Drogues à hétérosides cardiotoniques

January 9, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Biologie, Botanique, Plante
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Drogues à hétérosides cardiotoniques A/ Généralités 1. Définition : 2. Etat naturel et répartition : 3. Constitution chimique : 1. Les génines : 2. Les sucres : 4. Relation structure- activité : 1. Génine : partie active des hétérosides : 2. Les sucres : 3. Les substituants de la génine : 5. Extraction : 6. Propriétés générales : 1. Propriétés physico-chimiques : 7. Action physiologique et emplois : 1. Action physiologique : Action principale : Autres actions : Mode d’action : Toxicité : 2. Emplois : B / espèces à hétérosides cardiotoniques : *Les cardénolides : I. Les digitales : 1. Etude botanique 2. Composition chimique 3. Action physiologique 4. Essai 5. Emplois II- la digitale laineuse : 1.

Etude botanique

2. Composition chimique

3. Action physiologique 4. Essais II .Les strophantus : 1. 1.Etude botanique 2. 2.Composition chimique 3. Action physiologique 4. Essais 5. Usages III .Les autres espèces à cardénolides: *Les bufadiénolides: 1. Etude botanique : 2. Composition chimique : 3. Action physiologique : 4. Essais : 5. Les emplois :

1. Définition : Les hétérosides cardiotoniques constituent un groupe homogène du point de vue chimique et physiologique. Leur génine est de nature stéroïdique. Ils exercent sur le cœur une action identique qui consiste à Ralentir, Renforcer et Régulariser le rythme cardiaque (règle de Potain). Ils sont utilisés dans les insuffisances cardiaques. On parle d’IC lorsque le cœur ne peut plus satisfaire sa fonction ; divers étiologies : HTA, maladies du rein, fièvre, angine,grossesse à risque, lésions….

2. Etat naturel et répartition : Les hétérosides cardiotoniques se retrouvent chez : Les monocotylédones : Liliacées(Scille, Muguet) Les dicotylédones :Apocynacées (Strophantus, Nerium, Thévetia, Acockantera) Renonculacées (Hellébore) Scrofulariacées (Digitales) Ils sont présents dans tous les organes, teneurs variables d’un organe à un autre, et d’une espèce à une autre (0,1-1%)

3. Constitution chimique :

Les hétérosides cardiotoniques sont constitués de géninesstéroïdiquestrès homogèneset d’une partie osidique variable.

3.1. Les génines : Elles dérivent du noyau stéroïdique (Cyclopentano-perhydrophénanthrène = noyau stérol = noyau phénanthérique) porteur de groupements : les uns constants les autres variables. 



Groupement constant : -OH en –C 3 et –C14 -Cycle lactonique insaturé en -C17 Groupements variables : -R (CH3 en général) et –H en C10 et C13. -Il existe deux catégories de génineselon la chaîne fixée en C17 :



Les cardénolides :23 C à cycle lactonique pentagonalinsaturé, sont les plus nombreux portant toujours : -OH en C3 etC14 -H ou –OH en C5 -Une chaîne lactonique pentagonale insaturée.



Les bufadiénolides :24Càcycle lactonique hexagonalinsaturé ayant deux doubles liaisons. Ils sont peu nombreux.

3.2. Les sucres : Ils sont fixés en position 3 de la génine sur l’OH. Leur nature et leur nombre sont variables :Ce sont en généraldes aldoses - Hexoses :Glucose, Mannose. - Désoxy-oses ou désoxy-sucres : méthyl pentoses (Rhamnose, Digitalose …) désoxy-2méthyl pentoses (Digitoxose, Cymarose ...)

4. Relation structure- activité : 4.1. Génine : partie active des hétérosides : -Le cycle lactonique pentagonalet sadouble liaisonsont indispensables à l’activité cardiotonique.

-En effet, l’élimination de ce cycle lactonique pentagonal ou la saturation de la double liaison entraîne une forte diminution de l’activité. - la configurationspatialedes cycles A et B intervient dans l’activité de la molécule, (uzarigénine, de l’écorce d’uzara Asclépiadacée, isomère trans dedigitoxigénine est moins active). -Les cycles A et BCis sont porteur de groupements en position β. -Les cycles C et D sont obligatoirementCis. 4 .2. Les sucres : Leur présence modifie la solubilité des génines et augmente ainsi l’activité cardiotonique, la génine seule est moins active. 4. 3. Les substituants de la génine : - les OH en position C3 et C14 sont indispensables à l’activité cardiotonique - la configuration spatiale en β des OH en C3 et C14 et de l’H en C5intervient également dans l’activité.

