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January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Écriture, Grammaire
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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET SECONDAIRE SPÉCIALISE DE LA RÉPUBLIQUE D’OUZBEKISTAN UNIVERSITÉ DES LANGUES DU MONDE DÉPARTEMENT DE LA TÉORIE ET DE LA PRATIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE

PRÉSENTATION sur le thème LA LANGUE ROUMAINE

FAIT PAR: étudiante du gr. 213 ISTAMOVA MAFTUNA

Tachkent - 2013

Plan : 1.La langue roumain,

2.L`histoir de la langue roumain. 3. Classification et statut. 4. France - Roumanie : une longue amitié. 5.La grammair de la langue roumain. 6.Conclusion.

LA LANGUE ROUMAIN

La langue roumaine appartient au groupe roman de la famille des langues indo-européennes et elle est la langue officielle en Roumanie. Le nombre des personnes qui parlent roumain est de 20 millions dont la plupart réside en Roumanie. Le roumain est répandu aussi dans quelques régions de l’Ukraine, particulièrement dans ceux d’Odessa et Tchernovtsy. La langue roumaine est la langue la plus spécifique du groupe des langues romanes. Elle distingue d’autres langues romanes par de fortes influences des langues slaves dans tous les niveaux linguistiques ce qui rend difficile à comprendre le discours et la prononciation roumaine aux autres porteurs des langues romanes occidentales. Les monuments littéraires de la langue roumaine sont connus du XVI siècle qui présentaient les traductions des textes religieux slavons et des documents d’affaire. La graphie cyrillique a été remplacée par celle du latin au XIX siècle. La langue littéraire roumaine contemporaine a été formée vers la fin du XIX siècle. La langue roumaine a emprunté des milliers de mots à partir du 19ème siècle notamment dans le domaine des sciences et techniques, car c’est à cette époque que le langage scientifique s’est structuré sur la base des néologismes empruntés au français. Le langage courant est lui aussi largement ponctué de mots français. C’est le cas du « vin », ce qui finalement n’est pas si étonnant. Ce qui surprend en revanche est l’existence de mots français en roumain… qui n’existent pas en français ! Découvrez ainsi l’histoire du joffre et du jobin, des anthroponymes français plus ou moins célèbres. La langue française est vraiment très en vogue en Roumanie. La langue roumaine est d'origine latine, il y a donc une grande transparence lexicale avec le français. Mais elle a également emprunté des milliers de mots à partir du 19ème siècle. C’est particulièrement marquant dans le domaine des sciences et techniques car c’est à cette époque que le langage scientifique s’est structuré sur la base des néologismes empruntés au français. Asmatic (asthmatique), electric (électrique) ; hormon (hormone), particula (particule), fotografie (photographie) en sont quelques exemples. Le langage courant, des administrations, des idées et de la politique, est lui aussi largement ponctué de mots français, certes le plus souvent à étymologie latine : administratie (administration), constitutie (constitution), natie (nation), ordine (ordre), patrie (patrie), révolta (révolte), etc.

SON HISTOIR Le roumain s’est formé à la suite de la conquête de la Dacie (actuel territoire de la Roumanie) par les Romains, au 1er siècle après J.-Ch. Le territoire où il s’est formé est controversé. Certains affirment que c’est au sud du Danube et en Dacie, d’autres que c’est seulement au sud du Danube. De toutes façons, le substrat du roumain est le thraco-dace, langue indo-européenne qu’on ne connaît guère. Il y a un certain nombre de mots en roumain considérés comme provenant de cette langue: ce sont ceux dont on ne sait rien, sauf qu’ils sont commun avec l’albanais, langue dont l’origine est l’illyrien qui est apparenté au thraco-dace. Quelques mots de ce genre: barză « cigogne », brad « sapin », viezure « blaireau » (l’animal), copil « enfant ». Le fonds lexical principal provient du latin : les noms des parties du corps (cap « tête », deget – « doigt », mână « main »), des jours de la semaine (luni, marţi, miercuri, joi, vineri, sâmbătă, duminică), câine « chien », pâine « pain », apă « eau », a mânca « manger », a veni « venir », etc. Sur le substrat daco-romain viennent s’ajouter diverses influences, dont la plus importante est celle du slave ancien. Beaucoup de mots proviennent de cette langue : plug « charrue », lopată « pelle », brazdă « sillon », etc. L’influence slave se poursuit par l’église, la religion des Roumains étant le christianisme orthodoxe et la langue de l’église étant le slavon. D’autres influences, plus tardives, par ordre chronologique, sont celle des langues slaves modernes (bulgare, serbe, ukrainien), du hongrois, du turc, du grec, etc. On n’écrit pas en roumain jusqu’au 16e siècle à peu près. Le premier document connu en roumain est une lettre, celle de Neacşu de Câmpulung, adressée à un marchand de Braşov. Des textes religieux suivent, puis la Bible. Tous cela est écrit avec l’alphabet cyrillique. Au 19e siècle, les intellectuels roumains s’orientant vers l’Occident, surtout aux environs de la révolution de 1848, les langues romanes occidentales, surtout le français, exercent une très grande influence sur le roumain. On estime que 38% du vocabulaire du roumain standard provient du français et de l’italien: birou « bureau », pireu « purée », avion, a exploata « exploiter », deja, vizavi (écrit aussi « vis-àvis »), etc. Si on prend en compte les mots hérités du latin, les mots savants du latin et les emprunts aux langues romanes, on arrive à un total de 75 à 85% de mots roumains d’origine latine.

CLASSIFICATION ET STATUT Le roumain (ou daco-roumain) est une langue indo-européenne du groupe italique, faisant partie du sous-groupe oriental des langues romanes. Parmi cellesci, le roumain est au cinquième rang quant au nombre de locuteurs, après l’espagnol, le portugais, le français et l’italien.

