxelles, Fingerprint. Il est également artiste associé au Théâtre de Liège ainsi qu’à La Colline – théâtre national. Plusieurs rencontres déterminantes jalonnent son parcours, et tout d’abord sa rencontre et son amitié avec Ivan Viripaev, dont il met en scène Les Rêves (2002), la version bulgare ainsi que la version française d’Oxygène, Genèse n°2 (présentée au 61e Festival d’Avignon, ainsi qu’à Rome, Bruxelles, Paris et Ottawa), et Danse Delhi (en 2011 à La Colline – théâtre national). Il collabore aussi plusieurs fois avec le compositeur Oscar Strasnoy, notamment pour la création mondiale de son opéra Geschichte présenté au Theaterhause de Stuttgart ainsi qu’au Teatro Colon à Buenos Aires. En 2007, il commence sa collaboration avec la Comédie-Française, où il met en scène La Festa, la création française de la pièce de Spiro Scimone (2007), Douce vengeance et autres sketches d’Hanokh Levin (2008), L’Illusion comique de Pierre Corneille (2008), Le Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux (2011) et Tartuffe de Molière (2014). Il retourne aussi régulièrement en Bulgarie, où il collabore avec la jeune auteure Yana Borissova, dont il a mis en scène Petite pièce pour une chambre d’enfant (traduction française aux Éditions Théâtrales) et Rose is a rose is a rose (Prix 2009 du meilleur spectacle, du meilleur texte et de la meilleure mise en scène en Bulgarie) et Les Gens d’Oz (2013), le dernier texte de Yana Borissova. Par ailleurs, il crée en 2010 La vie est un songe de Calderón de la Barca au Théâtre de la Place de Liège dans le cadre du programme européen Prospero (spectacle également présenté au Emilia Romagna Teatro de Modène, au Théâtre national de Bretagne, à la Comédie de Genève et au Festival International de Théâtre à Varna). En 2012, il monte une version russe du Triomphe de l’amour (Marivaux) au Théâtre des Nations de Moscou, suivie en 2013 d’une version française de la même pièce (TGP, Liège, Vidy-Lausanne). En 2014, il monte Liliom de F. Molnár, une coproduction de La Colline– théâtre national et du Théâtre de Liège. Il a récemment tourné son premier film : The Endless Garden, en collaboration avec Yana Borissova. Il a également enseigné au St Martin’s College of Art and Design de Londres, à l’Arden School de Manchester ainsi qu’aux conservatoires nationaux de Ljubljana et de Sofia. Plus récemment, sa pratique pédagogique se déroule sous forme de Master Class, notamment à Paris (ARTA, ESAD), Marseille (La Réplique), Sofia (NATFA) et Moscou (Territoria).

  21    

LA  FOLLE  JOURNÉE  OU  LE  MARIAGE  DE  FIGARO   Beaumarchais / Rémy Barché 11 > 15/10 Salle de la Grande main Durée : 4h (avec entracte)

Mar. 11

Mer. 12

Jeu. 13

Ven. 14

Sam. 15

19:00

19:00

19:00

19:00

19:00

Le chef-d'œuvre de Beaumarchais réunit, en cinq actes courts, tout ce qui composera le terreau de la Révolution française. Écrite en 1778, sa pièce montre les bassesses de la noblesse, trop attachée à ses privilèges, malgré la période mouvementée qui se profile. Le noble, incarné par le Comte Almaviva, continue de tout monnayer, femmes comprises. Il a jeté son dévolu sur Suzanne, qui doit se marier avec son fiancé, Figaro. Le valet ne supporte pas l'idée que le Comte vienne lui gâcher sa nuit de noces en faisant usage de son droit de cuissage, censé être révolu. Un camaïeu d’intrigues amoureuses, de quiproquos, d’échanges secrets, bref tout un réseau de relations souterraines, de lutte des classes et de rivalité entre les sexes scande cette folle journée. Ne mâchons pas nos mots, le spectacle que proposent Rémy Barché et sa troupe est un enchantement pur. Cette ébouriffante comédie est alerte, drôle, d’une vivacité extrême et rythmée par une bande son trépidante qui va de Mozart aux Beatles en passant par Beyoncé. Ceint dans une bonbonnière géante, ce petit monde vivant dans un univers vicié et corrompu choisit de danser sur le volcan, le temps d’une soirée follement enthousiasmante. Interprétation Alexandre Pallu, Marion Barché, Tom Politano, Myrtille Bordier, Suzanne Aubert, Gisèle Torterolo, Fabien Joubert, Paulette Wright, Samuel Réhault, Alix Fournier-Pittaluga Texte Beaumarchais Mise en scène Rémy Barché Dramaturgie Adèle Chaniolleau Scénographie et lumière Nicolas Marie Costumes Marie La Rocca assistée de Gwendoline Bouget Son Michaël Schaller Musique Samuel Réhault, Paulette Wright Vidéo Loïc Barché, Michaël Mitz Coproduction Compagnie Moon Palace, la Comédie de Reims-CDN Avec le soutien du FIJAD DRAC et Région PACA

  22    

Parallèlement à sa formation en arts du spectacle à l’université Bordeaux III, Rémy Barché monte La Semeuse de Fabrice Melquiot et Fairy Queen de Olivier Cadiot. Il réalise un spectacle acoustique à partir de 4.48 psychose de Sarah Kane dans le cadre du festival Novart. En 2005, il intègre l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, section mise en scène. Il travaille avec Stéphane Braunschweig, Krystian Lupa, Bernard Sobel, Frédéric Fisbach… Il monte Le Cas Blanche-Neige d’Howard Barker et réalise une adaptation de Cris et Chuchotements d’Ingmar Bergman pour son spectacle de fin d’études. À sa sortie en 2008, il assiste Ludovic Lagarde pour Un nid pour quoi faire d’Olivier Cadiot (CDDB Lorient, Festival Avignon, Comédie de Reims…) ainsi que Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma pour L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche (Théâtre de la Cité Internationale, Maison de la Culture d’Amiens…). Il est metteur en scène associé au Festival Les Nuits de Joux (Haut-Doubs) où il a déjà mis en scène La Tempête de Shakespeare (été 2009), Amphitryon de Kleist (été 2010), Hamlet de Shakespeare (été 2011) et La Campagne de Martin Crimp (été 2012). Il a mis en scène La Ville de Martin Crimp, présenté au 104 et au StudioThéâtre de Vitry, ainsi que Blanc (trois pièces courtes de Tennessee Williams) présenté au Théâtre de la Loge à Paris (automne 2011). Il collabore régulièrement avec des Écoles de théâtre : il a travaillé avec les élèves comédiens de l’ÉRAC sur L’Épreuve du feu de Magnus Dahlström, présenté au festival Reims Scènes d’Europe 2011, a mis en scène le spectacle de sortie des élèves de la Comédie de Reims promotions 2011 et 2013. Il intervient régulièrement à l’université de Besançon en arts du spectacle. Il met en scène à l’automne 2012 Les Boulingrin de Georges Courteline, spectacle présenté dans le cadre de la programmation hors les murs de la Comédie de Reims, dont il est actuellement metteur en scène associé. Il créera à cette occasion trois spectacles : Play House et La Ville de Martin Crimp et Le Ciel mon amour ma proie mourante de Werner Schwab.

  23    

ON  FIRE   The Invention of Tradition Constanza Macras 18/10 – 20:00 Salle de la Grande main Durée : 1h20 DANSE Comment les mœurs et coutumes sud-africaines ont-elles été influencées par le christianisme ou par des croyances ancestrales ? Comment ont-elles évolué, de l’époque coloniale à l’ère postapartheid ? Entre danse zoulou et gumboot (danse percussive qui se pratique en bottes en caoutchouc), entre danse contemporaine et hip hop, entre popping et waving, Constanza Macras qui aime mixer les arts dans ses créations, ne déroge pas à la règle. Elle s’inspire des clichés de la photographe afro-américaine Ayana V. Jackson, qui immortalise les stéréotypes historiques avec finesse. Tout en métaphore, la chorégraphe argentine fait poser ses protagonistes devant le public / objectif. Photo d’un instant, d’une époque révolue ? D’une tonicité extrême, les danseurs se contorsionnent, chutent puis s’enlacent avant de bondir dans une scène de surexcitation générale aboutissant à une bataille interprétée au ralenti. Les visages se déforment, les corps se déconstruisent, jamais le mouvement ne s’arrête. En scrutant les comportements sociétaux, le spectacle dégage l’essence des émotions humaines et nous donne à contempler une savoureuse satire éloquente et amusante. L’art de mettre le feu aux planches. Interprétation Louis Becker, Emil Bordàs, Lucky Kele, Fernanda Farah, Mandla Mathonsi, Thulani Mgidi, Melusi Mkhwanjana, Felix Saalmann, Fana Tshabalala, John Sithole, Mpotseng « Braven » Nhlapo, Zandile Hlatshwayo Mise en scène et chorégraphie Constanza Macras Dramaturgie Carmen Mehnert Artiste visuel Ayana V. Jackson Vidéo Dean Hutton Costumes Constanza Macras Assistant costumes Noluthando Lobese Assistant mise en scène Nikoletta Fischer Son Jelena Kuljic, Abigali Thatcher Lumières Catalina Fernandez Techniques Abigali Thatcher Production CONSTANZA MACRAS | DorkyPark en collaboration avec Ayana V. Jackson et Dean Hutton Coproduction Dance Umbrella South Africa Financement Kulturstiftung des Bundes et Senatskanzlei für Kulturelle Angelegenheiten – der Regierende Bürgermeister Berlin Avec le soutien de Rudolf Augstein Stiftung, Goethe Institut Südafrika, Dance Forum Johannesburg, Momo Gallery  

  24    

Les œuvres que Constanza Macras met en scène avec sa compagnie Dorky Park font écho aux grands débats qui agitent nos sociétés européennes en plein chambardement ainsi qu’aux grandes villes contemporaines. Les chorégraphies de Constanza Macras se penchent souvent sur les questions de l’immigration et de la ségrégation. Et ce d’autant plus habilement qu’elle est elle-même en quelque sorte étrangère dans sa ville. Née en Argentine, elle a étudié à New York, puis a fait un passage par Amsterdam pour finalement s’installer à Berlin en 1995 où elle a fondé la compagnie Tamagotchi Y2K en 1997. En 2003, elle y crée Dorky Park avec laquelle elle travaille aujourd’hui. « Je suis toujours et encore une étrangère à Berlin, mais également une étrangère dans ma ville natale d’où je suis partie il y a vingt ans maintenant », confi e-elle. Après une formation en danse et en design vestimentaire, Constanza Macras est partie de Buenos Aires car il n’y avait à l’époque pas assez d’opportunités de travail en tant que danseuse. Et puis son rêve était depuis toujours de venir vivre en Europe. « Quand je suis arrivé pour la première fois à Berlin, je me suis dit que c’était la ville où je voulais rester vivre. Ce que j’aime, c’est que différentes cultures s’y rencontrent et cohabitent. Et puis, c’est une ville chargée d’histoire. Il y a à peine 20 ans, le fameux mur passait devant le bâtiment où j’habite actuellement. » Parmi ses créations les plus récentes : Ghost (2015), créée avec des artistes circassiens chinois, On Fire – the invention of tradition (2015), créée avec des artistes sud-africains en Afrique du Sud, The Past (2014), Distortion (2013), The Truth about Monte Verita (2013)… Constanza Macras a fait l’ouverture de Pays de Danses 2012 avec le spectacle Œdipus Rex. Pour Pays de Danses 2016, elle a présenté The Past au Théâtre de Liège.

  25    

EN  ATTENDANT  LE  JOUR   François Sauveur 23 > 29/10 Salle de l'Œil vert Durée inconnue, spectacle en création CREATION

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

14:00

13:30* 20:00

19:00

13:30* 20:00

20:00

20:00

De tout temps, l’humain a cherché à comprendre pourquoi la vie qui lui était octroyée lui serait ôtée un jour. Malgré les réponses que nous avons façonnées pour nous convaincre que la mort ne pouvait être un terminus en soi, le mystère demeure entier et nous continuons pour la plupart à esquiver la pensée de l’ultime départ. Il est cependant inscrit dans le noyau de nos vies et de nos choix. François Sauveur, auteur, acteur, compositeur et metteur en scène plein de fougue, aborde ici la délicate thématique de l’euthanasie, envisagée du point de vue du malade mais également de celui du médecin y recourant. Quelle réflexion philosophique anime sa démarche ? Quelles sont les conséquences personnelles de son engagement ? Quelle est la réalité de terrain ? Dans ce spectacle tressant témoignages, fictions, trois acteurs bouleversants, poésie et musique originale, la force et la beauté des échanges humains y sont fécondes, magnifiées même par la présence du père de l’initiateur du spectacle, Luc Sauveur, médecin ayant pratiqué l’euthanasie. Antonyme de toutes formes de militantisme, ce moment de célébration de la vie approfondira notre seuil de tolérance à notre dernière liberté. Interprétation Seloua M'Hamdi, Quantin Meert, Laurent Caron Écriture, mise en scène et composition musicale François Sauveur Création sonore et composition musicale Pierre Constant Création vidéo et réalisation Thomas Van Zuylen Scénographie et costumes Valérie Perin Assistanat à la mise en scène Anabel Lopez Production Théâtre de Liège Coproduction Théâtre de Namur, Maison de la Culture de Tournai, La Chaufferie Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, de Solidaris

  26    

François Sauveur est sorti du conservatoire de Liège en 2005. Depuis, il a notamment travaillé avec Mathias Simons, Françoise Bloch ; Benoît Luporci ; Jean-Claude Berutti Zelinda et Lindoro ; les Ateliers de la Colline Tête à claques ; La compagnie Arsenic Le Géant de Kaillass ; Fabrice Murgia Exils ; Vincent Hennebicq Heroes just for One Day et Going Home ; Virginie Strub En attendant Gudule ; Sofia Betz. Également violoniste, guitariste et compositeur, il a fait partie du groupe de post-­‐‑rock Sweek (deux albums) et a participé à la création de plusieurs bandes originales de spectacles (Heroes, Going Home, Tête à claques, carte blanche pour le festival des libertés). Il assiste Fabrice Murgia pour la mise en scène de son opéra urbain Karbon Kabaret. On le retrouvera la saison prochaine dans Les Derniers Géants mis en scène par Sofia Betz ; Going Home, mis en scène par Vincent Hennebicq ou encore Si les chiens pouvaient parler des Ateliers de la Colline.  

 

  27    

LE  DERNIER  TESTAMENT   D'après James Frey / Mélanie Laurent 23 > 29/10 Salle de la Grande main Durée inconnue, spectacle en création

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

16:00

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Suite à l’avant-goût offert lors du Festival Les Parlantes en 2014, c’est naturellement que le Théâtre de Liège s’est associé à la réalisation du spectacle Le Dernier Testament. Il est né d’une rencontre fulgurante entre l’actrice et réalisatrice française Mélanie Laurent et le superbe livre intitulé Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey. Ce roman dresse une critique virulente de l’Amérique puritaine, traversée par la violence individuelle et d’État, la misère, le racisme et l’inégalité à travers le regard de Ben, messie new-yorkais du 21e siècle. Ce prophète contemporain, tantôt gourou tantôt SDF, prône l’amour libre, le sexe et la jouissance tout en dénonçant l’obscurantisme et l’extrémisme religieux. Il incarne une pensée marginale, écologique, tolérante et altruiste, et souligne l’évanescence d’une vie humaine à l’échelle de l’histoire planétaire. Deux acteurs liégeois, Nancy Nkusi et Olindo Bolzan, figurent dans l’excellente distribution dont s’entoure Mélanie Laurent. Ils donneront vie à l’histoire de cet homme peu commun, capable d’aimer corps et âmes ses congénères en pansant leurs meurtrissures. Un hommage à l’acte individuel et à son infinie puissance. Interprétation Olindo Bolzan, Stéphane Facco, Gaël Kamilindi, Lou de Lââge, Jocelyn Lagarrigue, Nancy Nkusi, Morgan Perez Texte d'après Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey Mise en scène Mélanie Laurent Assitante à la mise en scène Amélie Wendling Adaptation Mélanie Laurent, Charlotte Farcet Dramaturgie Charlotte Farcet Scénographie Marc Lainé Création lumières Philippe Berthomé Production Théâtre Gymnase. Bernardines / Marseille Coproductions Comédie de Clermont-Ferrand, Théâtre National de Chaillot / Paris, La Filature / Scène Nationale-Mulhouse, Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de Savoie, Théâtre de Liège, Melyprod, Théâtre Anne de Bretagne / Vannes * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  28    

Mélanie Laurent est actrice et réalisatrice. Elle débute au cinéma en 1999 dans le film de Gérard Depardieu, Un pont entre deux rives. Elle tourne notamment avec Philippe Lioret Je vais bien ne t’en fais pas, Quentin Tarantino Inglorious Basterds, Mike Mills Beginners, Radu Mihaileanu Le Concert, Roselyne Bosch La rafle, Bille August Night train to Lisbon. Actuellement, elle tourne avec Tran Anh Hung dans Éternité. Mélanie Laurent réalise deux courts-métrage en 2008 et écrit son premier scénario original, avec Morgan Perez et Christophe Deslandes, Les Adoptés, qu’elle réalise en 2010. Son second film comme réalisatrice, Respire, est adapté du roman d’Anne-Sophie Brasme, sort en novembre 2014. Depuis plusieurs années, Mélanie Laurent est engagée auprès d’ONG comme La Fondation Danielle Mitterrand ou Greenpeace. Elle s’engage contre la déforestation et mène le volet français de la campagne « Fish Fight » contre la surpêche. Elle est la narratrice du documentaire The End of the Line dénonçant l’épuisement des ressources océaniques. En 2015, elle réalise avec Cyril Dion, Demain un documentaire traitant d’initiatives citoyennes exemplaires et réussies sur la transition écologique. Il sortira pour la COP21 au mois de décembre 2015. Le Dernier Testament est sa première mise en scène au théâtre.