5. Extraction : Elle est souvent difficile car les hétérosides sont en teneur faible et souventmélangés à des glucides et autres substances, quelquefois adsorbés sur les tanins. D’une manière générale, l’extraction s’effectue de la manière suivante : - dégraissage préalable par l’éther de pétrole ou le benzène - extractionproprement dite avec l’alcool méthylique ou éthylique bouillant et à degré ≥ 70°. - Purificationpar défécation plombique (passage sur acétate de plomb pour éliminer les impuretés) suivie de filtration. - Séparation des différents hétérosides par passage sur colonne chromatographique

6. Propriétés générales : 6 .1. Propriétés physico-chimiques :

6.1.1. Propriétés physiques :

-Les hétérosides cardiotoniques sont des substances solides, incolores et de saveur amère. -Ils sont plus ou moins solubles dans l’eau, assez solubles dans l’alcool(méthanol) et peu solubles dans les alcools supérieurs -Leur solubilité dans le chloroformedépend du nombre de sucre (nombre de sucres ↑ solubilité dans l’eau ↑ solubilité dans chloroforme ↓). -Les génines sont activessur la lumière polarisée et les hétérosides sont fréquemment lévogyres. 6.1.2. Propriétés chimiques : La caractérisation et l’identification des hétérosides cardiotoniques s’effectuent sur des extraits purifiés et concentrés. *Réactions colorées caractérisant : La partie osidique : -Réaction de Keller-Killiani: permet de mettre en évidence les sucres spécifiques aux hétérosides cardiotoniques des 2-désoxy-sucres (ex : digitoxose). Résidu d’évaporation+2mld’acide acétique glacial+1goutte de FeCl3à 2%déposée sur 2ml d’ H2SO4 concentré → anneau rougebrunâtre à la surface de contact des deux liquides, la couche acétique prend une coloration bleuvert. -Réaction de Pezez:Résidu d’évaporation+acide acétique +HCl +xanthydrol→Coloration Rose La génine : -noyau stérol : -Réaction de Libermann : Résidu d’évaporation+quelques gouttesd’anhydride acétique+quelques gouttesd’ H2SO4 C→ coloration rouge brunâtre qui vire au vert olive. -Le chaînon lactonique pentagonal insaturé : réactions avec les dérivés nitrés en milieu alcalin. -R. de Baljet :Résidu d’évaporation+Ac. picrique+NaOH→colorationrougeorangée. (Stable, peu sensible) -R. de Kedde :Résidu d’évaporation+Ac.3,5-dinitrobenzoïque+NaOH →colorationrougepourpre. (Stable, sensible)

-R. de Raymond-Marthoud : Résidu d’évaporation+méta-dinitrobenzène+ NaOH → colorationbleuviolacé. (Fugace, très sensible) *Réaction de fluorescence : Les hétérosides cardiotoniques, en milieu acide fortdéshydratantouacides trichloracétique donnent lieu à des fluorescences aux U.V et la sensibilité des réactions varient selon le type de génine. -R. de Fauconnet :groupe A -R. de Swendsen-Jensen :groupe B -Réaction avec l’ac. Phosphoriqueconcentré (H3PO4) :groupe B 6.1.3. Dosages : 

Méthodes physico-chimiques : -Dosage pondéral (pesée direct du résidu d’évaporation) -Dosage colorimétrique -Dosage colorimétrique ou densitométrique après séparation chromatographiquedes tâchesdeux méthodes : -réaliser les réactions de caractérisation (kedde, baljet …) et comparer avec une gamme étalon -dosage spectrophotométrique en présence de substance de référence.



