Étude de potentiel archéologique et planification

January 13, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
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GRIFFINTOWN ARRONDISSEMENT SUD-OUEST DE MONTRÉAL

ÉTUDE DE POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ET PLANIFICATION D’INTERVENTIONS ARCHÉOLOGIQUES AU TERRAIN

Septembre 2007

GRIFFINTOWN ARRONDISSEMENT SUD-OUEST DE MONTRÉAL

ÉTUDE DE POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ET PLANIFICATION D’INTERVENTIONS ARCHÉOLOGIQUES AU TERRAIN

Ethnoscop inc., 2007

Illustrations de la page couverture : Edward Jump, « A sketch in Griffintown », 1873 (Musée McCord M985.230.5356); Wm. Notman & Son, « Vue de Montréal depuis la cheminée de la centrale de la Montreal Street Railway », 1896 (Musée McCord VIEW-2942); David Wallace Marvin, « Nous sommes des citoyens du Griffintown », vers 1970 (Musée McCord MP-1978.186.3883).

RÉSUMÉ

Le secteur délimité par la rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard Georges-Vanier correspond à Griffintown, couvrant la partie nord-ouest de l’ancien quartier Sainte-Anne. Ce secteur, où les résidants, surtout d’origine irlandaise, côtoyaient de nombreuses e usines et diverses institutions, a été déserté au cours du troisième quart du XX siècle. Partiellement désaffecté, il accueille maintenant des industries, des commerces, des entrepôts et quelques habitations. De vastes projets immobiliers ont été proposés pour revitaliser Griffintown, tant par l’entreprise privée que par la Ville de Montréal. Compte tenu de l’impact éventuel de la revitalisation de Griffintown sur le patrimoine archéologique, le Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine de la Ville de Montréal a octroyé à Ethnoscop un mandat d’étude de potentiel archéologique et de planification d’interventions archéologiques sur le terrain. Plus précisément, le mandat a consisté à élaborer la problématique de recherche, résumer les données historiques et archéologiques existantes, identifier les perturbations et les expropriations, mettre sur plan les données archéologiques connues, superposer des plans anciens et enfin, identifier et caractériser le potentiel archéologique à l’aide de plans puis proposer une stratégie d’intervention. La richesse du potentiel archéologique de Griffintown est manifeste à l’analyse des superpositions de plans anciens sur le plan actuel et des résultats des interventions archéologiques antérieures. L’étude a permis de délimiter trois espaces à forte concentration de ressources archéologiques de la période historique, englobant la majeure partie de Griffintown. Par ailleurs, six types d’occupation sont représentés par les ressources : domestique, industrielle, artisanale, commerciale, institutionnelle et portuaire. Conformément à l’histoire de Griffintown, ce sont les fonctions domestique et industrielle qui dominent. En ce qui concerne la période préhistorique, l’absence de données quant à la localisation précise des méandres de la rivière e Saint-Pierre et les perturbations que le secteur a connues depuis le XIX siècle empêchent de définir des zones à potentiel archéologique préhistorique. Cependant, il importera, lors de toute intervention archéologique dans Griffintown, de porter une attention particulière aux sols naturels en place en vue d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique. Vingt-sept zones (1 à 4, 6, 11, 15, 17, 22, 27, 37 à 46, 48, 50, 52, 53, 55, 58 et 61) ne font l’objet d’aucune recommandation, leur potentiel archéologique étant nul, faible ou d’un intérêt limité. Les 47 autres zones devraient profiter de mesures de protection ou de mitigation. Aucune excavation ne devrait être permise dans les zones 12 (BiFj-42), 28 (BiFj-48), 33 (BiFj-64) et 34 (BiFj-60) alors que les zones 23 (BiFj-41), 30 et 31 (BiFj-75) puis 51 (BiFj-69) devraient être fouillées et ce, avant même que des travaux y soient effectués. Toute excavation à entreprendre dans les zones 5, 7 à 10, 13, 14, 16, 18 à 21, 24 à 26, 29, 35, 36, 47, 49, 54, 56, 57, 59, 60 et 62 à 64 puis dans les rues Ann, Basin ouest, Brennan, de la Commune, Duke, Hunter, Lusignan, Nazareth, Payette, Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William ainsi que dans le boulevard GeorgesVanier devrait être précédée d’un inventaire qui permettra de déterminer davantage l’ampleur du potentiel archéologique des lieux.

i

TABLE DES MATIÈRES

Résumé ..............................................................................................................................................i Table des matières .............................................................................................................................iii Liste des figures..................................................................................................................................v Liste des plans....................................................................................................................................vii Liste des tableaux...............................................................................................................................vii Liste des participants ..........................................................................................................................ix

1.0

MANDAT ...............................................................................................................................1

2.0

MÉTHODOLOGIE .................................................................................................................5 2.1 ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE ........................................................................5 2.2

3.0

PÉRIODE PRÉHISTORIQUE................................................................................................7 3.1 GÉOCHRONOLOGIE...............................................................................................7 3.2

4.0

ARCHÉOLOGIE HISTORIQUE ................................................................................5

CADRE NATUREL ANCIEN.....................................................................................7

CADRE HISTORIQUE ..........................................................................................................13 4.1 TROIS GRANDES PROPRIÉTÉS TERRIENNES ...................................................13 4.2

DÉBUTS DE GRIFFINTOWN ..................................................................................25

4.3

IMPACT DU CANAL DE LACHINE JUSQU’AUX ANNÉES 1870............................26

4.4

DÉVELOPPEMENT URBAIN DANS L’AXE DE LA RUE NOTRE-DAME AU XIX SIÈCLE .....................................................................................................................28

4.5

MATURATION ET TRANSFORMATION DU QUARTIER INDUSTRIEL DE 1880 À 1960.................................................................................................................... 30

e

5.0

RESSOURCES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES............................................................ 33

6.0

POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE ...................................................................................... 45 6.1 POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE........................................... 45

iii

6.2

7.0

POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE HISTORIQUE .................................................. 45 6.2.1 Espaces à forte concentration de ressources archéologiques potentielles....................................................................... 46 6.2.2 Ressources archéologiques réparties par thématiques ........................... 46 6.2.3 Emprises publiques................................................................................... 49

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS....................................................................... 97

BIBLIOGRAPHIE .......................................................................................................................... 101 ANNEXE A : Photographies des zones ANNEXE B : Processus d’industrialisation et archéologique industrielle

iv

LISTE DES FIGURES

Figure 1

Secteur d’étude

………..3

Figure 2

Paysage ancien

............11

Figure 3

Composantes à l’origine du quartier Griffintown

............15

Figure 4

Louis Charland, « Plan de la ville et cité de Montréal », 1801 (Bibliothèque nationale du Québec à Montréal [BNQM] G 3454 M65 1801 C4)

............17

Figure 5

Superposition du plan de Charland de 1801 sur le plan actuel

............19

Figure 6

John Adams, « Map of the City and Suburbs », 1825 (BNQM G 3454 M65 A32 CAR)

............21

Figure 7

Superposition du plan d’Adams de 1825 sur le plan actuel

............23

Figure 8

James Cane, « Topographical and Pictorial Map of the City of Montreal », 1846 (BNQM G 3454 M65 1846 C35 CAR)

............67

Figure 9

Superposition du plan de Cane de 1846 sur le plan actuel

............69

Figure 10

Plunkett & Brady, « Plan of the City of Montreal made by order of the MAYOR ALDERMAN and CITIZENS from a trigonometrical survey made by Plunkett & Brady », 1872 (Archives nationales du Canada NMC 1545)

............71

Figure 11

Superposition du plan de Plunkett & Brady de 1872 sur le plan actuel

............73

Figure 12

Henry Whitmer Hopkins, « Atlas of the city and island of Montreal », 1879 (BNQM G 1144 M65G475 H6 1879 CAR)

............75

Figure 13

Superposition du plan de Hopkins de 1879 sur le plan actuel

............77

Figure 14

Charles Edward Goad, « Atlas of the City of Montreal », 1890 (BNQM G 1144 M65G475 G6 1890)

............79

Figure 15

Superposition du plan de Goad de 1890 sur le plan actuel

............81

Figure 16

A.R. Pinsoneault, « Atlas of the Island and City of Montreal », 1907 (BNQM G 1144 M65G475 P5 1907 CAR)

............83

Figure 17

Superposition du plan de Pinsoneault de 1907 sur le plan actuel

............85

Figure 18

Underwriters’ Survey Bureau, « Insurance plan of the city of Montreal », 1940 (Ville de Montréal)

............87

Figure 19

Superposition du plan d’Underwriters’ de 1940 sur le plan actuel

............89

v

Figure 20

Underwriters’ Survey Bureau, « Insurance plan of the city of Montreal », 1964 (Ville de Montréal)

........... 91

Figure 21

Superposition du plan d’Underwriters’ de 1964 sur le plan actuel

........... 93

vi

LISTE DES PLANS

Plan 1

Localisation des zones, des rues et des interventions archéologiques effectuées dans le secteur d’étude

............43

Plan 2

Espaces à forte concentration de ressources archéologiques potentielles et thématiques des ressources

............95

Plan 3

Recommandations

............99

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1

Séquence chronologique des événements quaternaires dans la région de la Plaine de Montréal

..............9

Tableau 2

Potentiel archéologique de Griffintown

............51

Tableau 3

Potentiel archéologique des rues de Griffintown

............59

vii

LISTE DES PARTICIPANTS

DIRECTION DE L’ÉTUDE Ville de Montréal François C. Bélanger

Archéologue

RÉALISATION DE L’ÉTUDE Ethnoscop Jean Poirier

Coordonnateur et géomorphologue

Martin Royer

Chargé de projet

Gilles Brochu

Archéologue historien

Alan Stewart

Historien

Patrick Laurin

Historien

Liliane Carle

Géographe-cartographe

Armelle Ménard

Chargée d’édition

Isabelle Hade

Édition

Laurence Johnson

Révision

ix

1.0

MANDAT

Le secteur délimité par la rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard Georges-Vanier correspond à Griffintown, couvrant la partie nord-ouest de l’ancien quartier Sainte-Anne (figure 1). Ce secteur, où les résidants, surtout d’origine irlandaise, côtoyaient de e nombreuses usines et diverses institutions, a été déserté au cours du troisième quart du XX siècle. Partiellement désaffecté, il accueille maintenant des industries, des commerces, des entrepôts et quelques habitations. De vastes projets immobiliers ont été proposés pour revitaliser Griffintown, tant par l’entreprise privée (Village Griffintown) que par la Ville de Montréal (Dialogues de Griffintown). Compte tenu de l’impact éventuel de la revitalisation de Griffintown sur le patrimoine archéologique, le Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine de la Ville de Montréal a octroyé à Ethnoscop un mandat d’étude de potentiel archéologique et de planification d’interventions archéologiques sur le terrain. Plus précisément, le mandat consiste à élaborer la problématique de recherche, résumer les données historiques et archéologiques existantes, identifier les perturbations et les expropriations, mettre sur plan les données archéologiques connues, superposer des plans anciens et enfin, identifier et caractériser le potentiel archéologique à l’aide de plans puis proposer une stratégie d’intervention.

1

2.0

MÉTHODOLOGIE

2.1

ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE

La période préhistorique correspond à l'époque antérieure à l'apparition de documents écrits. Pour le Québec, elle fait référence aux populations amérindiennes qui ont précédé l'arrivée des premiers Européens dans la vallée du Saint-Laurent. L'architecture des formes du paysage étant l'élément qui a résisté le plus au changement, même en milieu urbain, un des objectifs de cette étude est de connaître ce que le paysage ancien avait à offrir aux populations autochtones, dans le temps (géochronologie) et dans l’espace (cadre naturel ancien). Cette reconstitution se fait en établissant un parallèle entre les données de terrain, l'accumulation d'autres informations sur les paysages environnants, la photo-interprétation et l'analyse de certaines cartes anciennes qui permettent la lecture des formes naturelles. On détermine à partir du croquis géomorphologique les limites des zones qui pourraient contenir des témoins d'une occupation humaine ancienne. Cette évaluation est par la suite raffinée en tenant compte des perturbations encourues au cours de la période historique. 2.2

ARCHÉOLOGIE HISTORIQUE

Afin de définir le potentiel archéologique historique de Griffintown, on a recueilli les informations historiques disponibles, recensé les sites archéologiques connus, produit une cartographie illustrant le développement polyphasé des lieux et identifié les perturbations que les ressources archéologiques présumées ont pu subir; le présent rapport a été rédigé à la suite de l’analyse des données. L’évaluation du potentiel archéologique historique a ainsi compris deux étapes. Les études spécialisées en histoire et en patrimoine, l’Inventaire des sites archéologiques au Québec, les plans anciens et les photographies aériennes représentent les principales sources documentaires utilisées lors de la collecte des données et de l’analyse. Afin de constater l’état des lieux et de produire une couverture photographique (annexe), une visite sur le terrain a complété cette première étape. L’évaluation du potentiel archéologique, qui représente la probabilité que des ressources archéologiques soient conservées dans le secteur d’étude, a été effectuée en déterminant l'évolution des lieux et ce, en confrontant toutes les données disponibles (historiques, cartographiques, iconographiques, archéologiques, perturbations connues du sous-sol). En premier lieu, on a identifié, à la lumière des données historiques et cartographiques recueillies, les secteurs où ont existé des bâtiments ou des aménagements maintenant disparus et dont des vestiges ont pu être conservés. Par la suite, les perturbations engendrées par la construction de e 1 bâtiments à partir de la fin du XIX siècle et par la mise en place de services publics ont été évaluées en superposant plusieurs plans anciens sur le plan actuel. De là, des zones à potentiel archéologique ont été définies. 1

Le potentiel archéologique dont on a tenu compte concerne les occupations, aménagements et bâtiments antérieurs au tout début du XXe siècle; les installations postérieures, par exemple celles illustrées sur les plans de Pinsoneault de 1907 et de Goad de 1912, sont considérées comme des perturbations. Notons toutefois que, pour la plupart, les éléments présents sur ces deux derniers plans sont antérieurs à la fin du XIXe siècle.

5

L’étude de potentiel archéologique se présente sous la forme du présent rapport, qui regroupe les informations essentielles à la compréhension du mandat et les résultats de l’analyse du potentiel archéologique. Les résultats sont résumés par des tableaux et illustrés par des plans. Des recommandations sont formulées quant aux stratégies d’interventions au terrain à mettre en œuvre.

6

3.0

PÉRIODE PRÉHISTORIQUE

3.1

GÉOCHRONOLOGIE

Le tableau 1 indique les principaux événements qui se sont déroulés depuis les treize derniers millénaires. La dernière colonne de ce tableau mentionne qu’avant 6000 ans avant aujourd’hui (AA), l’aire d’étude était encore ennoyée. Par ailleurs, une étude de potentiel et un inventaire archéologiques menés sur la rue Saint-Ambroise à Montréal (Ethnoscop 2005a) permet de préciser, par extension, que l’espace de Griffintown n’était habitable qu’à partir de 3000 ans AA. e De 3000 ans AA jusqu’au début du XIX siècle, le lac Saint-Pierre continue de se vidanger et les documents historiques certifient qu’à la fin de cette évolution, ce lac était peu profond. Comme on le voit sur la figure 2, la forme du lac Saint-Pierre hérite de celle de son ancêtre le lac à la Loutre, c’est-à-dire une forme allongée qui va de la rue Schenker (une rue à l’ouest du boulevard des Trinitaires, donc à l’extérieur de la figure 2), jusqu’à la rue Saint-Rémi à l’est. Au moment des hautes eaux du printemps, le rivage de ce lac vient lécher le pied du talus Saint-Jacques et du talus de Ville LaSalle, mais la forme générale du lac est très difficile à circonscrire parce qu’il connaît de nombreuses fluctuations. 3.2

CADRE NATUREL ANCIEN

La pente générale qui incline la vallée du lac Saint-Pierre d’ouest en est est très faible. Lorsque la pente est presque nulle, le cours d’eau qui la suit, s’il n’est pas déjà encaissé, produit vraisemblablement de multiples boucles symétriques. Ainsi, pour toute la section aval de la petite rivière Saint-Pierre qui traverse Griffintown, le tracé qui est légèrement au nord de la rue William est tout à fait approximatif et ne donne pas l’allure en dentelle que le paysage devait avoir, résultant d’une succession de paléo-méandres. Pour reconstruire le paysage ancien de la vallée dans laquelle s’inscrit Griffintown, les éléments les plus utiles proviennent des rapports archéologiques qui concernent les abords de l’aire d’étude. Les plus pertinents sont les nombreux rapports qui ont été réalisés dans le VieuxMontréal, l’étude de potentiel et l’inventaire archéologiques sur la rue Saint-Ambroise pour Opération solidarité 5000 logements de la Ville de Montréal (Ethnoscop 2005a), l’étude de potentiel archéologique pour la ligne souterraine Beaumont-Dorchester réalisée pour HydroQuébec (Ethnoscop, à paraître), l’évaluation du patrimoine archéologique du domaine des Messieurs-de-Saint-Sulpice réalisée pour la Ville de Montréal, le ministère de la Culture et des Communications du Québec et les prêtres de Saint-Sulpice (Ethnoscop 2006a), l’étude de potentiel et l’inventaire archéologiques au site de la ferme Saint-Gabriel réalisés pour la Ville de Montréal (Ethnoscop 2005b) et l’étude de potentiel, l’inventaire et les fouilles archéologiques sur la cour Glen pour le Centre Universitaire de Santé McGill (Ethnoscop 2006b). Les données issues de ces différents rapports permettent de dresser une première ébauche, toujours en évolution, d’un croquis géomorphologique du paléo-environnement de cette partie du territoire montréalais (figure 2). Ce que nous appelons terrasse Sherbrooke est ce replat qui est en continuité avec celui qui suit la rue Sherbrooke, du boulevard Saint-Laurent jusqu’à la rue Viau. À partir de la rue Viau, le talus s’incurve doucement pour devenir une flexure (talus, sans ruptures de pente) juste au sud de l’autoroute métropolitaine. La section de cette terrasse que

7

montre la figure 2 est limitée à l’ouest par le talus qui domine la rue Saint-Jacques et, au centreville, par le talus qui passe juste au sud de Place-du-Canada. Elle s’incurve à la rue Bleury, en face du Gesù, et s’interrompt au ruisseau de la Côte-à-Baron, juste à l’ouest de la Place des Arts. L’altitude de cette terrasse va de 32 à 45 mètres. La ligne d’interfluve suit les points les plus hauts d’une colline. La figure 2 montre trois interfluves : celui de Pointe-Saint-Charles qui culmine à 18 mètres et qui plonge sous la ferme Saint-Gabriel, celui de LaSalle dont le sommet atteint 35 mètres et celui du Vieux-Montréal qui culmine à 26 mètres sous la basilique Notre-Dame et qui atteint 17 mètres à sa plongée ouest. Il est à noter que la limite nord de l’aire d’étude s’appuie sur ce dernier interfluve. La ligne de talweg correspond à la réunion des points les plus bas d’une vallée. Elle va souvent être empruntée par un cours d’eau ou par des lacs. Griffintown était traversée, d’ouest en est, par la petite rivière Saint-Pierre. Celle-ci passait juste au nord de la rue William, mais contrairement à ce qui est montré sur la figure 2, elle devait couler en zigzaguant à travers plusieurs méandres. D’ailleurs, c’est probablement à cause des berges très changeantes et d’un débit très fluctuant e que les Sulpiciens aménagèrent, à la fin du XVII siècle, un canal afin d’alimenter leur moulin à farine. On a mis au jour une partie de ce canal au coin des rues Saint-Henri et Saint-Paul (Ethnoscop, à paraître). Le cadre naturel ancien comprenait également la confluence de la rivière Saint-Martin avec la petite rivière Saint-Pierre; cette confluence se serait produite aux environs de l’intersection des rues actuelles Peel et William. Par ailleurs, le débit de la rivière Saint-Martin était augmenté par le ruisseau de la Côte-des-Neiges.