  29    

SING  MY  LIFE   Cathy Min Jung 6 > 12/11 Salle de l'Œil vert Durée inconnue, spectacle en création CRÉATION

Dim. 6

Mar. 8

Mer. 9

Jeu. 10

Ven. 11

Sam. 12

14:00

13:30* 20:00

19:00

13:30* 20:00

20:00

C.U. 20:00

Après son formidable seul en scène intitulé Les Bonnes Intentions, Cathy Min Jung, heurtée dans sa chair par le néo-libéralisme ambiant et dénué d’éthique, s’arme à nouveau de son stylo. Elle se penche sur l’impact que provoque cette crise sur ceux qui, par vagues massives de licenciements, se voient dépouillés de leurs revenus déjà bien ténus. Son histoire, déployée au cœur de la fermeture d’une usine fictive, nous invite à suivre le quotidien d’Anne, Brigitte, Caroline, Marko et Étienne, ouvriers happés par le capitalisme, phagocytés par le système qui les a réduits à des entités de production. Mais c’est sans compter sur Danièle, veuve joyeuse et patronne du bistrot où elles viennent prendre leur casse-croûte, qui va faire chanceler ce petit monde en inscrivant l’une d’entre elles au concours de chant télévisuel Sing my Life. L’espoir renaît, l’illusion d’une possible éclaircie émerge, en plein licenciements où stupeur, protestations, grèves et manifestations battent les tambours de la résistance. Le choc des deux mondes ne pourra engendrer qu’une explosion finale. Un viscéral refus de corruption de ce qui ne peut être monnayé : l’intégrité, la dignité et l’humanité. Interprétation Véronique Stas, Lara Persain, Agathe Cornez, Cathy Grosjean, Ronald Beurms, Sam Touzani Texte et mise en scène Cathy Min Jung Assistanat François Bertrand Création lumière Nathalie Borlée Vidéo Caroline Cereghetti Son Ludovic Romain Costume Cathy Min Jung et les ateliers du Théâtre de Liège Création Billie On Stage Production Théâtre de Liège Coproduction Billie On Stage, Théâtre de L'Ancre (en cours) Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre

  30    

C’est dans la cour de l’école primaire que Cathy Min Jung a fait ses premiers pas sur le long et passionnant chemin du théâtre. Alors que les autres élèves profitaient de la récréation pour jouer à « l’élastique », au « petit poisson rouge » ou au « renard qui passe », elle rassemblait des petites équipes en vue de monter des spectacles qui seraient présentés à la « grande récré de midi ». Elle se souvient principalement des grandes épopées, où il était question de voyages tourmentés et impossibles, dans lesquels ils intégraient le moindre petit incident de la journée. Ce qui pour eux n’était qu’un jeu relevait déjà pleinement de la représentation de théâtre. Après des humanités option sciences et mathématiques, elle a commencé la philologie romane à l’ULB, deux années de candidature, agrémentées de tout un tas de petits jobs tels que serveuse, barmaid, hôtesse commerciale, télémarketteuse, technicienne de surface, assistante aux librairies universitaires, animatrice de concours de jeu vidéo, assistante catering, etc. Au terme de ces deux années, elle a présenté le concours d’entrée au Conservatoire Royal de Bruxelles où elle a obtenu son premier prix. Elle réalise aujourd’hui que ce parcours éclectique continue encore à nourrir son imaginaire. Pour chaque histoire qu’elle raconte il y a toujours au départ, une documentation « sur le terrain ». Ainsi, sans se prévaloir d’une véritable méthode de travail, elle doit néanmoins constater qu’au départ, il y a souvent un fait de société qu’elle voudrait mieux comprendre, il y a la nécessité d’ouvrir la réflexion et le débat, le besoin de comprendre les enjeux et les différents points de vue. L’imaginaire s’immisce rapidement dans le travail de documentation et la récolte de témoignages, et la fiction peut émerger, nourrie de tous ces éléments tirés du réel. Il en a été ainsi pour sa première pièce, Les Bonnes Intentions créée en 2012. De même en est-il encore pour cette deuxième pièce Sing my Life. Le documentaire Un Aller Simple ? réalisé en 2007 a un statut plus particulier puisque de par sa nature, « documentaire » il n’ouvre pas la porte à la fiction, mais néanmoins, dans ce travail aussi, il était question de raconter une histoire, et le scénario en avait été rédigé à la manière d’un scénario de fiction. Au final, que ce soit en jouant, en écrivant, en mettant en scène, ou en réalisant, son objectif premier est toujours le même : raconter une histoire. Son métier de comédienne la dirige spontanément et directement vers la représentation scénique. Aux mot s’associent des images et des tableaux, ainsi l’écriture de la pièce devient l’écriture d’un projet scénique dans toute sa globalité.

  31    

L'ʹHEURE  ET  LA  SECONDE   Par-delà la stratosphère La Fabrique Imaginaire 6 > 12/11 Salle de la Grande main Durée : 1h30 CRÉATION

Dim. 6

Mar. 8

Mer. 9

Jeu. 10

Ven. 11

Sam. 12

16:00

20:00

19:00

20:00

20:00

C.U. 20:00

Ce spectacle nous immerge dans la nuit d’un auteur en train d’écrire, une nuit solitaire au cours de laquelle visiteurs de l’espace et molécules invisibles l’entraînent autant dans l’immensité du cosmos que dans les profondeurs de sa tasse de café. Pour leur sixième spectacle, les inégalables auteurs et acteurs Ève Bonfanti et Yves Hunstad ont élu le thème de l’espace. Le besoin essentiel d’espace qu’éprouve tout artiste en général et bien sûr tout humain, dans un monde où tout est séparé, catégorisé, appauvri, leur est apparu lié au besoin essentiel et existentiel d’espace cosmique. C’est ainsi qu’est née cette histoire théâtrale utopique d’exploration imaginaire. S'il fallait une preuve que le théâtre représente l'univers, une preuve qu'avec le théâtre on peut voir les atomes tourbillonner dans une tasse de café, une preuve que grâce au théâtre on s'envole aux confins de l'univers sans attendre que cela soit réellement possible, L'heure et la seconde nous l'apporte. Intime, minutieux et présent, l’art scénique d’Ève Bonfanti et Yves Hunstad réconcilie avec le monde, apaise les turbulences de l'actualité et nous rend vivants, ensemble, dans l'obscurité de la salle. Interprétation Ève Bonfanti, Simonne Moesen, Yves Hunstad Texte, conception, scénographie Ève Bonfanti, Yves Hunstad Mise en scène Ève Bonfanti Création lumière Léo Clarys assisté de Mathias Flank Création sonore Léo Clarys Chant live Simonne Moesen Voix de l’enfant Moïno Bonfanti Création musicale Gaspard Giersé Chant Queen of Jupiter Lola Bonfanti Assistanat Caroline Kempeneers Décor Didier Rodot , Valère le Dourner Conseiller en aérospatial Marc Hunstad Remerciements aux étudiants de La Manufacture - Haute école de théâtre de Suisse romande (Lausanne) Production La Fabrique Imaginaire - www.fabriqueimaginaire.com Co Production Théâtre Varia, Théâtre de Liège, Théâtre de Cusset / Scène régionale d’Auvergne, Equinoxe / Scène Nationale de Châteauroux, La Villette - Résidences d’artiste 2015, Théâtre du Crochetan - résidence d’écriture (Monthey – Suisse), La Cascade / Pôle National des Arts du Cirque – résidence d’écriture (Bourg St Andéol – France)   32    

Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Théâtre, La Fabrique Imaginaire est une compagnie devenue légendaire depuis sa création. Chacun de leur spectacle, joué des centaines de fois depuis leur création, s’apparente à un périple dans l’imaginaire, sans limite, qui bouscule les codes de la représentation, éveille notre sensibilité et nos désirs les plus enfouis. Les spectateurs qui suivent les aventures de ces deux voyageurs de l’imaginaire savent qu’on ne peut ni raconter, ni résumer leurs pièces, véritables bijoux théâtraux où poésie et humour fou s’entremêlent si singulièrement. Inclassables et originaux, inventifs et anti-conventionnels, Eve Bonfanti et Yves Hunstad sont parmi les artistes les plus passionnants de la scène contemporaine.  

 

  33    

IL  NE  DANSERA  QU'ʹAVEC  ELLE   Antoine Laubin / De Facto 15 > 19/11 Salle de la Grande main Durée inconnue, spectacle en création

Mar. 15

Mer. 16

Jeu. 17

Ven. 18

Sam. 19

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Le metteur en scène Antoine Laubin développe un théâtre-récit à la fois ludique et noir. Ses dispositifs de mises en scène s’attachent à métaphoriser les impasses des systèmes sociaux contemporains et à cristalliser les points de rupture entre normes collectives et individus. Dans sa dernière création, douze acteurs sont rassemblés, six femmes et six hommes, nus. Ils se donnent pour mission de comprendre leur fonctionnement amoureux et sexuel. Lieu intime de la frustration ou de l'épanouissement, lieu du lâcher-prise ou du contrôle, comment le désir et le sexe nous conditionnent et nous construisent-ils ? Sommes-nous au lit comme nous sommes dans la vie sociale ou nous permettons-nous justement d’y être autrement ? Comment explique-t-on la persistance du mythe du grand amour éternel et fusionnel alors que le « marché amoureux » n’en finit pas de se libéraliser ? Fausses confidences et vraies scènes de fiction (ou le contraire) se mélangent pour interroger nos pudeurs. Ici pas de démonstration, pas de dénonciation, ni d’essai trash mais un spectacle sans œillères et sans complaisance, violemment émouvant, qui questionne frontalement nos désirs et nos émotions. Jeu et écriture Angèle Baux, Caroline Berliner, Coraline Clément, Aurore Fattier, Denis Laujol, Yasmine Laasal, Marie Lecomte, Brice Mariaule, Jérôme Nayer, Hervé Piron, Renaud Van Camp, Pierre Verplancken Conception, mise en scène et écriture Antoine Laubin Dramaturgie et écriture Thomas Depryck Scénographie et costumes Stéphane Arcas Direction technique Gaspard Samyn Création sonore Éric Ronsse Création lumières Margareta Andersen Création vidéo Julien Helgueta Construction Claude Panier Assistanat à la mise en scène Laurie-Anne Vanbléricq Stagiaire Séverine Hofs Diffusion Habemus Papam Production De Facto Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre

  34    

Depuis 2009, Antoine Laubin a mis en scène six spectacles : Les Langues paternelles, Dehors, L.E.A.R., Démons me turlupinant, Le Réserviste, Szénarios. Trois d’entre eux avaient préalablement fait l’objet d’une résidence à L’L, lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création (Bruxelles). Il dirige la compagnie De Facto et se prépare à assurer la direction éditoriale de la revue Alternatives théâtrales à partir de janvier 2016. Il intervient comme conférencier en art dramatique et en dramaturgie à Arts² (Mons) et est un des administrateurs de la Chambre des Compagnies théâtrales pour adultes. Antoine a conçu le projet Il ne dansera qu’avec elle et en assure la mise en scène.

  35    

SIMPLEXITY  LA  BEAUTÉ  DU  GESTE   Thierry De Mey / Ensemble intercontemporain & Ircam 23/11 – 19:00 Salle de la Grande main Durée 70 min. DANSE & MUSIQUE Compositeur et cinéaste, et bien que travaillant constamment autour de la danse et les danseurs, Thierry De Mey n’a jusqu’ici jamais prétendu au titre de chorégraphe. Il a fini par sauter le pas avec bonheur. Pour la première fois, en effet, et pour les solistes de l’Ensemble intercontemporain, il crée un spectacle, aboutissement de trois décennies de recherche et de création sur le geste. La pièce fusionne dans une forme inédite où s’accomplit un authentique enrichissement mutuel entre la musique, la danse et les technologies numériques. Questionnant la frontière entre geste musical et geste chorégraphique, frontière à la fois simple et complexe, la soirée se présente comme un cycle de courtes pièces pour différentes formations de chambre, chacune déployant le mouvement à travers la musique et la danse, parfois isolées, parfois fusionnées. Dans un continuum allant de la structure écrite à des formes plus libres, l’enchaînement de ces pièces ou « plans » suit un storyboard très précis élaboré par le compositeur, une démarche quasi cinématographique qui lui est familière. Pourquoi prendre un tel risque après un parcours unanimement acclamé ? Pour la beauté du geste, pardi ! Créé avec et interprété par les danseurs Ildikó Tóth, Louise Tanoto, Peter Juhász, Sara Tan Siyin, Víctor Pérez Armero Musiciens de l’Ensemble intercontemporain Frédérique Cambreling (harpe), John Stulz (alto), Jérôme Comte (clarinette), Samuel Favre et Victor Hanna (percussion) Concept, musique et chorégraphie Thierry De Mey Assistant chorégraphique Zsuzsanna Rozsavolgyi Conseillère artistique Manuela Rastaldi Collaborateur à la création musical François Deppe Assistant musical Stéphane Orlando Réalisation informatique musicale Ircam Benoit Meudic Costumes Gioia Seghers Coordinateur technique et lumières Nicolas Olivier Régisseurs son et capteurs Xavier Meeus, Benoît Pelé Régisseur plateau et vidéo François Bodeux Déléguée de production Ludovica Riccardi Production Charleroi Danses – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles Coproduction Ensemble intercontemporain, Ircam – Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique, Kunstenfestivaldesarts, Théâtre de Liège, Les Spectacles vivants - Centre Pompidou, Ars Musica Thierry De Mey est artiste en résidence à Charleroi Danses. Spectacle proposé dans le cadre du focus « Thierry De Mey » en collaboration avec l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège qui présente Danser Ravel et Debussy le 17/11

  36    

Thierry De Mey, né en 1956, est compositeur et réalisateur de films. L’intuition du mouvement guide l’ensemble de son travail, lui permettant d’aborder et d’intégrer différentes disciplines. Le postulat préalable à son écriture musicale et filmique veut que le rythme soit vécu dans le(s) corps et qu’il soit révélateur du sens musical pour l’auteur, l’interprète et le public. Il a développé un système d’écriture musicale du mouvement, à l’œuvre dans certaines de ses pièces où les aspects visuels et chorégraphiques sont d’importance égale au geste producteur de son : Musique de tables (1987), Silence must be ! (2002), Light Music créé à la Biennale Musiques en scène de Lyon en 2004. Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et sa sœur Michèle Anne De Mey, il fut souvent bien plus qu’un compositeur, mais aussi un précieux collaborateur dans l’invention de « stratégies formelles » pour reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales réalisations et compositions sont Rosas danst Rosas, Amor constante, April me, Kinok (chorégraphies A. T. De Keersmaeker) ; What the body does not remember et Les porteuses de mauvaises nouvelles, Le poids de la main (chorégraphies de W. Vandekeybus), Dantons Töd (dir. Bob Wilson), Musique de tables, Frisking pour percussions, un quatuor à cordes, Counter Phrases, etc. Thierry De Mey est artiste associé à Charleroi Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sa dernière composition, Traceless, pour 5 musiciens, a été créée en 2014 par les solistes de l'Ensemble intercontemporain au Acht Brücken Festival de Cologne. Sa dernière installation Solid Traces a fait l’ouverture de la Biennale 2015 de Charleroi Danses. Événement qui mettra également à l’honneur la sortie d’un Coffret DVD reprenant la filmographie de l’artiste.

  37    

AXE   (De l’importance du sacrifice humain au 21e siècle) Agnès Limbos et Thierry Hellin 27/11 > 3/12 Salle de l'Œil vert Durée +/- 1h, spectacle en création À partir de 14 ans

Dim. 27

Mar. 29

Mer. 30

Jeu. 1

Ven. 2

Sam. 3

14:00

13:30* 20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Comme nous ne sommes plus personne, nous ne valons pas grand-chose. Le monde part en vrille, c'est officiel. Un couple de ploutocrates décadents, accrochés à leurs privilèges comme la misère sur le monde, s'épuise à se maintenir debout alors que tout se décompose autour d'eux. Comme la cire ou le glaçon qui fondent ne reprendront plus jamais leur forme initiale, le retour en arrière est impossible. Ils ont poussé le bouchon un peu trop loin et l'angoisse les envahit dans ce huis clos familier. L’axe qui les a maintenus droits, fiers et arrogants depuis des lustres ressemble de plus en plus à un carrefour giratoire. Face à l'énigmatique, à l’incompréhensible, ils perdent le langage qui se transforme en un jargon épouvantable d'êtres humains désorientés, en de longues plaintes obsessionnelles alors que résonnent autour d’eux les voix de leur inconscience. De durs, ils deviennent flasques… De et par Thierry Hellin et Agnès Limbos Accompagnement artistique et création sonore Guillaume Istace Avec la précieuse collaboration de Nienke Reehorst et Raven Ruëll Conseil sur le mouvement Ivan Fatjo Création lumière Jean-Jacques Deneumoustier Création d'objets Myriam Hornard/artiste plasticienne Direction technique Thomas Luyckx Régie Thomas Luyckx ou Nicolas Thill Construction Michel Van Brussel Production Compagnie Gare Centrale et Une Compagnie Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia Avec le soutien de XS-Théâtre National / Bruxelles

  38    

LE  CID   Pierre Corneille / Yves Beaunesne 27/11 > 3/12 Salle de la Grande main   2h30, spectacle en création