Méthodes biologiques : nécessaire car des hétérosides d’activités biologiques différentes peuvent donner la même coloration. - D.L 50 chez la grenouille.(Dose Létale Médiane) - D.M.M chez le cobaye : perfusion lente jusqu’à l’arrêt cardiaque par I.V (veine jugulaire).(Dose Minimale Mortelle)

7. Action physiologique et emplois : 7.1. Action physiologique : 7.1.1 Action principale : - Substances douées d’activités cardiotoniques, agissant àfaible dose sur un cœur malade. Leur action obéit à la règle de Potain dite règle des 3 R - Effet inotrope positif : augmentation de la force de contraction du myocarde,renforçantl’amplitude de la contraction systolique (ventricule) → le cœur se vide mieux

- Effet chronotrope négatif : ralentissement du rythme cardiaque avec allongement de la diastole→le cœur se rempli mieux - Effet dromotrope négatif : régularisation du rythme cardiaque est des pulsationsen améliorant la coordination entre les compartiments du cœur. 7.1.2 Autres actions : - Sur le système nerveuxcentral (toxicité) - Au niveau des reins (diurétique) 7.1.3 Mode d’action :différent selon les substances. 7.1.4 Toxicité :Les substances cardiotoniques provoquent des troubles du rythme, des troubles de conduction et d’excitabilité peuvent être observés, vomissement, diarrhées….

7.2 Emplois : Indications thérapeutiques : insuffisance cardiaque. -Traitement d’attaque : dose initiale (varie en fonction du poids). -Traitement d’entretien : dose plus faible. Exemple : Digitaline Traitement d’attaque : 0.8-1.2 mg / j Traitement d’entretien : 0.4-0.8 mg / j 

Formes d’administration : Comprimés : digitaline Acétyle digitoxine = acylamide(0.2 mg) Injectable : dérivés digitaliques



Précaution d’emploi : -Etat du malade (surveillance, insuffisance rénale fréquente…) -Associations médicamenteuses : Calcium ; hypokaliémiants ; diurétiques ; laxatifs ; corticoïdes… Pas d’associations à d’autres hétérosides cardiotoniques.

B / espèces à hétérosides cardiotoniques : *Les cardénolides : I. Les digitales : Introduction : Rencontrées beaucoup plus au sud, elles tirent leur nom de la ressemblance des fleurs avec des doigts de gants. La corolle est tubuleuse à quatre lèvres en forme de doigt de gant, c’est des cloches tombantes. En France appelée : ‘‘Gant de notre dame’’. Ce genre comporte une trentaine d’espèces originaire d’Europe occidentale, d’Asie, et d’Afrique du nord. Plantes herbacées à feuilles persistantes renfermant des hétérosides cardiotoniques de type cardénolides d’où importance en pharmacie et grande toxicité. La digitale pourpre : Digitalis purpurea ; famille Scrofulariacées. 1. Etude botanique : 1.1. La plante :herbacée (1.5m de haut)bisannuelle des terrains siliceux d’Europe occidentale. 1ère année : rosette de feuilles ovales oblongues. 2ème année : rosette de feuilles+tige florifèreterminée parune grappe de fleurs pourpres pendantes tubuleuses.Les tubules s’élargissent en cloche d’un pourpre intense. Fruit :petite capsule septicide. 1.2.La drogue :feuillesOvales,oblongues, subaiguësau sommet et atténuées à la base en un pétiole ailé. Face supérieuredéprimé vert foncé presque glabre(sans duvet)et face inférieurevert blanchâtre, très pubescente parcourue par un réseau de nervures proéminentes : aspect gaufré. -Caractères microscopiques : voir TP. -Source de la drogue : Plantes sauvages. Plantes cultivées améliorées plus riches. 2. Composition chimique : 2.1. Matière banales : - faible teneuren eau de l’ordre de 5%. - pigments flavoniques : digitoflavone, digicitrine.

- acides organiques : acide caféique, acide digitalique. - enzymes : β glucosidase=digipurpidase, oxydases. - matière minérale : 7-8 %poids sec de la drogue. - saponosides stéroïdiquesen C17 à chaînon lactonique en C2 :noyau spirane fixé en C17 : formés de deux hétérocycles l’un pentagonal et l’autre hexagonal. -Digitonoside = digitonine -Tigonoside = tigonine -Gitonoside = gitonine -Digitanols-hétérosides = diginols-hétérosides 2.2. Principes actifs : Hétérosides cardiotoniques ou cardénolides, au taux de 0,1-0,4 % de la drogue sèche,classés selon la nature de la génine : (Hétérosides primaires dans la plante fraîche, hydrolysés en hétérosides secondaires dans la plante sèche) v Groupe A : (génine = digitoxigénine)  

HétérosideI aire : purpurea glucoside A HétérosideII aire : digitoxoside = digitaline La digitaline cristallisée = produit de commerce = 20 à 30 % des cardénolides totaux. v Groupe B :deux sous-groupes s/groupe de la gitoxigénine :

 

Hétéroside I aire : purpurea glucoside B Hétéroside II aire: gitoxoside = gitoxine

s/groupe de la 16 formyl gitoxigénine :  

Hétéroside I aire : glucogitaloxoside Hétéroside II aire: gitaloxoside=gitaloxine Remarque : un hétéroside majeur digitanol hétéroside inactif physiologiquement. 3. Action physiologique : règle de Potain La digitale pourpre se caractérise par une action tonicardiaque par voie buccale et à faible dose sur un cœur malade.