8

Tableau 1 :

Séquence chronologique des événements quaternaires dans la région de la Plaine de Montréal TEMPS AA

GLACIER

13 000 ans et plus

Recouvrement total de la vallée du SaintLaurent

1a

12 500

1b

RÉGIME DES EAUX

SECTEUR D'ÉTUDE

Formation d'un lobe isolé dans la région des Appalaches. Moraine de Drummondville

Mer de Goldthwait à l'est de Québec Lacs proglaciaires Vermont et Iroquois au sud de Montréal

Les Montérégiennes forment des nunataks, c’est-à-dire des pointes rocheuses émergeant à la surface de la calotte glaciaire.

11 000

Moraine de Saint-Narcisse

La mer de Champlain inonde l'ensemble de la plaine de Montréal.

En ce qui concerne le mont Royal, seules les buttes d’Outremont et de la Croix émergent.

1c

10 000

Le front glaciaire passe à Maniwaki, au nord de La Tuque et à Métabetchouane.

Dessalure lente de la mer de Champlain

L’aire d’étude et tous les alentours se retrouvent encore sous l’eau.

2a

9000

Le front glaciaire passe à Saint-Félicien et la cuvette du réservoir Gouin est inondée par les débuts du lac proglaciaire Ojibway.

Lac Lampsilis

Le lac Lampsilis vient lécher la base de la butte de Westmount, à la hauteur du couvent VillaMaria.

2b

8000

Le front glaciaire passe au niveau de Chibougamau.

Lac Lampsilis, régime estuarien. Les vagues de ce lac battent contre le talus Saint-Jacques et ce lac s’étend sur une largeur de 20 kilomètres, jusqu’aux plages de Saint-Constant et de Chambly.

Émersion du niveau à 30-35 m. La terrasse Sherbrooke, celle de Saint-Amable et celle du mont Saint-Bruno émergent, en même temps que celle qui encercle le mont Saint-Hilaire.

3a

7000

Il ne reste qu'une petite partie de l'inlandsis laurentidien.

Rivière à marées. Apparition de l’ancêtre du lac à la Loutre, de dimensions un peu plus grandes que celles de la figure 2.

Le niveau d'eau est de 18 m plus élevé que le niveau actuel. Apparaissent alors les lignes d’interfluve de LaSalle, de Pointe-Saint-Charles et du Vieux-Montréal, mais l’ensemble de l’aire d’étude est encore sous l’eau.

3b

6 000

Fin de la fonte du glacier (6200 à 5600)

Mise en place du système fluvial. Le lac à la Loutre est identique à l’hypothèse de la figure 2.

Le niveau d'eau du fleuve Saint-Laurent est à 9 m plus haut que l'actuel. La plupart des petites îles du fleuve sont partiellement inondées.

4

5000 et moins

Le régime des eaux ressemble à l'actuel. À partir de 3000 ans AA, survient la mise en place du lac Saint-Pierre et de la rivière Saint-Pierre. De dimensions un peu plus restreintes que le lac à la Loutre, le niveau des eaux de ce lac est très bas et très fluctuant.

Les crues printanières inondent certains bancs alluviaux des anciennes rivières Saint-Pierre et Saint-Martin. Le secteur d’étude est habitable à partir d’environ 3000 ans avant aujourd’hui.

ÉPISODE

4.0

CADRE HISTORIQUE

4.1

TROIS GRANDES PROPRIÉTÉS TERRIENNES

Situé au sud-ouest de l’ancien centre-ville (le Vieux-Montréal actuel), le territoire délimité par la rue Notre-Dame, la rue Duke, le canal de Lachine et le boulevard Georges-Vanier se compose d’éléments ayant des origines hétéroclites. Ces composantes (figure 3) – le fief Nazareth, le domaine Saint-Gabriel, la commune Sainte-Anne et des parties de terres agricoles concédées à des particuliers dès les années 1650 – connaissent des histoires distinctes jusqu’au milieu du e XIX siècle, au moment où le secteur commence à prendre une identité propre sous la pulsion de l’industrialisation. On passe donc des composantes du bourg agricole créées lors de la première colonisation française à un secteur industriel et ouvrier qui s’intègre à la métropole montréalaise à partir des années 1850. Au tout début de la colonisation de Montréal, le secteur le plus au sud du territoire à l’étude (au sud de la rue William) fait partie du domaine Saint-Gabriel, comprenant à l’origine environ 200 arpents (68,4 hectares). Dès les années 1670, deux importantes terres sont détachées de cette ferme seigneuriale. En 1654, la moitié indivise en est donnée à Jeanne Mance, fondatrice de l’hôpital de Montréal (l’Hôtel-Dieu), en compensation de la perte de terres localisées ailleurs. La séparation physique des deux propriétés a lieu en 1672 : la partie est, comprenant 100 arpents (34,2 hectares) ainsi que les anciens bâtiments du domaine, devient le bien des pauvres de l’Hôtel-Dieu et prend le nom de fief Nazareth (ANQM 1672). Vers les années 1670, la commune Sainte-Anne, comprenant une superficie de 40 arpents (13,7 hectares), est soustraite du domaine au moment où la première commune, qui longeait la partie sud de Ville-Marie, est 2 morcelée . Donc, dès cette époque, la partie sud du secteur à l’étude consiste en des portions du domaine Saint-Gabriel, du fief Nazareth et de la commune Sainte-Anne. Ces éléments sont en partie visibles sur les plans de Charland (1801, figures 4 et 5) et d’Adams (1825, figures 6 et 7). e

Jusqu’à la toute fin du XVIII siècle, les trois grandes propriétés sont peu touchées par le développement urbain. Dans le fief Nazareth, exploité comme métairie par l’Hôtel-Dieu (ANQM 1776 et 1780), se trouvent des bâtiments de ferme : maison, grange, écurie et étable de pierres (Roy 1943 : 75; Perrault 1969 : 216), situées au nord de la rue Wellington entre les rues Prince et e Duke. La commune, comme son nom le suggère, sert de pâturage commun. À la fin du XVII siècle, une chapelle dédiée à Sainte-Anne est érigée sur un terrain d’un arpent en superficie à 3 l’extrémité nord-ouest de la commune (à l’angle nord-ouest des rues Smith et Young) . De plus, trois moulins à vent sont construits sur le bord du fleuve dès la décennie 1700; ils tournent au moins jusqu’aux années 1830. À la suite des retranchements du fief Nazareth et de la commune, le domaine Saint-Gabriel connaît tout de même une expansion importante de sa superficie grâce à l’acquisition et à l’intégration de nombreuses terres de particuliers se trouvant en direction de la rivière Saint-Pierre. S’étendant au sud-ouest de la commune et du fief, ses 400 arpents en superficie sont exploités comme ferme. Celle-ci, dans un îlot aujourd’hui délimité par les rues 2

Aucun acte, semble-t-il, ne formalise l’établissement de la commune à cet endroit. Le terrain est concédé à Pierre Leber (un des associés de François Charron qui a fondé l’hôpital général à Montréal) le 11 mai 1697 (Archives des Prêtres du Séminaire de Saint-Sulpice, actes de concession, terre no 545). La chapelle de pierres est prête à recevoir son comble à partir de la fin de l’été de la même année (ANQM 1697). En 1854, l’église Sainte-Anne est construite sur l’îlot borné par les rues Wellington, Basin, Rioux et de la Montagne. Elle sera démolie en 1970. 3

13

Saint-Patrick, de Condé, de Montmorency et le canal de Lachine, comprend, en 1731, une grande maison, une grange, une écurie, une bergerie et une étable, toutes construites en pierre 4 (Roy 1943 : 5) . e

Tout au long du XVIII siècle, le chemin de Lachine (maintenant la rue Wellington) est le principal, sinon le seul chemin reliant ce territoire et la ville de Montréal. En se poursuivant vers le sudouest de l’île, il passe devant les bâtiments du fief Nazareth et la chapelle Sainte-Anne dans la commune, et à peu de distance des bâtiments de ferme du domaine.

4

La description des lieux est semblable 50 ans plus tard (Perrault 1969 : 4).

14

1

1

4.2

DÉBUTS DE GRIFFINTOWN

De ces trois grandes propriétés agricoles, le fief Nazareth est le premier à faire l’objet de e transformations à cause de la conjoncture socio-économique de la fin du XVIII siècle. En 1791, à la suite de la Révolution française, les religieuses de l’Hôtel-Dieu n’ont plus accès à leurs revenus d’outre-mer. Pour augmenter leurs revenus en sol montréalais, elles baillent leur fief au 5 marchand Thomas McCord pendant 99 ans (ANQM 1792) . Ce dernier commence à améliorer la ferme en y introduisant de nouvelles cultures et en faisant construire un moulin à vent sur le site aujourd’hui circonscrit par les rues de la Commune, Brennan et Ann. En difficultés financières, McCord s’absente de la province de 1796 jusqu’en 1805, après avoir sous-loué pendant 14 ans une partie du fief aux marchands Robert Griffin et Daniel Sutherland. Le procureur de McCord, Patrick Langan, baille le restant du fief à Robert Griffin pendant 14 ans à compter de 1800 (ANQM 1796 et 1799). En 1803, Langan acquiert une créance due par McCord, de qui il est toujours le procureur, et le poursuit en recouvrement de dette. Ayant obtenu un jugement en sa faveur, Langan fait saisir le bail du fief Nazareth pour ensuite l’acheter aux enchères et le revendre à Mary Griffin, épouse de Robert Griffin (ANQM 1803 et 1804a). De retour à Montréal en 1805, McCord entreprend des démarches pour rétablir ses affaires et se réapproprier le fief. Il entame des poursuites judiciaires contre Langan et Griffin en 1806 mais il ne gagne cause qu’en 1813 au moment où le Conseil 6 privé en Angleterre, siégeant en dernière instance pour la colonie, déboute l’appel de Langan . En 1814, les Griffin rétrocèdent à McCord tous leurs droits dans le fief (ANQM 1814). La propriété dont McCord reprend possession a considérablement changé depuis dix ans. En 1804, les Griffin ont reçu la permission de l’Hôtel-Dieu de concéder des lots dans le fief, à la 2 condition que les parcelles contiennent au moins 4000 pieds français carrés (420 m ) en superficie et soient vendues pour une rente annuelle minimale de 72 livres anciens cours, dont un sixième doit être versé à l’institution (ANQM 1804b). L’arpenteur Louis Charland est engagé pour dresser un plan de lotissement. Il planifie une subdivision du fief comprenant l’ouverture de plusieurs rues et la formation de plus de 600 parcelles individuelles. La vente des lots – surtout concentrée dans la partie est du fief – connaît un grand succès avant qu’elle ne soit arrêtée par la poursuite de McCord. En 1804 et 1805, 110 lots sont vendus, dont 79 dans 34 transactions impliquant deux à quatre parcelles à la fois. Principalement britanniques et allemands, les acheteurs y établissent leurs résidences et de petites entreprises de la même manière que dans les plus anciens faubourgs de Montréal. Quoique les Griffin ne participent plus à l’histoire du fief e Nazareth après 1814, leur nom sera rattaché au secteur jusqu’au XX siècle. Griffintown conserve un caractère faubourien pendant encore quelques décennies. Certains 7 bourgeois bien en vue – Thomas McCord en tête , mais également d’autres comme Nathum Hall, Canfield Dorwin, George Johnson Holt, les Corses et les Lyman – y font construire des résidences cossues de manière à habiter proche de leurs lieux d’affaires. De plus, McCord 5

Voir la biographie de Thomas McCord, Dictionnaire biographique du Canada en ligne Pour les détails des poursuites, voir les actions par Thomas McCord contre Patrick Langan et Robert et Mary Griffin, ANQM, Cour du banc du roi, TL19,S4,SS1, février 1806, no 189, juin 1807, no 17 et février 1813, no 266 7 Voir, par exemple, les marchés de construction entre Thomas McCord et Joseph Clarke et Teavill Appleton, d’une part, et Charles Simon Delorme et Joseph Fournier, d’autre part (ANQM 1819 a et b) 6

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poursuit le morcellement de sa propriété commencé par Griffin, mais confine toujours ses opérations dans la partie du fief à l’est de la rue Ann. En 1825, on compte environ 120 maisons dans le secteur, avec une population totale qui atteint 8 presque 1200 habitants, dont plus de 85% sont immigrants . Cette population pratique toute une gamme de métiers et d’activités, parmi lesquels les briquetiers, les cloutiers et les forgerons9 machinistes se démarquent par leur importante concentration . Fort probablement, la croissance rapide du faubourg jusqu’à cette date doit beaucoup à sa proximité de la ville et du chenal de navigation, où circulent les grands bateaux qui sont déchargés dans le havre de Montréal, ainsi 10 qu’à la présence sur son territoire des routes terrestres allant à Lachine . En 1825, s’ajoute un autre grand stimulant à la croissance : l’ouverture d’un canal liant le port de Montréal et 11 Lachine . 4.3

IMPACT DU CANAL DE LACHINE JUSQU’AUX ANNÉES 1870 e

Projeté depuis la fin du XVII siècle, le canal de Lachine est enfin construit de 1821 à 1825. Depuis son embouchure à l’extrémité est de la commune, le canal traverse la commune et le domaine puis poursuit son trajet vers Lachine. L’ouverture de cette voie navigable est intimement liée à l’essor de Montréal et à son emprise sur la croissance économique dans l’ouest de la province et en Ontario. Elle déclenche aussi un véritable boom dans son secteur immédiat, touchant le développement des abords du canal ainsi que le territoire plus distant de chaque 12 côté . Sur les quais du canal, des transitaires reçoivent du bois de chauffage, des tonneaux de bœuf, de porc, de farine et de potasse débarqués de centaines de bateaux en provenance de l’ouest. Les principaux transitaires ainsi que de grandes entreprises actives dans l’import-export, comme Horatio Gates et Gillespie Moffatt, établissent leurs entrepôts le long de la rue de la Commune sur la rive nord du canal. En 1831, il est indiqué dans un reportage sur les nouveaux aménagements à Montréal que trois grands entrepôts sont en construction près du canal; il est précisé que « Griffintown has more machinery in operation, within its limits, than any other portion

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Deux personnes non canadiennes sur cinq sont irlandaises (Perrault 1977 : 342-354). La briqueterie de William Smith (dans la partie nord-ouest du fief), les clouteries de Wragg et Wittimore et les fonderies Eagle et Phoenix expliquent la forte présence de ces gens de métier. On peut aussi signaler l’existence de la « grande tannerie » de Joshua Hobart (au coin sud-ouest des rues William et Ann). Concernant la prépondérance de ces métiers dans le faubourg par rapport à d’autres parties de la ville, voir Bernard, Linteau et Robert s.d. : tableau II; pour les principales entreprises, voir Archives du Séminaire de Québec, fonds Viger-Verreau, cahier 015A, Livre de dépouillement du recensement fait de la Cité en 1825 et Tulchinsky 1977 : 213-215. 10 À titre d’exemple d’entreprises qui s’y installent à cause de l’avantageuse localisation du faubourg, on retrouve la compagnie du Nord-Ouest qui a fait construire un grand entrepôt entre les rues King et Queen, au sud de la rue Wellington. 11 On note, par exemple, la progression des concessions de nouveaux lots dans le fief Nazareth : 7 lots en 1823, 17 en 1824 et 27 en 1825. En 1827 et 1828, McCord ne vend que 6 lots tandis qu’en 1830-1832, il en concède presque 100 (État des rentes foncières perçues par Thomas McCord et ses héritiers sur le fief Nazareth [ANQM 1840]). 12 Certains auteurs ont tendance à minimiser l’impact initial du canal. En résumant cette historiographie, Poitras et Bérubé (2004 : 12) concluent qu’il « faudra attendre les années 1840, avec l’élargissement du canal, mais aussi avec le développement de l’économie industrielle montréalaise, pour que le canal devienne véritablement un élément structurant important du Sud-Ouest ». Quoique ce constat ne soit pas faux dans le contexte du développement de l’arrondissement du Sud-Ouest en son entier, il néglige l’accélération du développement industriel dans le secteur de Griffintown. 9