Durée

Dim. 27

Mar. 29

Mer. 30

Jeu. 1

Ven. 2

Sam. 3

16:00

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

+/-

Après les formidables spectacles Roméo et Juliette et Intrigue et Amour, programmés lors des précédentes saisons, le fougueux metteur en scène Yves Beaunesne monte cette fois la plus mythique des pièces de Pierre Corneille, Le Cid. L’histoire est connue : Rodrigue et Chimène sont amoureux. Mais le bonheur est fugace, seul le malheur traîne. Les deux pères se querellent et Rodrigue tue celui de Chimène pour venger l’honneur du sien. La belle réclame au Roi la tête de son amant. Tout est en place pour que le célèbre dilemme cornélien règne en maître faisant se combattre dans l’esprit des personnages deux valeurs majeures, deux impérieuses postulations : l’honneur et l’amour. Des comédiens fabuleux vont servir l’histoire de ces jeunes gens contraints d’enterrer leur jeunesse et leurs rêves, confrontés qu’ils sont aux héritages, aux lois sociales, aux codes familiaux et à leur histoire. Le jeune couple va retourner la table et sans se soucier de savoir s’il y a de la vaisselle dessus. Le théâtre, c’est une larme et un sourire. Avec Le Cid, c’est un torrent de larmes et un rire tonitruant. Interprétation Julien Roy, Marine Sylf, Jean-Claude Drouot, Eric Challier, Thomas Condemine, Gaëtan Vassart, Maximin Marchand, Zoé Schellenberg, Fabienne Lucchetti (en cours) Texte Pierre Corneille Mise en scène Yves Beaunesne Dramaturgie Marion Bernède Assistanat à la mise en scène Marie Clavaguera-Pratx, Pauline Buffet Scénographie Damien Caille-Perret Lumières Joël Hourbeigt Création musicale Camille Rocailleux Costumes Jean-Daniel Vuillermoz Maquillages Catherine Saint-Sever Production La Comédie Poitou-Charentes - Centre dramatique national, avec le soutien de la Drac Poitou-Charentes, de la Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes et de la Ville de Poitiers. Coproduction Théâtre d’Angoulême, Théâtre de Liège, Théâtres de la Ville de Luxembourg, Le TNP Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, DRAC et Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Théâtre 71, Scène Nationale de Malakoff * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  39    

Yves Beaunesne, metteur en scène, directeur de la Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique national Poitou-Charentes. Après une agrégation de droit et de lettres, il se forme à l’INSAS de Bruxelles et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. Il signe, en novembre 1995, sa première mise en scène en créant Un Mois à la campagne d’Ivan Tourgueniev, spectacle qui a obtenu le Prix Georges Lerminier décerné par le Syndicat de la critique dramatique. Il a mis en scène au théâtre Il ne faut jurer de rien d’Alfred de Musset au Théâtre-Vidy E.T.E. à Lausanne, L’Éveil du printemps de Frank Wedekind au T.N.P.-Villeurbanne, présenté ensuite au Théâtre de la Ville à Paris tout comme La Fausse Suivante de Marivaux. Au Théâtre National de la Colline, il a présenté Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, La Princesse Maleine de Maurice Maeterlinck, Oncle Vania de Tchékhov et L’Échange de Claudel. La ComédieFrançaise lui a confié Le Partage de midi de Claudel et, au printemps 2011, On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset. Il a mis en scène également Edgard et sa bonne et Le Dossier de Rosafol de Eugène Labiche, Ubu Roi de Alfred Jarry, Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe absent de Peter Hacks, Le Canard sauvage d’Henrik Ibsen, Le Récit de la servante Zerline de Hermann Broch, Pionniers à Ingolstadt de Marieluise Fleisser et L’Intervention de Victor Hugo. En 2014 il crée L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel à la scène nationale d’Angoulême, présenté également au Théâtre des Bouffes du Nord de Paris. Avec le Théâtre de la Place à Liège, il a présenté Dommage qu’elle soit une putain de John Ford, L’Échange de Claudel et Lorenzaccio de Musset et c’est avec Roméo et Juliette de Shakespeare qu’il inaugura le Théâtre de Liège en 2013. Intrigue et Passion de Schiller a été créé au Théâtre du Peuple de Bussang, pour son 120e anniversaire à l’été 2015. À l’opéra, il met en scène Werther de Jules Massenet, Rigoletto de Verdi, Così fan tutte de Mozart, Orphée aux enfers d’Offenbach, Carmen de Bizet.          

 

 

  40    

NATIVOS   Ayelen Parolin / Korea National Contemporary Dance Company 6 > 8/12 Salle de l'Œil vert Durée inconnue, spectacle en création DANSE

Lun. 5

Mar. 6

Mer. 7

Jeu. 8

Philostory

20:00

19:00

20:00

Le Théâtre de Liège, en proposant une résidence de recherche à la prometteuse danseuse et chorégraphe Ayelen Parolin, s’inscrit avec les artistes dans un processus de production et de création avec d’autres cultures. Ayelen Parolin avait signé en 2014 la pièce Hérétiques qui démontrait son adéquation avec l’analyse du philosophe Walter Benjamin concernant l’homme moderne, qu’il qualifie de codifié et sans spontanéité. Sa danse s’y déployait abstraite, répétitive, mathématique et géométrique. C'est en partant d’un modèle similaire que le spectacle Nativos va se bâtir. Parallèlement à cette première approche, la chorégraphe aborde la question du chamanisme, qui a toujours taquiné sa curiosité, pour le lien étroit qu’il entretient avec la nature. Afin de jumeler avec méticulosité ces deux enjeux, Ayelen Parolin invite des danseurs coréens, internationalement reconnus pour leur technique, leur précision et leur rigueur. Le public liégeois aura le privilège de découvrir ce fructueux partage culturel, après la création mondiale au Seoul Arts Center en juillet. Danseurs Jae Young Park, Jong Kyung Lim, Yong Sean Liu, Yong Seung Choi Concept et chorégraphie Ayelen Parolin Assistant à la chorégraphie Marc Iglesias Création et interprétation musicale Lea Petra, Yeo Seong Ryong Production Théâtre de Liège, Korea National Contemporary Dance Company (KNCDC), RUDA asbl Coproduction Théâtre Les Tanneurs, Centre culturel Coréen de Bruxelles, Théâtre National de Bretagne / Rennes Accueil Studio Asian Dance Company Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, WBTD, WBI, SACD Ayelen Parolin est en résidence de création pour 2016 et 2017 au Théâtre de Liège, en résidence administrative au Théâtre Les Tanneurs et est accompagnée par le Grand Studio.

  41    

Ayelen Parolin est chorégraphe et danseuse. Elle est née à Buenos Aires, vit et travaille à Bruxelles. Elle a étudié à l’École Nationale de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe elle a suivi la formation e.x.e.r.c.e à Montpellier. Elle a travaillé comme interprète pour Mathilde Monnier, Mossoux-Bonte, François Peyret, Mauro Paccagnella, Louise Vanneste, Alexandra Bachzetsis, Anne Lopez et Riina Saastamoinen. Depuis quelques années, Ayelen Parolin a pris l’habitude de sonder la nature humaine de manière méthodique : avec son solo 25.06.76, elle a exploré l’autobiographique, avec Troupeau/ Rebaño, elle s’est confrontée à l’animalité qui sommeille en chacun de nous, avec SMS and Love à la question de la féminité et à son devenir au sein d’un groupe. Pour DAVID, c’est la figure masculine qui retient son attention à travers une exploration sensible et une déconstruction des clichés à partir d’un modèle canonique, un motif symbole de virilité : le David de Michel-Ange. Avec Hérétiques, un duo pour deux danseurs et une pianiste, Ayelen Parolin se plonge dans une écriture de mouvement très précise, calculée et obstinée pour parler du social dans une abstraction amenée aux limites du corps. Depuis 2015, elle se recentre sur la (les) femme(s) dans ses créations La Esclava et Exotic World. Chacun de ses projets se décline autour d’un motif récurrent, à partir duquel l’écriture chorégraphique se construit. Elle a créé et montré son travail en Belgique, en France, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, en Finlande, en Grèce, en Allemagne, en Norvège, en Estonie, en Israël, en Argentine, au Mexique et à New York.  

 

  42    

PHÈDRE(S)   Krzysztof Warlikowski / Avec Isabelle Huppert 9 > 11/12 Salle de la Grande main Durée : 2h50 (+ entracte)

Ven. 9

Sam. 10

Dim. 11

19:00

19:00

16:00

Le Théâtre de Liège a régulièrement présenté l’admirable travail de Krzysztof Warlikowski. Pour ce premier spectacle en français, le metteur en scène s’engoue pour Phèdre, qui parcourt l’histoire du théâtre depuis 25 siècles. Il confie à l’éblouissante Isabelle Huppert le soin d’incarner cette femme mystérieuse, nous enrôlant dans une réflexion faite de juxtapositions et d’oppositions, questionnant la passion et l’interdit aujourd’hui. Sont ainsi convoqués des auteurs modernes, Wajdi Mouawad et Sarah Kane, sous la vigilance des anciens, Euripide et Sénèque. Comme souvent, l’ombre de John Maxwell Coetzee, auteur fétiche du metteur en scène polonais, plane. Cet éventail de sources lui permet de façonner un personnage composite qui devient un guide à travers son propre mythe, nous distillant des points de vue différents sur ce que peuvent être la violence du désir, le franchissement des tabous, la terreur d’une femme face au vieillissement et in fine, sur cette manie des dieux de venir assouvir leurs pulsions sexuelles avec des mortelles, sans en tirer les conséquences. Ces Phèdre(s) tragiques de tout temps, réunies en un seul corps, nous disent l’éternelle folie de toute passion. Interprétation Isabelle Huppert, Agata Buzek, Andrzej Chyra, Alex Descas, Gaël Kamilindi, Norah Krief, Grégoire Léauté, Rosalba Torres Guerrero Textes Wajdi Mouawad, Sarah Kane, J.M. Coetzee Mise en scène Krzysztof Warlikowski Dramaturgie Piotr Gruszczyński Décor et costumes Małgorzata Szczęśniak Lumière Felice Ross Musique originale Paweł Mykietyn Vidéo Denis Guéguin Chorégraphies Claude Bardouil, Rosalba Torres Guerrero Maquillages, coiffures, perruques Sylvie Cailler, Jocelyne Milazzo Son Thierry Jousse Composition de la musique jouée sur scène Bruno Helstroffer Production Odéon-Théâtre de l'Europe Coproduction Comédie de Clermont-Ferrand – Scène nationale, Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Théâtre de Liège, Barbican – London & LIFT, Onassis Cultural Centre - Athens * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  43    

Krzysztof Warlikowski est né en 1962 à Szczecin, en Pologne. Après des études d’histoire de la philosophie et un séjour à Paris au cours duquel il étudie l’histoire du théâtre à l’Ecole Pratique des Hautes Études, il entame une formation à la mise en scène dès 1989 à l’Académie du théâtre de Cracovie. En 1992-93, il est successivement l’assistant de Peter Brook puis de Krystian Lupa. Giorgio Strehler soutient et supervise son travail d’adaptation et de mise en scène d’A la recherche du temps perdu, d’après Proust (Milan, Piccolo Teatro, 1994). La même année, il entame un cycle Shakespeare, montant sept de ses pièces, tout en abordant le théâtre tragique grec (Sophocle, Euripide) et le domaine contemporain : Kafka (Le Procès, 1995), Koltès (Roberto Zucco, 1995 ; Quai Ouest, 1998), Matéi Visniec, Gombrowicz, Sarah Kane (Purifiés, 2001). Krzysztof Warlikowski a présenté son travail sur toutes les grandes scènes d’Europe, au Holland Festival, au Festival d’Avignon (où il a monté Krum en 2005, accueilli à l'Odéon en 2007, et Angels in America, de Tony Kushner, en 2007), au Festival Europalia, au Festival Theater der Welt... Sa mise en scène d’(A)pollonia, d’après Euripide, Eschyle, Hanna Krall, Jonathan Littell et J. M. Coetzee, événement du Festival d’Avignon 2009, est présentée la même année au Théâtre national de Chaillot. C'est à Chaillot qu'il présente également en 2012 Contes africains d'après Shakespeare, d'après Othello, Le marchand de Venise, Le Roi Lear de William Shakespeare et d'après les écrits de J. M. Coetzee ; puis Kabaret warszawski, en 2014. En 2015, il créé Les Français, inspiré par A la recherche du temps perdu de Marcel Proust. Depuis quelques années, Warlikowski est également un metteur en scène d’opéra : citons entre autres L’Affaire Makropoulos, de Leos Janácek (2007), Parsifal de Richard Wagner, The Rake's progress (2010), La Femme sans ombre, de Richard Strauss (2013), Don Giovanni de Mozart (2014). L'Odéon-Théâtre de l'Europe a produit Un Tramway, d'après Tennessee Williams (2010), et présenté La Fin (Koniec) d'après Koltès, Kafka et Coetzee (2011).

  44    

GIOVANNI'ʹS  CLUB   As Palavras / Cie Claudio Bernardo 20 > 23/12 Salle de la Grande main Durée : 1h20, spectacle en création DANSE

Mar. 20

Mer. 21

Jeu. 22

Ven. 23

20:00

19:00

20:00

20:00

On ne présente plus au public liégeois l’immense danseur et chorégraphe Claudio Bernardo dont les éditions Alternatives théâtrales ont récemment mis en lumière la carrière artistique. Trouvant son inspiration dans la littérature, le théâtre, la musique et les arts plastiques, cet artiste manie avec souplesse la capacité d’analyse distanciée des différentes cultures qui l’ont forgé. Il dissèque, cette fois, les mythes de Don Giovanni, Don Juan et Casanova, incarnations du séducteur libertin et impie, en interrogeant la virilité de ce début de siècle. C’est la fêlure entre la construction sociale de la masculinité et les difficultés que l’homme éprouve à en honorer les codes qui est ici auscultée. Nous serons capturés dans les chairs de la blessure masculine qui se dévoilera uniquement sous le prétexte de la séduction et du jeu de pouvoir. Derrière les rideaux d’un club de l’imaginaire, dans ses coulisses et ses boudoirs, un cabaret sulfureux de liberté vous attend, où des bêtes rares, sept danseurs exceptionnels, sont mûrs pour le scandale du dénudement de leur âme. Welcome et bienvenue au Giovanni’s Club ! Interprétation Mikael Bres, Breno Caetano, Vincent Clavaguera-Pratx, Ezra Fieremans, Calixto Neto, Mavi Veloso, Christos Xyrafakis Concept et chorégraphie Claudio Bernardo Participation exceptionnelle Mimbi Lubansu (danse), Jérôme Varnier (chant) Assistanat chorégraphique Anne-Cécile Massoni Composition originale Jean-Philippe Collard-Neven, Yves de Mey Musique extraits de "Don Giovanni" de W.- A. Mozart, chansons populaires brésiliennes Création lumière Marco Forcella Création costumes Jean-Paul Lespagnard Scénographie Claudio Bernardo Assistanat scénographique Marie Ghaye Réalisation des costumes, construction des décors Ateliers du Théâtre de Liège Coproduction Ars Musica, Théâtre de Liège Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Danse Avec l’aide du Théâtre Varia, de la SACD Belgique, de Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse et de WBI Accueils studio Charleroi Danses Remerciements Armando Menicacci La compagnie est en résidence artistique au Théâtre Varia depuis 2012.

  45    

Claudio Bernardo est né à Fortaleza, ville du Nord-est du Brésil. Dès l’âge de 15 ans, il entreprend des études de danse à Fortaleza et São Paulo et débute avec la compagnie de Victor Navarro à Rio de Janeiro. En 1986, il entre à Mudra, l’école dirigée par Maurice Béjart à Bruxelles. La même année, il présente à Bruxelles, Cannes, Kinshasa et Castiglioncello sa première chorégraphie, Vita Nostra. L’année suivante, Maurice Béjart l’invite à accompagner sa compagnie pour parfaire sa formation en tant que chorégraphe. De retour en Belgique en 1989, il danse avec Frédéric Flamand avant d’obtenir une résidence à l'actuel Théâtre Les Tanneurs (anciennement Atelier Sainte-Anne), avec les chorégraphes Nicole Mossoux, Patrick Bonté, José Besprosvany et Jacopo Godani. Entre 1986 et 1991, Claudio Bernardo reçoit pour sa seconde création Caïn le prix du Jury Philip Morris au Concours de Lausanne – Chorégraphes Nouveaux, le prix de la SACD pour sa pièce Usdum et le prix du Festival Expérimental du Caire pour Raptus. En 1995, la compagnie As Palavras est fondée et compte aujourd’hui plus de 60 œuvres à son répertoire, dont plus de 40 créations, des collaborations avec d’autres compagnies de danse (Balé Teatro Castro Alves, Paracuru Cía de Dança et Cía Pano de Boca au Brésil, Cie Nomade en Suisse, Archipel Sud et Compagnie LEG/Léonore Guy en Belgique), avec le théâtre (Philippe Sireuil, Serge Rangoni, Yves Beaunesne, Frédéric Dussenne, Richard Kalish ou Ingrid Von Wantoch Rekowski), avec le cinéma (Charlotte Joulia et Cristina Dias), des installations vidéos, des performances, des expositions et une publication. En 2015, As Palavras a définitivement affirmé son importance au sein du paysage chorégraphique en Belgique francophone et à l’étranger. Elle fête ses 20 ans avec la parution d’Écrire le geste, numéro hors-série dédié au travail du chorégraphe et paru aux éditions Alternatives Théâtrales (Bruxelles). Trouvant son inspiration dans la littérature, le théâtre, la musique et les arts plastiques, l’œuvre du chorégraphe se singularise par les échos que ses différentes pièces font résonner entre elles, forgeant une identité forte et clairement reconnaissable. Claudio Bernardo a ainsi créé une véritable cosmogonie, évoquant l’âpreté et la violence des rapports humains, leur place au milieu de l’univers et les conséquences et la symbolique de leur comportement. Avec sa capacité d’analyse distanciée des différentes cultures qui l'ont forgé, il fait voir un monde entre corps et esprit qui, par un effet de miroir, nous révèle.  