3.1. Aux doses thérapeutiques : L’action tonicardiaque se manifeste après un temps de latence (imprégnation de l’organisme par les cardénolides) durant la phase thérapeutique avec quatre effets distincts : - Effet inotrope positif : renforcement des contractions du muscle cardiaques. - Effet chronotrope négatif : ralentissement du rythme cardiaque. - Effet dromotrope négatif : ralentissement de la conductibilité auriculoventriculaire - Effet bathmotrope négatif : diminution de l’excitabilité anormale du myocarde. L’action de la drogue totale est due à l’action de l’ensemble des cardénolides et des substances annexes : Les substances du groupe A sont plus actives que celles du groupe B. Les saponosides et les flavonoïdes modifient l’activité des hétérosides (diminution de l’activité). 3.2. Aux doses toxiques : des troubles cardiaques apparaissent tachycardie ou bradycardie, avec des vomissements, diarrhées, des vertiges des troubles visuels puis la mort survient par syncope cardiaque : perte de connaissance et arrêt des battements du cœur. 4. Essai : 4.1. Botanique : Recherche des caractères macroscopiques et microscopiquesdes feuilles. 4.2. Physico-chimiques : 4.2.1. Qualitatifs : -Caractérisation des hétérosides cardiotoniques par les réactions colorées (voir généralités). -Réactions de fluorescence pour différenciergroupe Aet groupe B. -Identification de ces hétérosides par C.C.M en présence de témoins. 4.2.2. Quantitatifs : -Dosage des hétérosides par colorimétrie, la teneur doit être de 0,3 % exprimé en digitoxoside par rapport à la drogue sèche. -Dosage des différents hétérosidesaprèsséparation chromatographique. -Dosage de l’eau. -Dosage des cendres totales. 4.3. Physiologiques : (Voir généralités)

4.4. Autres essais : Pouvoir émétiquechez lepigeon. (vomissement) Dissociation auriculo-ventriculaire sur oreillette isolée chez le lapin ; ECG 5. Emplois : Drogues tableau A,substances toxiques utilisées pour les propriétés cardiotoniques. 5.1. Les formes galéniques : Sont très actives mais d’un emploi très limité, mauvaise conservation : poudre, teinture (dosée à 1-4g pour traitement de l’ulcère). 5.2. Les hétérosides cardiotoniques extraits : Sont indiqués dans lesinsuffisances cardiaques et dans les œdèmesavec de nombreuses précautions d’emploi (voir généralités). Exemple : digitoxine = digitaline (Tableau A) Emploi cardiotonique ; diurétique. Comprimé de digitoxine :0,1 mg Solution injectable :0,25 mg II- la digitale laineuse : Digitalis lanata ; famille Scrofulariacées. 1. Etude botanique : 1.1. La plante : spontanée des terrains calcaire d’Europe centrale, cultivée en Angleterre et au Etats-Unis pour les besoins de la pharmacie. Herbacée vivace à tige dressée (pas plus 1m de haut) violacée à la base et cotonneuse au sommet, à feuilles lancéolées vert foncé, glabres. Grappes terminales à fleurs tubuleuses à calice très velu. Fruit : capsule. 1.2. La drogue : feuilles Vert foncé, glabre présentant un réseau de nervures presque parallèles à la face inférieure donnant un aspect rayé. Point de vue anatomique : poils sécréteurs à tête bicellulaire, épiderme à cuticule épaisse : épaississement monoliformes vue de face. Pas de poils tecteurs. Espèces préférée point de vu teneur ; feuilles utilisée pour l’extraction des hétérosides cardiotoniques. 2. Composition chimique : 2.1. Matière banales : -Eau 5-8% -Matière minérale 6-8%