Le roumain est parlé par 26 millions de personnes environ, dont 20 millions en Roumanie (où le roumain est langue officielle et, conformément aux données du recensement de 2002, langue maternelle de plus de 90% de la population). Le roumain a le statut de langue d’État en République de Moldavie, où il porte le nom de moldave, étant la langue maternelle de 80% de la population. Il est aussi l’une des six langues officielles de la Province autonome de Voïvodine (Serbie). Le roumain est également langue officielle ou administrative dans quelques organismes internationaux, tels l’Union Latine et l’Union Européenne. INTRODUCTION Ceci est une brève présentation de la langue roumaine. Elle n’est pas suffisante pour apprendre la langue, mais elle est censée donner un aperçu de ses principales caractéristiques, étant conçue de façon à ce que ceux qui s’y intéressent puissent prendre conscience de ses particularités structurelles par rapport au français. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE Le roumain est parlé, en dehors de la Roumanie (20 millions de locuteurs), dans les pays suivants : République de Moldavie (2,6 millions), Etats-Unis (300 000), Ukraine (330 000), Israël (250 000), Russie (180 000), Serbie (70 000), Canada (60 000), Kazakhstan (20 000), Hongrie (8 500). Il y a des locuteurs du roumain émigrés dans d'autres pays aussi : Italie, Espagne, Allemagne, France, Australie, etc.

LANGUES LES PLUS PROCHES – l’aroumain (300 000 locuteurs) – en Grèce, République de Macédoine, Albanie, Bulgarie – le mégléno-roumain (12 000 à 20 000) – en Grèce – l’istro-roumain (500 à 1500) – en Croatie (péninsule d’Istrie)

Traditionnellement, les linguistes roumains considèrent ces langues comme des dialectes du roumain, à côté du daco-roumain (le roumain de Roumanie), mais l’idée que ce sont des langues à part s’impose de plus en plus. France - Roumanie : une longue amitié Les Roumains connaissent en général bien l’origine des mots venant du français. En effet, tout enfant roumain apprend à l'école que la langue roumaine lui a emprunté beaucoup de termes. De plus, si on feuillète un dictionnaire étymologique roumain vous voyez que l'origine française des mots est clairement marquée. Le français est toujours la première langue étrangère enseignée en Roumanie et des générations d’étudiants roumains sont venues faire leurs études en France. Francophones et francophiles, ils contribuent à faire vivre les emprunts français. Le petit dico franco-roumain Vocabulaire scientifique : Aquaculture = acvaculturà Acuponcture = acupuncturà Adapteur = adaptor Additif = aditiv Aéronaval = aeronaval Aérospatial = aerospatial Alcoolémie = alcoolemie Amphétamine = amfetamina Artillerie = artilerie Asthmatique = asmatic Autisme = autism Autocollant = autocolant Électrique = electric Electron = electron Hémorragique = hemoragic Hormone = hormon Particule = particula Photographie = fotografie Physicien = fizician Vocabulaire général : Administration = administratie Constitution = constitutie

Commission = comisie Comité = comitet Industrie = industrie Infanterie = infanterie Nation = natie Ordre = ordine Patrie = patrie Révolte = revolta Révolution = revolutie Société = societate Faits intéressants sur le roumain Selon le recensement de 2004 16.5% de la population de la Moldavie considèrent le roumain la langue maternelle, 60% insistent sur la langue moldave. Selon la Constitution de la Moldavie la langue officielle est le moldave et selon la Déclaration de l’Indépendance c’est le roumain. Le vin Du point de vue de la forme, qu’ils conservent l’orthographe originelle ou qu’lle soit légèrement modifiée, la prononciation de ces mots est en général roumanisée. En effet, en roumain on prononce à « l'italienne » : chaque son a sa valeur précise. Ainsi le mot « vin » [vɛ̃] en français se dit « vine » [vin] en roumain. VARIANTES RÉGIONALES Les linguistes qui considèrent que les langues mentionnées plus haut sont des dialectes du roumain, parlent de sous-dialectes ou parlers du daco-roumain. Si on considère ces langues comme à part, on peut parler de dialectes du roumain de Roumanie. De toutes façons, les différences entre ceux-ci sont très petites, contrairement aux dialectes de l’allemand ou de l’italien, par exemple. Ces parlers sont celui de Valachie, celui de Moldavie (où on peut inclure la langue majoritaire de la République de Moldavie), celui de Transylvanie, celui du Banat et celui du Maramureş.

PHONÉTISME ET GRAPHIE ALPHABET L’alphabet roumain comporte 31 lettres : A, Ă, Â, B, C, D, E, F, G, H, I, Î, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, Ş, T, Ţ, U, V, W, X, Y, Z. SONS ET LETTRES Voyelles – Ă [ə] est une voyelle moyenne centrale qui existe aussi en albanais. Elle provient le plus souvent d’un a atone du latin : lat. casa > roum. casă (« maison »). – Â et Î rendent le même phonème [ɨ], une voyelle haute centrale non arrondie existant aussi en russe. Elle peut provenir d’un a ou d’un i latins, ou bien d’une autre langue (turc, russe) : lat. romanus > roum. român, lat. in > roum. în. Les deux lettres pour un même phonème sont un caprice étymologisant de linguistes voulant signaler l’origine de ces lettres, mais ce n’est pas toujours valable : lat. rivus > roum. râu (« rivière »). Comme il fallait bien donner une règle d’écriture, on a établi que î s’écrit en début et en fin de mot, et â à l’intérieur des mots. C’est à peu près la seule particularité étymologiste de la graphie du roumain. Pour le reste on suit presque toujours le principe phonétique. – E est un [e] fermé, mais un peu moins qu’en français. – I se prononce comme en français. – O est toujours fermé. – U est prononcé comme « ou » en français.