 

  46    

PAR-­‐‑DELÀ  LES  MARRONNIERS   Jean-Michel Ribes 27 > 31/12 Salle de la Grande main Durée : 1h30

Mar. 27

Mer. 28

Jeu. 29

Ven. 30

Sam. 31

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes rend hommage à Jacques Rigaut, Arthur Cravan et Jacques Vaché. Trois dandys dadaïstes des années vingt, trois scandaleux rafraîchissants, trois maîtres à penser à contre-courant qui s’érigent contre les idées reçues des raisons closes. Le premier était fasciné par le luxe et le suicide, le second était à la fois poète et boxeur, et le troisième sera l'inspirateur d'André Breton. La guerre de quatorze est déclarée quand ils ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se croiser et leur œuvre courte fera date car ils laisseront au monde des pages sublimes, le rire de résistance au cœur. Ils se sont révoltés, un siècle auparavant, contre la tyrannie du bon sens et l’acharnement aigre du raisonnement, et en sont morts. Leur rencontre est ici inventée en cinq tableaux : La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, au travers d’un music-hall résolument superficiel. La distribution éblouissante dont s’entoure le metteur en scène salue avec joie l’insolence d’être, la liberté de la différence, celle de penser ailleurs et fuit en riant les horizons de papiers et des équations définitives. Interprétation Maxime d’Aboville, Michel Fau, Hervé Lassïnce, Sophie Lenoir, Alexie Ribes, Stéphane Roger, Aurore Ugolin Texte et mise en scène Jean-Michel Ribes Musique originale Reinhardt Wagner Scénographie Sophie Perez Avec la complicité de Xavier Boussiron Costumes Juliette Chanaud Lumières Laurent Béal Chorégraphie Fabrice Ramalingom Designer sonore Alain Richon Assistant orchestration Matthieu Roy Ingénieur du son Éric Chevallier Assistanat à la mise en scène Virginie Ferrere Assistée de Capucine Crône-Crépel et Guillaume Alberny Accessoires costumes Mélina Vaysset Sculptures et peintures Dan Mestanza Construction décor Ateliers de La Comédie De Saint-Étienne Réalisation des costumes Ateliers du Théâtre De Liège Production Théâtre du Rond-Point Coproduction Opéra Orchestre national / Montpellier – Languedoc-Roussillon, Théâtre de Liège, La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national. Texte publié le 24 février 2016 aux éditions Actes Sud-Papiers, création au Rond-Point le 15 mars 2016   47    

Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes revendique la fantaisie subversive et l’imaginaire, poursuivant un parcours créatif libre, à la frontière des genres. Il dirige le Théâtre du Rond-Point depuis 2002, où il défend l’écriture dramatique d’aujourd’hui. Il est auteur et metteur en scène d’une vingtaine de pièces, dont Les Fraises musclées (1970), Tout contre un petit bois (1976, Prix des « U » et Prix Plaisir du théâtre), Théâtre sans animaux (2001, Molières du meilleur auteur francophone et de la meilleure pièce comique) et Musée Haut, Musée Bas (2004, sept nominations aux Molières). Depuis 2008, il met en scène Batailles, qu’il a coécrit avec Roland Topor, Un garçon impossible (2009), de l’auteur norvégien Petter S. Rosenlund, Les Diablogues (2009), de Roland Dubillard, Les Nouvelles Brèves de Comptoir (2010), adapté du recueil de Jean-Marie Gourio. En 2011, il écrit et met en scène René l’énervé – opéra-bouffe et tumultueux, mis en musique par Reinhardt Wagner. Au Théâtre du Rond-Point, en 2012, il recrée Théâtre sans animaux et met en scène, en 2013, L’Origine du monde de Sébastien Thiéry. Pour la télévision, il écrit et réalise de nombreux téléfilms et les deux séries cultes Merci Bernard (1982 à 1984) et Palace (1988 à aujourd’hui). Pour le cinéma, il écrit et réalise Rien ne va plus (1978), La Galette du Roi (1986), Chacun pour toi (1993) et Musée Haut, Musée Bas (2008). À la demande d’Alain Resnais, il adapte la pièce d’Alan Ayckbourn, Private fears in public places, qui devient le film Cœurs, sélectionné au Festival de Venise 2006. En 2013, il réalise le film Brèves de comptoir, qu’il adapte avec Jean-Marie Gourio à partir de son œuvre éponyme. Il imagine Le Rire de résistance, deux volumes, manifestes d’insolence, de drôlerie et de liberté, pour saluer tous ceux qui, de Diogène à Charlie Hebdo (Tome 1, 2007) et de Plaute à Reiser (Tome 2, 2010), ont résisté à tous les pouvoirs par le rire. Il publie chez Actes Sud un almanach invérifiable Mois par moi (2008), une série de photographies rapportées de ses séjours en Asie, Voyages hors de soi (2009), J’ai encore oublié Saint-Louis (octobre 2009), et Les Nouvelles Brèves de Comptoir-théâtre avec Jean-Marie Gourio (co-édition Julliard – 2010). En 2013, il publie chez Points dans la collection Le Goût des mots, Les mots que j’aime et quelques autres. En août 2015, paraît Mille et un morceaux, un livre de souvenirs foisonnants, irrévérencieux et libres, aux éditions L’Iconoclaste. Il a reçu le Prix des Jeunes Auteurs SACD en 1975, le Prix des « U » en 1976, le Grand Prix de l’Humour Noir en 1995, le Molière du meilleur auteur francophone, le Prix Plaisir du Théâtre en 1976 et 2001, le Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre en 2002 et le Grand Prix de la SACD en 2011.  

 

  48    

DRIFTEN   Petri Dish et BabaFish 15 > 18/01 Salle de la Grande Main Durée inconnue, spectacle en création Dim. 15

Mar. 17

Mer. 18

16:00

20:00

19:00

Suite à leur formidable prestation dans Expiry date au Festival Pays de Danses 2016, la compagnie BabaFish / Petri Dish revient à Liège avec sa nouvelle création. Driften combine les médiums du cirque, de la danse et du théâtre de façon subtile et organique. Nous y découvrirons sept personnages, écrasés par le poids des conventions sociales qui les ont mués en tout autre chose qu’eux-mêmes. Ils se réunissent le temps d'une nuit, celle de l'équinoxe d'automne. Interrogeant la définition à attribuer à l’Humanité, est-elle rire, argent, amour, intelligence, et ne trouvant aucune réponse réconfortante, ils décrètent de lâcher prise. Ils vont commettre quelque chose que l’on perpètre pour ne pas mourir sans se débattre, pour ne pas faire semblant de vivre sa vie, pour déposer le témoignage d’avoir vécu en ce temps-là, et de cette manière-là. Cette nuit sera leur combat, humanité contre nature, société contre identité, et aussi contre eux-mêmes. Ensemble, ils décident d’accomplir une fête, une célébration du début du déclin, du début de l’automne : le nôtre. Interprétation Viola Baroncelli, Nilda Martinez, Carlo Massari, Leonardo Mayorga, Anna Nilsson, Jef Stevens Concept et direction artistique Anna Nilsson, Sara Lemaire Dramaturgie Sara Lemaire Conseiller chorégraphique HunMok Jung Concept scénographique Sara Lemaire, Anna Nilsson, Hugues Girard, Janne Nilsson Création lumière Rémy Urbain Direction technique Hugues Girard Technicien son et plateau Tonin Bruneton Constructeurs décors Shann Perradin, Marco Colabucci, ASBL Devenirs - Latitude 50°, Hugues Girard, Anna Nilsson, Sara Lemaire Production Babafish vzw / I.S.E. asbl Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Cirque, des Arts Forains et de la Rue Coproduction Halles de Schaerbeek, Centre des Arts Scéniques, Dommelhof/Neerpelt Partenaires Circuscentrum, Le Columban, Destelheide-Vormingcentrum, Espace Catastrophe Centre International de Création des Arts du Cirque, la Fabrique de Théâtre, KVS, Théâtre La Balsamine, Théâtre Marni, Wolubilis Culture. Zomer Van Antwerpen Décor réalisé (en partie) par l’ATELIER, une formation à la réalisation de décors (devenirs.be - latitude50.be). Avec l'aide la SACD, La Chaufferie-Acte 1 et Latitude 50 - pôle des arts du cirque et de la rue. * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  49    

Anke Bucher, Michela Henle et Anna Nilsson, toutes trois diplômées de l'École Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles, créent la Compagnie BabaFish en 2009. Soutenues par le dispositif Jeunes Talents Cirque Europe, elles créent I, Mistress & Wife dont la forme finale imprime leur identité contemporaine et féminine. Ces trois jeunes circassiennes combinent l'acrobatie, le cirque, la danse, la musique et le cinéma dans un mélange singulier de perspectives qui souligne la part aérienne du temps et de l'espace tout en offrant des images fortes. Leur démarche crée ainsi un monde féminin imaginaire fait de complexité et de contrastes. Driften est une conception d’Anna Nilsson – ancienne acrobate pour Feria Musica, dans le Vertige du Papillon – et de Sara Lemaire – formée à l'INSAS comme metteur en scène, et spécialiste des cultures de l'Extrême-Orient (UCL).

  50    

GÉHENNE   Ismaël Saidi 15/01 > 27/01 Salle de l'Œil vert Durée : +/- 1h15, spectacle en création CREATION

Dim. 15

Mar. 17

Mer. 18

Jeu. 19

Ven. 20

Sam. 21

Mar. 24

Mer. 25

Jeu. 26

Ven. 27

14:00

13:30* 20:00

19:00

13:30* 20:00

20:00

20:00

13:30* 20:00

19:00

13:30* 20:00

20:00

Après le formidable succès de son spectacle Djihad, l’auteur, acteur et metteur en scène Ismaël Saidi nous revient avec le deuxième pan de sa trilogie théâtrale consacrée au radicalisme. Cette fois, il nous emmène dans l’histoire d’Ismaël qui – après avoir commis un attentat dans lequel plusieurs personnes ont été tuées et où il a perdu l’usage de ses jambes – est condamné à la prison à perpétuité. Là-bas, il rencontre un prêtre, commis d’office, avec qui le dialogue se noue difficilement. À l’hôpital, où il se rend régulièrement pour ses soins, il a des échanges cacophoniques avec une femme qui a perdu la raison. À trois, ils vous feront voyager dans un monde où l’antisémitisme, la haine de l’autre, l’intolérance religieuse, le racisme, la violence laissent subitement la place à quelque chose de nouveau. Ils vous prendront par la main et vous piloteront dans les tréfonds de l’esprit torturé, ravagé d’un criminel. Avec eux, vous allez vibrer, verser des larmes et laisser fuser des rires. Trois âmes perdues, trois destins cabossés, trois corps errants au milieu du chaos, au milieu de la « Géhenne » Interprétation Shark Carrera, Audrey Devos, Ismaël Saidi Texte et mise en scène Ismaël Saidi Scénographie Yvan Bruyère Maquillage Myriam M’khrchef Musique Ismaël Saidi Costume et accessoire Théâtre de Liège Régie Xavier Barbier Production Théâtre de Liège, Aviscène ASBL D’origine marocaine, né à Saint-Josse-Ten-Noode (Belgique) en 1976, Ismaël Saidi grandit à Schaerbeek. Gradué en relations publiques et licencié en sciences sociales, Ismaël Saidi a écrit plusieurs courts métrages et est passé à la réalisation avec Les uns contre les autres, Marie-Madeleine, Beaucoup de bruit, Absurde et Loin des yeux. Plus tard, son téléfilm Rhimou, ensuite adapté en série, pulvérise les records d’audience au Maroc. En 2010, il écrit et réalise Ahmed Gassiaux, son premier long-métrage. Son long-métrage Morrocon Gigolo’s, une comédie sur la multiculturalité, est sorti en octobre 2013 et fut un succès au box-office en Belgique francophone, avant d’être sélectionné dans la 5e édition des Magritte. Sa pièce de théâtre Djihad (2014) montre trois jeunes paumés se heurter à une situation cauchemardesque en Syrie.   51    

IO  SONO  ROCCO   Salvatore Calcagno 3 > 4/02 Salle de la Grande Main Durée +/- 1h, spectacle en création

Ven. 3

Sam. 4

20:00

20:00

Né à La Louvière dans une famille sicilienne, le jeune metteur en scène Salvatore Calcagno insuffle dans son théâtre une forte dimension autobiographique et populaire. Mais chez lui, le portrait néoréaliste du quotidien est sublimé par une écriture scénique millimétrée témoignant d’une obsession assumée pour le rythme, la couleur, la lumière, la forme et le détail. Dans ses premiers spectacles (La Vecchia Vacca et Le garçon de la piscine), le langage des corps était déjà plus important que celui des mots. Avec Io sono Rocco, créé au Kunstenfestivaldesarts, il va plus avant encore en élaborant un concert de chambre visuel, un mimodrame contemporain interprété par un danseur de l’Opéra de Paris, une soprano et une actrice. À la source de ce spectacle, il y a eu le décès de son père et la découverte de vieux disques d’Ennio Morricone lui appartenant. À partir de célèbres musiques de film du compositeur italien, Salvatore Calcagno conçoit « un chapitre chorégraphié et fantasmé de son journal intime » dont le cœur dramaturgique est la question du deuil. Un duel entre la mort et la beauté. Interprétation Axel Ibot, Elise Caluwaerts, Chloé de Grom Mise en scène et scénographie Salvatore Calcagno Composition vocale Joris Blanckaert Musicien Angelo Guttadauria Création lumières Amélie Géhin Direction technique Kevin Sage Costumes en collaboration avec Adrianna Maria Calzetti Maquillage Edwina Calcagno Conseillers artistique Émilie Flamant, Douglas Grauwels, Antoine Neufmars Diffusion internationale Apropric / Line Rousseau Chargée de production Gabrielle Dailly Production Garçon Garçon asbl Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Théâtre de Liège, Théâtre Varia, Charleroi Danses, Next Festival Avec le soutien de Festival Actoral, Théâtre de Vanves - Scène conventionnée pour la danse, WBT/D, Istituto italiano di Cultura à Bruxelles

  52    

Jeune metteur en scène et comédien, Salvatore Calcagno est né en 1990 à La Louvière. Il voyage beaucoup entre la Sicile et la Belgique. Il commence par s’intéresser à la musique (chant lyrique, guitare, piano) et se destine au théâtre par la suite, un bon moyen pour lui de creuser ses obsessions personnelles visuelles et rythmiques. Il sort de l’INSAS en 2012 avec le prix Marie-Paule Delvaux Godenne (décerné à un étudiant particulièrement doué sorti de L’INSAS). Il crée Gnocchi en 2011, une courte forme mettant en scène un inceste culinaire entre un jeune homme et sa mère. Il crée ensuite son premier spectacle, La Vecchia Vacca qu’il présente en 2013 au Théâtre Les Tanneurs et qui obtiendra le Prix de la meilleure découverte aux Prix de la Critique 2013. Il a déjà été repris au Festival Premiers Actes (Colmar), à Bozar (Bruxelles) ainsi qu’au Théâtre deVanves (Paris) et au Festival Actoral (Marseille).      

  53    

LE  ROI  NU   Les Baladins du Miroir / La Maison Éphémère / Atelier Théâtre Jean Vilar 3 > 12/02 Chapiteau chauffé (lieu à déterminer)

Ven. 3

Sam. 4

Dim. 5

Mar. 7

Mer. 8

Jeu. 9

Ven. 10

Sam. 11

Dim. 12

20:00

20:00

16:00

13:00*

14:00*

20:00

20:00

20:00

16:00

Henriette, fille du Roi, et Henri, garçon porcher, tombent fou amoureux. Surprise par son père, la princesse est contrainte à un mariage forcé avec « Le Roi d’à côté », aussi vieux qu’adipeux. Parachutée dans un royaume dont la rigueur n’a d’égale que la bêtise, tout s’y organise pour la noce dans un protocole abracadabrant. Encadrée d’un chambellan rugissant et d’une gouvernante tyrannique, ce mariage injuste pourra-t-il être évité ? L’amour vaincra-t-il ? Ce texte écrit en 1933 par Evgueni Schwartz s’inspire de trois contes d’Andersen. La tyrannie, l’arbitraire et l’oppression en sont le moteur dramatique. C’est cette histoire qui a scellé le désir de création complice de deux compagnies belges : Gaspar Leclère, directeur artistique des Baladins du Miroir confiant la mise en scène à Guy Theunissen, co-directeur artistique de la Maison Ephémère. Ce dernier situe l’histoire à notre époque et nous reconnaîtrons la folie et la vulgarité du pouvoir actuel. C’est sous un chapiteau convivial, que deux compagnies vous invitent en chansons, danses, numéros clownesques et musique live – du rock mâtiné de jolies balades - à un véritable feu d’artifice de plaisir. Interprétation Joséphine De Surmont, Allan Bertin, François Houart, Diego Lopez Saez, Geneviève Knoops, Monique Gelders, Aurélie Goudaer, Stéphanie Coppé, David Matarasso, Andreas Christou, Virginie Pierre, Hugo Adam, Line Adam Texte Evguéni Schwartz Traduction André Markowicz (Éditions Les Solitaires Intempestifs) Mise en scène et adaptation Guy Theunissen Création musicale Line Adam Création lumière Laurent Kaye Scénographie Michel Suppes Costumes Françoise Van Thienen assistée de Marie Nils Coproduction La Maison Éphémère, Les Baladins du Miroir, l’Atelier Théâtre Jean Vilar Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, de la Région Wallonne et de la Province du Brabant Wallon Avec l’aide du Centre Culturel du Brabant Wallon et des ateliers couture du Théâtre de Liège

  54    

Licencié en psychologie sociale à l’université de Liège, Guy Theunissen se forme à l’art dramatique au Conservatoire de Liège comme élève libre. L’essentiel de sa formation passera par des ateliers internationaux (France, Afrique Équatoriale, Québec). Il produit et joue dans trois spectacles avec « La Compagnie des Vilains » dont L’École des Bouffons (1989) de Michel de Ghelderode. Quelques années plus tard, il rejoint « La Maison Éphémère », dont il partage aujourd’hui la direction avec Brigitte Baillieux. À travers sa carrière de comédien, il explore les techniques de la marionnette, du masque, de la danse contemporaine, du théâtre forain, etc. Des ensembles de musique contemporaine ou classique font ensuite appel à lui pour intégrer la musique dans l’espace scénique. En 2002, une rencontre décisive avec des acteurs congolais récemment sortis de la guerre, va orienter son travail de création vers la mise en scène de spectacles qui mélangent acteurs belges et africains. Il intégrera théâtre et musique dans sa mise en scène du spectacle international Le Collier d’Hélène de Carole Fréchette. Depuis, il développe une éthique de coproduction entre la Maison Éphémère et des institutions ou compagnies africaines. C’est dans ce cadre que se crée La Résistante de Pietro Pizzuti en coproduction avec la Cie camerounaise Annoora et que cette pièce part en tournée africaine en avril 2007. Riche d’une expérience artistique à l’étranger, il développe un travail d’écriture avec des artistes camerounais pour Celui qui se moque du Crocodile, n’a pas traversé la rivière. Fruit d’une coproduction internationale, cette pièce a été créée à Ouagadougou durant la saison 2010-11. Par ailleurs, il réalise la mise en scène d’un spectacle jeune public, Charlie et les dji voo dji n’poo, prix de la ministre de l’enseignement fondamental au Festival de Huy 2004. En 2003-04, il coréalise Yalla, un documentaire qui retrace l’aventure de la création du Collier d’Hélène au Sénégal. En 2007, à l’invitation du Théâtre Le Public – Bruxelles, il écrit et met en scène Au doigt et à l’œil. Aujourd’hui, il poursuit sa carrière en privilégiant les auteurs vivants et plus particulièrement les auteurs belges. En 2007, il met en scène Papiers d’Arménie de Caroline Safarian au Théâtre Le Public à Bruxelles. Il entreprend une collaboration avec l’auteur Thierry Janssen dont il signe, en collaboration avec Brigitte Baillieux, la mise en scène de Folles Funérailles !, Des Cailloux et des pommes – deux spectacles en plein air – , et dont il met en scène Facteur Humain au Théâtre Le Public en mars 2009. À l’automne 2009, il crée L’initiatrice -un spectacle traitant de l’excision- de Pietro Pizzuti. Les années 2010 et 2011 marquent son retour en tant que comédien dans Le mec de la tombe d’à côté de K. Mazetti – mis en scène par M. Marchese et dans Pika Don de et mis en scène par Alex Lorette. Dans son actualité récente, on repère Georges Dandin in Afrika d’après Molière, une nouvelle création dont il signe l’adaptation et assure la co-mise en scène avec Brigitte Baillieux. En tant que comédien, il joue Ragueneau dans Cyrano de Bergerac de Rostand mis en scène par Michel Kacenelenbogen au Théâtre le Public et « Celui qui se moque du crocodile n’a pas traversé la rivière. En 2014, il livre un texte écrit sur mesure pour la nouvelle création en plein air de la Maison Éphémère, Moi je rumine des pensées sauvages (édité aux Éditions du Cerisier). La même année, il met en scène Un Cadavre dans l’Œil – de l’auteur guinéen Hakim Bah – au Centre Culturel Franco-Guinéen. Il interprète actuellement le monologue Ultime rendez-vous, écrit par Brigitte Baillieux.