-Pigments flavoniques -Saponosides stéroïdiques 2.2. Principes actifs : Hétérosides cardiotoniques type cardénolides 0,5-1% classé en 4groupes : Groupe A : - Génine = digitoxigénine - Hétéroside I aire : Lanataglucoside A ou lanatoside Aou digilanide A. Groupe B : deux sous-groupes : -s/groupe de la gitoxigénine : - Hétéroside I aire : lanatoside B ou lanataglucoside B. -s/groupe de la 16-formyl gitoxigénine : - Hétéroside I aire : lanatoside E. Groupe C : - Génine = digoxigénine - Hétéroside I aire : lanatoside C. Groupe D : - génine = diginatigénine - Hétéroside I aire : lanatoside D. 3. Action physiologique : La digitale laineuse et 3 à 4 fois plus toxiques que la digitale pourpre. Elle possède une action inotrope positive nettement plus marquée est une action diurétique plus prononcé aux hétérosides du groupe C La digoxine a une action rapide mais de courte durée, s’élimine facilement s’accumule moins, tolérée en traitement prolongé. 4. Essais : 4.1. Botanique : rechercher les caractères spécifiques de la digitale laineuse. 4.2. Physico-chimiques : identiques à ceux de la digitale pourpre. (qualitatif ; quantitatif). 5. Emplois : sert exclusivement avec à l’extraction des hétérosides cardiotoniques (groupe A, groupe C). Spécialités utilisées : DIGOXINE NATIVELLE CEDILANIDE ACYLANIDE Principes actifs : de la digitale pourpre

II .Les strophantus : Deux espèces officinales : Strophanthus gratus Strophanthus kombe Famille : Apocynacées. 1.Etude botanique : 1.1. La plante : grand arbre, arbustes ou lianes ligneuses de grande taille et velues. Feuilles entières opposées. Fleurs types 5 : corolle blanche à rose avec des lobes prolongés d’appendices. Fruit : deux follicules opposés 2 à 2 contenant plusieurs graines. 1.2La drogue : graines : ovoïdes, aplaties, elliptiques, lancéolées avec aigrette à hampe plumeuse : - graines glabres de couleur fauve (Strophantus gratus) - graines velues de couleurs gris verdâtre (Strophantus kombe) 2.Composition chimique : 2.1. Matière banales : 20 à 30 % de lipides ; mucilages, tanins 2.2. Principes actifs : Hétérosides cardiotoniques de teneur élevée. -Strophantus gratus : Cardénolides 4 à 7 % Le principal = Ouabaïne (G-strophanthine) -Strophantus kombe : Mélange de K-strophantosides(5 à 10 %) cymarigénine = strophantidine 3. Action physiologique : Anciennement connus et utilisés en Afrique comme poison de chasse et de guerre. - A faible dose, l’action principale est cardiotonique : Ouabaïne = action très rapide et de courte durée. - A fort dose = cardiotoxique.

peu active par voie orale peu résorbée au niveau de l’intestin d’où la forme injectable. 4. Essais : 4.1. Botanique : rechercher les caractères des graines. 4.2. Physico-chimiques : - réaction de coloration sur les coupes transversales des graines avec H2SO4 C. Ouabaïne : rose. Strophantoside : verte. - Caractérisation, identification et dosage des hétérosides cardiotoniques. (voir généralités) 4.3. Physiologiques : (voir généralités) 5. Usages : substances tableau A. L’ouabaïne et le strophantoside sont utilisés comme cardiotoniques d’urgence par voie I.V. effet 3 à 5 minutes après l’injection, élimination rapide. Voie orale : solution aqueuse, granule. Donnés seuls ou en association avec la digitaline pour l’OAP (œdème aigue pulmonaire), tachycardie…

III .Les autres espèces à cardénolides: Acocanthera ouabaio : famille : Apocynacées . C’est un petit arbre de Somalie. Ses racines et ses fruits, utilisées comme ingrédients des poisons de flèches, renferment de l’ouabaïne (0,3-0,6%). Le chanvre du Canada :Apocynum cannabium, famille: Apocynacées. Plante herbacée d’Amérique du Nord à rhizome contenant du cymaroside. Le laurier rose ; Nerium oleander, famille : Apocynacées . 1. La plante : Arbuste ornemental de la région méditerranéenne. 2. La drogue : feuille ovales, longues, lancéolées, courtement pétiolées, et à nervure médiane assez prononcée à la face inférieure. 3. Composition chimique : 3.1. Matière banales : Pigments flavoniques : rutoside. 3.2. Principes actifs : - Hétérosides cardiotoniques = 0,5 %