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of Montreal » . Dans un grand hangar de bois construit à l’emplacement de la commune, on accueille aussi des immigrants démunis. Toute cette activité accélère le morcellement de la partie ouest du fief Nazareth mais, comme l’indique le plan de James Cane de 1846, plusieurs de ces nouvelles parcelles sont toujours vacantes à cette date. Après l’ouverture du canal, son élargissement de 1843 à 1848 inaugure une nouvelle phase dans le développement de Montréal et du secteur. Le canal est ainsi élargi de 6 à 14 mètres et sa profondeur est portée de 1,5 à 2,8 mètres, permettant ainsi aux bateaux qui naviguent sur les Grands Lacs de se rendre jusqu’à Montréal (Desloges et Gelly 2002 : 19). Afin d’accroître l’espace disponible pour l’aménagement de nouveaux bassins à proximité de l’embouchure du canal, le gouvernement achète le restant de la commune (AVM 1842). Allant de pair avec ces travaux, on décide d’exploiter l’énergie de cet important débit d’eau par la création de « lots hydrauliques », notamment le long de la rue Mill et sur les deux côtés du canal à la hauteur des écluses Saint-Gabriel (rue des Seigneurs), qui seront loués à des entreprises manufacturières. Sous peu, d’importants établissements industriels se concentrent à ces deux endroits sur le bord du canal, surtout des entreprises de métallurgie (fonderies, clouteries et manufactures de machines et de chaudières), de bois (manufactures de portes et de fenêtres), de produits alimentaires (raffinerie de sucre et minoteries) et de textile. Grands employeurs d’une main14 d’œuvre qualifiée et non qualifiée et investisseurs majeurs dans le bâti et dans la machinerie , ces établissements se distinguent d’une multitude de petites entreprises artisanales, parsemées sur le territoire du quartier, qui n’emploient qu’un à cinq hommes et peu de machinerie (Lewis 1991 : 172-174). Toutefois, ce ne sont pas tous les grands établissements qui s’installent sur le bord du canal. La brasserie Dow, fondée en 1808, demeure à l’angle sud-est des rues NotreDame et Colborne (Peel) où elle s’agrandit; l’usine de gazéification du charbon de Montreal Gas Light, plus tard absorbée par New City Gas, occupe l’îlot délimité par les rues Ottawa, Ann et Dalhousie et la ruelle James dès 1836. L’élargissement du canal de Lachine amène une forte impulsion à la transformation du quartier. Jusqu’aux années 1840, tout le développement se confine au nord du canal sur les terres du fief Nazareth et de la commune. Au sud du canal et à l’ouest de la rue McCord (de la Montagne), le domaine Saint-Gabriel sert toujours au pâturage et à la culture des grains. À la suite d’une loi de 1840 qui reconnaît l’existence corporative du Séminaire de Saint-Sulpice et ses droits de propriété, notamment dans la seigneurie de Montréal, les Sulpiciens sont obligés, en échange, de subdiviser le domaine dans un délai de 20 ans. Cette opération commence dans les années 1840 sur la partie est du domaine – la plus proche de la ville – et coïncide avec l’agrandissement du canal. Trois cent soixante-huit lots sont créés au nord de cet axe (Young 1986 : 133-138). En 1853, le gouvernement acquiert le tiers de cette subdivision, soit les lots délimités par les rues Richmond, William, Ottawa et Aqueduc et le canal. Ce territoire, correspondant au site actuel des installations de Postes Canada, a été acheté pour y aménager des bassins et de grands quais 13

Le même article était publié dans Canadien Courant, le 13 juillet 1831, et Montreal Gazette, le 16 juillet 1831. Parmi les grands établissements nommés, on retrouve les fonderies Eagle et Phoenix, la clouterie Wragg, la manufacture de l’huile à lin des Corses, une manufacture de savon et de chandelles, l’ancienne tannerie Hobart et quatre moulins à farine. 14 Selon Tulchinsky (1977 : 224 et 228), ces grands établissements emploient environ 2000 hommes et représentent un investissement total de presque deux millions de dollars.

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qui serviront ultérieurement à l’entreposage de charbon et de bois. En amont de ces bassins, à la hauteur des écluses Saint-Gabriel, se trouvaient déjà des lots hydrauliques créés par SaintGabriel Hydraulic Company (Young 1986 : 133-138) et loués à diverses entreprises industrielles à partir de 1851. Un peu plus en amont de ces établissements, sur un site qui comprend l’extrémité ouest du secteur à l’étude, Augustin Cantin établit en 1846 son chantier naval, Montreal Marine Works, entreprise intégrée où on fabrique des bateaux pour desservir le Saint15 Laurent et les Grands Lacs ainsi que des navires océaniques . Avant même que l’agrandissement du canal ne soit complété, des entrepreneurs montréalais commencent la construction d’un chemin de fer qui longe le canal sur toute sa distance de huit miles (treize kilomètres). Toute seule, la ligne Montreal & Lachine ne réussit pas à concurrencer le canal pour le transport du fret, mais son importance repose sur son intégration, dès 1864, au réseau du Grand Tronc, la plus grande entreprise ferroviaire de l’époque. Cette dernière fait construire un grand terminus de marchandises proche du square Chaboillez (la moitié nord du quadrilatère Saint-Jacques, de la Cathédrale, Notre-Dame et de la Montagne). Dorénavant, les entreprises du secteur auront deux moyens de s’approvisionner en matériaux et d’expédier leurs produits. En 1871, le quartier Sainte-Anne, qui englobe depuis 1845 tout le territoire à l’ouest de la rue McGill jusqu’aux limites de la ville (le boulevard Georges-Vanier actuel) et au sud de la rue NotreDame jusqu’au fleuve, constitue le deuxième pôle économique de Montréal. Le quartier domine dans cinq des quatorze grands secteurs d’activités industrielles avec « jusqu’à 64,07% des travailleurs de l’industrie d’équipement de transport ferroviaire et maritime, 50% du textile, 41,4% de la métallurgie du fer, 24,5% des industries alimentaires et 18% du bois » (Bellavance 1980 : 376 et 380). Durant les deux décennies précédentes, la population du secteur avait plus que doublé, passant de 7455 habitants en 1850 à 18 639 en 1871, et son caractère était devenu nettement ouvrier. Les bourgeois qui y avaient fait construire des résidences durant la première moitié du siècle ont abandonné le quartier après 1850. Déjà en 1861, neuf chefs de ménage sur dix sont des ouvriers qualifiés ou non qualifiés, pour la plupart employés dans les entreprises industrielles et dans de plus petites manufactures du quartier (Lewis 2000 : 111 et 113). 4.4

E

DÉVELOPPEMENT URBAIN DANS L’AXE DE LA RUE NOTRE-DAME AU XIX SIÈCLE

Les premières concessions dans la partie nord du secteur à l’étude – entre les rues Notre-Dame e et William – datent des années 1650. Toutefois, tout au long du XVIII siècle, le développement urbain à l’ouest de la ville fortifiée est plutôt modeste et est confiné à l’intérieur du territoire 16 délimité par la Petite Rivière . En 1801, on n’y compte que 121 lots urbains répartis sur les trois principales rues du faubourg – les rues Saint-Joseph (Notre-Dame), Saint-Maurice et du Collège (Saint-Paul). Au-delà de la Petite Rivière jusqu’aux limites ouest de la ville (qui fait partie du

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Montreal in 1856 : a sketch prepared for the celebration of the opening of the Grand Trunk Railway of Canada, Montréal, John Lovell, 1856, p. 41; « Augustin Cantin », Dictionnaire biographique du Canada en ligne. 16 Ce cours d’eau coule de l’est au niveau de la rue Saint-Antoine actuelle puis, vers la rue Université, descend au sud vers la rue Notre-Dame avant de continuer à l’ouest jusqu’à la rue Peel. De ce point, la rivière courbe vers l’est en suivant un tracé légèrement plus haut que la rue William.

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territoire à l’étude) , plus de 30 grands terrains, servant de vergers et de jardins maraîchers, occupent les deux côtés de la rue Saint-Joseph (figures 3 et 4). e

Au début du XIX siècle, la population du faubourg Saint-Joseph triple presque; un habitant de Montréal sur neuf y habite en 1805 et un sur huit en 1825. Par contre, le profil socioprofessionnel du faubourg n’a guère changé depuis le siècle précédent. Des artisans, des petits commerçants, des charretiers, des journaliers et des domestiques y sont toujours concentrés (Perrault 1977 : 341). La croissance démographique a son pendant dans l’expansion du parcellaire faubourien. On assiste au morcellement d’au moins 150 nouveaux lots avant 1830 dans le faubourg, la plupart étant créés aux dépens des jardins et des vergers situés à l’ouest de la Petite Rivière (figures 5 et 6). La rue Saint-Joseph (Notre-Dame) constitue l’axe du développement urbain vers l’ouest, en grande partie parce qu’elle représente une des sections du chemin principal qui lie la ville à Lachine. À la suite d’une loi provinciale adoptée en 1805, des syndics prennent en charge l’aménagement et l’entretien de ce chemin connu sous le nom de « Upper Lachine Road ». Transformé en voie de péage, il commence là où existait la porte des Récollets et suit la rue Saint-Joseph à travers le faubourg, avant de devenir la rue principale du village des Tanneries (Saint-Henri). La route monte et longe ensuite le coteau Saint-Pierre puis descend vers 18 Lachine . Pendant deux décennies, avant l’ouverture du canal de Lachine en 1825, ce chemin est le plus important lien entre Montréal et le sud-ouest de l’île. Au fur et à mesure que la partie ouest du faubourg se développe, des rues transversales sont ouvertes. En 1815, Étienne Guy donne une lisière de terrain à la Ville pour ouvrir la rue Guy entre le chemin de la côte Saint-Antoine et la rue Saint-Joseph. Trois ans plus tard, la rue de la Montagne au nord de la rue Saint-Joseph est ouverte. Par contre, la continuation de cette voie vers la rue Wellington attendra jusqu’aux années 1840, alors que le morcellement du domaine 19 Saint-Gabriel et l’élargissement du canal de Lachine en créeront le besoin . Vers la même époque, d’autres rues se prolongent au sud de la rue Notre-Dame pour rejoindre les rues orientées du nord au sud et qui traversent Griffintown. 20

La rue Saint-Joseph, nommée Notre-Dame à partir de 1882 (AVM 1882) , conserve une vocation nettement commerciale en dépit de l’industrialisation qui progresse sur le territoire au sud. Elle répond ainsi aux besoins en biens et en services de la population locale qui travaille dans les usines. Quoique le nombre de petites entreprises manufacturières sur la rue augmente de 12 à 37 de 1851 à 1871, celles-ci ne représentent qu’une faible proportion des industries dans le quartier à la fin de la période (Lewis 2000 : 175-176). En effet, à cette époque la rue est dominée par une variété de petits commerces – épiceries, magasins généraux, confiseries, auberges parmi d’autres – et de résidences des commerçants et des artisans (MacKay’s Montreal Directory, 1865 et 1870). 17

Établies en 1792, les limites de la ville se trouvent à 100 chaînes (deux kilomètres) de distance des trois portes principales qui font face à la campagne. 18 Statuts de la province du Bas-Canada, « Acte qui établit un péage ou barrière pour l’amélioration et entretien du chemin entre la cité de Montréal et La Chine, à travers le bois », 45 George III [1805], cap. 11. 19 À l’origine, ce tronçon, qui forme la limite ouest du fief Nazareth, est dénommé McCord. 20 En 1869, une tentative pour changer le nom de la rue Saint-Joseph avait été un échec.

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Le développement urbain au-delà des limites municipales de Montréal, notamment à SainteCunégonde, incorporée en 1876, et à Saint-Henri, incorporée en 1874, stimule l’activité commerciale de la rue Notre-Dame et renforce son rôle comme axe majeur vers l’ouest. En réponse à cette vocation importante de la rue Notre-Dame, la Ville l’élargit du côté nord entre le square Chaboillez et la rue Guy en 1894 (Ville de Montréal, Division de la géomatique, Registre de la propriété publique, vol. 1). Dès cette époque, le bâti sur le côté sud de la rue acquiert le caractère qu’on lui connaît aujourd’hui : des bâtiments ayant généralement des façades de pierres et une hauteur de trois étages. 4.5

MATURATION ET TRANSFORMATION DU QUARTIER INDUSTRIEL DE 1880 À 1960 e

Vers la fin du XIX siècle, la frange de développement urbain et industriel au sud-ouest de la ville s’étend bien au-delà du quartier Sainte-Anne, devenu un secteur industriel mature. Le quartier conserve un grand nombre d’entreprises industrielles qui s’y sont établies au milieu du siècle. En effet, Redpath Sugar, la fonderie Clendinneng (au coin des rues William et de l’Inspecteur), l’usine de tuyaux de plomb de James Robertson (sur la rue William en face de Glendinneng), la brasserie Dow et l’usine de gazéification du charbon de New City Gas sont agrandies et modernisées. Le fabricant d’équipements électriques, Northern Electric, s’installe dans le quartier dès 1882 (Lewis 2000 : 232). La population du quartier continue d’augmenter, mais à un rythme moins élevé qu’auparavant, pour atteindre un sommet de 23 003 habitants en 1891. Étant donné la forte présence des manufactures, l’espace résidentiel dans le secteur à l’étude se concentre à deux endroits. Le premier, majoritairement canadien-français, se trouve entre la rue Notre-Dame et l’axe de la rue William, allant à l’ouest de la rue de l’Inspecteur jusqu’aux limites du quartier. Le second, majoritairement irlandais, est situé entre les rues William, Duke, Wellington et McCord (de la Montagne). Ces lieux ont fait l’objet d’analyses par le réformateur social Herbert B. Ames. Sa fameuse étude, The City below the hill, parue en 1897, examine les conditions socioéconomiques du quartier, l’entassement de la population ouvrière et les conditions insalubres occasionnées par les logements en arrière cour (les « rear tenements ») et les latrines (Ames 1972 : 90-91 et 98-99). Les années 1890 constituent le moment fort dans le développement industriel du quartier SainteAnne, qui commence déjà à démontrer les premiers signes d’une sclérose industrielle (Lewis 2000 : 222-230). L’entassement, le vieillissement des équipements et les nouveaux besoins techniques contribuent à cette situation défavorable. De plus en plus de nouvelles entreprises sont attirées par la banlieue, à l’extérieur des limites municipales montréalaises, où il existe plus d’espace pour l’implantation d’usines employant de la technologie de pointe et où celles-ci peuvent profiter d’un traitement plus favorable quant aux taxes et à la réglementation municipale. Dans un premier temps, les nouvelles municipalités de Sainte-Cunégonde et Saint-Henri e encouragent et bénéficient de l’installation de ces entreprises, mais au début du XX siècle l’expansion industrielle se déplace encore davantage vers l’ouest dans l’axe du canal, notamment à Saint-Pierre et à Lachine (Lewis 2000 : 237-253).

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Quoique l’importance manufacturière du secteur sud-ouest de la ville augmente de 1890 à 1929, la part de Griffintown et des premiers sites industriels le long du canal diminue de façon appréciable. On observe un déclin important dans les quatre domaines d’activités qui ont particulièrement marqué le développement du secteur à l’étude : la métallurgie, de 29% (du marché montréalais) en 1890 à 13% en 1929; l’alimentation, de 32% à 17%; le bois, de 35% à 21%; et les équipements de transport, 42% à 21%. Les résidants commencent également à quitter le quartier. En 1911, la dernière année pour laquelle on possède des donnés démographiques pour le quartier Sainte-Anne, la population a diminué de 2000 habitants (Poitras et Bérubé 2004 : 7). Cette décroissance persistera tout au e long du XX siècle, comme le démontrent les plans d’assurances de 1964. À ce moment, l’ancien secteur résidentiel entre les rues Notre-Dame et William est fortement tronqué, ayant perdu tout l’espace à l’est de la rue Eleanor, tandis que l’ancien secteur des Irlandais dans Griffintown n’existe plus. Par contre, des quartiers et villes localisés plus à l’ouest, notamment Saint-Henri et Verdun, connaissent une forte augmentation de leur population, une tendance qui se poursuit après la Première Guerre mondiale (Lewis 2000 : 144). Entre les deux guerres, le recours à l’électricité et au camion préfigure d’importants changements qui auront un grand impact sur l’économie du sud-ouest après 1945 (Desloges et Gelly 2002 : 209-210). En réduisant la dépendance sur le charbon et sur le corridor du canal pour le transport lourd, ces deux innovations contribuent à une décentralisation manufacturière loin du canal. En plus, elles inaugurent une nouvelle ère d’industrialisation au Québec – celle de la production d’automobiles et de camions, des papetières et des alumineries – dans laquelle le complexe usinier du canal n’a aucun rôle à jouer. Donc, après les années 1940, non seulement les usines du secteur à l’étude vieillissent, elles deviennent vétustes. Le canal lui-même subit le même destin comme voie navigable. En 1959, l’ouverture de la Voie maritime permet aux navires océaniques de passer directement de l’Atlantique aux Grands Lacs. Onze ans plus tard, le canal est fermé à la navigation et on remplit des bassins et certaines sections du canal. Les conséquences de cette désindustrialisation sont manifestes sur les plans d’assurances Underwriters’ de 1964. Le secteur à l’étude n’est plus un quartier d’industries lourdes. Parmi les e grandes entreprises qui marquaient le secteur depuis le XIX siècle, seule la brasserie Dow existe toujours, mais elle fermera ses portes avant la fin de la décennie. À l’est de la rue de la Montagne, l’entreposage et de petites entreprises de production, surtout des ateliers d’usinage, prédominent dans des bâtiments neufs et recyclés. À l’ouest de cette rue, on note l’implantation de garages pour camions et autobus, notamment pour Murray Hill Limousine, Provincial Transport et Central Truck Lines. Les vieux bâtiments qui ne se prêtent pas au recyclage sont démolis et les terrains sur lesquels ils étaient construits servent au stationnement en attendant une nouvelle vocation.