  55    

APRÈS  LA  FIN   Dans le cadre du Festival « Exils » 4/02 – 20:00 Salle de l’Œil vert L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, en partenariat avec le Théâtre de Liège, la Cité Miroir et les Concerts de Midi de la Ville de Liège, nous convie au Festival Exils. Il nous entraîne sur les chemins tortueux qu’ont emprunté les grands compositeurs durant la Deuxième Guerre mondiale. Pour certains prisonniers des camps, la musique a été l’occasion d’un exil intérieur. Après la fin est un vers du poète Katzenelson écrit au camp de Vittel, quelques semaines avant son anéantissement à Auschwitz. Son questionnement sur la fin inéluctable – pas seulement la sienne mais celle des siens et de sa culture – est au cœur de ce spectacle musical et théâtral imaginé par Emmanuelle Cordoliani et Stéphanie-Marie Degand sur les textes de deux poètes majeurs du 20e siècle : Ytshak Katzenelson et Paul Celan. Des récits poignants entrecoupés de pages pour violon seul de Bloch et Schulhoff et de la Sonate que le violoniste Yehudi Menuhin commande à Bartók en 1942. Un voyage au pays de la liberté artistique et de la tolérance humaine. Textes Le chant du peuple juif assassiné (extraits) de Katzenelson, Entretien dans la montagne de Celan Musiques Bloch, Nigun pour violon seul Schulhoff, Sonate pour violon seul Bartók, Sonate pour violon seul Violon Stéphanie-Marie Degand Scénographie et voix Emmanuelle Cordoliani Coproduction Orchestre Philharmonique Royal de Liège Festival Exils 2 > 5/02 Salle Philharmonique, Théâtre de Liège, Cité Miroir, Salle Académique de l’ULg Infos : www.oprl.be

  56    

RESSACS   Compagnie Gare Centrale 8/02 – 19:00 Salle de l'Œil vert Durée 1h Pour tous, à partir de 13 ans Perdu en pleine mer, un couple dérive sur un minuscule rafiot. Pris dans la tourmente, ils ont tout perdu. Plus de maison avec son french garden, plus de voiture chic et confortable, plus de whisky à 18 heures. La banque a tout repris. Au moment où tout espoir semble consumé, ils échouent sur une île et découvrent des ressources naturelles inexploitées par les habitants. Et si c'était le moyen de remonter la pente ? Encore faut-il que le rêve de l'un soit toujours en phase avec le rêve de l'autre... Agnès Limbos, grande figure du théâtre d’objet et comédienne de haute volée, retrouve le trompettiste Grégory Houben, son partenaire dans le spectacle Troubles. Comme toujours avec elle, on est de plain-pied dans le burlesque et le carton-pâte mais en toile de fond l'émotion est assurément tragique. Ressacs, c'est l'histoire de Monsieur et Madame Tout-le-Monde qui se métamorphosent en monstres de cupidité. Un spectacle sur la crise personnelle et politique, sur le pouvoir et la soif de l'or, sur la banalité de l'oppression, servi par un couple d'opérette aussi hilarant que captivant ! De et par Agnès Limbos, Grégory Houben Regard extérieur et collaboration à l'écriture Françoise Bloch Musique originale Grégory Houben Scénographie Agnès Limbos Création lumière Jean Jacques Deneumoustier Costumes Emilie Jonet Conception et réalisation ferroviaire Sébastien Boucherit Régie en alternance Thom Luyckx, Nicolas Thill, Jean Jacques Deneumoustier Production Compagnie Gare Centrale Coproduction  Lindenfels Westflügel, Internationales Produktionszentrum für Figurentheater (Leipzig, Allemagne), TJP, Centre Dramatique National d’Alsace-Strasbourg, Théâtre de Namur | Avec le soutien de TANDEM Arras-Douai, du Théâtre National/Bruxelles et du Mouffetard Théâtre des Arts de la Marionnette/Paris, de l'ANCRE/Charleroi et du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre SPECTACLE PRÉSENTÉ EN COLLABORATION AVEC LE CENTRE CULTUREL DE LIÈGE - LES CHIROUX

  57    

VANGELO   Emilia Romagna Teatro Fondazione / Compagnie Pippo Delbono 18 et 19/02 Opéra Royal de Wallonie Durée 1h40 Italien surtitré en français Sam. 18 20:00

Dim. 19 16:00

Contempteur des injustices de notre temps, chef d'une troupe familiale composée de professionnels et de laissés pour compte, l’instinctif et engagé Pippo Delbono produit un spectacle inspiré des Évangiles. Ici, théâtre et biographie se chevauchent, interagissent, s'alimentent. L’acteur et metteur en scène italien arpente le plateau, dirige 18 comédiens à la manière d'un chef d'orchestre, rugit, hurle, souffre, danse et chante en direct. Et surtout, il raconte, avec une sincérité déroutante, comment il honore la sollicitation de sa mère moribonde de créer « un spectacle sur l’Évangile » et d’ainsi offrir « un message d’amour ». Sa réponse est pétrie de révolte et de refus, face à l'Église, à ses hypocrisies, à sa morale culpabilisante et triste tout en reconnaissant la beauté, l'art et la poésie qui en découlent. Avec des voix, entendues dans des camps tziganes et de réfugiés, avec la musique d’Enzo Avitabile, il compose une messe laïque qui tresse rire, dérisoire, tendresse et respect. Elle puisera aussi dans une autre foi : le communisme. Une fresque baroque emplie d’humanité où l’extravagance et la fragilité  de l’artiste claquent droit aux tripes. Interprétation Gianluca Ballarè, Bobò, Zrinka Cvitešić, Pippo Delbono, Ilaria Distante, Simone Goggiano, Tatjana Hrvačić Gašparac, Mario Intruglio, Nelson Lariccia, Iva Mihalić, Gianni Parenti, Alma Prica, Vlasta Ramljak, Pepe Robledo, Grazia Spinella, Nina Violić, Safi Zakria, Mirta Zečević, Danijela ZobunĐija Texte, mise en scène et films Pippo Delbono Avec la participation dans le film des réfugiés du Centre d’accueil PIAM d’Asti Musique originale pour orchestre et chœur polyphonique Enzo Avitabile Directeur d’orchestre Gabriele Di Iorio Scénographie Claude Santerre Costumes Antonella Cannarozzi Création lumière Fabio Sajiz Traduction Anita Rochedy Production Emilia Romagna Teatro Fondazione et Théâtre National de Croatie Coproduction Théâtre Vidy Lausanne, Maison de la culture d’Amiens - Centre de Création et de Production, Théâtre de Liège. Remerciements à Fabrice Aragno, Antoine Bataille, Francesca Catricalà, Teatro NuovoMirandola, Teatro Comunale- Bologna    

 

  58    

Pippo Delbono, auteur, acteur, metteur en scène, est né à Varazze, Italie, en 1959. Il commence sa formation dans le théâtre traditionnel. Il part ensuite au Danemark, où il se consacre à l’approfondissement des principes du théâtre oriental, s’appuyant sur un rigoureux travail d’acteur sur le corps et la voix. Au début des années quatre-vingt, il fonde la Compagnia Pippo Delbono, avec laquelle il crée tous ses spectacles. Il ne s’agit pas de mises en scènes de textes de théâtre, mais bien plutôt de créations absolues, réalisées avec un noyau stable d’acteurs, et dont la vocation est de se développer au fil du temps. Sa rencontre avec des marginaux, des exclus de la société, marque un tournant dans sa recherche poétique : c’est ainsi qu’est né Barboni (1997). Certains de ces acteurs – dont Bobò, un sourd-muet rencontré à l’asile psychiatrique de Aversa après y avoir été interné pendant 45 ans – ont consolidé leur travail au sein de la compagnie, et sont aujourd’hui encore partie prenante de l’expérience.  

Ses spectacles ont été présentés dans plus de cinquante pays, dans des théâtres et des festivals – dont le Festival d’Avignon qui a accueilli presque toutes les productions de la compagnie. Nombre de théâtres, dont le Théâtre du Rond-Point à Paris, ont consacré des rétrospectives à son oeuvre. Enrico V – son unique création fondée sur un texte de théâtre – est la seule mise en scène italienne tirée de Shakespeare et donnée à la Royal Shakespeare Company. Ses spectacles: Il Tempo Degli Assassini (1987), Enrico V (1993), La Rabbia (1995), Barboni (1997), Guerra (1998), Esodo (2000), Il Silenzio (2000), Gente Di Plastica (2002), Urlo (2004), Racconti di Giugno (2005), Questo Buio Feroce (2006), La Menzogna (2009), Dopo la Battaglia (2012), Orchidee (2013)... Pippo Delbono est aussi réalisateur et acteur de cinéma. Ses films sont très régulièrement invités et primés dans les grands festivals internationaux. On l’a récemment vu à l’affiche dans Henri de Yolande Moreau. Je pense à une phrase d’Ingmar Bergman, une phrase que j’aime beaucoup, qui disait que le théâtre est une rencontre entre des êtres humains différents, et que rien d’autre ne compte. Pippo Delbono

  59    

CERCLE  MIROIR  TRANSFORMATION   Annie Baker / Nick Millett 21 > 25/02 Salle de la Grande main Durée : 1h50

Mar. 21

Mer. 22

Jeu. 23

Ven. 24

Sam. 25

20:00

19:00

20:00

20:00

C.U. 20:00

Dans un petit village du Vermont, quatre personnages, que la vie a rendus vulnérables, participent à un atelier de théâtre amateur durant six semaines. À coup de jeux de rôles et d’exercices incongrus, ils vont en découdre avec leur représentation sociale et familiale, en dépassant leurs complexes, leur peur du ridicule et leurs blessures camouflées. Si chacun d’eux se sent invisibles, le cours dispensé réinitialisera leur confiance en berne mais le délicat équilibre entre la présence et l’égo sera peu aisé à doser. Le metteur en scène Nick Millett penche le sablier de ce spectacle en retenant son souffle, en authentique funambule. Quant aux excellents comédiens, ils nous ravissent avec les personnages qu’ils endossent avec brio : l’animatrice impliquée, l’adolescente rêveuse, la comédienne ambitieuse, l’ouvrier divorcé, le mari plein de bonne volonté de l’animatrice. Très vite la magie opère. Le charme du texte d’Annie Baker (lauréate du prix Pulitzer en 2014), à la grammaire poétique et naïve, et l’intelligence faussement mécaniste de la mise en scène, permettent de s’infiltrer dans leur intimité confondante d’émotions. L’art d’accoucher les âmes en tutoyant la gaîté et le drame. Interprétation Nicolas Buysse, Luc Brumagne, Kim Leleux, Cécile Van Snick (distribution en cours…) Texte Annie Baker Traduction Nick Millett et Patricia Morejón Mise en scène, costumes et scénographie Nick Millett Assistante à la mise en scène Clara Normand Coproduction Atelier Théâtre Jean Vilar, Théâtre de Liège et Théâtre Le Public en partenariat avec la Compagnie Elapse. Avec la participation du Centre des arts scéniques * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  60    

Nick Millett est le directeur artistique de la Compagnie ELAPSE. Britannique d’origine, il vit désormais entre Paris et la Bourgogne. Il a passé plusieurs d’années à étudier et à enseigner la philosophie et la littérature du 20e siècle. Il a beaucoup travaillé sur le sujet de « l’intensité » ainsi que sur la critique de la représentation, et a publié des articles sur la philosophie et les arts visuels. Quand il s’est éloigné de la philosophie académique, il a découvert le jeu d’acteur, et par là un laboratoire pratique d’exploration à la fois philosophique et vitale. Dès lors, Nick a décidé de travailler dans ce nouveau domaine dont la matière première est l’intensité, l’intuition et la perspicacité. Jouer, coacher, et diriger deviennent pour lui une autre manière de pratiquer la philosophie et la meilleure façon d’étudier ce que c’est que d’être humain. Metteur en scène, directeur artistique d’événements et d’expositions, acteur sur scène et devant la caméra, il est aussi coach d’acteurs depuis de nombreuses années. Il a également co-écrit et produit plusieurs scénarios. L’un d’eux, un long métrage, sera diffusé en 2016. En parallèle de ces activités, il a enseigné à l’Université américaine de Paris et aux Sciences Po Paris. Il est aussi régulièrement consultant pour des sociétés autour de la sémantique, la sémiotique, la créativité et la stratégie. Il a notamment utilisé les jeux théâtraux dans beaucoup de contextes : avec des cadres d’entreprises multinationales, des écoliers, des étudiants dans des institutions d’études supérieures, des ingénieurs, et d’autres.

  61    

LUCIEN   Collectif Novae 21 > 24/02 Salle de l'Œil vert Durée : 50 min. À partir de 8 ans

Mar. 21

Mer. 22

Jeu. 23

Ven. 24

20:00

10:00* 19:00

13:30* 20:00

10:00* 13:30*

Après une série de représentations à guichet fermé la saison dernière, le Théâtre de Liège a le plaisir de programmer à nouveau ce petit bijou signé Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa . Ce soir, c’est Noël : on mange, on rit et on parle plusieurs langues. Toute la famille est réunie – sauf le père, Lucien, qui est mort depuis longtemps. Son fils s’éloigne doucement du brouhaha. Son cœur s’emplit de vagues qui l’emportent dans un lieu étrange où les souvenirs affluent : son amie d’enfance, les vacances au Portugal, un parfum de pâtisseries teinté de sel marin, et son père sur un chantier. Ce seul en scène nous embarque avec humour et tendresse vers un ailleurs conté, qui aborde l’enfance d’un fils d’immigrés, le rapport à la famille et les questionnements d’un jeune adulte face aux identités plurielles qui le composent. La magie émerge avec délice de ce spectacle poétique sur l’immigration, les origines et la transmission. Un camaïeu de flash-back aux accents de saudade qui aide à aller de l’avant. Interprétation Gabriel Da Costa et Sophie Mallard Écriture et mise en scène Tatjana Pessoa Conception et scénographie Gabriel Da Costa Création sonore et régie son Aurélien Van Trimpont Construction Ateliers du Théâtre de Liège et Johan Van Der Maat Création et régie lumières Octavie Piéron Conseil technique Caspar Langhoff Production Collectif Novae

  62    

La Compagnie Comida a.s.b.l. est créée par un collectif d'artistes sortis de l’INSAS (Bruxelles) et de l’ESACT (Liège), autour de Comida, premier spectacle de Gabriel Da Costa. Présenté au Théâtre Les Tanneurs en 2009, il reçoit l'aide de la Communauté Française et le soutien de la Bellone. Les membres fondateurs de la compagnie - Sophie Maillard, Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa s'orientent ensuite vers des expériences individuelles (jeu, écriture, assistanat, mise en scène, réalisation et performance). Après quatre années riches de collaborations diverses, ils se rassemblent à nouveau autour d'une création de Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa: Lucien, spectacle pour les 8-12 ans sélectionné aux Rencontres de Théâtre Jeune public de Huy en 2014. Ils décident alors de mutualiser leurs savoir-faire et de créer un terrain de dialogue permanent propice aux "éclats" temporaires sous toutes leurs formes (écriture, création, performance, etc.). La compagnie Comida devient alors le Collectif Novae, à l’instar du mot latin qui signifie « augmentation temporaire, brusque et intense de l'éclat d'une étoile ». Le Collectif Novae travaille actuellement sur différents projets de création : Lucien, L'enfant-colère (création de Sophie Maillard), whatsafterbabel (création de Tatjana Pessoa), et Blink (performance de Gabriel Da Costa).