Diphtongues – avec i qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [j] : tai « je coupe » răi « méchants » mâine « demain » ulei « huile » oi « moutons » pui « petit d’un animal » iarnă « hiver » iepure « lièvre » fuior « quenouille » iute « vite » – avec u qui, dans ce cas, devient la semivoyelle [w] : dau « je donne » rău « méchant »

râu « rivière » leu « lion » ou « œuf » ziua « le jour » plouă « il pleut » plouând « pleuvant » – autres diphtongues (pour le e et le o semivoyelles il n’y a pas de signe dans l’alphabet phonétique international) : deal [dĕal] « colline » vreo [vrĕo] « quelque » adjectif indéfini floare ['flware] « fleur » Une exception au principe phonétique de la graphie, c’est que les couples de voyelles ne forment pas toujours des diphtongues : iunie (« juin ») se prononce en trois syllabes: iu-ni-e, poezie (« poésie ») de même: po-e-zi-e. Triphtongues – semivoyelle + voyelle + semivoyelle : spuneai [spu'nĕaj] « tu disais » beau [bĕaw] « je bois » tăiai [tə'jaj] « tu coupais » iei [jej] « tu prends » iau [jaw] « je prends » englezoaică [engle'zwajkə] (femme) « anglaise » – semivoyelle + semivoyelle + voyelle : pleoapă ['plĕwapə] « paupière » cleioasă [kle'jwasə] « gluante » Consonnes – B, D, F, L, M, N, P, R, T, V, X, Z se prononcent comme en français. – K, Q, W, Y se trouvent seulement dans des mots étrangers et se prononcent comme dans les langues en cause. Par ailleurs, le roumain ne « roumanise » pas les mots étrangers qui ne sont pas entrés dans la langue, notamment les noms propres. – C est prononcé [k] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ce, ci, che, chi se prononcent à peu près comme en italien, c’est-à-dire, respectivement, « tché », « tchi », « qué », « qui ». – G est prononcé [g] devant a, â, î, o, u, mais les groupes ge, gi, ghe, ghi, se prononcent toujours comme en italien : « djé », « dji », « gué », « gui ». – H est toujours aspiré, comme dans « Ha, ha, ha! ». – Ş se prononce comme « ch » dans « chat » en français. – Ţ [ts] est une consonne affriquée alvéolaire sourde, comme dans « tsar ».

ACCENTUATION En roumain il y a un accent d’intensité, comme en français, mais il peut tomber sur n’importe quelle syllabe. Il peut y avoir aussi un accent d’insistance sur la première syllabe, quand on veut faire une emphase, toujours comme en français.

GRAMMAIRE MORPHOLOGIE Les articles 1. Les articles indéfinis – masc. et neutre sing. – un : un om « un homme » (masc.), un parc « un parc » (neutre) – fém. sing. – o : o femeie « une femme » – masc., fém., neutre pl. – nişte : nişte oameni « des hommes », nişte fete « des filles », nişte tablouri « des tableaux ». À la différence du français, cet article est rarement utilisé. Le caractère indéfini est rendu au pluriel plutôt par l’absence d’article. À remarquer aussi que cet article ne peut être qu’au nominatif-accusatif. Au génitif-datif il est remplacé par l’adjectif indéfini unor. Les articles indéfinis se déclinent au singulier aussi. 2. Les articles définis Ils ont la même origine que ceux des autres langues romanes, mais ils se placent collés à la fin du mot, comme dans certaines langues balkaniques, le bulgare et l’albanais. Ce sont :-l avec la voyelle de liaison -u- pour les noms masc. et neutres sg. en consonne : banul « l’argent » (masc.), camionul « le camion » (neutre) -le pour les noms masc. et neutres sg. en -e : fratele « le frère » (masc.), numele « le nom » (neutre) -a pour les noms sg. en -ă (en général féminins), qui remplace le -ă : casa « la maison ». Pour les noms en voyelle accentuée il y a un -u- de liaison : steaua « l’étoile ». -i pour les masc. pl. : fraţii « les frères » -le pour les fém. et neutres pl. : stelele f. « les étoiles » (fém.), lucrurile « les choses » (neutre). Les articles définis se déclinent aussi.

3. Les articles possessifs-génitivaux Ce sont des articles qui n’existent pas en français. Ils sont utilisés devant les noms et les pronoms au génitif et représentent l’objet possédé,

avec lequel ils s’accordent : Câinele este al domnului. « Le chien est au monsieur. », A cui e maşina ? – A domnului. « À qui est la voiture ? – Au monsieur. », Pantofii mei sunt aici, ai domnului sunt acolo. « Mes chaussures sont ici, ceux du monsieur sont là. », Florile sunt ale mele. « Les fleurs sont à moi. ». 4. Les articles démonstratifs (ou adjectivaux) Ce sont d’autres articles qui n’existent pas en français. Ils sont utilisés dans : – les syntagmes nom + épithète, quand le nom a l’article défini : prosopul cel mic « la petite serviette » – pour construire le superlatif relatif : prietena cea mai bună ou cea mai bună prietenă « la meilleure amie » – pour substantiver un adjectif : cei leneşi « les paresseux », cele mari « les grandes » Équivalent de l’article partitif français Comme en roumain il n’y a pas d’article partitif, dans les cas où on l’utilise en franaçais, le roumain emploie le nom sans aucun article : mănânc pâine « je mange du pain », beau apă « je bois de l’eau », are forţă « il/elle a de la force ». Le nom et l’adjectif qualificatif 1. Les genres Les noms roumains peuvent être du genre masculin, féminin ou neutre, ce qui constitue une différence notable par rapport aux autres langues romanes, mais le neutre roumain n’est pas comme celui des langues slaves. Il y a, d’ailleurs, des linguistes qui l’appellent « ambigène », parce qu’en fait il s’agit de noms qui sont masculins au singulier et féminins au pluriel. Les adjectifs ne s’accordent qu’au masculin et au féminin. Le genre des noms présente beaucoup d’exceptions. Comme en français, il y a des catégories de noms qui sont tous du même genre. Les neutres sont en général des noms d’objets et de matières. Il y a aussi des terminaisons spécifiques, comme en italien et en espagnol, mais là aussi il y a bien des exceptions. Les noms en : -ă sont en général féminins : mamă « mère ». -e atone peuvent être masculins ou féminins : frate m. « frère », parte f. « partie, côté ». -i semivoyelle sont plutôt masculins ou neutres : tei m. « tilleul », joi n. « jeudi ». -o atone sont plutôt des emprunts du genre neutre : radio, cacao. -u atone sont masculins ou neutres : ministru m. « ministre », lucru n. « chose ». -u semivoyelle sont masculins ou neutres : leu m. « lion », tablou n. « tableau ».