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5.0

RESSOURCES ARCHÉOLOGIQUES CONNUES

Après une première supervision archéologique en 1987, plusieurs interventions archéologiques ont été effectuées dans Griffintown depuis le milieu des années 1990. Les pages qui suivent décrivent les résultats de ces interventions, dont l’emplacement est illustré sur le plan 1. L’ ordre de présentation est le suivant : codes Borden; codes temporaires; rues. BiFj-41, zone 23 Le site a été recensé en 1995, lors d’interventions archéologiques effectuées dans le cadre des travaux de construction du pont Wellington et de ses approches (Groupe de recherches en histoire du Québec 1996). Ses limites englobent l’emprise de la rue Wellington entre les rues de la Montagne et Murray ainsi qu’un îlot de forme triangulaire délimité par les rues Wellington, Murray et de la Montagne. Selon les conclusions de l’étude, la portion du site localisée dans l’emprise de la rue Wellington n’offre plus aucun potentiel archéologique, étant donné les nombreux travaux d’aménagement réalisés à cet endroit, particulièrement en 1995. Par ailleurs, l’îlot triangulaire pourrait avoir conservé les vestiges de complexes domiciliaires construits au e milieu du XIX siècle ainsi que les traces des activités d’une briqueterie artisanale opérée par William Smith dans ce secteur entre 1825 et 1854 environ. BiFj-42 (parc Sainte-Anne), zone 12 En 1995, au cours des travaux de construction du pont Wellington et de ses approches, des vestiges associés aux fondations de l’ancienne église Sainte-Anne ont été découverts (Groupe de recherches en histoire du Québec 1996). Localisé sur une propriété municipale, dans l’îlot triangulaire formé par les rues de la Montagne, Basin et Rioux, le site comprend également les restes d’un presbytère et d’un couvent tenu par les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame. Les recommandations contenues dans le rapport, à l’effet de poursuivre la recherche archéologique sur ce site à caractère institutionnel, ont conduit à la réalisation d’un inventaire archéologique en 1998 et 1999; cet inventaire avait pour objectifs de dégager et de mettre en valeur les vestiges de l’ancienne église Sainte-Anne (Ethnoscop 2000a). Ces travaux d’archéologie se sont déroulés dans le cadre du projet d’aménagement du parc qui comprenaient le dégagement et la consolidation des vestiges puis la caractérisation, le décapage et la décontamination des sols. L’intervention a permis la mise en valeur in situ des vestiges de la nef, des deux ailes du transept, de la deuxième façade et de deux annexes de l’église. Elle a également mené au dégagement des fondations de l’ancien presbytère, en bordure des rues Basin et Rioux, qui n’ont cependant pas fait l’objet d’une mise en valeur. BiFj-44, rue Wellington Deux interventions archéologiques ont été réalisées sur le site BiFj-44 en 1995, la première pour la Ville de Montréal, dans le cadre des travaux de construction du pont Wellington et de ses approches (Groupe de recherches en histoire du Québec 1996), et la seconde pour HydroQuébec, lors des travaux de construction de nouvelles lignes souterraines de transport d’électricité (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Le site, qui occupe la totalité de l’emprise de la rue Wellington entre les rues Murray et Young, a permis la découverte de vestiges

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associés à une occupation mixte (résidentielle et commerciale). L’intérêt de ce site réside toutefois dans la probabilité d’y retrouver des traces d’exploitation de la briqueterie de William Smith. BiFj-45, rue Wellington Le code Borden BiFj-45 a été attribué à l’emprise de la rue Wellington, entre les rues Young et Peel, au cours d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de construction, par Hydro-Québec, de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au jour une fosse de latrines qui a fourni une collection d’artéfacts domestiques associés à une occupation résidentielle des lieux entre 1850 et 1880. Un sondage préalable, effectué dans les limites du même site en 2001 (Ethnoscop 2004), soit à l’intersection nord-ouest des rues Wellington et Peel, a permis de confirmer la présence d’un tissu archéologique en place et d’atteindre la surface des sols naturels. Cette intervention archéologique s’est déroulée dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal. BiFj-46, rue Wellington L’attribution du code Borden BiFj-46, localisé dans l’emprise de la rue Wellington entre les rues Shannon et Ann, a suivi la découverte de vestiges archéologiques au cours d’un inventaire linéaire réalisé en 1995, au cours des travaux de construction de nouvelles lignes de transport d’électricité souterraines par Hydro-Québec (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Cet inventaire archéologique a entre autres permis de mettre au jour des structures de bois, des stalles d’une écurie, les vestiges d’une étable et des latrines associés à des occupations de la e seconde moitié du XIX siècle. Le mur de fondation d’un bâtiment à caractère commercial a également été relevé en bordure ouest de la rue Ann. Une supervision archéologique effectuée en 1999, dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal, a de plus permis la mise au jour d’une canalisation d’égout en brique et de rails de l’ancien réseau de tramway (Ethnoscop 2000b). BiFj-47, rue Wellington Le code Borden BiFj-47 a été attribué à l’emprise de la rue Wellington, entre les rues Ann et Dalhousie, au cours d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de construction, par Hydro-Québec, de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au jour les e vestiges du mur de fondation d’un bâtiment érigé au cours du deuxième quart du XIX siècle. Des vestiges en bois associés à une auge, à des latrines et à une sablière ont également été retrouvés dans l’arrière-cour d’un second bâtiment. Trois murs de fondation ont aussi découverts, de part et d’autre de la rue Wellington, au cours de la supervision archéologique de tranchées excavées mécaniquement dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal (Ethnoscop 2004).

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BiFj-48, zone 28 et rue Wellington Trois interventions archéologiques distinctes ont été menées sur le site BiFj-48, comprenant l’emprise de la rue Wellington entre les rues Dalhousie et Nazareth ainsi que la portion nord-est du quadrilatère formé des rues Wellington, Nazareth, Brennan et Dalhousie. La première d’entre elles, qui concerne un inventaire réalisé en 1995 au cours des travaux de construction de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec, a mené à la découverte du coin nord-ouest des fondations d’une église presbytérienne, qui aurait été e construite au cours de la première moitié du XIX siècle (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Les vestiges de cette église ont à nouveau été investigués lors d’une intervention archéologique d’urgence effectuée en 1998 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1999). La troisième intervention à se dérouler sur le site BiFj-48 a été une fouille archéologique réalisée en 2000 (Arkéos 2002). Dans l’ensemble, les informations historiques et archéologiques rendent compte de la diversité des types d’occupation qui se sont côtoyés dans le quartier Griffintown. Soulignons de plus que plusieurs vestiges architecturaux ont été mis au jour dans l’emprise de la rue Wellington, au cours d’un inventaire et d’une supervision archéologiques réalisés dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal entre les rues Dalhousie et Nazareth (Ethnoscop 2004). BiFj-52, rue Peel Le site BiFj-52 a été attribué à la totalité de l’emprise de la rue Peel, entre les rues Notre-Dame et William, à la suite d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de construction de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec en 1995 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). L’inventaire a permis de mettre au e jour les fondations d’une résidence érigée au cours de la première moitié du XIX siècle et qui semble avoir eu une vocation commerciale jusqu’en 1915. Des éléments architecturaux et de culture matérielle associés à un imposant mur de fondation de pierres appartenant à un entrepôt frigorifique de la brasserie Dow ont aussi été retrouvés. En 2007, un inventaire archéologique effectué par Ethnoscop, dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal, a mené à la mise au jour d’un dépôt de bouteilles et du mur de fondation est de la salle d’embouteillage (Ethnoscop, en cours). BiFj-53, rue Peel Le code Borden BiFj-53 a été attribué à la totalité de l’emprise de la rue Peel, entre les rues William et Ottawa, à la suite d’un inventaire archéologique linéaire réalisé pendant les travaux de construction de nouvelles lignes de transport souterraines d’électricité par Hydro-Québec, en 1995 (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). À l’angle nord-ouest de l’intersection des rues Peel et Ottawa, cette intervention a permis de mettre au jour les vestiges d’une e habitation ouvrière datant de la première moitié du XIX siècle ainsi qu’un ensemble d’ouvrages associés à l’élimination des eaux usées.

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BiFj-56 (Grange des Pauvres), rue Duke Le site archéologique BiFj-56 a été expertisé en 1999 dans le cadre du projet de développement Cité Multimédia, dont l’un des bâtiments prenait place dans le quadrilatère formé par les rues Duke, Ottawa, Prince et Wellington (Ethnoscop 2000c). Afin de mettre au jour des vestiges de ce bâtiment, des sondages préalables furent réalisés pour la Commission des services électriques de Montréal en 2001 (Ethnoscop 2004). Les vestiges architecturaux alors découverts seraient associés à trois édifices distincts, dont l’un forme l’extrémité est de la grange des Pauvres, érigée e au XVIII siècle et ayant par la suite appartenu à Thomas McCord. Les deux autres ont sans aucun doute été construits après 1819, date à laquelle McCord passe un marché de construction pour une résidence (ANQM 1819a). Ils auraient été détruits en 1845 par l’incendie qui ravagea ce secteur et qui permit ultérieurement, par l’espace alors devenu vacant, l’ouverture de la rue Duke entre les rues Ottawa et Wellington. BiFj-57, zone 20 Le site BiFj-57 correspond au quadrilatère formé par les rues Duke, Wellington, Nazareth et Ottawa, sous l’autoroute Bonaventure. Un inventaire archéologique a été effectué dans la partie sud de ce quadrilatère en 1999, préalablement à des travaux de mise en place de conduits souterrains de chauffage et de climatisation (Arkéos 2000). L’inventaire a démontré la présence d’un tissu archéologique intact, malgré la construction de l’autoroute en 1965. Les dépôts e stratigraphiques témoignent en effet d’une occupation des lieux depuis le début du XIX siècle. BiFj-60 (H.B. Smith), zone 34 Le site BiFj-60 a été recensé dans le cadre du projet d’enfouissement du réseau de distribution de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur les rues Brennan, Duke, Ann, Wellington et de la Commune (Ethnoscop 2000b). Il est localisé à l’angle nord-ouest de l’intersection des rues Brennan et Ann, où une collection d’environ 3000 artéfacts a été recueillie. L’hypothèse la plus probable est que cette collection fasse partie d’un lot de vaisselle datant des années 1840 et endommagé au cours de son transport entre l’Angleterre et le Canada. Une structure en pierre longeant la rue Ann et se prolongeant dans l’emprise de la rue Brennan a également été dégagée sur le site. Le tronçon de la rue Brennan situé entre les rues Ann et de la Commune n’a été percé que tardivement, dans les années 1960, lors de l’abandon des bassins 3 et 4 localisés plus à l’ouest. BiFj-63 (Montreal Rolling Mills), boulevard Georges-Vanier L’inventaire archéologique qui a mené à l’attribution du code Borden BiFj-63 a été réalisé préalablement aux travaux d’aménagement d’un nouveau parc municipal localisé à l’est de la rue Dominion et au sud de la rue Sainte-Cunégonde, légèrement à l’ouest de la présente aire d’étude (Ethnoscop 2002a). Cette intervention a permis de mettre au jour des vestiges, bien conservés, du parement nord-ouest du canal d’amenée construit en 1843-1848, d’un ponceau permettant d’accéder à une petite île entre ce canal et le canal de Lachine ainsi que ceux du parement ouest du bassin de radoub du chantier maritime d’Augustin Cantin – ce bassin se retrouvait à la limite ouest du secteur d’étude. L’inventaire n’a toutefois pas mené à la découverte de vestiges

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substantiels de la Montreal Rolling Mills, qui a occupé les lieux de 1868 jusqu’au milieu des années 1980, sous différentes appellations. BiFj-64 (Montreal Warehousing), zone 33 et rue Peel Le site de Montreal Warehousing a donné lieu à plusieurs interventions archéologiques qui se sont principalement déroulées dans le cadre de deux projets d’envergure. Le premier concerne la mise en valeur des bassins Peel (bassins 3 et 4) localisés immédiatement au sud du site BiFj-64 (Arkéos 2001 et 2004a). Le second comprenait la mise en valeur in situ des vestiges de Montreal Warehousing, dans le cadre des travaux d’aménagement de la place publique Peel/Smith et du lien routier entre les rues Peel et de la Commune (Arkéos 2003 et 2004b). BiFj-67, zone 29 et rue Wellington Le code Borden BiFj-67 a été attribué à la suite d’une intervention archéologique qui s’est déroulée en 2000, préalablement aux travaux d’aménagement d’une chute à neige sous l’autoroute Bonaventure (Arkéos 2002). L’intervention a démontré que les terrains touchés par la construction de l’autoroute en 1965 recèlent toujours des ressources archéologiques présentant un degré d’intégrité élevé et une grande valeur documentaire. Dans l’ensemble, les informations historiques et archéologiques rendent compte de la diversité des types d’occupation qui se sont côtoyés dans le quartier Griffintown. Une seconde intervention effectuée en 2002, dans le cadre de l’enfouissement du réseau câblé de Bell Canada du côté ouest de la rue Duke, n’a pas livré les résultats escomptés (Arkéos 2004c). Aucun témoin archéologique n’a en effet été observé au cours de ces travaux. Deux murs de fondation ont été mis au jour du côté sud de la rue Wellington, entre les rues Nazareth et Duke, au cours d’une supervision archéologique réalisée dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal (Ethnoscop 2004). Ils sont sans doute associés aux bâtiments qui prenaient place en bordure sud de l’ancienne rue Wellington avant qu’ils soient démolis pour la construction de l’autoroute Bonaventure au cours des années 1960. Enfin, un sondage préalable effectué au coin sud-ouest des rues Wellington et Duke a permis de constater que cette zone est perturbée en profondeur. BiFj-69 (Pointe-des-Seigneurs), zone 51 et rue des Seigneurs La Pointe-des-Seigneurs borde l’écluse Saint-Gabriel. Appuyées par une recherche documentaire et archivistique, les interventions archéologiques réalisées en 2001 et 2002 (au sud du canal de fuite) ont mené à la découverte de vestiges d’une minoterie bâtie en 1837 et d’une fonderie ouverte en 1857, en plus de ceux d’une tonnellerie, de l’usine Montreal Saw Works et d’une chapellerie. Par ailleurs, une analyse du réseau hydraulique (canaux d’amenée et de fuite) a été effectuée (SACL 2002, 2003 et 2004). BiFj-75, zones 30 et 31 Délimité par les rues Brennan, Nazareth, de la Commune et par l’autoroute Bonaventure, le site BiFj-75, expertisé par Arkéos, comprend les vestiges de deux moulins à vent. Celui au sud de

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e

l’autoroute Bonaventure date du tout début du XVIII siècle, alors que celui au nord a été bâti au cours des années 1790 (Arkéos 2007). Ces vestiges sont d’un intérêt exceptionnel par leur rareté et leur ancienneté. CSE87-9044-15, rue Ottawa Le code temporaire CSE87-9044-15 a été utilisé pour identifier un sondage préalable effectué lors d’un inventaire archéologique à l’intersection sud-est des rues Ottawa et Shannon, dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal (Société d’archéologie et de numismatique de Montréal 1988). Aucun vestige archéologique n’a été relevé dans les limites de ce sondage. MTL94-06-1, rue William Le code temporaire MTL94-06-1 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans le cadre du programme d’enfouissement des réseaux câblés de distribution de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur les rues William, de l’Inspecteur et Notre-Dame (Ethnoscop 1995). Plusieurs vestiges, principalement associés à des murs de fondation d’habitations, ont été mis au jour du côté sud de la rue William, entre les rues Dalhousie et Duke. Ils délimitent l’alignement de l’ancien tracé de la rue William, particulièrement à l’angle sud-ouest de l’intersection des rues William et Duke et à l’angle sud-est des rues William et Nazareth. Les vestiges de l’ancienne église St. Mark ont également été mis au jour à e l’angle sud-est des rues William et Dalhousie. Ils datent tous de la seconde moitié du XIX siècle. Des ressources archéologiques sont donc encore présentes dans l’emprise de la rue William, malgré les importantes perturbations causées par la construction du viaduc pour les voies ferrées du Canadien National dans les années 1930 et celles occasionnées par l’aménagement de l’autoroute Bonaventure dans les années 1960. À la lumière de ces découvertes, il est probable que d’autres vestiges puissent être mis au jour dans les îlots localisés sous les voies ferrées et sous l’autoroute, entre les rues Dalhousie et Duke. D’autres vestiges architecturaux ont été mis au jour en bordure ouest de la rue de l’Inspecteur, entre les rues William et Notre-Dame, attestant de l’alignement du bâti ancien de ce côté de la rue. Aucun mur n’a cependant été dégagé dans l’emprise des rues de l’Inspecteur et NotreDame; seul un ancien niveau de circulation a pu être observé dans la rue de l’Inspecteur. MTL95-06-3, rue Wellington Le code temporaire MTL95-06-3 a été employé pour l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans le cadre des travaux de construction de nouvelles lignes souterraines de transport d’électricité effectués par Hydro-Québec sur les rues Wellington et Duke (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Ces interventions ont permis de recueillir un important corpus de données archéologiques concernant l’évolution de l’occupation du quartier Griffintown (voir les codes Borden BiFj-44 à 48, p. 29-31).

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MTL95-06-6, rue Wellington Le code temporaire MTL95-06-6 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques recueillies lors des travaux de construction de nouvelles lignes souterraines de transport d’électricité réalisés par Hydro-Québec sur les rues Saint-Jacques et Peel (Groupe de recherches en histoire du Québec 1997). Ces interventions ont permis de recueillir un important corpus de données archéologiques concernant l’évolution de l’occupation du quartier Griffintown (voir les codes Borden BiFj-52 et 53, p. 31). MTL95-08-1, rues de la Montagne, Square Gallery et Wellington Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL95-08-1 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans le cadre des travaux de construction du pont Wellington et de ses approches par la Ville de Montréal (Groupe de recherches en histoire du Québec 1996). Ces interventions ont permis de circonscrire trois nouveaux sites archéologiques : BiFj-41, 42 et 44 (voir p. 29-30). MTL95-08-7, boulevard Georges-Vanier Un peu à l’est du boulevard Georges-Vanier et à peu de distance au sud de la rue Notre-Dame, l’excavation d’une tranchée a mis au jour une couche de démolition comblant la cave d’un bâtiment existant en 1877 et appartenant à E. Gilbert Canada Engine Works. À l’est de l’emplacement du bassin de radoub d’Augustin Cantin (construit vers 1852), un forage a traversé une couche de bois; interprétée comme un revêtement de quai (Prévost 1996), cette couche provient peut-être plutôt d’un élément structural du canal de 1825. MTL97-08-1 , rue Notre-Dame Ce code temporaire est associé à des sondages préalables réalisés dans le cadre de l’enfouissement du réseau de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur la rue Notre-Dame (Ethnoscop 2000d). Au carrefour du boulevard Georges-Vanier, il a été établi que peu de tissu archéologique avait été préservé.