- Le principal oléandrine = oléandroside. 4. Action physiologique :toute les parties de la plante sont toxiques. - tonicardiaque et diurétique ; - en médecine traditionnelle : antalgique dentaire, antiseptique, cicatrisant. 5. Usages : - oléandrine utilisée dans les insuffisances cardiaques, arythmie surtout chez les patients sensibles aux autres hétérosides. - en usage externe : parasiticide. Le Thevetia (laurier jaune), Thevetianerifolia, famille : Apocynacées. 1. La plante : Arbuste d’Amérique du Sud et cultivé en Afrique à feuille ressemblant à celle du laurier rose et à fleur jaune foncé. 2. La drogue : graine subtriangulaire, de 1,5 à 1,8 mm sur 5 à 6 mm d’épaisseur à saveur très amère. 3. Composition chimique : - lipides : 60% - hétérosides cardiotoniques 5% - le principal : thévetine = thévetosides A et B. 4. Action physiologique et emplois : Thévétine : hétéroside cardiotonique intermédiaire entre l’ouabaïne et la digitaline. Très soluble dans l’eau n’entraînant ni accumulation ni accoutumance, mais peut provoques des diarrhées. Le muguet, Convalariamajalis, famille : Liliacées. 1. La plante : Herbacée de 10 à 40 cm vivace par un rhizome, feuilles en cornet et à fleurs blanches en grappe. 2. La drogue : feuilles ovales lancéolée de 10 à 20 cm. 3. Composition chimique : - eau - cardénolides 0,1 à 0,3 % - le principal : convallatoxoside = convallatoxine. 4. Action physiologique et emplois : Cardiotonique mineur à action rapide mais fugace. L’adonis, Adonis vernalis, famille : Renonculacées. Plante vivace de l’Europe de l’Est contenant dans ses parties aériennes peu d’hétérosides cardiotoniques : adonitoxine (cardiotonique mineur).traitement en alternance avec la digitaline.

Les bufadiénolides: La scille, Urgineamaritima, famille : Liliacées. 1. Etude botanique : 1.1. La plante : Originaire de la région méditerranéenne et vivace par un bulbe volumineux. Feuilles en touffes et fleurs de type 3. Fruit : capsule. Deux variétés : - scille blanche ou femelle dite d’Italie (Sicile ; Malte ; Grèce) -scille rouge ou mâle dite d’Espagne (Algérie) 1.2. La drogue : Ecailles moyennes du bulbe ou squames coupées transversalement en lanières étroites, de consistance cornée et à saveur âcre et amère. Microscopiquement présence de raphides d’oxalates de calcium et des tanins condensés = phlobaphènes. 2. Composition chimique : 2.1. Matière banales : Mucilage, sels minéraux, fructoganne (sinistrine), flavonoides. 2.2. Principes actifs : Hétérosides cardiotoniques bufadiénolides (0,3-0,6%): - Hétéroside I aire : glucoscillarène A. - Hétéroside II aire : scillarène A. - autres hétérosides II aire = proscillaridine A - scilliroside = hétéroside présent uniquement dans la variété rouge. 3. Action physiologique : obéit à la règle des 3 R action assez rapide pas d’accumulation, mieux toléré que la digitaline. - action cardiotonique type avec effet inotrope positif. - Action diurétique renforcée. - scilliroside : émétique chez l’homme , convulsionnant pour les rongeurs (raticide). - a forte dose : toxique - usage externe : rubéfiant, verrucide.

- médecine traditionnelle : antiparasitaire ; trouble de la circulation veineuses, ictères… 4. Essais : 4.1. Botanique : - caractères macroscopiques. - éléments microscopiques caractéristiques. 4.2. Physico-chimiques : Caractérisation et dosage des hétérosides cardiotoniques bufadiénolides délicats : réaction de Libermann réaction avec les dérivés nitrés non applicable C.C.M et dosage par colorimétrie. 4.3. Physiologiques : En plus essais pour les hétérosides cardiotoniques (voir généralités) Détermination du pouvoir raticide : mesure de la DL50 sur un rat par voie orale. 5. Les emplois : - proscillaridine A (insuffisance cardiaque) - poudre de scille rouge : raticide. L’hellébore noir, Helleborusniger, famille : Renonculacées. Plante herbacée vivace, ornementale, à floraison hivernale, à hétérosides cardiotoniques bufadiénolides : héllébroside toxique.

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