consonne non palatale sont masculins ou neutres : sac m. « sac », lac n. « lac ». consonne palatale (marquée par un -i) sont masculins ou neutres : unchi m. « oncle », unghi n. « angle ». 2. Le pluriel des noms et des adjectifs Il y a plusieurs désinences de pluriel en fonction du genre et de la terminaison au singulier. À remarquer aussi les alternances phonétiques qui peuvent affecter le radical du nom ou de l’adjectif. Certaines désinences de pluriel s’ajoutent à la forme du singulier à désinence zéro, d’autres remplacent la désinence du singulier. Le pluriel se forme comme il suit :

Singulier -ă -ă -ă -a tonique

Pluriel -e -i semivoyelle à peine perceptible -uri -le

-e

-i semivoyelle à peine perceptible

-e

zéro

-e

-uri

-i semivoyelle

-i semivoyelle

-u voyelle

-i voyelle

-u voyelle -e -u voyelle -uri -u semivoyelle -e -u semivoyelle -i semivoyelle à après un i peine perceptible voyelle après un i voyelle -u voyelle après -i semivoyelle à un i peine perceptible

Catégories Exemples concernées noms et adjectifs casă frumoasă «belle féminins maison» – case frumoase noms féminins

poartă «portail» – porţi

ceartă «querelle» – certuri stea «étoile» – stele frate mare «grand frère» – noms et adjectifs fraţi mari masculins et carte veche «livre ancien» – féminins cărţi vechi femeie «femme» – femei albăstruie «bleuâtre» – noms et adjectifs albăstrui (Pour les adjectifs, féminins ce pluriel est identique à celui du masculin.) noms féminins mătase «soie» – mătăsuri noms et adjectifs ochi gălbui «œil jaunâtre» – masculins ochi gălbui noms et adjectifs arbitru ilustru «arbitre masculins illustre» – arbitri iluştri noms neutres termometru – termometre noms neutres lucru «chose» – lucruri noms neutres liceu «lycée» – licee noms féminins noms féminins

noms et adjectifs fiu grijuliu «fils soigneux» masculins – fii grijulii noms neutres

acvariu «aquarium» – acvarii

semivoyelle

après un i voyelle -i semivoyelle à noms et adjectifs pom «arbre (fruitier)»– consonne peine perceptible masculins pomi consonne noms neutres loc «lieu»– locuri -uri consonne noms neutres ziar «journal» – ziare -e N.B. -i semivoyelle se prononce de deux façons : après une voyelle il se prononce nettement, comme « -ille » dans « abeille », mais après une consonne il est à peine perceptible. Les désinences de pluriel par genres : Genre

Masculin

Pluriel

Singulier consonne

-i semivoyelle à peine -e perceptible -u semivoyelle -i semivoyelle

-i semivoyelle

-i voyelle

-u voyelle

-e



-ă -i semivoyelle à peine perceptible -e Féminin

-le -uri

zéro

-e Neutre

-uri

-a tonique -ă -e -e après un i semivoyelle consonne -u voyelle -u semivoyelle consonne -u voyelle

Exemple pom «arbre (fruitier)» – pomi frate mare «grand frère» – fraţi mari fiu grijuliu «fils soigneux» – fii grijulii ochi gălbui «œil jaunâtre» – ochi gălbui arbitru ilustru «arbitre illustre» – arbitri iluştri casă frumoasă «belle maison» – case frumoase poartă «portail» – porţi carte veche «livre ancien» – cărţi vechi stea «étoile» – stele ceartă «querelle» – certuri mătase «soie» – mătăsuri femeie «femme» – femei albăstruie «bleuâtre» – albăstrui (Pour les adjectifs, ce pluriel est identique à celui du masculin.) ziar «journal» – ziare termometru – termometre liceu «lycée» – licee loc «lieu»– locuri lucru «chose» – lucruri

-i semivoyelle à peine -u voyelle après perceptible après un i acvariu «aquarium» – acvarii un i semivoyelle voyelle

Les numéraux 1. Les numéraux cardinaux – 1 – 10 – unu (féminin una, sans nom après, o avec un nom après), doi (fém. două), trei, patru, cinci, şase, şapte, opt, nouă, zece – 11 – 19 – Ces numéraux se forment selon le schéma unité + la préposition spre (« vers ») + zece : unsprezece, doisprezece (fém. douăsprezece), treisprezece, patrusprezece/paisprezece, cincisprezece, şaisprezece, şaptesprezece, optsprezece, nouăsprezece. – 20, 30, 40, 50, 70, 80, 90 – Ces numéraux sont formés selon le schéma unité + zeci : douăzeci [littéralement « deux dizaines »], treizeci, patruzeci, etc. – 60 – exception, une forme un peu abrégée : şaizeci – 21, 22, etc. – schéma : unité + zeci şi + unité : douăzeci şi unu, douăzeci şi doi (fém. douăzeci şi două) [« deux dizaines et deux »], etc. – 100, 200, 300, etc. – o sută, două sute, trei sute, etc. – 101, 102 – o sută unu, o sută doi/două, o sută trei, etc. – 1000, 2000, 3000, 10 000, 20 000, 100 000 – o mie, două mii, trei mii, zece mii, douăzeci de mii, o sută de mii, etc. – 1 000 000, 2 000 000 – un milion, două milioane, etc. – 1 000 000 000 , 2 000 000 000 – un miliard, două miliarde, etc. Les cardinaux se connectent aux noms dénombrés sans préposition de 1 à 19 (douăsprezece scaune « douze chaises »), et par la préposition de à partir de 20 (treizeci şi unu de elevi « trente et un élèves »). 2. Les numéraux ordinaux Les numéraux ordinaux se forment avec les articles possessifs-génitivaux al ou a + le numéral cardinal + les articles définis -lea ou -a : întâiul, întâia ou primul, prima (les seules exceptions) « le premier, la première » al doilea (masc./neutre), a doua (fém.) « le/la deuxième » al treilea, a treia « le/la troisième » al optulea, a opta « le/la huitième » (un u de liaison au masculin) al cincizeci şi patrulea, a cincizeci şi patra « le/la cinquante-quatrième » 3. Nombres collectifs Amândoi, amândouă « (tous/toutes) les deux ». S’ils sont suivis d’un nom, celui-ci a l’article défini : amândouă fetele « les deux filles ». Ils ont un synonyme, ambii, ambele, dont les formes ont toujours l’article défini, et le nom qui le suit n’est pas articulé : ambele fete. Des nombres collectifs plus rarement utilisés sont formés avec tus- (déformation de toţi « tous ») + nombre de 3 à 10), seulement au masculin : tustrei, tuspatru, etc.