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MTL98-06-10, rues Wellington et Nazareth Le code temporaire MTL98-06-10 désigne une intervention archéologique d’urgence effectuée dans le cadre de l’installation de panneaux de signalisation routière dans la bretelle de la rue Nazareth menant à l’autoroute Bonaventure, au sud de la rue Wellington (Groupe de recherches en histoire du Québec 1999). Seule la tranchée localisée du côté ouest de la rue Nazareth a cependant livré des résultats (voir BiFj-48, p. 31). MTL99-06-5, rue Wellington Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL99-06-5 a été utilisé pour l’enregistrement des données recueillies dans le cadre du programme d’enfouissement des réseaux câblés de distribution de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal sur les rues Brennan, Duke, Ann, Wellington et de la Commune (Ethnoscop 2000b). L’inventaire et la supervision archéologiques ont permis de répertorier de nouvelles ressources archéologiques (voir BiFj-46, p. 30). Plusieurs vestiges en maçonnerie et en bois ont aussi été dégagés de part et d’autre de la rue Brennan, entre les rues Ann et Duke, délimitant ainsi l’emplacement des façades des anciens bâtiments érigés sur les deux côtés de cette rue. La rue Brennan a été percée à travers un bâti existant en 1871 pour le passage du Grand Tronc vers le port de Montréal. Entre les rues Nazareth et Duke, à l’est de l’autoroute Bonaventure, on note la présence de vestiges en bois (bâtiment et drains) qui attestent d’une occupation domestique dans l’emprise de la rue avant son ouverture. Les vestiges de deux murs de fondation en maçonnerie, formant l’angle sud-ouest d’un ancien bâtiment, ainsi que ceux d’une canalisation en bois ont été retrouvés à l’emplacement d’un puits d’accès lors d’activités de supervision archéologique, sur la rue de la Commune à l’ouest de la rue Nazareth. Ces vestiges font partie du site archéologique BiFj-75 recensé en 2000. MTL00-06-1, rues Brennan, de la Commune et Peel Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL00-06-1 a été utilisé pour l’enregistrement des données archéologiques recueillies dans neuf forages réalisés dans le cadre d’une étude de caractérisation des sols sur les rues Peel, Brennan et de la Commune (Ethnoscop 2001). Les observations ont permis de confirmer la présence de traces d’occupation et de vestiges architecturaux associés à un bâti ancien dans l’emprise des rues. Des sols naturels sont également en place aux endroits non perturbés dans l’emprise de ces mêmes rues.

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MTL00-06-4, rues de la Commune et Peel Ce code temporaire est associé à des sondages préalables qui ont été effectués en 2000 sur les rues de la Commune et Peel, entre le pont Mill et la rue Wellington et ce, dans le cadre de travaux de réfection d’infrastructures municipales (Arkéos 2002). Les vestiges d’un bâtiment qui occupait l’angle de la rue de la Commune et de l’ancienne rue Colborne, entre le second quart du e XIX siècle et 1965, ont entre autres été retrouvés lors de cette intervention. De plus, les sondages effectués sur la rue Peel ont permis de mettre au jour un éclat lithique et plusieurs lambeaux de tissu archéologique intègres, tout en établissant un lien entre un bâtiment représenté sur le plan d’Adams de 1825 et les activités de la briqueterie de William Smith. MTL00-06-5, rue Smith Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL00-06-5 a été utilisé pour l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques effectuées dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal (voir les sites BiFj-47, BiFj-48 et BiFj-67, p. 30, 31 et 33). À l’angle nord-est des rues Smith et Peel, deux murs de fondation orientés est-ouest ont été dégagés dans un sondage préalable (Ethnoscop 2004). Ces deux structures pourraient être associées à la briqueterie de William Smith présente à cet endroit vers 1825 (Ethnoscop 2000e). MTL01-06-8, rue Wellington Dans les limites du secteur d‘étude, le code temporaire MTL01-06-8 a été utilisé pour l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques effectuées dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal (voir le site BiFj-45, p. 30). L’excavation d’un sondage préalable au coin sud-est des rues Ottawa et Peel a permis de constater que l’endroit avait été perturbé par la construction d’un transformateur maintenant abandonné (Ethnoscop 2004). MTL01-06-14, rue Duke Dans les limites du secteur d’étude, le code temporaire MTL01-06-14 a été utilisé pour l’enregistrement de données recueillies lors d’interventions archéologiques réalisées dans les limites du site BiFj-56 dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de la Ville de Montréal (Ethnoscop 2004). MTL02-23-1, zone 30 Le code temporaire MTL02-23-1 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75. MTL02-23-2, zone 30 Le code temporaire MTL02-23-2 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75.

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MTL02-25-1 , rue Duke Le code temporaire MTL02-25-1 se rattache aux interventions archéologiques réalisées par Ethnoscop dans le cadre du programme d’enfouissement de la Commission des services électriques de Montréal sur la rue Duke. Un sondage pratiqué à l’intersection nord-ouest des rues Duke et William a permis la découverte d’une fondation maçonnée dont la fonction n’a pu être déterminée. MTL02-25-11, rue Duke Le code temporaire MTL02-25-11 se rattache à une intervention archéologique effectuée dans le cadre de l’enfouissement du réseau câblé de Bell Canada, du côté ouest de la rue Duke (Arkéos 2004c). Cette intervention n’a pas livré les résultats escomptés, aucun sol ni témoin archéologique n’ayant été observé au cours des travaux (voir aussi BiFj-67, p. 33). MTL02-25-12, zone 31 Le code temporaire MTL02-23-12 se rattache à une intervention sur le site BiFj-75.

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6.0

POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE

6.1

POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE PRÉHISTORIQUE

La proximité d’un talweg, où coule ou non un cours d’eau, augmente la probabilité de retrouver la preuve d’une occupation humaine ancienne, d’ailleurs tout autant à la préhistoire qu’à la période historique, dans la mesure où ce talweg s’inscrit comme un vecteur dans l’espace. Si, au début des années 1820, on commence la construction du canal de Lachine à l’endroit où il est, c’est évidemment pour profiter d’un creux qui est formé par le lac Saint-Pierre et par la rivière du même nom, mais aussi pour réunir ces deux espaces importants que sont celui de la maison LeBer-LeMoyne à l’ouest et de Place Royale à l’est. Dans Griffintown, ce talweg, considéré comme très marécageux et très propice aux inondations à 21 la période historique , l’était sûrement tout autant à la période préhistorique. Et ceci s’applique encore plus dans cette zone de confluence entre la petite rivière Saint-Pierre et la rivière SaintMartin. De plus, s’il est difficile de rechercher un site préhistorique sur les bords d’une rivière qui méandre, encore faut-il pouvoir déterminer la localisation précise de ces méandres… L’information recueillie sur les photographies aériennes de 1930 et de 1947 démontre une occupation très dense de l’espace de Griffintown. Sur les photos de 1930, à cause de l’échelle (environ 1 : 20 000), il est impossible de cibler quelque flexure : le paysage paraît très plat. Par contre, la légère pente en glacis (pente de 1 à 3 degrés concave vers le ciel) qui part de la rue Notre-Dame et qui se termine à la rue William est visible sur les photographies de 1947. Mais, si ce territoire possède un potentiel archéologique préhistorique indéniable, il est impossible de circonscrire de manière précise quelque zone à potentiel que ce soit. En ce sens, il importera, lors de toute intervention sur les zones à potentiel archéologique historique qui font l’objet de recommandations, de porter une attention particulière aux sols naturels en place en vue d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique. 6.2

POTENTIEL ARCHÉOLOGIQUE HISTORIQUE

Le potentiel archéologique du secteur d’étude est présenté sous forme de tableaux, par zones représentant généralement des îlots ou quadrilatères (tableau 2) et par rues (tableau 3). L’évaluation de ce potentiel archéologique a principalement été basée sur les ressources archéologiques connues (chapitre 4 du présent rapport) et sur la superposition de plans anciens : Charland 1801 (figures 4 et 5), Adams 1825 (figures 6 et 7), Cane 1846 (figure 8 et 9), Plunkett & Brady 1872 (figures 10 et 11), Hopkins 1879 (figures 12 et 13), Goad 1890 (figures 14 et 15) et Pinsoneault 1907 (figures 16 et 17). Les plans Underwriters’ de 1940 (figures 18 et 19) et de 1964 (figures 20 et 21) ont aussi été superposés afin d’établir les perturbations survenues au e cours du XX siècle.

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En 1897, le conseil d’hygiène de la Province de Québec traite de cette vallée comme suit : « Il est énormément difficile, en effet, de conserver pour un ruisseau d’un volume aussi petit, qui passe dans une vallée très chargée de marécages, d’eaux stagnantes… » (Report from the special Committee).

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Le potentiel archéologique dans le périmètre des bâtiments existants n’a pas été établi, compte tenu des difficultés d’accès. Par ailleurs, le potentiel archéologique à l’égard des anciens pavages de rues et services publics n’a pas été abordé spécifiquement, puisque de telles ressources se retrouvent sous la plupart des rues de la ville. Les informations essentielles sont regroupées dans les tableaux 2 et 3. Les lignes qui suivent indiquent la répartition des ressources archéologiques et soulignent l’apport documentaire éventuel de leur exploitation. 6.2.1

Espaces à forte concentration de ressources archéologiques potentielles

La majeure partie du secteur d’étude recèle un potentiel archéologique historique. En fait, sur les 64 zones définies (plan 1), 62 sont dotées d’un potentiel archéologique. Cependant, la valeur de ces ressources est variable. Plus précisément, trois grands espaces, englobant presque toutes les zones d’un plus grand intérêt, peuvent être délimités. L’espace A (plan 2) correspond à la partie sud-est du secteur d’étude et s’étend dans la commune Sainte-Anne, bordée à l’est par le fief Nazareth et au sud-ouest par le domaine Sainte Gabriel. Dès le tout début du XVIII siècle, une chapelle et trois moulins à vent existent dans cet e espace. À la suite de son lotissement au début du XIX siècle, il connaîtra principalement une vocation domestique et commerciale. L’espace B est dans la partie nord-est du secteur d’étude. e Guère occupé avant la démolition des fortifications au début du XIX siècle, cet espace à vocation surtout domestique se développe à la faveur du lotissement du faubourg Saint-Joseph et de l’importance de la rue Notre-Dame comme principal axe de communication avec l’ouest de l’île, du moins avant l’ouverture du canal de Lachine en 1825. C’est le long de ce canal que s’étend l’espace C, un lieu où les fonctions industrielle et portuaire dominent. Les trois espaces que nous avons définis correspondent, certes, à des secteurs où se concentrent des ressources archéologiques, c’est-à-dire où un plus fort potentiel archéologique est présumé. Ces espaces manifestent également la répartition des types d’occupation dans Griffintown et soulignent ses vocations domestique et industrielle. 6.2.2

Ressources archéologiques réparties par thématiques

C’est à partir des types dominants d’occupation des lieux, du potentiel de ressources archéologiques, de l’accès à ces ressources et de leur intérêt documentaire que six thématiques de recherche se manifestent : domestique, commerciale, industrielle, institutionnelle, artisanale et portuaire. Dans l’ensemble du secteur d’étude, 42 zones ont une thématique domestique, 20 commerciale, 15 industrielle, 9 institutionnelle, 9 artisanale et 3 portuaire. Souvent, les zones regroupent plus d’une thématique : 32 n’ont qu’une seule vocation, mais 19 en ont deux, 9 en ont trois et 1 en a quatre (plan 2). Bien que les zones à fonctions domestique et commerciale prédominent, ce sont les occupations domestiques et industrielles qui caractérisent véritablement Griffintown. En effet, l’histoire de ce quartier est marquée par le canal de Lachine et l’afflux massif d’immigrants, en bonne partie Irlandais. Tant que le canal conserve son importance, le quartier Griffintown, bien que peu salubre, est bien vivant : les logements ouvriers voisinent tant e bien que mal les manufactures. Cependant, à partir du début du XX siècle, les industries quittent

46

peu à peu Griffintown, à cause du manque d’espace et, plus tard, de la désuétude du canal, graduellement remplacé comme moyen de transport par le camionnage. Plusieurs résidents, ayant perdu leur gagne-pain, s’en vont également. La désignation de Griffintown comme district industriel, en 1963, et la démolition de l’église Sainte-Anne, en 1970, consacrent le déclin du quartier. Bien plus que d’attirer de nouvelles industries, le quartier se vide de sa population… Ainsi, l’histoire même de Griffintown démontre à quel point les vocations domestique et industrielle s’imbriquaient. Occupation domestique Comme il vient d’être mentionné, la fonction domestique fait partie intégrante de l’histoire de Griffintown, au même titre que les industries. Plusieurs ressources archéologiques domestiques pourraient être retrouvées au gré des interventions ciblées pour d’autres thématiques. Cependant, il est plus pertinent de cibler les zones d’occupation domestique conservant les ressources qui, par leur ancienneté, sont les plus rares : il s’agit des zones 8 à 10, 13, 14, 29, 30, 35, 47, 57, 60 et 62. Toutes ces zones pourraient contenir des vestiges de maisons et de e dépendances pouvant remonter au premier ou au deuxième quart du XIX siècle, en plus de e celles se rattachant à des occupations de la deuxième moitié du XIX siècle. Bien que plus récent (1897), le complexe Diamond Court (zone 7) mérite également d’être expertisé, puisqu’il fut l’un des premiers projets immobiliers philanthropiques à être érigé au pays, bien avant que le gouvernement ne bâtisse des HLM. Mis à part Diamond Court, l’accent sera donc mis sur la recherche de vestiges (vestiges architecturaux, couches d’occupation ainsi qu’artefacts et écofacts) ayant trait à la première génération de bâti. Décrire les modes de construction et l’agencement des matériaux et documenter les matériaux utilisés vont éventuellement permettre de distinguer les types de bâtiments et les différentes générations de bâti, tandis que l’étude de la culture matérielle documentera les conditions de vie, le statut socio-économique et les habitudes de consommation des résidents. Les témoins de culture matérielle seront particulièrement présents dans les latrines, les niveaux de cour et les fosses à déchets. Souvent complets dans les latrines mais très fragmentaires dans les niveaux de cour, ces objets proviennent surtout, dans le premier cas, de rejets massifs (nettoyage des lieux lors d’un décès, d’un déménagement ou d’un incendie), de vidanges quotidiennes dans le second cas. En particulier, la fouille de latrines pourrait livrer une très grande quantité d’artefacts et d’écofacts reflétant le niveau de vie et les occupations de leurs utilisateurs, que ce soit par les objets domestiques ou personnels, par la vêture, par des objets propres aux fonctions des résidents puis par les os, les coquilles et les graines. Les zones comprendront également des artefacts ayant trait aux bâtiments eux-mêmes (matériaux de construction, chauffage, éclairage et mobilier). Occupation industrielle Parmi les industries dont des vestiges auraient été préservés dans le secteur d’étude figurent des usines de tuyaux (zones 7, 8 et 31), une manufacture de charrues (zone 8), une fabrique de scies (zone 8), un réservoir à gaz (zone 18), une usine de machinerie, de poulies et d’essieux (zone 18), des fonderies (zones 19, 31, 36 et 49), un moulin à scie à vapeur (zone 21), une teinturerie (zone 31), le complexe industriel de la Pointe-des-Seigneurs (zone 51) et une fabrique

47

de peinture (zone 59). Malgré les sources documentaires et archivistiques, l’histoire de ces industries ne saurait être complète sans l’étude des ressources archéologiques qui s’y rattachent. Que des vestiges architecturaux ou des éléments technologiques soient présents et que des archives existent ou non, l’archéologie s’avère une méthode, disons plutôt une science, particulièrement apte à rendre compte des activités industrielles du passé, en offrant un contact direct avec les traces de leurs infrastructures, de leurs modes de fabrication et de leur production elle-même (voir l’annexe B). Tous les efforts doivent donc être mis en œuvre afin de préserver ce patrimoine, particulièrement de nos jours alors que les justes préoccupations pour l’assainissement de l’environnement nécessitent la décontamination des sites industriels par leur excavation massive, une démarche qui menace la pérennité des ressources archéologiques. Occupation artisanale Diverses activités artisanales seraient représentées par des ressources archéologiques dans le secteur d’étude : tannerie (zone 7), briqueterie (zone 13), tonnelleries (zones 25 et 30), boulangeries (zones 29 et 56), atelier de taille du marbre (zone 36) et moulins à vent (zones 30 e et 31). Construit par les Sulpiciens à la fin du XVII siècle pour permettre le fonctionnement d’un moulin à eau, un canal d’amenée (zones 57, 63 et 64) peut aussi être associé à cette thématique. La zone 7 contient peut-être des vestiges architecturaux et des couches d'occupation rattachées e aux activités de la tannerie de Joshua Hobart, en activité dès le premier quart du XIX siècle et fermée vers 1880. Les tanneries comprennent plusieurs éléments enfouis qui peuvent être préservés bien après l’abandon des lieux. Ainsi, la fouille des tanneries Robitaille, Gauvreau, Hallé et Patry sur la rue Saint-Vallier à Québec a permis la mise au jour d’un atelier associé au travail de rivière, avec une fosse en maçonnerie et une canalisation, de sept cuves enfouies, des restes de deux cuves mobiles et de déchets (peaux, cornillons et matières organiques). Les couches d'occupation de la tannerie Hobart pourraient receler des écorces de pruche utilisées dans le procédé de tannage – d’épaisses couches en ont été découvertes lors de la fouille de la tannerie Moseley à Montréal – ainsi que des déchets de production, soit des parties indésirables de peaux, des retailles et peut-être même des objets en cuir, si Hobart pratiquait aussi le métier de cordonnier ou de sellier. Compte tenu de leur nature, les fours à briques laissent relativement peu de traces, étant composés des briques à cuire et étant démontés après la cuisson de celles-ci. Cependant, une intervention archéologique sur le site d’une briqueterie active au cours de la première moitié du e XIX siècle (zone 13) pourrait tout de même permettre de déterminer, par des traces de combustion, l’emplacement de ces fours. Il serait peut-être aussi possible d’identifier des aires d’extraction de l’argile, de malaxage de cette argile puis de moulage, de séchage, de cuisson et d’entreposage des briques. e