  63    

La trilogie des éléments Yannis Ritsos / Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli ISMÈNE   7 et 8/03 Salle de l'Œil vert Durée : 75 min. Mar. 7 20:00

Mer. 8 19:00

Marianne Pousseur est chanteuse classique et comédienne. Enrico Bagnoli est éclairagiste, scénographe, vidéaste et metteur en scène. Ce petit noyau dur d’artistes travaille avec brio sur l’exploration d’un langage scénique innovateur, expérimental et contemporain. Leur recherche s’axe sur trois somptueux monologues rédigés par le poète grec Yannis Ritsos. Avec la complicité de Guy Cassiers, Ismène, le premier volet est un opéra pour une seule voix composé par Georges Aperghis. Ismène, telle une jardinière de la mémoire, cultive dans la solitude le contact sensoriel avec les éléments de son enfance. De son attachement aux valeurs les plus minuscules, en contraste avec l’absolutisme de sa sœur Antigone et la grandiloquence de rigueur au palais de son père, Œdipe, naît une pensée, un discours, une vision, qu’elle construit avec lenteur et sérénité. Ce mouvement, opéré par une femme en fin de vie, transportant son bagage d’expériences, de violences, transmuté en une longue méditation à la fois clairvoyante et lyrique, fait d’Ismène un personnage universel, en même temps qu’unique et attachant. Une performance éblouissante, encensée par les spectateurs et la critique. PHÈDRE   14 et 15/03 Salle de l'Œil vert Durée : 65 min. Mar. 14 20:00

Mer. 15 19:00

Dans ce deuxième pan de la trilogie, Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli investiguent les racines de la tragédie et y décèlent une manière originale de formuler quelques questions essentielles sur l’injustice et la responsabilité. Mais Phèdre, ce sont aussi les notions de féminité et de pureté abordées au travers de l’histoire de cette femme sensuelle et mature, saisie d’amour pour un homme jeune qui pourrait être son fils. Un amour inacceptable et coupable pour celui qui en est l’objet. La solitude affective apparaît à Phèdre tel un fardeau intolérable qui ne souffre aucun répit ni distraction. Le couple d’artistes porte le poème à la scène en utilisant les sons du corps féminin captés, amplifiés et diffusés en direct dans une savante élaboration de Diederik De Cock. Ces machines, agissant en toute indépendance, ainsi que la musique composée par Marianne Pousseur créent une scénographie sonore détachant Phèdre d’elle-même dans une admirable installation visuelle. La beauté violente, sombre et lumineuse d’un être écartelé, d’un esprit qui se perd.

  64    

AJAX   21 > 25/03 Salle de l'Œil vert Durée : 65 min. Mar. 21

Mer. 22

Jeu. 23

Ven. 24

Sam. 25

20:00

19:00

20:00

20:00

C.U. 20:00

Dans ce troisième et dernier opus que Marianne Pousseur, Enrico Bagnoli et Diederik De Cock consacrent à Yannis Ritsos, il s’agit de donner la parole à Ajax. Expression la plus pure du héros mâle, il est viril, fort, intrépide, doué pour le combat, puissant. Toutefois, ces qualités qui semblaient faire de lui un homme indestructible, se retournent contre lui. Il est humilié dans l’essence de sa masculinité, dans tout ce que l’on attendait de lui. Sa mécanique interne alors se rompt, le portant à traverser une crise d’impuissance foudroyante. Comme pour Ismène et Phèdre, le prodigieux monologue porte le héros à sa propre vérité. La pensée, l’apprentissage de la parole, la construction d’une prise de conscience, un positionnement par rapport au monde qui l’entoure s’éveillent tout à la fois. Dans la courageuse analyse lucide et impitoyable de lui-même, ayant perdu une série de valeurs et de références qu’il pouvait maîtriser, il se retrouve dans un vide qui le mènera à sa décision extrême. C’est dans l’acceptation consciente d’une réalité et d’un destin, qu’Ajax trouvera sa nouvelle forme d’héroïsme. Une odyssée d’ombre et de lumière dans le labyrinthe de l’âme humaine. Textes Yannis Ritsos Conception Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli Mise en scène, espace et lumières Enrico Bagnoli Son et décor sonore Diederik De Cock Interprète Marianne Pousseur Production Compagnie Khroma Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre

Ismène Musique originale Georges Aperghis Collaboration musicale Jean-Luc Plouvier Collaboration artistique Guy Cassiers Accessoires Claudine Maus Coproduction Théâtre de la Balsamine, Théâtre de Liège et Grand Théâtre du Luxembourg Phèdre Musique Marianne Pousseur Collaboration artistique Guy Cassiers et Josse De Pauw Assistanat Ilaria Mozzambani Costumes Christine Piqueray Traduction francophone de Gérard Pierrat - adaptée par Marianne Pousseur Coproduction Théâtre de Liège et Théâtre des Tanneurs. Avec l'aide des Brigittines et de la Maison des cultures et de la cohésion sociale de Molenbeek.   65    

Ajax Traduction, adaptation, interprétation et musique Marianne Pousseur Assistanat Emilienne Flagothier et Ilaria Mozzambani Costumes Christine Piqueray Travail corporel Nienke Reehorst Aide à la traduction Toni Malamatenios, Hélène Dimitriadis, Hélène Troupi Bourillon Coproduction Théâtre Varia et Théâtre de Liège. En collaboration avec Enrico Bagnoli, Marianne Pousseur a monté plusieurs créations de théâtre musical dont Songbooks de John Cage et Le Chant des Ténèbres, spectacle construit à partir de chansons de Hanns Eisler et Bertolt Brecht. Avec les mêmes collaborateurs, elle conçoit également une mise en scène de L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel. C’est pour elle que Georges Aperghis compose en 2004 Dark Side, créé à Athènes avec l’Ensemble Intercontemporain. C’est à la suite de cela, qu’ils décideront de travailler à nouveau ensemble sur Ismène, poème de Yannis Ritsos, mué en opéra pour voix seule et créé en automne 2008. Marianne Pousseur est actuellement professeur de chant et d’art lyrique au Conservatoire Royal de Bruxelles. Enrico Bagnoli travaille depuis les années ‘80 comme éclairagiste et scénographe pour des productions théâtrales et musicales. Enrico Bagnoli travaille régulièrement avec le Ro Theater, le Muziek Lod, le Toneelgroep Amsterdam et le Toneelhuis d’Anvers. En 1998, il entame une étroite collaboration avec Guy Cassiers et participe à la presque totalité des créations du metteur en scène anversois. Entre 2010 et 2013, il crée les décors et les lumières d’une nouvelle production du Der Ring des Nibelungen de Richard Wagner au Teatro alla Scala de Milan et à la Staatsoper de Berlin, dans une mise en scène de Guy Cassiers avec la direction musicale de Daniel Barenboim.

  66    

MARIS  ET  FEMMES   Woody Allen / Michel Kacenelenbogen 14 > 18/03 Salle de la Grande main Durée inconnue, spectacle en création

Mar. 14

Mer. 15

Jeu. 16

Ven. 17

Sam. 18

20:00

19:00

20:00

20:00

20:00

Quel plaisir de voir jouer une pièce de Woody Allen au théâtre. Fidèle à lui-même, l’auteur mythique nous expose, dans des dialogues ciselés et incisifs, une savoureuse remise en question de deux couples qui nous invite à repenser nos propres relations humaines, nos envies, nos frustrations, nos déceptions et nos aspirations. Après 15 ans de vie commune, Jack et Sally se séparent par consentement mutuel. La nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre dans leur entourage. Une décision totalement impensable pour leurs amis Gabe et Judy. Sauf que, à bien y réfléchir, ce couple d’amis stupéfaits n’est pas aussi solide que l’on croit : Gabe est sous le charme de Rain, et Judy est éprise de Mickael, qu’elle présente à Sally redevenue célibataire. Le metteur en scène Michel Kacenelenbogen et sa pétillante équipe d’acteurs prennent grand plaisir à placer sous les feux des projecteurs ces héros en papier de soie dénonçant nos petites obsessions sexuelles, notre grande culpabilité, nos maux contemporains si humains. C’est qu’il a le ton, Woody Allen, il a le charme et la note… c’est du jazz! Interprétation Nicolas Buysse, Isabelle Defossé, Charlie Dupont, Tania Garbarski, Damien Gillard (distribution en cours) Texte Woody Allen Mise en scène Michel Kacenelenbogen Coproduction Théâtre Le Public, Théâtre de Liège et Théâtre de Namur * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège * Michel Kacenelenbogen est un artiste polyvalent. Codirecteur du Théâtre Le Public à Bruxelles, qu’il a fondé avec Patricia Ide il y a bientôt vingt ans, il est aussi metteur en scène et comédien. Hyper doué autant qu’hyper actif, il monte une à deux pièces par saison, interprète, tourne ses spectacles en France et en Suisse… Il a joué notamment dans Un Caprice de Musset, Variations énigmatiques de Schmitt, Othello de Shakespeare, Pensées secrètes de David Lodge, Garde à vue d’après Jacques Audiard, Skylight de David Hare, Le Bourgeois gentilhomme mis en scène par Serge Demoulin. Il signe, entres autres, les mises en scène de Mort d’un commis voyageur de Miller, Après la répétition de Bergman, Kean d’après Dumas, Une Journée particulière d’après le film d’Ettore Scola, Le Dieu du carnage de Yasmina Reza, La Vie devant soi de Romain Gary et, récemment, Cyrano de Bergerac…

  67    

RUMEUR  ET  PETITS  JOURS   Raoul Collectif 21 > 25/03 Salle de la Grande main Durée 1h20

Lun. 20

Mar. 21

Mer. 22

Jeu. 23

Ven. 24

Sam. 25

Philostory

20:00

19:00

20:00

20:00

C.U. 20:00

Après l’excellent Signal du promeneur, le très inventif Raoul Collectif poursuit sa recherche autour de l’individu et la communauté. Les cinq jeunes hommes – auteurs, acteurs et metteurs en scène – nous attirent dans un studio de radio tout droit issu des années septante. Le quintet de chroniqueurs est radié des antennes, c’est leur dernière prestation. Ils entament un bras de fer avec ce couperet qui s’abat en s’inspirant de plusieurs îlots de résistance ayant existé : la Société du Mont Pèlerin (créatrice de la pensée néo-libérale), le combat des Huichols, peuple mexicain menacé de disparition, le situationnisme de Guy Debord et Raoul Vaneigem, ainsi que de groupes aux visions du monde contradictoires ayant eu diverses influences sur le cours de l’Histoire ou subissant celuici à armes inégales. Plutôt que de se complaire dans la nostalgie regrettant l’époque des grandes idéologies « alternatives », le collectif nous suggère de reprendre notre pouvoir sur le langage et de nous émanciper des vérités érigées en principes, des idées préconçues qui nous murent dans une réalité que l’on croit immuable. Une réflexion politique déjantée, libératoire et vivifiante. De et par Romain David, Jérôme de Falloise, David Murgia, Benoît Piret et Jean-Baptiste Szézot Assistante Yaël Steinmann Stagiaire assistante Rita Belova Création et régie son Julien Courroye Régie générale et création lumière Philippe Orivel Régie lumière Isabelle Derr Costumes Natacha Belova Renfort scénographique Valentin Périlleux Chargée de production et de diffusion Catherine Hance Production Raoul Collectif Coproduction Théâtre National/Bruxelles, Théâtre de Namur, Théâtre de Liège et Manège.Mons Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, Zoo théâtre asbl, La Chaufferie-Acte1 * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège * Réunis dès 2009 autour de leur premier opus Le Signal du Promeneur, Romain David, Jean- Baptiste Szézot, Benoît Piret, David Murgia et Jérôme de Falloise composent le Raoul collectif. À la fois metteurs en scène, auteurs et acteurs, ils co-créent leur spectacle de bout en bout avec l’aide ponctuelle de forces extérieures. Perméables aux dysfonctionnements du monde qui les entoure, ils cherchent à livrer au public le temps d’une réflexion ludique à travers un théâtre qui met en avant les joies de la libération.

  68    

CEUX  QUE  J'ʹAI  RENCONTRÉS  NE  M'ʹONT  PEUT-­‐‑ÊTRE  PAS  VU   NIMIS Groupe 27 et 28/03 Salle de la Grande main Durée : 1h40 Lun. 27 20:00

Mar. 28 13:30* 20:00

Comment le droit à la vie, inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, se conjugue-t-il avec la réalité des migrations ? Où prennent racine les mécanismes de rejet et jusqu’où sommes-nous capables de les laisser aller ? Comment parvient-on à omettre que, lorsque l’on parle de flux migratoires, il s’agit toujours de vies humaines ? Que signifient les frontières pour des citoyens européens qui les ont abolies entre eux mais pas autour d’eux ? Le NIMIS Groupe, collectif d’acteurs composé de magnifiques jeunes artistes issus de Belgique, de France, de Suède et de Suisse, a pris ces interrogations à bras le corps. Ils ont rencontré de nombreux demandeurs d’asile. Leur spectacle est le reflet de leurs enquêtes, combinant documentaire et réflexion politique, comédiens et migrants, récits de vie, témoignages et séquences théâtralisées. Non sans humour, cette fresque puissante restitue la lisibilité à ce qui demeure dissimulé ou inintelligible aux frontières de la forteresse Europe et sonde le scandale des milliers de morts qui hantent l’actualité. Remarquable ! Écriture et jeu NIMIS Groupe, Jeddou Abdel Wahab, Samuel Banen-Mbih, Dominique Bela, Tiguidanké Diallo, Hervé Durand Botnem et Olga Tshiyuka Conception et mise en scène NIMIS Groupe (David Botbol, Romain David, Jérôme de Falloise, Yaël Steinmann, Anne-Sophie Sterck, Sarah Testa, Anja Tillberg) Coordination générale et costumes Edith Bertholet Assistanat à la mise en scène Sarah Hebborn, Pierrick De Luca Médiatrice culturelle/relais associatif Olivia Harkay Vidéo Yaël Steinmann et Matthieu Bourdon Directeur technique et création sonore Julien Courroye Création lumière Pierre Clément et Alice Dussart Attachée de production Sarah Sleiman Production NIMIS Groupe / via Shanti Shanti asbl Coproduction Théâtre National / Bruxelles, le Festival de Liège, la Chaufferie-Acte1, le Groupov, Arsenic 2 Avec le soutien du TNB de Rennes, L’Ancre/Charleroi, le Théâtre de La Croix-Rousse / Lyon, le Festival Sens Interdits / Lyon, l’ESACT / Liège, le Théâtre de Liège, Migreurop, l’Université de Liège, La Halte / Liège

  69    

Le NIMIS Groupe est un collectif d’actrices et d'acteurs réunis par la nécessité d’interroger les politiques migratoires de l’Union européenne. Avant de se lancer dans la conception d’un spectacle, le groupe a mené pendant quatre années un travail d’ateliers et de documentation. Ils ont rencontré des personnes impliquées dans les questions migratoires à différents niveaux : juristes, militants, fonctionnaires et parlementaires européens, avocats, chercheurs, travailleurs sociaux, demandeurs d’asile en centres ouverts ou détenus en centres fermés. Certains a priori s’effaçaient et d’autres questions se soulevaient. La rencontre avec des demandeurs d’asile, leur nécessité de dire en public ce qu’ils vivent, la joie partagée ensemble ont scellé leur détermination à écrire un spectacle avec eux. C’est parce que les recherches documentaires ont mené le groupe à des rencontres humaines que le théâtre a commencé.

  70    

COMPASSION  L’HISTOIRE  DE  LA  MITRAILLETTE   Milo Rau 30 et 31/03 Salle de la Grande main Durée : 1h40 En allemand et français, surtitré en français Jeu. 30 20:00

Ven. 31 20:00

Ces derniers mois, le destin des réfugiés s’est emparé de toute l’Europe. Que ce soient les images des noyés sur les plages méditerranéennes ou les victimes de maladies ou des guerres civiles en Afrique centrale, les malheurs et crises sont omniprésents. Le sulfureux metteur en scène Milo Rau entreprend un voyage au centre des tensions politiques de notre époque : sur le territoire de la guerre civile au Congo et en suivant le périple des réfugiés du Proche Orient sur la route de la Méditerranée. Le personnage principal est interprété par la grandiose et bouleversante actrice germanophone, Ursina Lardi. D’origine burundaise, Consolate Sipérius a, quant à elle, survécu à un génocide. Ce double monologue, nourri d’interviews de membres d’ONG, de prêtres et de victimes de guerre en Afrique et en Europe, explore un sujet pétri de contradictions : comment supportons-nous la misère des autres, pourquoi la regardons-nous ? Pourquoi un mort aux portes de l’Europe pèse-t-il plus lourd que mille morts dans la région de la guerre civile au Congo ? Ici, la réflexion ne se cantonne pas aux limites de notre sentiment de compassion, mais bien sur celles de notre humanisme européen. Un uppercut ! Interprétation Ursina Lardi, Consolate Sipérius Conception, texte et mise en scène Milo Rau Scénographie et costumes Anton Lukas Vidéo et son Marc Stephan Dramaturgie Florian Borchmeyer Collaboration à la recherche et à la dramaturgie Stefan Bläske et Mirjam Knapp Lumière Erich Schneider Production Schaubühne Berlin en coproduction avec Milo Rau / International Institute of Political Murder (IIPM) Dans le cadre de Prospero (Théâtre National de Bretagne, Théâtre de Liège, Emilia Romagna Teatro Fondazione, Schaubühne Berlin, Göteborgs Stadsteatern, Théâtre National de Croatie/World Theatre Festival Zagreb) * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  71    

Né à Berne en 1977, Milo Rau a étudié la langue et la littérature allemandes, la langue et la littérature françaises de même que la sociologie à Zurich, à Berlin et à Paris, où il notamment suivi les cours de Pierre Bourdieu à la Sorbonne. Parallèlement, il a travaillé en tant que journaliste pour divers journaux et magazines ; et notamment pour la Neue Zürcher Zeitung depuis 2001. Après ses études, il a exercé en tant qu’auteur et metteur en scène dans de multiples théâtres indépendants, municipaux ou nationaux, au sein de l’espace germanophone, notamment au Staatsschauspiel de Dresde, au Théâtre Maxim Gorki à Berlin ou encore au Theaterhaus Gessnerallee à Zurich. En 2007, il fonde à Cologne l’International Institute of Political Murder (IIPM), qui se consacre aux échanges fructueux entre théorie scientifique et pratique artistique. C’est à partir de 2009 que Milo Rau perce au niveau international en instituant le « reenactment » (reconstitution de faits historiques) comme un format de théâtre politique : il reçoit ainsi une invitation au Festival d’Avignon pour la mise en scène de la pièce Les derniers jours des Ceausescu. Le spectacle Hate Radio, qui porte sur le génocide au Rwanda, a quant à lui été invité en 2012 au festival munichois Radikal jung, qui récompense les étoiles montantes de la mise en scène, ainsi qu’aux Berliner Theatertreffen. En 2013, la représentation dans la capitale russe des Procès de Moscou, une pièce qui s’intéresse entre autres aux poursuites engagées contre le groupe punk des Pussy Riot, a été émaillée d’une descente de police. Milo Rau est considéré comme l’un des metteurs en scène de théâtre les plus controversés de sa génération. En dehors de son travail pour le théâtre et le cinéma, il a également rédigé un essai sur l’esthétique du « reenactment » et il enseigne la mise en scène, la théorie culturelle et la sculpture sociale dans diverses universités et hautes écoles d’art. Récemment, il a gagné le Prix Suisse du Théâtre 2014, Le Prix du Théâtre des blessés de guerre pour Hate Radio, un prix spécial pour Les Procès de Moscou au Festival du Film allemand et le prix du jury du Festival Politique dans le théâtre libre pour The Civil Wars. En outre, The Civil Wars a été nommé parmi les meilleurs pièces des Pays-Bas et des Flandres en 2014-15. Ses mises en scènes et film ont tourné dans plus de 30 pays et ont été invités par les festivals nationaux et internationaux les plus importants.