Les pronoms et les adjectifs pronominaux 1. Les pronoms personnels Déclinaison Nominatif Génitif –



Datif Accusatif forme forme forme forme tonique atone tonique atone

eu « – mie îmi mine mă je/moi » tu « tu/toi – ţie îţi tine te » el « il/lui » lui lui îi el îl ea « elle » ei ei îi ea o noi « nous – nouă ne noi ne » voi « vous – vouă vă voi vă » ei « ils/eux lor lor le ei îi » ele « elles lor lor le ele le » Au nominatif, les pronoms personnels n’ont pas de formes atones et leur utilisation n’est pas obligatoire avec le verbe, parce que celui-ci indique en général la personne par sa désinence. On utilise ces pronoms en général là où on emploie les formes toniques en français, pour mettre la personne en évidence : Nu vorbesc franceza. « Je ne parle pas français. » – Eu vorbesc franceza. « Moi, je parle français. ». Les formes atones sont très souvent utilisées en élidant leur voyelle. Parfois cette élision est facultative, utilisée seulement dans la parole rapide. Elle ne se fait pas dans la parole bien articulée. Ex. : Nu îl / Nu-l pot suferi. « Je ne peux pas le sentir. ». D’autres fois l’élision est obligatoire, comme en français : M-a întrebat ceva. « Il/Elle m’a demandé quelque chose. ». Il y a des cas où la voyelle de la forme atone ne

s’élide pas, mais sert à lier le pronom au mot suivant. Dans ce cas, la voyelle du pronom et celle par laquelle commence le mot suivant forment une diphtongue : Ne vedem. « Nous nous voyons. », avec le e de Ne vocalique, mais Ne-am văzut. « Nous nous sommes vus. », avec le e de Ne semivoyelle, formant une diphtongue avec le a de am. Il y a des cas où la forme atone du pronom personnel s’attache à la fin d’un mot, par exemple après la négation : Nu-l cunosc. « Je ne le connais pas. » ou après le verbe au participe : Am văzut-o. « Je l’ai vue. ». Quand le verbe est au gérondif, à la fin de celui-ci il faut mettre la voyelle de liaison -u- : Văzându-mă. « En me voyant. ».

Adverbes Il n’y a pas de grandes différences structurelles entre les adverbes roumains et français. Comme en français, il y a des mots qui sont uniquement des adverbes : aici « ici », aşa « ainsi », repede « vite », împreună « ensemble », numai « seulement », etc. La formation d’adverbes à partir d’adjectifs est beaucoup moins fréquente qu’en français. Il y a bien deux suffixes formateurs d’adverbes, mais ils ne sont pas très productifs. Exemples : -eşte : prost « bête » > prosteşte « bêtement » -iş/-âş : a se târî « ramper » > târâş « en rampant » Par contre, à la différence du français, on peut utiliser beacoup plus d’adjectifs en tant qu’adverbes : un cântec frumos « une jolie chanson » – a cânta frumos « chanter joliment ». Prépositions La seule différence structurelle entre prépositions et locutions prépositives françaises, d’un côté, et roumaines, de l’autre, consiste en le fait qu’en roumain le nom qu’elles précèdent peut être à l’accusatif, au génitif ou au datif.

Les principales prépositions roumaines et les cas qu’elles régissent : a – utilisée principalement avec l’infinitif (a mânca « manger », a vorbi « parler ») către « vers » à sens local et à sens temporel – avec l’accusatif contra « contre » (pas de sens local) – avec le génitif cu « avec » – avec l’accusatif datorită « grâce à » – avec le datif de – avec l’accusatif. Au sens de « de » elle exprime beaucoup de rapports : le lieu de provenance (de jos « d’en bas », le matériau (de fier « en fer »), l’espèce (de mare « de mer »), etc. Au sens de « depuis » : de cinci ani « depuis cinq ans ». deasupra « au-dessus de » – avec le génitif de la « de » – avec l’accusatif – exprime principalement le lieu de provenance (de la Timişoara « de Timişoara ») despre « sur, au sujet de » – avec l’accusatif din « de » – avec l’accusatif – le lieu de provenance (surtout un intérieur) (din lac « du lac », le matériau (din aur « en or ») dinspre « de » – avec l’accusatif – le lieu de provenance, avec un verbe de déplacement (Vine dinspre est. « Il/Elle vient de l’est. ») după « après, d’après » – avec l’accusatif fără « sans » – avec l’accusatif graţie « grâce à » – avec le datif împotriva « contre » (pas de sens local) – avec le génitif în « dans, en » – avec l’accusatif în faţa « en face de » – avec le génitif înaintea « avant, devant » – avec le génitif între « entre » – avec l’accusatif la « à, chez » – avec l’accusatif lângă « à côté de » – avec l’accusatif mulţumită « grâce à » – avec le datif până « jusqu’à » – avec l’accusatif pe – avec l’accusatif : 1. introduit certains compléments d’objet direct (Îl ascult pe Paul. « J’écoute Paul. ») ; 2. « sur » à sens local (Florile sunt pe masă. « Les fleurs sont sur la table. ») pe la « vers » à sens temporel – avec l’accusatif pe lângă « auprès de » – avec l’accusatif pentru « pour » – avec l’accusatif prin « par » – avec l’accusatif printre « parmi » – avec l’accusatif spre « vers » à sens local – avec l’accusatif sub « sous » – avec l’accusatif

