EN UNE RÉFÉRENCE

March 17, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Médecine, Cardiologie
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Sandhu R, Finkelhor RS, Gunawardena DR, Bahler RC. Prevalence and characteristics of left ventricular non­ compaction in a community hospital cohort of patients with systolic dysfunction. Echocardiography 2008;25:8-12.

Référence

Non-compaction du ventricule gauche – Cardiomyopathie – Insuffisance cardiaque – Échocardiographie

Cardiomyopathies : penser à la non-compaction du ventricule gauche… Catherine Adams, service de cardiologie, CH Argenteuil

Le fond À partir d’une cohorte de patients adultes examinés dans un centre hospitalier, les auteurs ont estimé la prévalence et les caractéristiques de la non-compaction du ventricule gauche (NCVG). Toutes les échocardiographies transthoraciques (ETT) réalisées de janvier 2004 à février 2005 ont été revues, en individualisant les patients ayant une dysfonction ventriculaire gauche globale et dont la fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) était inférieure ou égale à 45 %. La NCVG était diagnostiquée en présence de deux couches distinctes de myocarde, de récessus intertrabéculaires profonds communiquant avec la cavité ventriculaire gauche, et d’un rapport entre l’épaisseur maximale du myocarde non compacté et celle du myocarde compacté supérieur à 2 en télésystole. Si ce rapport était situé entre 1 et 2, on retenait le diagnostic de “probable” NCVG. Sur les 4 929 ETT analysées, 348 patients avaient une dysfonction ventriculaire gauche globale et une FEVG inférieure ou égale à 45 %. Parmi eux, 7 avaient les critères requis pour le diagnostic de NCVG avérée (prévalence de 0,14 % pour l’ensemble des ETT, et de 2 % en cas de FEVG inférieure ou égale à 45 %). Pour 6 patients, la NCVG était “probable” (prévalences respectives de 0,12 % et 1,7 %). La FEVG était significativement plus basse en cas de NCVG. Une insuffisance cardiaque congestive (54 %), des douleurs thoraciques (31 %) ou une dyspnée (15 %) représentaient les indications cliniques de l’ETT en cas de NCVG. Il existait des anomalies de l’électrocardiogramme pour tous les patients concernés (hypertrophie ventriculaire gauche, troubles de la conduction, fibrillation auriculaire). Deux patients présentaient des anomalies congénitales associées : communication interventriculaire, bicuspidie aortique et ectasie de l’aorte. Des arythmies auriculaires et ventriculaires étaient enregistrées sur les Holter, et un cas d’accident embolique Tirés à part est survenu dans chacun RS Finkelhor, MetroHealth Medical Center, 2500 MetroHealth Drive, Cleveland, OH 44109, des deux groupes de États-Unis. NCVG (“avérée” ou E-mail : [email protected] “probable”).

Commentaire La NCVG est considérée comme une entité rare : E.N. Oechslin et al. (1) rapportaient en 2000 une prévalence de 0,014 % dans leur laboratoire d’échocardiographie. L’étude réalisée à Cleveland relève des chiffres plus élevés, avec une prévalence globale de 0,26 % et, en cas de FEVG inférieure ou égale à 45 %, une prévalence atteignant 3,7 %. Il faut rappeler que ces chiffres incluent les NCVG dites “probables” car ne différant des NCVG avérées que par un rapport entre l’épaisseur maximale du myocarde non compacté et celle du myocarde compacté moindre, supérieur à 1 et inférieur à 2. Si l’on ne retient que les NCVG avérées, la prévalence reste élevée : 2 % des patients avec dysfonction ventriculaire globale et FEVG inférieure ou égale à 45 %. En 2001, R. Jenni et al. (2) ont proposé 4 critères diagnostiques : l’absence d’anomalies cardiaques coexistantes (par définition) ; une structure du myocarde en deux couches non compactée siège de profondes trabéculations et compactée (rapport des épaisseurs en télésystole supérieur à 2) ; la localisation prédominante à la pointe du ventricule gauche ou à ses segments médians latéral et inférieur, avec une hypokinésie non confinée aux seuls territoires non compactés ; des récessus intertrabéculaires profonds où s’insinue le Doppler couleur. Le diagnostic échographique est rendu plus facile par l’amélioration de l’imagerie et le recours à l’injection intraveineuse d’agents de contraste ventriculaire gauche. Mais surtout connaître, c’est reconnaître ! Les NCVG ont été en effet confondues avec des cardiomyopathies hypertrophiques apicales, des cardiomyopathies restrictives, des fibroses endomyocardiques... Il faut donc rechercher la NCVG lors de l’exploration d’une cardiomyopathie, car cette entité est sans doute moins exceptionnelle qu’on ne le pensait, et son pronostic est grevé par l’insuffisance cardiaque, les troubles du rythme ventriculaires et les accidents emboliques. ■

Bibliographie 1. Oechslin EN, Attenhofer Jost CH, Rojas JR et al. Long-term follow-up of 34 adults with isolated left ventricular noncompaction: a distinct cardiomyopathy with poor prognosis. J Am Coll Cardiol 2000;36:493-500.

2. Jenni R, Oechslin E, Schneider J et al. Echocardiographic and pathoanatomical characteristics of isolated left ventricular noncompaction: a step towards classification as a distinct cardiomyopathy. Heart 2001;86:666-71.

La Lettre du Cardiologue • n° 416 - juin 2008  |  47 

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