  72    

MEETING   Antony Hamilton et Alisdair Macindoe 30 et 31/03 Salle de l’Œil vert Durée : 50 min. Jeu. 30 20:00

Ven. 31 10:00* 20:00

Antony Hamilton, danseur et chorégraphe d’art brut, est l’étoile montante de la scène artistique australienne émancipée. Accompagné d’Alisdair Macindoe, danseur et designer sonore, le duo opère au centre d’un parterre de percussions robotisées et programmées. Disposés en rond, ces boîtiers équipés d’une baguette martèlent le sol en rythme, composant ainsi une architecture auditive, un territoire temporalisé. Avec pour seul fond musical cette rythmique lancinante puis frénétique, les deux performers désossent le motif qui régit nos mouvements compulsifs : le son devient forme, la vibration mouvement et le rythme impulsion. Le corps est passeur du temps, arpenteur d’espace, incarnation touchant à l’archaïsme de la danse autant qu’à la conceptualisation chorégraphique. Sur le tempo changeant des percussions motorisées, les phrases gestuelles et vocales s’assemblent et le jeu savant se métamorphose en partie ludique. Les deux artistes engendrent une œuvre extrêmement vivante, combinaison inventive d’une grammaire intelligible du corps et d’une audacieuse expérimentation musicale et plastique. Une bien belle invitation à éprouver la (ré)percussion intérieure de l’onde. Interprétation Antony Hamilton et Alisdair Macindoe Direction artistique, chorégraphie Antony Hamilton Conception et fabrication d’instruments, musique Alisdair Macindoe Lumières Bosco Shaw Costumes Paula Levis Production Freya Waterson Avec le soutien du gouvernement australien via l’Australia Council, département de conseil et de financement des arts Spectacle coprésenté par Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Concertgebouw Brugge et la Scène Nationale 61/Alençon Antony Hamilton est un chorégraphe australien primé. Il a créé des pièces pour le Ballet de l'Opéra de Lyon, Chunky Move, l'Australian Dance Theatre, Dancenorth, Expressions, LINK, Stompin, Rogue, ainsi que pour des établissements d'enseignement supérieur. Ses principales créations indépendantes sont Blazeblue Oneline (2008), Drift (2010), Black Project 1 (2012), et Black Project 2 (2013). Pour Black Project 1, il a reçu plusieurs prix dont le prestigieux Helpmann Award de Meilleure chorégraphie dans une pièce de danse ou de théâtre physique. Antony Hamilton a récemment été commissaire de la danse à la National Gallery de Victoria. Il est actuellement Directeur honoraire de Lucy Guerin Inc. En 2008, il forme l'Antony Hamilton Projects afin de créer des pièces de danse motivées par un intérêt pour les pratiques pluridisciplinaires. Alliant mouvement expérimental, art visuel, sonore et vidéo, la voix originale et imprévisible d'Antony Hamilton est un catalyseur d'expérimentation audacieuse.

  73    

FESTIVAL  ÉMULATION Le Festival Émulation s’est façonné, au fil du temps, une bien jolie réputation. Grâce aux jeunes artistes qui l’ont jalonné bien sûr, mais aussi grâce à l’investissement sans réserve de l’équipe du Théâtre de Liège qui les épaule jusqu’à l’accomplissement de leur dessein les plus audacieux. Cette semaine d’exception consacrée à la jeune garde théâtrale émergente de la Fédération WallonieBruxelles constitue une véritable vitrine pour ces artistes débordant d’inventivité, de désir, d’opiniâtreté et de points de vue bien tranchés. Mais l’aubaine est également valable pour le public qui aura l’occasion de consacrer son intérêt et sa curiosité aux œuvres des générations montantes et d’ainsi redynamiser sa perception du théâtre. Un jury, composé de programmateurs internationaux, remettra le « Prix Émulation ». De quoi peutêtre faire rebondir certains projets ou leur procurer une continuation imprévue dans d’autres pays. Un second jury, composé d’étudiants de l’enseignement secondaire de la Province de Liège, remettra le « Coup de cœur ». Une alléchante opportunité pour ces jeunes de participer activement au festival en échangeant avis et ressentis. Pour sa septième édition, le Théâtre de Liège porte au-devant de la scène six spectacles, de jeunes compagnies, dans six salles disséminées dans la richesse des lieux que Liège recèle. Durant une semaine, la parole est donnée à la jeunesse théâtrale plus engagée que jamais.

 

    74  

 

14  JUILLET   Fabrice Adde / Olivier Lopez 23 > 29/04 TURLG Durée : 1h

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

18:00

21:00

21:00

21:00

21:00

21:00

Fabrice Adde a déjà bien bourlingué sur les scènes de théâtre et sur les plateaux de cinéma, ceux de Bouli Lanners (Eldorado) et d’Alejandro González Iñárritu (The Revenant). Dans ce solo foutraque, il interprète un conférencier censé nous apprendre « Comment parler en public ». Mais il s'agit plutôt d'une rencontre avec un comédien incapable de mentir et dont la sincérité confère à la folie. Il a perdu le fil de son métier, de son texte, de son personnage et digresse avec allégresse dans les récits de ses origines, de ses lectures et de ses projets : l'abbé Gâté, les bananes Chiquita, Claudel... Il se livre avec volupté à l’insolence, à la générosité et au mépris que lui inspirent le monde en général et le monde du spectacle en particulier. Passionné et révolté, 14 juillet oblige, voici un acteur en anarchie absolue. Texte et interprétation Fabrice Adde Mise en scène Olivier Lopez Conception lumière Melchior Delaunay Production Actea, cie dans la cité Résidence de coproduction L’archipel / Scène Conventionnée de Granville Après s’être formé à l’actea à Caen auprès d’Olivier Lopez et de Jean-Pierre Dupuy, Fabrice Adde intègre le Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Liège / Belgique. Au théâtre, il travaille ensuite avec de nombreux metteurs en scène notamment avec Anne Bisang, Galin Stoev ou Falk Richter. Avec ce dernier pour Jeunesse Blessée, il obtient le prix du meilleur espoir du théâtre belge. Il a fait partie du collectif d’acteurs associé au Théâtre National de Bruxelles. En 2008, il tient le premier rôle dans Eldorado de Bouli Lanners, film présenté dans la Quinzaine des réalisateurs du festival de Cannes. Au cinéma, nous l’avons vu dans Chez Gino de Samuel Benchetrit, Libre Échange de Serge Gisquière et The Revenant d’Alejandro Inarritù aux côtés de Léonardo DiCaprio.

  75    

C’EST  QUAND  LA  DÉLIVRANCE  ?   Laurent Plumhans 23 > 29/04 Centre culturel des Chiroux Durée : 1h10

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

18:00

21:00

21:00

21:00

21:00

21:00

Son désir de parler du chômage de masse est né lorsque le jeune metteur en scène Laurent Plumhans s’est retrouvé dans la tourmente du monde du travail. L’impossibilité fut le commencement de sa vie d’adulte. Les répercussions de la crise américaine des subprimes atteignaient l’Europe. Parce qu’elle est tombée au mauvais moment, une génération entière doit apprendre à se construire face à cette impuissance collective. Être confronté au contrôle, c’est aussi survivre. Face aux petites jouissances du pouvoir : sourire, baisser la tête, prouver que l’on fait tout ce qu’il faut pour... on ne sait même plus pour quoi. Décliné sous forme d’entretiens d’aide à l’emploi et de scènes de la vie quotidienne, ce spectacle teinté d’onirisme nous montre le point de vue critique des jeunes sur leurs propres conditions d’existence. Interprétation Yannick De Coster, Florian Kiriluk, Florelle Naneix, Emilienne Tempels, Nathanaelle Vandermissen Écriture et mise en scène Laurent Plumhans Mise en scène Laurent Plumhans Assistant à la mise en scène Christophe Ménier Regard extérieur Aurélie Alessandroni Scénographie Thomas Delord Musique de scène Laurent Plumhans, Thomas Delord, Yannick De Coster Créateur lumière Clément Papin Régie Pierre Hendrickx / Clément Papin (en alternance) Création Droit Dans Le Mur Coproduction Théâtre Le Public, Théâtre de Liège Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, de HRLAB, de la FGTB/ABVV - CGSP/ACOD, secteurs culture et ARL, de la COCOF et du centre Henri Pousseur. Remerciements WBTD, Théâtre Varia, L'Escaut, Théâtre de Poche, Théâtre National, Pierre Haezaert, Lydie Muhaya Nabami, Valentine Deslangles, Maryline Houiller, Elsa Lopez, Isabelle Plumhans et José Granado, ainsi que tous les intervenants.

  76    

Laurent Plumhans a étudié le violon et la composition aux Conservatoires de Liège et Bruxelles, dont il sort licencié et agrégé. En marge de son cursus musical, il fréquente les professeurs de l’ESACT (école supérieur d’acteur) en master class (Isabelle Gyselinx, Baptiste Isaïa, Frédéric Ghesquière, Patrick Bebi...). À partir de 2008, il travaille successivement avec l’Orchestre du Luxembourg, la Chapelle Reine Elisabeth, le Festival Paroles d’Hommes, Comédie d’un jour, Théâtre en animation... En 2011 et 2012, il collabore avec Fabrice Murgia et la Compagnie Artara sur les musiques de scène d’Exils. Plus récemment, Laurent Plumhans a travaillé avec Joël Pommerat et la Compagnie Louis Brouillard, au Théâtre des Amandiers (Nanterre, juin 2014) et à l’ESACT (Liège, octobre 2014), comme assistant à la mise en scène, acteur et musicien. Depuis 2010, il est également membre permanent de l’Orcherstra ViVo!, dirigé par Garrett List. Son profil polyvalent fait de lui un musicien autant qu’un homme de théâtre, un artiste complet dans le(s) domaine(s) des arts vivants, dont il désire, dans son travail personnel, favoriser les échanges, se faire croiser les trajectoires. C’est quand la délivrance ? dont il a réalisé la mise en scène, l’écriture dramatique et musicale, en collaboration avec le Centre Henri Pousseur, en est la preuve vivante. Le texte de cette production a par ailleurs été sélectionné par le Festival Texte En Cours/ Jamais Lu France, à Montpellier (2014) et au Festival Propulse (2016). Plusieurs étapes de travail ont été présentées au Théâtre Varia (2013), au Théâtre de Poche/ Furious Festival (2014), et au Théâtre National (2015).    

  77    

LA  CONVIVIALITÉ     Arnaud Hoedt et Jérôme Piron 23 > 29/04 Salle de la Grande Main Durée inconnue, spectacle en création

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

16:00

19:00

19:00

19:00

19:00

19:00

Un moine copiste, des petites saucisses, un tatouage, un hibou, Albert Einstein et la pataphysique. Un fragment de soirée entre amis pour flinguer un dogme qui s’ignore. Un dogme intime et lié à l’enfance. Un dogme public, qui détermine un rapport collectif à la culture et à la tradition. Outil technique qu’on déguise en objet de prestige, on va jusqu’à appeler ses absurdités des subtilités. Passion pour les uns, chemin de croix pour les autres, il est sacré pour tous. Et pourtant, il ne s’agit peut-être que d’un énorme malentendu. Tout le monde a un avis sur la question. « … l’habitude seule peut en supporter l’incongruité. » Voltaire « … divinité des sots. » Stendhal « … n'est pas nécessaire quand on a du style. » Flaubert C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis ? Interprétation Arnaud Hoedt, Jérôme Piron, Arnaud Pirault Texte et conception Arnaud Hoedt, Jérôme Piron Mise en scène Arnaud Pirault Accessoires, image et régie Kévin Matagne Soutien à la mise en scène Clément Thirion Conseiller artistique Antoine Defoort Développement du projet et diffusion Habemus Papam (Cora-Line Lefèvre et Julien Sigard) Création Compagnie Chantal & Bernadette Coproduction Théâtre National / Bruxelles Avec le soutien de L’ANCRE / Charleroi, du Théâtre La Cité / Marseille, de la Bellone et de la compagnie La Zouze / Marseille Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre Merci à Laurent Courtens (Institut Supérieur pour l’Étude du Langage Plastique, Bruxelles) et à Marc Wilmet (Université Libre de Bruxelles). * Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *

  78    

Arnaud Hoedt est prof de français. Il répond toujours « tu viens de le faire » à la question « est-ce que ça se dit ? ». On lui a longtemps fait croire qu’il n’avait pas le droit de se consacrer à la littérature à cause de ses déconvenues orthographiques. Aujourd’hui, il participe à la rédaction des programmes de français. Jérôme Piron est lui aussi professeur et grand amateur de spectacles vivants, même en dehors de sa classe. Il a participé récemment au spectacle Cours d’Honneur de Jérôme Bel et au projet de Rimini Protokoll, 100% Bruxelles. Il entend devenir un non-acteur non-professionnel à temps plein. Arnaud Pirault ne fait pas de faute d’orthographe, et il tenait au prestige social que cela implique. Jusqu’à en venir aux mains avec l’autre Arnaud et Jérôme lors d’un dîner mondain. Suite à une défaite idéologique cuisante, il propose loyalement son savoir-faire. Il se dit qu’après avoir fait chanter en playback une cinquantaine de bruxellois dans la pièce We Can Be Heroes, il arriverait bien à faire parler deux profs.

  79    

LA  COURSE     Collectif Une Tribu 23 > 29/04 Cité Miroir Durée inconnue, spectacle en création

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

14:00

19:00

19:00

19:00

19:00

19:00

Ce spectacle est le point d'équilibre entre les disciplines hétéroclites des membres du collectif. Objets, marionnette, machine à coudre, texte et musique sont les supports d'une démarche artisanale qui raconte l'histoire d'Eddy. Héros de la région, il roulait à vélo depuis toujours. Le jour où il remporte la victoire lui ouvrant les portes du cyclisme professionnel, il s’évanouit dans la nature. Les ouvriers de l'usine textile Ketel rejouent la disparition de leur coureur favori et questionnent sa fuite. Alice Hebborn, Sarah Hebborn, Valentin Périlleux et Michel Villée s’inspire d’Henri Laborit et se demandant si la fuite est la seule option possible pour s’extraire d’un monde où règne la compétition. Dans une belle et vive cohésion performative, ils inventent un théâtre pluriel, subtil, infiniment créatif et à la poésie exquise. Interprétation Sarah Hebborn, Valentin Périlleux, Michel Villée Conception, mise en scène collective Alice Hebborn, Sarah Hebborn, Valentin Périlleux, Michel Villée Création sonore Alice Hebborn Création lumière Octavie Piéron Scénographie et marionnettes Valentin Périlleux Chargée de production et de diffusion Marina Vidal París. Regards extérieurs Daniel Schmitz, Noémie Vincart. Production Une Tribu Collectif / Entrée de Secours ASBL. Coproduction Théâtre National/Bruxelles, Théâtre de Liège et Théâtre de l'Ancre Théâtre de Galafronie. En partenariat avec le Théâtre de Galafronie Soutiens Le BAMP, le Centre de la marionnette de la FWB, la Compagnie de la Casquette, La Vénerie - Centre culturel de Watermael-Boitsfort, le Théâtre de la Roseraie, le Corridor et le collectif La Station asbl. Une Tribu est un collectif belge composé de 8 artistes d'horizons différents: Alice Hebborn (pianiste et compositrice), Sarah Hebborn (comédienne), Valentin Périlleux (scénographe, plasticien et performer), Rita Belova (comédienne), Natacha Belova (scénographe, plasticienne), Daniel Schmitz (comédien et musicien), Noémie Vincart (comédienne et marionnettiste) et Michel Villée (comédien et marionnettiste).