Interjections

adio! « adieu ! » ah! « ah ! » aiurea! « n’importe quoi ! » ajutor! « au secours ! » alo! « allô ! » aoleu! « oh la la ! aş! « bah ! » au! « aïe ! bravo! « bravo ! » ei! « eh ! » hai! « allez ! » ia! utilisé devant un verbe à l’impératif (Ia spune! « Dis donc ! ») iată! « voilà ! » măi! pour aborder, pour s’adresser à un homme dans une relation de tutoiement (Măi! « Eh, toi ! », Măi Petre! « Eh, Petre ! ») na! « tiens ! » of! « oh ! » (douleur, souffrance) oh! « oh ! » (étonnement) pa! « ciao !, au revoir ! » en langage familier păi... « ben... » (hésitation) poftim! « tenez !, voilà ! » vai! « oh la la !, hélas ! » valea! « Dégage ! » zău! (du latin deus « dieu ») « Parole d’honneur ! » SYNTAXE Dans ce chapitre ne seront traités que les principales particularités de la syntaxe du roumain par rapport à celle du français.

La phrase simple Ordre des mots et emphase Dans le syntagme qui relie un nom à son épithète, l’ordre normal est toujours nom + épithète. L’inversion se fait seulement par emphase de l’épithète, et cela arrive plus souvent qu’en français : o greşeală enormă « une erreur énorme » / o enormă greşeală « une énorme erreur », un rezultat bun / un bun rezultat « un bon résultat », o hotărâre importantă / o importantă hotărâre « une décision importante ».

Mise en relief d’une partie de la phrase 1. Par une construction spécifique, comme en français : Petre este cel care m-a invitat. « C’est Petre qui m’a invité(e). » Ceea ce mă interesează este rezultatul. « Ce qui m’intéresse, c’est le résultat. » Filmul ăsta l-am mai văzut. « Ce film, je l’ai déjà vu. » 2. Simple accentuation supplémentaire du mot en cause, avec son éventuel placement en tête de la phrase (le procédé le plus fréquent) : Petre m-a invitat. ou M-a invitat Petre. (accent plus fort sur Petre que sur le verbe) Rezultatul mă interesează. (accent plus fort sur rezultatul que sur le verbe) Mă interesează rezultatul. (accent plus fort sur le verbe) « Il m’intéresse, le résultat. » Ieri am văzut un film. (sans accent plus fort sur aucun élément) « Hier j’ai vu un film. » Ieri am văzut un film. (accent plus fort sur Ieri) « C’est hier que j’ai vu un film. » Un film am văzut ieri. (accent plus fort sur Un film) « C’est un film que j’ai vu hier. ». L’interrogation L’interrogation se réalise d’une seule façon en roumain, par l’intonation interrogative (montante, comme en français) : Vii la mine ? « Tu viens / Est-ce que tu viens / Viens-tu chez moi ? ». Parfois on utilise l’adverbe oare, qui peut exprimer le doute : Oare va ploua mâine ? « Est-ce qu’il pleuvra demain ? ». La négation La négation simple s’effectue avec le seul adverbe nu : Nu ştiu. « Je ne sais pas. ». Elle peut, bien sûr, être renforcée par un autre mot négatif, comme en français : Nu ştiu nimic. « Je ne sais rien. ». Le complément d’objet direct Il y a des cas où le COD est obligatoirement précédé de la préposition pe, d’autres où celle-ci est à omettre, d’autres encore où son emploi est facultatif. 1. Pe est obligatoire avec : a) les noms propres de personnes ou d’animaux : Am văzut-o pe Maria. « J’ai vu Maria. » ; b) les noms communs génériques suivis d’un nom propre de personne ou d’animal : L-ai văzut pe profesorul Popescu ? « Tu as vu le professeur Popescu ? » ; c) les noms communs de personnes considérées comme uniques : O aştept pe mama. « J’attends maman. » ; d) les noms communs de personnes au singulier identifiées, avec article défini : Îl aştept pe domnul director. « J’attends monsieur le directeur. » ; e) les noms communs de personnes suivis d’un adjectif possessif ou démonstratif : Îl văd pe fratele tău. « Je vois ton frère. », O iubesc pe femeia asta. « J’aime cette femme. » ; f) les noms communs d’animés ou d’inanimés dans les constructions comparatives