Une expertise des tonnelleries du troisième quart du XIX siècle (zones 25 et 30) et de l’atelier de taille du marbre (zone 36) mènerait éventuellement à la cueillette de données sur les techniques de production et sur la production elle-même. Précieux par leur rareté à Montréal, les vestiges de e deux moulins à vent du XVIII siècle (zones 30 et 31) ont été localisés en 2004. De tels moulins comprennent habituellement deux ou trois étages; alors qu’aux étages, on retrouve les meules et

48

la bluterie, au rez-de-chaussée, outre les portes et l’escalier, il n’y a souvent que quelques mécanismes. Parmi les dépendances d’un moulin à vent figure la maison du meunier. Occupation commerciale Bien que plusieurs types de commerces ont existé à Griffintown, en particulier le long de la rue Notre-Dame, c’est la fonction d’entreposage qui domine en ce qui a trait aux ressources archéologiques associées aux occupations commerciales. Ces vestiges d’entrepôts se retrouveraient sur les zones 14, 16, 21, 25, 26, 30 (glacière) et 32. En plus d’en retracer des éléments architecturaux, des interventions dans ces zones pourraient révéler la nature des biens entreposés. Au contraire des marchés de denrées installés dans des halles, les activités des marchés au foin, comme celui aménagé en 1865 sur les zones 63 et 64, se déroulent à l’extérieur. Cependant, de tels marchés comprenaient quelques aménagements, ici un bâtiment de la pesée (zone 63) et un entrepôt (zone 64). Occupation institutionnelle e

Au cours du XIX siècle, Griffintown s’est doté d’institutions reflétant les diverses origines des résidants. Les zones 5 (école St. Ann’s Christian Brothers School For Boys de 1865), 8 (école à partir des années 1870), 9 (église presbytérienne St. Mark construite à la fin des années 1860), 19 (église anglicane St. Stephen de 1845), 24 (chapelle Sainte-Anne de 1698), 62 (église St. e Stephen bâtie vers 1880) et 63 (gloriette avec madone du deuxième quart du XIX siècle) en comprendraient des vestiges. Occupation portuaire Devenues désuètes, plusieurs installations en bois rattachées au canal de Lachine ont été détruites. Cependant, d’autres ont été remblayées et seraient partiellement conservées. C’est le e cas d’un bassin qui a existé au troisième quart du XIX siècle dans la zone 23, de la cale sèche aménagée au début des années 1820, du canal de 1825, du canal de fuite de 1848-1849 de la e zone 36 et des bassins 1 à 4, érigés du deuxième quart du XIX siècle à 1883 dans la zone 54. 6.2.3

Emprises publiques

Rues Qu’elles aient été ouvertes à travers un cadre bâti ou simplement élargies, plusieurs rues sont dotées d’un potentiel archéologique significatif. Souvent, elles contiendront des ressources archéologiques associées aux occupations déjà identifiées dans certaines des 64 zones du secteur d’étude. Des 42 voies publiques traversant le secteur d’étude, 15 (rues Ann, Basin ouest, Brennan, de la Commune, Duke, boulevard Georges-Vanier et rues Hunter, Lusignan, Nazareth, Payette, Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William) sont particulièrement susceptibles de contenir des ressources archéologiques.

49

Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

1

Espace délimité par les rues de la Montagne, Ottawa et du Séminaire

Bâti à 80% (1)

Bâtiment en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au coin sud-ouest et Aucune e bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle au centre-est. Fonction domestique.

2

Quadrilatère William/ Eleanor/Ottawa/de la Montagne

Bâti à 70%, cours à matériaux et stationnement au nord (2)

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 2 et 3 quarts du XIX siècle Aucune e au nord-ouest et du dernier quart du XIX siècle au nord-est, au sud et au sud-est. Fonction domestique.

3

Quadrilatère William/Murray/ Ottawa/ Eleanor

Bâti à 50%, stationnements à l’ouest (3)

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune e e e siècle au nord-ouest et des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au nord-est. Fonction domestique.

4

Quadrilatère William/Young/ Ottawa/ Murray

Bâti à 40%, stationnements au nord-ouest et à l’est et cour intérieure au sud-ouest (4)

Bâtiments en maçonnerie et en bois du dernier quart du XIX siècle au Aucune e e nord-ouest, bâtiment en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au e centre-nord et bâtiments en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle à l’est. Fonction domestique.

5

Quadrilatère William/Peel/ Ottawa/ Young

Bâti à 20%, cour à matériaux au nordouest et stationnements au nord-est et au sud (5)

Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle au nord- Inventaire archéologique pour connaître les modes de ouest et au nord-est puis St. Ann’s Christian Brothers School For Boys vie des résidents au nord et documenter l’occupation en maçonnerie de 1865 avec pavillon en maçonnerie de 1880 au nord institutionnelle au sud et St. Ann’s Young Men’s Society de 1885 en maçonnerie à l’est ainsi e e que d’autres bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle au sud. Fonctions domestique et institutionnelle.

6

Quadrilatère William/Shannon/ Ottawa/Peel

Bâti à 90%, pipeline au nord et stationnement au centre (6)

Bâtiments du 3 domestique.

7

Quadrilatère Bâti à 70%, William/Ann/Ottawa/ stationnement au Shannon nord (7)

Usine Canada Pipe du dernier quart du XIX siècle et complexe immobilier Diamond Court de 1897 au nord, à l’emplacement de la e tannerie de Joshua Hobart existante au premier quart du XIX siècle et fermée vers 1880. Fonctions industrielle, domestique et artisanale.

8

Quadrilatère William/Dalhousie/ Ottawa/Ann

Maisons en rangée du 3 quart du XIX siècle au sud-est puis manufacture de charrues de James Patterson, fabrique de scies et manufacture de tuyaux de plomb de James Robertson des années 1870 au nord, boulangerie industrielle de Joseph Wylie du troisième e quart du XIX siècle au centre et d’autres bâtiments du dernier quart du e e XIX siècle au sud, dans un îlot occupé depuis le début du XIX siècle et qui accueillit une école à partir des années 1870. Fonctions industrielle, domestique et institutionnelle.

Stationnement (8)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées e

Recommandations

e

e

e

e

e

e

e

e

e

quart du XIX

e

e

siècle au centre-ouest. Fonction Aucune

e

e

e

Inventaire archéologique pour documenter les modes de production de la tannerie, identifier les équipements de l’usine de tuyaux présents sur le site puis déterminer les modes de vie des résidents de Diamond Court et connaître les installations sanitaires de ce complexe érigé afin d’améliorer la salubrité du quartier ouvrier Inventaire archéologique pour documenter la production et les modes de fabrication des manufactures, connaître l’organisation spatiale de la boulangerie, préciser la nature du bâti au sud et établir er la présence de vestiges de bâtiments du 1 quart du e XIX siècle et de l’école

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

9

Quadrilatère William/Nazareth/ Ottawa/Dalhousie

Stationnements de part et d’autre d’entrepôts sous un pont ferroviaire (9)

Maisons des 1 , 2 et 3 quarts du XIX siècle réparties sur l’îlot et église presbytérienne St. Mark construite à la fin des années 1860 et agrandie au cours des années 1870 au coin nord-ouest. Fonctions domestique et institutionnelle.

10

Quadrilatère William/Duke/ Ottawa/ Nazareth

Vacant sous l’autoroute Bonaventure (10)

Maisons des 1 , 2 et 3 quarts du XIX siècle réparties sur l’îlot. Inventaire archéologique afin de déterminer les modes Fonction domestique. d’occupation des maisons et des dépendances puis de caractériser les modes de vie des résidents

11

Quadrilatère Bâti à 80% (21) Ottawa/Rioux/Basin/ du Séminaire

12

Espace délimité par les rues de la Montagne, Basin et Rioux

Parc Griffintown-St. Ann (BiFj-42, église Sainte-Anne) (19, 20 et 24)

13

Quadrilatère Ottawa/Murray/ Wellington/de la Montagne

Bâti à 40%, stationnements au nord et au sud-est (18)

Briqueterie du 1 quart du XIX siècle exploitée par J. Catchpole au 2 Inventaire archéologique afin de déterminer les lieux e e e quart du XIX siècle et maisons d’ouvriers des 2 , 3 et dernier quarts d’extraction et de malaxage de l’argile puis de moulage e et de cuisson des briques et pour récolter des du XIX siècle réparties sur l’îlot. Fonctions artisanale et domestique. échantillons de la production de la briqueterie ainsi que préciser la nature du bâti et les modes de vie des occupants

14

Quadrilatère Ottawa/Young/ Wellington/Murray

Bâti à 70%, stationnements au nord et au sud-est puis cour à matériaux au centre (17)

Maisons des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au nord-ouest et au Inventaire archéologique pour connaître les modes de centre-ouest puis Wilson, Patterson & Co. Naval Stores (fournitures vie des résidents et pour déterminer les matériaux e e pour chantiers navals) de la 2 moitié du XIX siècle au sud-est. entreposés Fonctions domestique et commerciale.

15

Quadrilatère Ottawa/Peel/ Wellington/ Young

Bâti à 90% (16)

Dépendances des 3 et dernier quarts du XIX siècle en maçonnerie et Aucune en bois au centre-est. Fonction domestique.

16

Quadrilatère Ottawa/Shannon/ Wellington/Peel

Bâti à 70%, stationnements au nord et au sud-est (15)

Bâtiments du dernier quart du XIX siècle au nord et entrepôt à Inventaire archéologique afin de préciser la nature du charbon de New City Gas Works des années 1870 au sud-est. bâti au nord et établir la présence de vestiges de Fonctions domestique et industrielle. l’entrepôt au sud-est

17

Quadrilatère Ottawa/Ann/ Wellington/ Shannon

Bâti à 90% (14)

Faible

18

Quadrilatère Ottawa/Dalhousie/ Wellington/Ann

Bâti à 80%, pont ferroviaire au sudest (13)

Réservoir de New City Gas Works (entreprise présente depuis 1847) Inventaire archéologique pour mettre au jour le de 1861 au nord-est et usine de machinerie, de poulies et d’essieux réservoir de gaz et fournir des données sur la Miller Brothers établie vers 1900. Fonction industrielle. production et les modes de fabrication de l’usine

er

e

er

e

e

Recommandations

e

e

Inventaire archéologique pour connaître l’évolution du bâti domestique et les modes de vie des occupants au e XIX siècle puis pour déterminer l’organisation spatiale au sein de l’église

e

e

e

Couches d’occupation depuis le 3 quart du XIX siècle et bâtiments Aucune circa 1900 au nord-ouest. Fonction domestique.

Vestiges du presbytère et de Groupe de recherches en St. Ann’s Girls School & Academy de 1864 en maçonnerie au nord puis Préservation du site archéologique la nef, des ailes du transept, histoire du Québec 1996 et vestiges de l’église irlandaise Sainte-Anne de 1854 et du presbytère e de la 2 façade et de deux Ethnoscop 2000a existant en 1880 au sud. Fonction institutionnelle. annexes de l’église er

e

e

e

e

e

e

e

e

Aucune

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

19

Quadrilatère Ottawa/Nazareth/ Wellington/ Dalhousie

Bâti à 20%, pont ferroviaire, pipeline au nord-est et réservoirs au sud (12)

20

Quadrilatère Vacant sous Ottawa/Duke/ l’autoroute Wellington/Nazareth Bonaventure (BiFj57, îlot compris entre les rues Ottawa, Duke, Wellington et de Nazareth) (11)

21

Quadrilatère Basin/Wellington/ Olier/du Séminaire (parc Gallery)

Bâti à 30%, terrain de baseball dans la moitié ouest (22)

Moulin à scie à vapeur de William Brennan du dernier quart du XIX Inventaire archéologique afin de documenter le travail siècle et bâtiments en maçonnerie et en bois (dont des entrepôts au sein du moulin et de déterminer les aires e d’anthracite) de la fin du XIX siècle d’Ogdensburg Coal & Towing dans d’entreposage e l’espace vacant, bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle au centre-nord. Fonctions industrielle et commerciale.

22

Quadrilatère Olier/Square Gallery/canal de Lachine/du Séminaire

Bâti à 40%, cour à matériaux dans la moitié ouest (23)

Bâtiments en bois du dernier quart du XIX siècle et en maçonnerie de Aucune circa 1900. Fonction commerciale.

23

Espace délimité par la rue Murray, le canal de Lachine et la rue Wellington

Bâti à 10%, BiFj-41 Résidence des années 1850 (îlot de la Montagne/Murray) à l’est (25)

24

Quadrilatère Wellington/Young/ Smith/Murray

Bâti à 90% (26)

Chapelle Sainte-Anne institutionnelle.

25

Quadrilatère Wellington/Peel/ Smith/ Young

Bâti à 20%, stationnements au nord, à l’ouest et au sud-est (27 et 28)

Entrepôts Bassano érigés au cours des années 1860 et tonnellerie du Inventaire archéologique pour caractériser l’occupation e dernier quart du XIX siècle dans la moitié est Bâtiments en des lieux et documenter les modes de production de la e maçonnerie et en bois du dernier quart du XIX siècle dans la moitié tonnellerie ouest. Fonctions commerciale, artisanale et domestique.

26

Quadrilatère Wellington/ Shannon/ Smith/ Peel

Vacant (29)

Entrepôts Wellington en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX Inventaire archéologique pour déterminer la présence er e er siècle sur le site d’un bâtiment du 1 quart du XIX siècle. Fonction de vestiges des entrepôts et du bâtiment du 1 quart e commerciale. du XIX siècle

e

e

Recommandations

e

Bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle au nord-est et au Inventaire archéologique pour retrouver les vestiges de sud et église anglicane St. Stephen de 1845 abritant la fonderie de l’église et de la fonderie et déterminer les modes cuivre et de laiton Booth Copper Company of Toronto vers 1900 au d’adaptation du bâtiment d’une fonction à l’autre puis identifier la nature du bâti ailleurs sur l’îlot nord-ouest. Fonctions domestique, institutionnelle et industrielle.

Arkéos 2000

e

Couche d’incendie de 1845 et bâtiments des 3 et dernier quarts du Inventaire archéologique afin de documenter les e e e XIX siècle. Fonction domestique. occupations de la 2 moitié du XIX siècle puis d’atteindre les niveaux de l’incendie constituant un marqueur chronologique très précis quant au e développement de Griffintown avant le milieu du XIX siècle

e

e

Groupe de recherches en histoire du Québec 1996

e

e

Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle sur BiFj- Fouille archéologique pour poursuivre l’exploration de e e 41, bassin et bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX l’îlot domestique à l’est et délimiter le bassin à l’ouest e siècle puis bâtiments en bois du dernier quart du XIX siècle à l’ouest de BiFj-41. Fonctions domestique et portuaire. construite

en

1698

au

sud.

e

Fonction Inventaire archéologique afin d’établir la présence de vestiges de la chapelle

e

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

27

Quadrilatère Wellington/Ann/ Smith/ Shannon

Bâti à 50%, stationnement dans la moitié est, abribus au nord-est et pont ferroviaire au coin sud-est (30)

28

Quadrilatère Wellington/ Bonaventure/ Brennan/Ann

Bâti à 80%, pont ferroviaire au coin nord-ouest et BiFj48 (îlot des rues Nazareth, Dalhousie, Ottawa et Wellington) à l’est (31)

29

Quadrilatère Wellington/Duke/ Brennan/Nazareth

Autoroute Bonaventure avec terre-plein au sudest (BiFj-67, îlot compris entre les rues Duke, Wellington, de Nazareth et Brennan) (32)

30

Terrain délimité par la rue Brennan, l’autoroute Bonaventure et la rue de la Commune

Bâti à 20%, stationnement (moitié nord-ouest de BiFj-75, moulins à vent) (36)

31

Terrain délimité par l’autoroute Bonaventure et les rues Nazareth et de la Commune

Bâti à 20%, stationnement au nord-ouest, parc au sud-est et terrain de jeux au sud-ouest (moitié sud-est de BiFj-75, moulins à vent) (34)

32

Quadrilatère Bâti à 50% (33) Brennan/Duke/de la Commune/Nazareth

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

Recommandations

e

Entrepôt Dominion du dernier quart du XIX siècle dans la moitié est. Aucune Fonction commerciale.

Coin nord-ouest d’une cha- Groupe de recherches en pelle presbytérienne et bâti à histoire du Québec 1997 et e partir du milieu du XIX siècle Arkéos 2002 du côté ouest de la rue Nazareth

ère

e

Chapelle presbytérienne (de la 1 moitié du XIX siècle selon une Préservation du site archéologique e fouille mais du dernier quart du XIX siècle selon les plans anciens) au e coin nord-est et bâtiments du dernier quart du XIX siècle à l’est et au sud-est. Fonctions institutionnelle et domestique.

e

Arkéos 2002 et 2004c

Bâtiments du début à la fin du XIX siècle répartis sur l’îlot, incluant des Inventaire archéologique afin de documenter les e e bâtisses du début du XIX siècle (dont une abritant une boulangerie au multiples fonctions de l’îlot au fil du XIX siècle e dernier quart du XIX siècle) dans la partie nord-ouest, la tonnellerie de e e John Linton du 3 quart du XIX siècle au centre-ouest, l’entrepôt de e e Montreal Cotton & Wool dans un édifice du 3 quart du XIX siècle dans la partie sud-est et la fabrique de bicarbonate de soude Church & Dwight établie vers 1900 au sud-ouest. Fonctions domestique, artisanale, industrielle et commerciale.

Moulin à vent des années 1790

Arkéos 2007

Moulin à vent et dépendances McCord du début des années 1790 au e e e coin sud-ouest et bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle répartis sur l’îlot, dont la tonnellerie de David Campbell et la glacière du e e charretier David Morrice du 3 quart du XIX siècle dans la moitié est et Dominion Transport à l’ouest, une entreprise de charretiers occupant e e des bâtiments de la 2 moitié du XIX siècle. Fonctions artisanale, domestique et commerciale.