  80    

LORETTA  STRONG   Copi / Guillaume Dumont 23 > 29/04 Salle de l’Œil vert Durée inconnue, spectacle en création

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

14:00

19:00

19:00

19:00

19:00

19:00

La comédienne Séverine Porzio et le metteur en scène Guillaume Dumont se sont passionnés pour le monologue Loretta Strong de l’auteur argentin Copi. C’est l’histoire de Linda. Terriblement esseulée, marginalisée et désœuvrée, elle semble ne plus pouvoir jouer de rôle dans la société. Alors, elle s’en invente un : Loretta, héroïne de l’espace, forte, très forte. Elle perd pied et sa vision de la réalité se tronque par la quête spatiale qui l’envahit littéralement. Mais si elle se bat avec les Plutoniens, les Hommes-Singes de l’étoile polaire et les cannibales de Vénus, le véritable combat se joue avec elle-même, avec Linda. Cette étrange comédie mixe gravité, apesanteur, folie et légèreté. Une invitation à prendre le temps de suivre celle à qui, a priori, personne ne s’intéresse. Interprétation Séverine Porzio et Simon Wauters Mise en scène et scénographie Guillaume Dumont Assistanat à la mise en scène Julián Gómez Création sonore Benjamin Dandoy Crédit photo Maxime Delvaux et Kévin Laloux, Box, Living Room, 2000 Avec le soutien du BAMP, le Théâtre 140 et le Brass (Centre Culturel de Forest) Guillaume Dumont s’est formé à la mise en scène à l’INSAS. Présenté au théâtre de la Vie, à l’Atelier 210 et au théâtre Mansart (Dijon), son premier spectacle – Greek de Steven Berkoff – est nommé aux Prix de la Critique dans la catégorie « découverte ». En 2006, avec les scénographes Florine Delory et Nathalie Maufroy, il fonde la compagnie « Lune et l’autre ». Ensemble, ils créent des spectacles pour la scène et pour la rue, au sein desquels Guillaume Dumont prend part soit en tant que metteur en scène, soit en tant que comédien. Dans son travail et celui de la compagnie Lune et l’autre, la condition humaine et le rapport de l’individu avec la société sont au centre des questionnements. Au niveau formel, Guillaume Dumont s’attache à décloisonner les différents secteurs des arts de la scène. Aussi, travaille-t-il en étroite collaboration avec divers scénographes, plasticiens, danseurs, musiciens et techniciens du spectacle pour utiliser tous les moyens du théâtre afin de transmettre du sens et des sensations. Sa démarche artistique ne vise pas la transmission d’un savoir ou d’une vérité mais est portée par une volonté d’interroger la condition humaine avec humour, de manière insolite et singulière, de questionner les codes théâtraux habituels, et de remettre en question les valeurs de notre société.  

 

 

  81    

LA  MONTAGNE   Sarah Brahy et Aline Mahaux 23 > 29/04 La Halte Durée inconnue, spectacle en création

Dim. 23

Mar. 25

Mer. 26

Jeu. 27

Ven. 28

Sam. 29

16:00

21:00

21:00

21:00

21:00

21:00

La Montagne est un projet transdisciplinaire dans lequel deux actrices, saisies par l'urgence de ne plus laisser le monde leur échapper, se mettent à investiguer : comment tout un système économique se dérobe-t-il à leur entendement ? Sorte de performance poétique sur la nécessité de repenser l'économie dans sa globalité, La Montagne est leur bataille idéologique et artistique pour créer au plateau et en elles un espace nécessaire à la mise en œuvre de changements qui leur sont aujourd'hui indispensables. Accompagnées d'un plasticien dessinant en live le paysage montagneux de cette quête, le trio entreprend un chemin qui s'enracine dans la possibilité d’établir d’essentielles alternatives aux diktats économiques actuels. Une audacieuse tentative de fusionner avec le monde, au théâtre. Conception / jeu Aline Mahaux, Sarah Brahy Dessin / son Wim Lots Régie générale / lumières Pier Gallen Conseillers artistiques / aide à la mise en scène Coline Struyf, Pierre Verplancken Dramaturgie Valérie Battaglia Production Myriam Chekhemani / Mariedl Création Les 2 Frida Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre de la Vie, Centre culturel de Huy avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du centre culturel René Magritte à Lessines

  82    

Sarah Brahy a fait le Conservatoire de Liège en Art Dramatique dans la classe de Jacques Delcuvellerie de septembre 2001 à juin 2004. Dès sa sortie, elle alterne travail de création et d'interprète. Pour la création, elle fait ses armes avec Charlie Degotte (Brut de brut) puis rencontre La cie Espèces de (Max et Lena, Quelle qu'en soit l'issue), Jean-François Noville (Le ramassage des peurs), Isabelle Jonniaux (La Virevolte). Elle crée sa compagnie, Les 2 Frida en 2009 et développe son travail de création personnel, Ajuste tes pensées petite sœur, Contrefaçon, workshops... En tant qu'interprète, elle est engagée par Carlo Boso dans L’oiseau vert et dans Faut pas payer. Elle travaille notamment avec Isabelle Gyselinx (Avalanche), Guy Pion (Les névroses sexuelles de nos parents), Céline Delbecq (Supernova). Sarah a réalisé un master écriture théâtre/cinéma à l'INSAS (2012) , elle a mis Identities Hide Entities en espace, elle lit régulièrement pour le Festival Les Parlantes (La conjuration des imbéciles, Dis est-ce que cela repousse les ailes). Aline Mahaux a fait le Conservatoire de Liège en Art Dramatique dans la classe de Jacques Delcuvellerie de septembre 2001 à juin 2004. Elle joue dans des spectacles qui sont principalement des créations ou adaptations contemporaines de textes d'auteur. En 2011, elle crée son premier spectacle, Ajuste tes pensées petite sœur, avec sa compagnie Les 2 Frida au Théâtre Océan Nord. Elle poursuit ses recherches dans le domaine de la santé mentale et de la relation de soin en travaillant au Canevas, centre psychothérapeutique de jour à Ixelles. Elle y mène principalement des ateliers de création radiophonique. On a pu la voir dans Balistique Terminale mis en scène par Coline Struyf au National et dans La nostalgie de l'avenir, adaptation libre de La mouette mis en scène par Myriam Saduis au Théâtre Océan Nord (reprise au Théâtre des Doms en juillet 2012). Elle a notamment travaillé avec David Strosberg, Isabelle Pousseur, Lara Hubinont, et avec des collectifs tels que La Société Péridurale ou encore le Groupov. Récemment, Aline a joué dans Blackbird mis en scène par Raven Ruel et dans Homme sans but mis en scène par Coline Struyf. Cette saison, on peut la retrouver dans Amor Mundi mis en scène par Myriam Saduis, L'intruse de Maeterlinck mis en scène par Emmanuel de Texeraud, Guerre de Martin Staes et la reprise d'Homme sans but au Théâtre Océan nord.

  83    

MONSIEUR  OPTIMISTE     Alain Berenboom / Christine Delmotte 5/05 Salle de la Grande Main Durée 1h30 La metteuse en scène Christine Delmotte restitue Monsieur Optimiste sur scène avec une loyauté sans faille au roman d’origine écrit par Alain Berenboom (prix Rossel en 2013). L’histoire d’un fils qui décide de ranger les archives familiales à la mort de ses parents. Il part à la découverte de son père, apercevant derrière le pharmacien respectable et tranquille, un résistant, un aventurier, un homme qui détestait les rabbins, mais rêvait d’aller refaire sa vie dans un kibboutz, un athée sur qui on a posé l’étiquette de « juif », mais qui aimait par-dessus tout la Belgique. Parti de son shtetl de Pologne, il arrive à Liège, à la fin des années vingt. Pendant ce temps, Rebecca, sa future femme arrive de Vilnius à la fin des années trente. C’est le coup de foudre. Ils se marient et aussitôt, la guerre éclate. Daphné D'Heur et Fabrice Rodrigez incarnent Chaïm et Rebecca Berenboom en orfèvre du jeu et plongent la pièce dans un territoire intrigant, entre vie et mort. Décalquant l’humour de l’auteur, le spectacle instille une légèreté bienvenue dans une histoire complexe et sombre qui sans cesse place l’émoi à distance avec une ironie joyeuse. Une merveilleuse main tendue à ses origines. Gala annuel de l’ASBL « Les Amis du Théâtre de Liège » Spectacle + réception : 40 € / 25€ (moins de 26 ans) Interprétation Daphné D'Heur et Fabrice Rodriguez Texte Alain Berenboom Adaptation du roman, mise en scène et scénographie Christine Delmotte Direction technique et éclairages Nathalie Borlée Bande son Daphné D'Heur Collaboration à la scénographie Noémie Vanheste Assistanat à la mise en scène Bérénice Bouregba Assistanat à la scénographie Milena Valachs Régie Antoine Vilain Création Compagnie Biloxi 48 Coproduction Théâtre de la Place des Martyrs. Avec l’aide de la Commission Communautaire française et de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre

  84    

Né à Bruxelles en 1947 d’un père venu d’une petite ville près de Varsovie en Pologne et d’une mère née à Vilnius (à l’époque russe), Alain Berenboom est devenu un peu par le hasard du désordre de l’Europe du 20e siècle un écrivain belge de langue française. Sa culture et ses origines cosmopolites expliquent sans doute que son œuvre romanesque promène le lecteur sur tous les continents, de préférence là où les choses sont en train de péter. Pourtant, ses héros ne sont pas des aventuriers. En réalité, ils n’ont pas les moyens de leurs aspirations. On retrouve ainsi dans l’œuvre de Berenboom les traits dominants de l’art belge: un humour teinté d’autodérision, un mélange de panache et de modestie, le tout mâtiné d’une touche d’absurde. Écrivain renommé en Belgique (et récompensé des plus prestigieux prix littéraires), il mène en parallèle une carrière d’avocat renommé en droit d’auteur, de professeur à l’université de Bruxelles, et de chroniqueur dans le principal quotidien belge « Le Soir ». Écrivain cosmopolite par ses origines, Berenboom ne parvient pas à rester en place : il a promené ses personnages et ses histoires sur toute la planète. Il est aussi écrivain sans frontières de genre. Les Français qui ont besoin d’étiqueter les livres s’y perdent. Selon les critiques, plusieurs de ses romans sont rangés tantôt comme romans, parfois comme policiers ou encore comme romans d’aventures… Ses romans les plus tragiques sont aussi les plus drôles (comme le Pique Nique), les plus légers se teintent de mélancolie (comme Le Goût amer). Et ses romans étiquetés « polars » (la série Van Loo) sont aussi des plongées documentées dans le passé oublié de la Belgique, ses non-dits, ses vérités occultées (comme le pire visage du colonialisme belge au Congo ou les conditions scandaleuses de vie et de travail des immigrés dans l’immédiate après-guerre).  

  85    

EXPOSITIONS  MADMUSÉE  AU  THÉÂTRE  DE  LIÈGE   Le MADmusée est une institution émanant de l’association Créahm (Créativité et handicap mental asbl). Il abrite une collection unique en son genre, qui s’inscrit dans le champ de l’Art Brut Contemporain. Le lieu d’exposition du MADmusée est en cours de transformation, ce qui lui donne l’occasion de réaliser des projets hors les murs et de diffuser en d’autres lieux et vers d’autres publics, la spécificité de son travail. La rencontre entre le musée et le théâtre est née d’une curiosité réciproque, de la similitude de démarches artistiques qui travaillent à s’ancrer au monde qui les entoure et de leur volonté commune de partager avec tous les publics. La présentation de l’œuvre d’Éric Derkenne, les commissariats des expositions confiés à Alain Platel et Gustavo Giacosa, les artistes accueillis en résidence, la rencontre entre la sculpture de Berlinde De Bruyckere et les portraits de la collection… que des moments forts qui sont maintenant associés à la mémoire collective du Théâtre. Fort du succès de la précédente collaboration (saison 2015-16), le Théâtre invite à nouveau le MADmusée pour occuper les cimaises de la Salle des Pieds légers. Trois expositions sont programmées : -­   06/11 > 08/12 Le fonds Duvel Moortgat : le groupe brassicole a soutenu l’acquisition d’œuvres en provenance d’ateliers américains donnant ainsi naissance à un fonds qui porte son nom au sein de la collection du musée. Ce fonds d’art brut américain est le plus important d’Europe. -­   Deux expositions, en cours de création, sont prévues en 2017. Exposition Le fonds Duvel Moortgat En l’espace d’une rencontre où le projet du musée lui a été présenté, Michel Moortgat a accordé sa confiance au MADmusée. Grâce à l’appui de la brasserie Duvel Moortgat, une première exposition a été réalisée aux États-Unis en 2014. «Brewed in Belgium» montrait avec succès la collection chez Intuit à Chicago et donnait accès au MADmusée à un réseau de collectionneurs, de musées, d’ateliers et d’artistes outsider aux États-Unis. Cette confiance a aussi abouti à la création d’un fonds spécifique au sein de la collection, le fond Duvel Moortgat. Cet ensemble, construit sur 3 ans, se compose d’œuvres majeures issues d’ateliers américains basés à Chicago, New York, San Francisco, Oakland. L’exposition propose une sélection d’œuvres puisées dans ce fonds où des univers singuliers se côtoient et nous renvoient à notre propre mythologie de l’Amérique. Exposition placée sous le commissariat de Pierre Muylle, Directeur artistique du MADmusée.

  86    

LES  BONS  PLANS  C.U.  DU  THÉÂTRE  DE  LIÈGE   Le Théâtre de Liège propose « Les Bons Plans C.U. du Théâtre de Liège », en collaboration avec le C.U. Festival, des soirées taillées sur mesure pour les 18-30 ans Ticket = 7€ Apéro + spectacle + concert + DJ set Samedi 1/10 Apocalypse bébé ou États d’urgence Samedi 12/11 L’heure et la seconde ou Sing my Life Samedi 25/02 Cercle Miroir Transformation Samedi 25/03 Rumeur et petits jours ou Ajax Le C.U. Festival assurera également la programmation musicale des Afters du Festival Émulation, du 23 au 27/04 ! AN  PIERLÉ  EN  CONCERT  AU  THÉÂTRE  DE  LIÈGE Dans le cadre du C.U. Festival (9-11/09) 10/09 – 20:00 Salle de la Grande Main Le Théâtre de Liège et le CU. Festival vous proposent un concert exceptionnel d’An Pierlé. L’artiste gantoise présente son nouvel album « Arches » dans le cadre du C.U. Festival qui se déroulera du vendredi 9 au dimanche 11 septembre. www.cufestival.be - www.theatredeliege.be 19 € (15 € en prévente) Pass du C.U. Festival en vente, à partir du 1er juillet, via www.cufestival.be

  87    

L’ABONNEMENT     à partir de 5 spectacles (dont minimum un JUSQU'À 50% D’ECONOMIE Les meilleures places au meilleur prix ! Spectacle 22€ Un arc en ciel pour l'Occident chrétien États d’urgence Apocalypse bébé

)

Spectacle 30€

Spectacle 12€

Le mariage de Figaro

À la frite !

Le Dernier Testament

Axe

Le Cid

Lucien

Les Gens d'Oz

Phèdre(s)

On Fire

Par-delà les marronniers

En attendant le jour Sing my Life L'heure et la seconde Il ne dansera qu'avec elle

Vangelo

La course Loretta Strong C'est quand la délivrance La convivialité 14 juillet La montagne

Simplexity Nativos Giovanni's club Géhenne Driften Cercle Miroir Transformation Io sono Rocco Ismène Phèdre Ajax Maris et femmes Rumeur et petits jours Ceux que j'ai rencontrés… Compassion. L’histoire de la mitraillette MEETING

  88    

LES TARIFS AU TICKET Plein tarif 65 ans et + / Carte prof. / Entreprises Groupe (à partir de 10) / Ville / Province / Acheteurs de siège Jeune – 26 ans, pro, demandeur d’emploi Etudiants des Conservatoires en Art de la parole Enfant – 15 ans, groupe scolaire, Plan C.U.

22 €

30 €

20 €

25 €

12 € 12 € 10 €

16 €

20 €

8€

12 €

8€

4€

4€

4€

7€

7€

7€

VOUCHER RESTAURANT Pour notre nouvelle saison, vous pouvez, en commandant votre abonnement PROMO, acheter vos formules pour dîner au restaurant Le Balcon de l’Émulation avant le spectacle. Dès 18 heures, vous pourrez les utiliser en n'oubliant pas de réserver auparavant, seul, à deux ou à plusieurs, à chacune ou à certaines de vos visites. Et surtout vous bénéficiez d'une ristourne exceptionnelle en les achetant maintenant, en même temps que votre abonnement. Un système souple et avantageux pour passer de magnifiques soirées complètes au Théâtre de Liège. •   Formule 1 Plat + verre de vin ou soft + café= 16 € (à la place de 20 €) •   Formule 2 Entrée + plat + verre de vin ou soft + café = 22 € (à la place de 27 €)

BILLETTERIE EN LIGNE sur www.theatredeliege.be Frais de réservation offerts sur l’abonnement PROMO (1€/ticket) jusqu’au 30 juin 2016 LES AUTRES TARIFS An Pierlé en concert 15 / 19 € Yokaï ! 8 / 12 € Le Roi nu de 9 à 21 € Ressacs 9 € Après la fin (Festival Exils) 8 / 14 / 16 € Festival Images sonores 10 / 15 € Gala des Amis 25 / 40 €

  89    

RÉVEILLON DE L’AN AU THÉÂTRE DE LIÈGE Spectacle + une coupe de champagne : 40 € (tarif plein) Spectacle + une boisson : 20 € (moins de 12 ans) Spectacle + dîner* : 125 € (tarif plein) Spectacle + dîner* : 40 € (moins de 12 ans) *Coupe de champagne (ou boisson) à l’arrivée, menu 4 services, vins, champagne à minuit. NOUVEAU ! BUS AU DÉPART DE BRUXELLES POUR LE THÉÂTRE DE LIÈGE LES DIMANCHES DE PREMIÈRE

Dans une ambiance conviviale et détendue, libérés des tensions de la semaine, des problèmes d’embouteillages… prenez le temps de vous rendre au Théâtre de Liège et assistez à la représentation de 16h en profitant de la navette « bus », aller-retour, au départ de Bruxelles ! Départ de Bruxelles à 14h - Place des Palais Tarif a/r : 10€ et 8€ (- 26 ans) + PRIX DU TICKET DE SPECTACLE A votre arrivée au Théâtre de Liège, nous nous ferons le plaisir de vous offrir un verre de bienvenue ! Réservation indispensables uniquement auprès de la billetterie ([email protected] / 04 3420000).

.

  90    

INFORMATION  –  BILLETTERIE   Du mardi au samedi + les jours de représentations de 12:00 à 18:00 Les dimanches de représentations de 12:00 à 15:00 Billetterie : 04 342 00 00 [email protected] Billetterie en ligne sur www.theatredeliege.be

Contacts Contact presse Hélène van den Wildenberg - CARACAS public relations www.caracascom.com [email protected] T/F +32/4/349 14 41 - GSM +32/495/22 07 92 Contacts Théâtre de Liège Marjorie Gilen (communication, Théâtre de Liège) : [email protected] 04/344.71.78 Pierre Thys (directeur relations extérieures) : [email protected] Photographie de la couverture : Marie-Françoise Plissart ©

  91    

View more...

Comments

Copyright � 2017 NANOPDF Inc.
SUPPORT NANOPDF