complexes : L-a părăsit ca pe o haină veche. « Elle l’a quitté comme un vieux vêtement. » ; g) les mots et les constructions substantivés avec les articles cel, cea, cei, cele : Îi ajută pe cei slabi. « Il aide les faibles. » ; h) les pronoms personnels formes toniques : Se cunoaşte pe sine. « Il se connaît soi-même. ». i) les pronoms possessifs, démonstratifs (sauf ceux à valeur neutre), interrogatifs/relatifs (sauf ce) : Pe cine cauţi? « Qui cherches-tu ? » ; j) les pronoms indéfinis substituant des noms de personnes : Îl cunosc pe fiecare. « Je connais chacun. » ; k) les numéraux ordinaux et les cardinaux collectifs : L-am auzit pe primul. « J’ai entendu le premier. », I-am văzut pe amândoi. « J’ai vu les deux. ». 2. Pe est à omettre avec : a) les noms communs ou propres d’inanimés articulés : Citesc ziarul. « Je lis le journal. », Îmi place Dunărea. « J’aime le Danube. » ; b) les noms communs d’animaux : Văd o pisică. « Je vois un chat. » ; c) les noms communs de personnes non identifiées : Cunosc profesori care predau aşa. « Je connais des professeurs qui enseignent ainsi. » ; d) les pronoms indéfinis qui ne se réfèrent pas à une personne et le pronoms interrogatif/relatif ce « quoi, que » : Ce vezi? — Nu văd nimic. « Qu’est-ce que tu vois ? — Je ne vois rien. ». 3. Pe est facultatif avec : a) les noms communs de personnes précédés de (vre)un « un », alt « un autre », nişte « des », câţiva « quelques », mulţi « beaucoup » : Am întâlnit (pe) un coleg. « J’ai rencontré un collègue. » ; b) les pronoms indéfinis (vre)unul « un », altul « autre », avec une différence de sens : Caută altul. (quelconque) / Caută pe altul. (certain) « Cherches-en un autre. » ;c) les numéraux cardinaux, le pronom interrogatif/relatif cât « combien » Câţi ai întâlnit? — Doi. (seule la quantité est en cause) / Pe câţi ai întâlnit? — Pe doi. « Combien tu en as rencontré ? — Deux. » (sous-entendu « d’entre eux ») ; d) le pronom démonstratif à valeur neutre asta « ça » : Am făcut(-o) (pe) asta. « J’ai fait ça. ». Le COD peut ou non être doublé (repris ou anticipé) par le pronom personnel atone qui lui correspond. 1. Il est obligatoire de reprendre le COD exprimé par :a) tout nom avec article défini, devant le verbe : Cartea am citit-o. « Le livre, je l’ai lu. » ; b) la plupart des COD précédés de pe, sauf pe cine « qui », pe altcineva « quelqu’un d’autre », pe cineva « quelqu’un », pe nimeni « personne » : Pe tine te aştept. « C’est toi que j’attends. » ; c) les noms précédés des adjectifs possessifs, de la plupart des adjectifs démonstratifs, de fiecare « chaque », de tout génitif avec al, a, ai, ale, d’un numéral ordinal, d’un numéral cardinal avec article démonstratif, d’un adjectif au superlatif relatif : Aceeaşi întrebare mi-am pus-o şi eu. « La même question, je me la suis posée moi aussi. », cele două caiete pe care le-am pierdut « les deux cahiers que j’ai perdus ».

2. La reprise est à omettre dans le cas de la plupart des COD sans pe (noms indéterminés) : Mere n-am mâncat. « Des pommes, je n’en ai pas mangé. ». 3. La reprise est facultative pour : a) les noms à article indéfini : O excepţie (o) constituie subiectul. « Le sujet constitue une exception. » ; b) les pronoms démonstratifs à valeur neutre : Asta să nu (o) crezi! « Ça, ne le crois pas ! ». 4. L’anticipation est obligatoire pour le COD placé après le verbe lorsqu’il est exprimé par un pronom personnel, possessif ou démonstratif (à l’exception de ceux à valeur neutre) : Mă aşteaptă pe mine. « C’est moi qu’il attend. », O prefer pe asta. « Je préfère celle-ci. », L-am luat pe al tău. « J’ai pris le tien. ». 5. L’anticipation est à omettre pour : a) les COD sans pe : Citesc cartea / o carte / cărţi interesante. « Je lis le livre / un livre / des livres intéressants. », Primesc orice. « Je reçois n’importe quoi. » ; b) pe oricine « n’importe qui », pe altcineva « quelqu’un d’autre », pe cineva « quelqu’un », pe nimeni « personne » : Primesc pe oricine. « Je reçois n’importe qui. », Nu primesc pe nimeni. « Je ne reçois personne. ». Le complément d’objet indirect Il est à distinguer plusieurs types de COI : 1. Le COI au datif sans préposition La question de l’anticipation ou de la reprise par le pronom personnel atone correspondant se pose dans le cas de ce complément aussi. Sont à prendre en compte les cas suivants : a) Le COI placé devant le verbe est presque toujours repris : Fratelui meu i s-a dat o amendă. « On a donné une contravention à mon frère. ». b) Le COI placé après le verbe est parfois anticipé : – L’anticipation est obligatoire si le COI est exprimé par un pronom personnel ou démonstratif (Îţi mulţumesc ţie. « C’est toi que je remercie. ». – L’anticipation est préférée mais non obligatoire si le COI est exprimé par un nom de personne ou d’animal : Nu (le-)am scris părinţilor. « Je n’ai pas écrit à mes parents. », (I-)am dat de mâncare câinelui. « J’ai donné à manger au chien. » ; – L’anticipation est facultative si le COI est exprimé par un autre genre de pronom : Nu (i-)am spus nimănui. « Je ne l’ai dit à personne. » ; – L’anticipation est interdite si le COI est exprimé par un nom d’inanimé : A donat muzeului colecţia sa. « Il a fait don au musée de sa collection. ». 2. Le COI au datif avec préposition Les prépositions qui régissent le datif sont datorită, graţie et mulţumită, les trois ayant le sens de « grâce à » : Am reuşit datorită mamei. « J’ai réussi grâce à maman. ». 3. Le COI au genitive Le COI au génitif peut être précédé des prépositions împotriva et contra, les deux signifiant « contre » : S-au ridicat împotriva patronului. « Ils se sont levés contre le patron. ».

4. Le COI à l’accusatif Le COI à l’accusatif est précédé de certaines prépositions : Nu râde de mine. « Ne ris pas de moi. », Lucrez pentru Paul. « Je travaille pour Paul. ». Le complément d’agent Il est introduit en général par la préposition de : Condiţiile sunt stabilite de participanţi. « Les conditions sont établies par les participants. ». Dans la langue littéraire on utilise aussi la locution de către, qui peut précéder les noms de personnes et de collectivités de personnes : Preşedintele este ales de către deputaţi. « Le président est élu par les députés. ».