Moulin à vent antérieur au e XIX siècle

Arkéos 2007

Moulin à vent du tout début du XVIII siècle et bâtiments des 2 , 3 et e dernier quarts du XIX siècle répartis sur l’îlot, dont la fabrique de e tuyaux de plomb de Thomas Robertson occupant des bâtiments du 2 e quart du XIX siècle à l’extrémité ouest, l’entrepôt de James Wright et e e la teinturerie de Jack Watson dans des édifices du 2 quart du XIX siècle dans la partie sud-est, la fonderie Empire Works puis Parker du e e 3 quart du XIX siècle dans la partie est et Vulcan Boiler Works du e dernier quart du XIX siècle au coin nord-est. Fonctions artisanale, commerciale et industrielle.

e

e

e

e

Fouille archéologique afin de poursuivre l’expertise du moulin et de ses dépendances et explorer les ressources archéologiques des occupations postérieures

Fouille archéologique afin de poursuivre l’expertise du moulin et de ses dépendances et explorer les ressources archéologiques des occupations postérieures

e

Entrepôts à farine d’Alexander W. Ogilvie de la 2 moitié du XIX siècle Inventaire archéologique pour vérifier la présence de au sud. Fonction commerciale. vestiges des entrepôts

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

BiFj-64 (33)

Montreal Warehousing Co.

Pont ferroviaire, stationnement à l’extrémité ouest (37)

Vestiges de l’entrepôt à farine Arkéos 2000, 2003, 2004a et Montreal Warehousing 2004b

Silo à grains Montreal Warehousing de 1870 sur la majeure partie de Préservation du site archéologique l’îlot et entrepôt à charbon de George F. Hartt à l’extrémité ouest. Fonction commerciale.

BiFj-60 (34)

Site de H.B. Smith

Terre-plein au nord et rue Brennan au sud

Fosse à déchets de 3000 Ethnoscop 2000 e artefacts du milieu du XIX siècle

Bâtiments des 2 , 3 et dernier quarts du XIX siècle sous la moitié Préservation du site archéologique e ouest de la rue et du tournant du XX siècle dans la moitié est puis dépendances de la cour à anthracite de George F. Bratt du dernier e quart du XIX siècle dans le terre-plein. Fonctions domestique et commerciale.

Espace entre BiFj-64 et BiFj60 (35)

Entre Smith et Brennan

Pont ferroviaire

36

Espace délimité par les rues NotreDame, Canning, William et des Seigneurs, le canal de Lachine et le boulevard GeorgesVanier

Bâti à 60%, stationnements au nord, au sud-est et à l’ouest (63 à 66)

37

Quadrilatère NotreDame/Chatham/ Hunter/Canning

Bâti à 50%, stationnement au centre-sud (60 et 62)

Duplex en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle au coin nord-est du Aucune e quadrilatère avec dépendances en bois du dernier quart du XIX siècle e e un peu au sud et atelier de taille du marbre du 3 quart du XIX siècle dans la partie est du stationnement. Fonctions domestique et industrielle.

38

Quadrilatère Hunter/Chatham/ William/Canning

Bâti à 80% (61)

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX siècle dans la partie est. Fonction domestique.

39

Quadrilatère NotreDame/des Seigneurs/Payette/ Chatham

Bâti à 80%, stationnement au sud-est (58)

Maison en maçonnerie du 3 quart du XIX stationnement. Fonction domestique.

40

Quadrilatère Payette/des Seigneurs/William/ Chatham

Bâti à 80%, stationnement au nord-est (59)

Maison en maçonnerie et dépendances en bois du 3 quart du XIX Aucune siècle dans le stationnement et maison à logements en maçonnerie du e dernier quart du XIX siècle au centre-ouest du quadrilatère. Fonction domestique.

e

e

Recommandations

e

ère

e

Bâtiments de la 1 moitié du XIX siècle et dépendances de la cour à Inventaire archéologique afin de préciser la nature du ère e e anthracite de George F. Bratt du dernier quart du XIX siècle dans la bâti de la 1 moitié du XIX siècle partie ouest. Fonctions domestique et commerciale.

Dans un forage au coin sud- Prévost 1996 ouest de la zone, niveau de bois attribué à un quai de 1846 mais plus probablement associé au canal de 1825

Cale sèche et hangar à bateaux construits au début des années 1820 Inventaire archéologique concernant la cale sèche, le puis dépendances en maçonnerie et en bois existantes au cours des canal de 1825, le canal de fuite, l’atelier de taille du années 1870 au nord, au nord-est et à l’est de l’usine Robin Hood, marbre et l’usine de chaudières à vapeur entrée de la cale sèche et canal de 1825 au sud de l’usine avec chemin de halage à la limite sud de la zone, atelier de taille du marbre et usine de chaudières à vapeur Caledonian Iron Works en maçonnerie à l’ouest et au nord de la rue Basin, canal de fuite de 1848-1849 et e bâtiment en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle au sud de la rue Basin. Fonctions portuaire et industrielle. e

e

e

e

e

e

Aucune

siècle dans le Aucune

e

e

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

41

Quadrilatère NotreDame/SaintMartin/William/des Seigneurs

Bâti à 70%, stationnements dans la partie nordouest puis au centre-ouest et au centre-sud

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune siècle dans les stationnements et dans la partie nord-est du quadrilatère. Fonction domestique.

42

Quadrilatère NotreDame/Richmond/ William/Saint-Martin

Bâti à 75%

Bâtiments en bois et en maçonnerie des 3 et dernier quarts du XIX Aucune e siècle au centre et entrepôts en bois du dernier quart du XIX siècle au sud. Fonctions domestique et commerciale.

43

Quadrilatère NotreDame/Guy/William/ Richmond

Bâti à 70% (56)

Sur l’ancien domaine d’Étienne Guy aménagé au 1 quart du XIX Aucune e e siècle, bâtiments en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle et en bois e e du dernier quart du XIX siècle puis ruelle Lock aménagée au 3 quart e du XIX siècle dans la partie sud. Fonction domestique.

44

Quadrilatère NotreDame/Lusignan/ Barré/Guy

Bâti à 70%, stationnement au nord-ouest (53, 54 et 57)

Bâtiments en bois et en maçonnerie des 3 et dernier quarts du XIX Aucune e siècle dans le stationnement et maison en maçonnerie du 3 quart du e XIX siècle au coin nord-est. Fonctions commerciale et domestique.

45

Quadrilatère NotreDame/Versailles/ Barré/Lusignan

Bâti à 60% (45)

Dépendances en bois du dernier quart du XIX domestique.

46

Quadrilatère NotreDame/de l’Aqueduc/Barré/ Versailles

Bâti à 60%, stationnement au sud (51)

Duplex en maçonnerie du 3 quart du XIX siècle dans la partie nord- Aucune ouest. Fonctions domestique et commerciale.

47

Quadrilatère NotreDame/de la Montagne/Barré/de l’Aqueduc

Bâti à 75%, stationnements à l’est et au sud-ouest (49)

Maison en bois du 2 quart du XIX siècle dans le stationnement sud- Inventaire archéologique dans le stationnement sude e e ouest et maison en bois du 3 quart du XIX siècle au centre-sud. ouest afin de vérifier la présence de vestiges du 2 e Fonction domestique. quart du XIX siècle

48

Quadrilatère Barré/de la Montagne/William/ Guy

Bâti à 80%, stationnements à l’ouest, au sudouest et au nord-est (50 et 55)

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX Aucune siècle au nord-est et édifices commerciaux en maçonnerie et en bois e du dernier quart du XIX siècle au nord-ouest. Fonctions domestique et commerciale.

49

Quadrilatère William/SaintMartin/Basin/des Seigneurs

Bâti à 60% (69)

Édifices en maçonnerie et en bois du 3 quart du XIX siècle au sud- Inventaire archéologique pour établir si les bâtiments ouest. Fonction industrielle. dans la partie sud-ouest de la zone se rattachaient à la fonderie McDougall

50

Quadrilatère William/Richmond/ Basin/Saint-Martin

Bâti à 50% (71)

Bâtiments en maçonnerie et en bois du 3 et du dernier quarts du XIX siècle au centre-nord et à l’est. Fonction domestique.

e

e

e

e

er

e

e

e

Recommandations

e

e

e

siècle. Fonction Aucune

e

e

e

e

e

e

e

e

Aucune

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

Recommandations

51

Pointe-desSeigneurs (BiFj-69)

Bâti à 20%, espace en friche traversé par un canal de fuite (67, 68 et 70)

Vestiges architecturaux ratta- SACL 2002, 2003 et 2004 chés à diverses industries (minoterie, fonderie, tonnellerie, fabrique de scies et chapellerie) et ouvrages hydrauliques du milieu et de e la deuxième moitié du XIX siècle

Du côté sud du canal de fuite, bâtiments en maçonnerie abritant e diverses usines au cours de la deuxième moitié du XIX siècle, édifices e en bois du dernier quart du XIX siècle du côté nord. Fonction industrielle.

Fouille du côté sud du canal de fuite dans le but d’y aménager un parc archéologique et inventaire archéologique du côté nord afin de préciser la nature de l’occupation de ce secteur

52

Espace délimité par les rues William, Saint-Thomas et Ottawa

Bâti à 90% (74)

Bâtiments en bois et en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle à Aucune l’extrémité ouest. Fonction industrielle.

53

Espace délimité par les rues William, de la Montagne, du Séminaire, Ottawa et Saint-Thomas

Bâti à 90% (73)

Édifices en maçonnerie et en bois du 3 l’extrémité nord. Fonction industrielle.

54

Espace délimité par les rues Ottawa, du Séminaire et Richmond et par le canal de Lachine

Bâti à 50%, stationnements à l’ouest et piste cyclable au sud (72)

Entrée du bassin 1 construit au deuxième quart du XIX siècle au coin Inventaire archéologique afin de localiser les vestiges sud-est de la zone, prolongement de ce bassin vers 1870 au coin nord- des quatre bassins est, entrée et extrémité nord du bassin 2 (érigé vers 1875) le long du canal et de la rue Ottawa, bassins 3 et 4 de 1883 dans la partie ouest. Fonction portuaire.

55

Quadrilatère NotreDame/Eleanor/ Barré/de la Montagne

En construction (48)

Aucun

56

Quadrilatère Barré/Eleanor/ William/de la Montagne

Bâti à 50%, stationnement dans la moitié sud (47)

Édifices en maçonnerie et en bois des années 1870 formant la Inventaire archéologique pour caractériser l’occupation boulangerie de Joseph Cloran au sud-ouest puis bâtiments en e e du secteur au 3 quart du XIX siècle e e maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX siècle au sudest. Fonctions artisanale et domestique.

57

Quadrilatère NotreDame/Murray/ William/Eleanor

Bâti à 10%, stationnement dans la moitié sud (46)

Bâtiments dans la moitié nord dès le 1 quart du XIX siècle avec canal Inventaire archéologique pour documenter l’évolution e e d’amenée du moulin des Sulpiciens (fin du XVII siècle) dans la moitié du quadrilatère depuis le début du XIX siècle et sud puis bâtiments en bois et en maçonnerie répartis sur l’ensemble du déterminer l’emplacement du canal des Sulpiciens quadrilatère (dont St. Ann’s Mutual Building Society au coin sud-est) à e e partir du 3 quart du XIX siècle. Fonctions domestique, artisanale et commerciale.

58

Quadrilatère NotreDame/Peel/William/ Murray

Bâti à 90%

Bâtiments en maçonnerie et en bois des 3 et dernier quarts du XIX siècle au sud-ouest. Fonction domestique.

e

e

quart du XIX

e

siècle à Aucune

e

Aucune

er

e

e

e

Aucune

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Tableau 2 : Potentiel archéologique de Griffintown

Zone

Localisation

État actuel (photo)

Résultats des interventions

Références

Potentiel archéologique et fonctions associées

Recommandations

59

Espace délimité par les rues NotreDame, Saint-Paul, de l’Inspecteur, William et Peel

Bâti à 80%, stationnement à l’est (44 et 45)

60

Quadrilatère SaintMaurice/de l’Inspecteur/SaintPaul/Montfort

Stationnement (42)

61

Espace délimité par les rues NotreDame, Université et Saint-Maurice

Bâti à 75% avec entrepôts sous un pont ferroviaire (39)

Bâtiments en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle à l’ouest et à Aucune l’est. Fonctions domestique et commerciale.

62

Quadrilatère SaintMaurice/Université/ Saint-Paul/de l’Inspecteur

Bâti à 30%, stationnements au nord et à l’ouest, entrepôts sous un pont ferroviaire (40)

Bâtiments en maçonnerie et en bois depuis le 1 quart du XIX siècle, dont l’église St. Stephen construite vers 1880 à l’emplacement d’une cour à bois au sud-ouest et l’église Sainte-Hélène érigée au dernier e quart du XIX siècle dans la partie nord-ouest. Fonctions domestique, institutionnelle et commerciale.

Inventaire archéologique sur l’ensemble du quadrilatère afin d ‘établir la présence de vestiges er e d’habitations pouvant dater du 1 quart du XIX siècle e et d’églises en maçonnerie du dernier quart du XIX siècle

63

Quadrilatère SaintPaul/Université/ William/de l’Inspecteur

Bâti à 40%, stationnement au centre, entrepôts sous un pont ferroviaire (43)

Canal d’amenée du moulin des Sulpiciens aménagé à la fin du XVII siècle et traversant le quadrilatère d’est en ouest, gloriette avec e e madone au 2 quart du XIX siècle dans la partie sud-est, marché au foin sur l’ensemble du quadrilatère à partir de 1865 avec bâtiment en maçonnerie abritant la pesée au centre-ouest. Fonctions artisanale, institutionnelle et commerciale.

e

Inventaire archéologique afin de déterminer l’emplacement du canal d’amenée, de la gloriette et du bâtiment de la pesée et pour documenter les dépôts préservés dans le quadrilatère

64

Terrain en bordure nord de la rue William et sous l’autoroute Bonaventure

Vacant (38)

Canal d’amenée du moulin des Sulpiciens aménagé à la fin du XVII Inventaire archéologique pour établir si des vestiges du siècle et traversant le terrain d’est en ouest puis entrepôt construit vers canal d’amenée et de l’entrepôt peuvent avoir été 1875 dans la partie sud-est du marché à foin (un secteur devenu conservés sous l’autoroute. e marché aux chevaux à la fin du XIX siècle). Fonctions artisanale et commerciale.

Fabricant de peinture et importateur de verre St. Lawrence White Lead Inventaire archéologique pour documenter les e e & Color Works du 3 quart du XIX siècle dans le stationnement à l’est. installations du fabricant et importateur Alexander Fonction industrielle. Ramsay

Relevé de vestiges Ethnoscop 1995 architecturaux visibles en surface

er

Bâtiments en maçonnerie et en bois dans la partie nord depuis le 1 e quart du XIX siècle. Fonction domestique.

Inventaire archéologique du côté sud de la rue NotreDame afin de documenter l’occupation du secteur e depuis le début du XIX siècle

e

er

e

e

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Ann

Aqueduc (de l’)

Barré

Localisation

Données historiques

Enregistrement archéologique

Date d’ouverture : vers 1818 (entre MTL99-06-5 William et Wellington); vers 1841 (entre Wellington et de la Commune) De la rue William au Fichier-rue nord jusqu’au sud de L’extrémité sud de la rue Ann a la rue Brennan toutefois disparu au cours des années 1960 après la construction de Fiche 4036-059 l’autoroute Bonaventure. De la rue NotreDame au nord jusqu’à la rue Barré au sud De la rue Guy à l’ouest jusqu’à l’est de la rue de la Montagne

Date d’ouverture : entre 1801 et 1822

Références

Ethnoscop 2000b Arkéos 2000 Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Résultats des interventions Vestiges archéologiques correspondant aux façades des anciens bâtiments mis au jour à l’intersection des rues Ann et Brennan

Tracé de l’ancien chemin de la rivière SaintEntre les rues Smith et de la Commune, voir Pierre à l’intersection des rues Ann et Smith. potentiel archéologique Bâti ancien en bordure est de l’emprise de la rue Ann, intersection de Brennan Partie près du canal de Lachine seulement, voir potentiel archéologique

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation à l’intersection de la rue Smith afin de retracer les anciens niveaux de circulation dans l’emprise du chemin de la rivière Saint-Pierre

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Date d’ouverture : avant 1823, de la rue de l’Aqueduc jusqu’à l’est de la rue de Aucun la Montagne (Adams 1825)

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Des sections du coursier d’évacuation de St. Gabriel Hydraulic Company sont probablement encore enfouies du côté sud de l’actuelle rue Basin, puisque la partie ouest de ce coursier, depuis la rue des Seigneurs, déborde visiblement sous la voie publique (1872 et 1879). L’intersection des rues des Seigneurs et Basin ainsi que le côté sud de la rue Basin, à l’ouest de la rue des Seigneurs, sont d’un intérêt archéologique certain puisqu’ils pourraient documenter les installations de St. Gabriel Hydraulic Company. L’aménagement d’un pont à cet endroit est également à considérer.

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables afin de vérifier le potentiel archéologique et, le cas échéant, d’avoir une meilleure compréhension des installations de St. Gabriel Hydraulic Company

Aucun

Aucune

Ethnoscop 2001

Voir potentiel archéologique

Date d’ouverture : vers 1847 Entre les rues William et Richmond Dénominations anciennes : rue Bassin et rue du Bassin Fiche 3835-084

Basin (est)

Recommandations

Aucun

Fichier-rue

Basin (ouest)

Potentiel archéologique

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Date d’ouverture : vers 1847 Entre la rue des Étude de potentiel Ethnoscop 2000a Seigneurs et Square Dénominations anciennes : rue Bassin archéologique Gallery et rue du Bassin

Voir potentiel archéologique

Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Localisation

Données historiques

Enregistrement archéologique

Références

BiFj-60, MTL99-06-5 Ethnoscop 2000b

Brennan

Canning

Chatham

Commune (de la)

Entre les rues de la Commune et Duke

Recommandations

La rue Brennan a été percée à travers un bâti existant avant 1850 pour le passage du chemin de fer du Grand Tronc vers le port de Montréal (BiFj-67).