LEXIQUE FORMATION DES MOTS Dérivation En roumain, la dérivation est un moyen très productif de formation des mots, tout comme en français. 1.Préfixes Il y a plus de 80 préfixes lexicaux qui forment : – des verbes à partir d’autres verbes : dez- + a moşteni « hériter » > a dezmoşteni « déshériter » ; – des adjectifs à partir d’autres adjectifs : stră- + vechi « ancien » > străvechi « très ancien » ; – des noms à partir d’autres noms : stră- + moş « vieillard » > strămoş « ancêtre » ; – des verbes à partir d’adjectifs : în- + dulce « doux, sucré » > a îndulci « rendre doux, sucrer » ; – des verbes à partir de noms : în- + noapte « nuit » > a înnopta « passer la nuit ». 2. Suffixes Les suffixes sont beaucoup plus nombreux que les préfixes (500 environ). Ils provoquent souvent des changements phonétiques dans le mot de départ. Du point de vue du sens des dérivés, il y a des suffixes : – augmentatifs : băiat « garçon » + -an > băietan « grand garçon », piatră « pierre » + -oi > pietroi « grosse pierre » ; – diminutifs : copil « enfant » + -aş > copilaş « petit enfant », ramură « branche » + -ea > rămurea « branchette », aripă « aile » + -ioară > aripioară « petite aile », viţel « veau » + -uş > viţeluş « petit veau », casă « maison » + -uţă > căsuţă « maisonnette », urs « ours » + -uleţ > ursuleţ « ourson », brad « sapin » + -uţ > brăduţ « petit sapin » ;

– formateurs de noms d’agents : moară « moulin » + -ar > morar « meunier », căruţă « charrette » + -aş > căruţaş « charretier », camion + -agiu > camionagiu « chauffeur de camion », munci « travailler » + -tor > muncitor « travailleur, ouvrier »; – formateurs de noms abstraits : singur « seul » + -ătate > singurătate « solitude », om « homme » + -ie > omenie « humanisme », plictisi « ennuyer » + -eală > plictiseală « ennui », cuteza « oser » + -anţă > cutezanţă « audace », isteţ « perspicace » + -ime > isteţime « perspicacité » ; – formateurs de noms collectifs : fag « hêtre » + -et > făget « forêt de hêtres », muncitor « ouvrier » + -ime > muncitorime « ensemble des ouvriers », stejar « chêne » + -iş > stejăriş « chênaie », porumb « maïs » + -işte > porumbişte « champ de maïs ». Suffixes qui changent la catégorie grammaticale des mots : – formateurs de noms : ajuta « aider » + -tor > ajutor « aide » ; – formateurs d’adjectifs : părinte « parent » + -esc > părintesc « parental », aur « or » + -iu > auriu « doré », inel « anneau » + -ar > inelar « annulaire », argilă « argile » + -os > argilos « argileux » ; – formateurs d’adverbes : român « roumain » + -eşte > româneşte « en roumain », a se târî « ramper » + -âş > târâş « en rampant » ; – formateurs de verbes : brazdă « sillon » + -a > a brăzda « sillonner », prost « bête » + -i > a se prosti « devenir bête », român « roumain » + -iza > româniza « roumaniser », bici « fouet » + -ui > a biciui « fouetter ». CALQUE LEXICAL 1.Calque sémantique Il consiste à enrichir les sens d’un mot existant dans la langue par un sens nouveau, emprunté à une autre langue. Par exemple, le mot roumain cerc « cercle », a acquis, à côté de son sens premier concret, le sens figuré qu’il a en français, par exemple dans cerc de prieteni « cercle d’amis ». Il se forme parfois des doublets d’un mot emprunté et d’un mot calqué : extinctor – stingător, sentiment – simţământ. 2. Calque lexical de structure Ce calque peut être total, lorsqu’il consiste à former un mot nouveau avec des éléments autochtones, mais en imitant la structure interne d’un mot étranger : calputere « cheval-vapeur » (de cal « cheval » et putere « puissance »), a întrezări (de între « entre » + zări « apercevoir »), locţiitor « adjoint » (de loc « lieu » + ţiitor « tenant »), nou-născut (de nou « nouveau » + născut « né »), a supraveghea (de supra- « sur- » + veghea « veiller »), dreptunghi « rectangle » (de drept « droit » + unghi « angle »).

Conclusion Se basant sur la matière étudièe theorique et l'étude faite pratique, nous sommes venus vers les conclusions suivantes: La langue roumaine appartient au groupe roman de la famille des langues indo-européennes et elle est la langue officielle en Roumanie. Le roumain (ou daco-roumain) est une langue indo-européenne du groupe italique, faisant partie du sous-groupe oriental des langues romanes. Parmi celles-ci, le roumain est au cinquième rang quant au nombre de locuteurs, après l’espagnol, le portugais, le français et l’italien.Le nombre des personnes qui parlent roumain est de 20 millions dont la plupart réside en Roumanie. Le roumain est répandu aussi dans quelques régions de l’Ukraine, particulièrement dans ceux d’Odessa et Tchernovtsy.La langue roumaine est la langue la plus spécifique du groupe des langues romanes. Elle distingue d’autres langues romanes par de fortes influences des langues slaves dans tous les niveaux linguistiques ce qui rend difficile à comprendre le discours et la prononciation roumaine aux autres porteurs des langues romanes occidentales.Le roumain est parlé par 26 millions de personnes environ, dont 20 millions en Roumanie (où le roumain est langue officielle et, conformément aux données du recensement de 2002, langue maternelle de plus de 90% de la population). Le roumain a le statut de langue d’État en République de Moldavie, où il porte le nom de moldave, étant la langue maternelle de 80% de la population. Le roumain est parlé, en dehors de la Roumanie (20 millions de locuteurs), dans les pays suivants : République de Moldavie (2,6 millions), Etats-Unis (300 000), Ukraine (330 000), Israël (250 000), Russie (180 000), Serbie (70 000), Canada (60 000), Kazakhstan (20 000), Hongrie (8 500). Il y a des locuteurs du roumain émigrés dans d'autres pays aussi : Italie, Espagne, Allemagne, France, Australie, etc.

Bibliographies: 1.Алисова Т. Б. Введение в романскую филолгию М.1982. 2. Гак. В.Г. Введение во французскую филологию М.1986. 3.Маматов А. Э; Рахимов Х. Р. 4.Маматов А.Э; Аскаров А. С. Тошкент 2012. 5.Les sourses de l`internet: google, yandex.

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