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de mieux documenter les vestiges en présence et les mettre en relation avec ceux déjà mis au jour

Plusieurs structures en maçonnerie et en bois ont été dégagées de part et d’autre de la rue Brennan délimitant ainsi l’ancien alignement du bâti des deux côtés de la rue. Entre les rues Nazareth et Duke, à l’est de l’autoroute Bonaventure, on note la présence de vestiges en bois (bâtiment et drains) qui attestent d’une occupation domestique dans l’emprise de la rue avant son ouverture.

Ethnoscop 2001

BiFj-67

Arkéos 2002

Aucune intervention n’a été menée dans l’emprise de la rue Brennan.

Fichier-rue

Arkéos 2000

Voir potentiel archéologique

Fiche 4036-061

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Voir potentiel archéologique

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Dans la courbe de la rue de la Commune, localisée sous l’autoroute Bonaventure, la rue a été percée à travers un bâti existant mis en e place à partir du début du XIX siècle.

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de mieux documenter les vestiges en présence et de les mettre en relation avec ceux déjà mis au jour

MTL00-06-1

Ethnoscop 2001

MTL00-06-4

Arkéos 2002

Fichier-rue

Arkéos 2000

Fichier-rue

Arkéos 2000 Groupe de recherches en histoire du Québec 1998 Arkéos 2000

Date d’ouverture : entre 1815 et 1823 Dénomination ancienne : rue Water

Potentiel archéologique

Les résultats de la supervision de forages ont permis de confirmer la présence de traces d’occupation, de vestiges architecturaux et de sols naturels en place dans l’emprise de la rue Brennan.

Date d’ouverture : vers 1860 pour le MTL00-06-1 passage du Grand Tronc

Date d’ouverture : entre 1861 et 1865 Entre les rues Notre(entre Notre-Dame et Hunter); entre Aucun Dame et William 1878 et 1879 (entre Hunter et William). Date d’ouverture : entre 1861 et 1865 Entre les rues Notre- (entre Notre-Dame et Hunter); entre Aucun Dame et William 1871 et 1872 (entre Hunter et William). Dénomination ancienne : rue Kempt

Entre les rues Brennan et Duke

Résultats des interventions

Fiche 4036-064b Fichier-rue

Les résultats la supervision de forages ont permis de confirmer la présence de traces d’occupation, de vestiges architecturaux et de sols naturels en place dans l’emprise de la rue Brennan. L’inventaire réalisé au moyen de tranchées mécaniques a permis de confirmer la présence de traces d’occupation, de vestiges architecturaux et de sols naturels en place dans l’emprise de la rue de la Commune. Segment nord-sud, au sud de la rue Smith, voir potentiel archéologique Segment est-ouest, voir potentiel archéologique Voir potentiel archéologique Au sud de la rue Ottawa

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Localisation

Données historiques

Enregistrement archéologique

Références

Ethnoscop 2004

L’inventaire archéologique réalisé préalablement aux travaux de l’entrepreneur, au moyen de trois sondages, a permis de confirmer la présence à cet endroit de vestiges architecturaux associés à des dépendances de la grange des Pauvres. Les limites du site BiFj56 ont donc été élargies vers l’ouest.

Ethnoscop 2004

Voir potentiel archéologique

Date d’ouverture : vers 1818 Dalhousie

Entre les rues Le tronçon au sud de l’actuelle rue BiFj-56 et William et Wellington Wellington disparaît après la MTL01-06-14 construction de l’autoroute Bonaventure au cours des années 1960. Fichier-rue

Duke

Date d’ouverture : après 1801 et avant 1813 (entre de la Commune et MTL02-25-11 Wellington et entre William et Ottawa); Entre les rues Notreentre 1844 et 1847 ( entre Wellington et Dame et de la MTL99-06-5 Ottawa). Commune Dénominations anciennes : rue Melvil, Fichier-rue rue George, rue Pitt et rue Georges

Eleanor

Georges-Vanier (boulevard)

Guy

Hunter

Potentiel archéologique

Recommandations

Aucun empiètement sur le domaine privé et présence de nombreux services publics enfouis Aucune qui ont sans aucun doute perturbé les sols dans l’emprise de la rue

Un sondage pratiqué à l’intersection nord-ouest des rues Duke et William a permis la découverte d’une fondation maçonnée dont la fonction n’a pu être déterminée.

MTL02-25-1

BiFj-67

Résultats des interventions

Arkéos 2002

Arkéos 2004c Ethnoscop 2000b Ethnoscop 2000b

Aucune intervention n’a été menée dans l’emprise de la rue Duke. La rue Duke a été percée à travers un bâti ancien entre les rues Ottawa et Wellington vers Aucun vestige n’a été mis au jour dans le cadre 1846. Le tronçon de la rue Duke entre les rues de cette intervention. Notre-Dame et William, ainsi que l’emprise de l’autoroute Bonaventure jusqu’à la rue Aucune intervention dans l’emprise de la rue Université, ont également été percé à travers un Duke e bâti remontant au XVIII siècle. Entre les rues Entre les rues William et Brennan, voir potentiel Saint-Paul et William, on retrouve aussi le archéologique e marché au foin (Hay Market) au milieu du XIX Entre les rues Ottawa et Wellington, voir siècle. potentiel archéologique

Fichier-rue

Arkéos 2000

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Wellington et de la Commune, voir potentiel archéologique

Fiche 4036-057

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Partie près du canal de Lachine seulement, voir potentiel archéologique

Aucun

Aucune

Aucun

Société BiFj-63, MTL95-08-8 Date d’ouverture : entre 1844 et 1847 d’archéologie et de et code temporaire (entre William et Ottawa) numismatique de BjFj-50 Montréal 1991 Date d’ouverture : après 1975 (entre Entre les rues NotreNotre-Dame et Sainte-Cunégonde) Dame et SainteAucun Aucune Cunégonde Dénomination ancienne : rue Fulford Entre les rues William et Ottawa

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de permettre une meilleure compréhension de l’occupation des lieux et des vestiges archéologiques qui ont déjà été mis au jour dans les limites du site BiFj-56. Plus au nord, des sondages devraient permettre de confirmer le potentiel archéologique appréhendé.

Vestiges architecturaux en bois mis au jour dans l’emprise de la rue

Aucun

Aucun

Vestiges du bassin d’échouage et de radoub du Inventaire archéologique au moyen de sondages chantier maritime d’Augustin Cantin construit en préalables afin de vérifier le potentiel 1846 archéologique Aucun

Aucune

Entre les rues Notre- Date d’ouverture : entre 1844 et 1847 Aucun Dame et William (entre Notre-Dame et William)

Aucune

Aucun

Entre les rues Date d’ouverture : vers 1875 Canning et Chatham

Ethnoscop 1995

Vestiges architecturaux en bordure ouest de la Percée à travers un bâti existant remontant au Inventaire archéologique au moyen de sondages e rue et ancien niveau de circulation dans troisième quart du XIX siècle (Plunkett et Brady préalables afin de vérifier le potentiel l’emprise de la rue 1872) archéologique

MTL-94-08-1

Aucune

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Inspecteur (de l’)

Lusignan

Localisation

Entre les rues NotreDame et William

Données historiques

Enregistrement archéologique

Références

Résultats des interventions

Potentiel archéologique

Recommandations

Date d’ouverture : après 1801 et avant 1823 Aucun

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Aucun vestige mis au jour dans l’emprise de la rue de la Montagne

Inventaire archéologique au moyen de sondages Percée à travers un bâti existant (Plunkett et préalables afin de vérifier le potentiel Brady 1872) archéologique

Dénominations anciennes : rue des Inspecteurs, Inspector

Entre les rues NotreDate d’ouverture : vers 1873 Dame et Barré

MTL95-08-1

Date d’ouverture : projetée en 1834 et existante en 1842 (entre les rues Fiche 3936-068 Entre les rues NotreMontagne (de la) Wellington et Notre-Dame) Dame et Wellington Dénomination ancienne : rue McCord

Partie près du canal de Lachine. Aucun

Aucune

Aucune

Aucun

Monfort

Date d’ouverture : avant 1825 (Adams Entre les rues Notre- 1825) Fiche 3936-067 Dame et Saint-Paul Dénomination ancienne : Chaboillez

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Partie près du canal de Lachine.

Aucun

Aucune

Murray

Date d’ouverture : projetée en 1823 et BiFj-48 et Entre les rues Notre1843, ouverte entre 1844 et 1847 (entre MTL98-06-10 Dame et Smith les rues Wellington et William)

Groupe de recherches en histoire du Québec 1999

Aucun vestige n’a été mis au jour dans Aucun l’emprise de la rue Nazareth.

Aucune

MTL99-06-5

Ethnoscop 2000b

Aucun vestige n’a été mis au jour dans l’emprise de la rue Nazareth.

BiFj-67

Arkéos 2002

Aucun vestige n’a été mis au jour dans l’emprise de la rue Nazareth.

Arkéos 2000

Entre les rues Ottawa et Welington, voir potentiel archéologique

Date d’ouverture : vers 1818 Nazareth

Aucun

Groupe de recherches en histoire du Québec 1996 Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Entre les rues La rue Nazareth, entre les rues Fichier-rue William et Wellington Wellington et Brennan (BiFj-67), disparaît après la construction de Fichier-rue l’autoroute Bonaventure. MTL97-08-1

Arkéos 2000 Ethnoscop 2000d

Entre les rues Wellington et de la Commune, voir potentiel archéologique Seul le côté nord de la rue Notre-Dame a livré des vestiges architecturaux dans l’emprise de ces travaux.

Date d’ouverture : vers 1720 Notre-Dame

Olier

Entre le boulevard Georges-Vanier et Guy

Potentiel Dénominations anciennes : chemin du archéologique faubourg Saint-Joseph, rue SaintJoseph

Date d’ouverture : 1844 et 1847 (entre Entre la rue des CSE87-9044-15Seigneurs et Square les rues Richmond et de l’Aqueduc puis 1A1 Gallery du Séminaire à Square Gallery)

Alignement de l’ancien bâti en bordure est de la Inventaire archéologique au moyen de sondages rue Nazareth qui fut élargie lors de la préalables afin de vérifier le potentiel construction de l’autoroute Bonaventure au archéologique cours des années 1960

L’axe de la rue Notre-Dame fut réaménagé à quelques reprises et a donné lieu à des expropriations. Malgré cela, il semble que du Aucune côté sud de la rue, très peu de vestiges aient été conservés.

Ethnoscop 2000a

Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue

Société d’archéologie et de numismatique de Montréal 1988

Description d’une paroi stratigraphique à l’angle sud-est de l’intersection des rues Ottawa et Aucun Shannon. Aucun vestige archéologique mis au jour.

Aucune

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Ottawa

Payette

Localisation

De l’intersection des rues William et Guy jusqu’à la rue Duke

Entre les rues Chatham et des Seigneurs

Enregistrement archéologique

Données historiques

Résultats des interventions

Potentiel archéologique

Recommandations

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Peel et Ann.

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Ann et Nazareth.

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Nazareth et Duke.

Aucun

Aucune

Aucun

BiFj-52, BiFj-53 et MTL95-06-6

Groupe de recherches en histoire du Québec 1997

Vestiges archéologiques mis au jour du côté ouest de la rue Peel entre les rues Notre-Dame Inventaire archéologique au moyen de sondages Percée à travers un bâti existant (Plunkett et et Ottawa. Ces vestiges sont associés au bâti préalables afin de vérifier le potentiel Brady 1872) ancien présent à cet endroit à partir du milieu archéologique e du XIX siècle.

Date d’ouverture : avant 1813 Dénominations anciennes : rue Gabriel, rue Saint-Gabriel

Date d’ouverture : vers 1873

Potentiel archéologique (entre Ethnoscop 2000e les rues Wellington et Smith)

Bâtiment en bordure nord de la rue Smith (anciennement Wellington) dans l’emprise de la rue Peel (Adams 1825)

MTL00-06-1

La supervision archéologique de deux forages dans l’emprise de la rue Peel, entre les rues Wellington et Smith, a mené à des résultats somme toute peu significatifs.

Ethnoscop 2001

Date d’ouverture : projetée en 1823, ouverte vers 1841 (entre les rues BiFj-64, MTL98-06Wellington et William) 9, MTL99-06-7 Peel

Références

anciennes : Entre les rues Notre- Dénominations Frankelin, rue Colborne Dame et Brennan

Arkéos 2001

Voir Arkéos 2003

Arkéos 2002

Données recueillies permettant de confirmer les activités de la briqueterie de W. Smith et de la tonnellerie de J. Howley dans l’emprise de la rue Peel, au nord de la rue Smith

n 26, Arkéos 2003

Certains éléments architecturaux associés aux installations de Montreal Warehousing Co. ont été mises au jour dans l’emprise de la rue Peel.

rue

MTL00-06-4 La rue Peel a été élargie vers l’ouest entre les rues Notre-Dame et e Wellington vers le milieu du XX siècle. Collection Patrimoine site BiFj-64

o

BiFj-64

Arkéos 2004a

Mise en valeur des vestiges de Montreal Warehousing Co.

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Ottawa et Wellington, voir potentiel archéologique

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Wellington et Smith, voir potentiel archéologique

Aucun

Aucune

Aucun

Aucun

Présence d’un bâti ancien du côté ouest qui a persisté après l’élargissement de la rue Peel. Des traces d’occupations datant du début du e XIX siècle pourraient également avoir subsisté du côté sud de la rue Notre-Dame, dans l’emprise de la rue Peel (Adams 1825). Entre les rues Wellington et Smith, édifice de forme longitudinale associé aux opérations de la briqueterie de William Smith (Archemi 1999).

Aucune

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de permettre une meilleure compréhension de l’occupation des lieux où des vestiges archéologiques ont déjà été mis au jour (BiFj-52 et 53).

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Localisation

Richmond

De la rue NotreDame jusqu’au sud de la rue Basin

Rioux

Entre les rues de la Montagne et Basin

Enregistrement archéologique

Données historiques

Date d’ouverture : avant 1834 (entre les rues Notre-Dame et William), entre Aucun 1843 et 1853 (entre les rues NotreDame et Basin)

Références

Résultats des interventions

Potentiel archéologique

Recommandations

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Aucun

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Saint-Martin

Entre les rues Notre- Date d’ouverture : vers 1849 (entre les Aucun Dame et Basin rues Notre-Dame et Basin)

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Saint-Maurice

Date d’ouverture : vers 1801 Entre les rues NotreAucun Dame et Duke Dénomination ancienne : rue Saint-Paul (changement de nom le 30 août 1817)

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Saint-Thomas

Entre les rues William et Ottawa

Aucune

Aucun

Aucun

Aucune

Fiche 3835-082

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Partie près du canal de Lachine, voir potentiel archéologique

Aucun

Aucune

BiFj-69

SACL 2002

Date d’ouverture : entre 1844 et 1847 Dénomination ancienne : rue SaintAugustin

Date d’ouverture : projetée en 1853, Aucun ouverte vers 1856 Date d’ouverture : entre 1801 et 1804

Saint-Paul

Entre les rues Monfort et Duke

Dénomination Collège

ancienne :

rue

du

Seigneurs (des)

Entre la rue NotreDame et le canal de Lachine

Séminaire (du)

Entre la rue de la Date d’ouverture : entre 1844 et 1847 Montagne et le canal (entre les rues de la Montagne et le Fichier-rue de Lachine canal de Lachine)

Shannon

Entre les rues William et Smith

La configuration du tronçon de la rue des Aucune intervention ne s’est déroulée dans Seigneurs localisé entre la rue Basin et le canal l’emprise de la rue des Seigneurs. de Lachine a été modifiée à plusieurs reprises après l’aménagement du canal. On note entre autres la présence, en 1872, d’un canal d’amenée et d’un pont enjambant le canal de Aucun bâti ancien dans l’emprise de la rue du 1825. Séminaire

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables afin de confirmer le potentiel archéologique et de mettre en relation les vestiges mis au jour sur le site BiFj-69 à l’est

Arkéos 2000

Entre les rues Ottawa et Smith.

Aucun

Aucune

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Partie près du canal de Lachine.

Aucun

Aucune

Ethnoscop 2004

Deux murs de fondation orientés selon un axe est-ouest ont été dégagés dans un sondage préalable à l’angle nord-est des rues Smith et Peel. Ces deux structures pourraient être associées à la briqueterie de William Smith présente à cet endroit vers 1825.

Date d’ouverture : entre 1844 et 1847 (entre le canal de Lachine et la rue Notre-Dame) Potentiel archéologique (entre Ethnoscop 2000a les rues Basin et Olier)

Date d’ouverture : projetée avant 1813 et 1843, ouverte entre 1844 et 1847 Fiche 4036-060 Dénominations anciennes : rue Nelson, rue Pitt, rue Murray et rue Catherine

MTL00-06-5

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Localisation

Données historiques

Date d’ouverture : deuxième moitié du e XVII siècle Smith

Entre les rues Murray et Ann

Enregistrement archéologique

Références

Étude de potentiel

Ethnoscop 2000b

Fichier-rue

Arkéos 2000

Dénominations anciennes : chemin de la rivière Saint-Pierre, Lower Lachine Fiche 4036-062 road, rue Griffin, rue Wellington

MTL95-08-1

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998 Groupe de recherches en histoire du Québec 1996

Résultats des interventions

Potentiel archéologique

Recommandations

Entre les rues Young et Shannon, voir potentiel archéologique

Entre les rues Peel et Ann, voir potentiel Tracé de l’ancien chemin de la rivière SaintPierre, quoique de nombreux services publics archéologique Aucune enfouis prennent place dans l’emprise de la rue Smith. Voir potentiel archéologique

Aucun bâti ancien dans l’emprise de Square Gallery Espace perturbé par de nombreux travaux. Aucun potentiel archéologique dans l’emprise de Square Gallery Ce tronçon de la rue Université ainsi que l’emprise de l’autoroute Bonaventure, jusqu’à la rue Duke, ont été percés à travers un bâti e remontant au XVIII siècle (Charland 1801). Entre les rues Saint-Paul et William on retrouve e également, au milieu du XIX siècle, le marché au foin (Hay Market)

Square Gallery

Entre la rue de la Date d’ouverture : inconnue, aucune Montagne et le canal Aucun mention de Lachine

Université

Date d’ouverture : aménagée entre Entre les rues Notre1965 et 1967 entre les rues Notre- Aucun Dame et William Dame et William

Aucune

Aucun

Versailles

Entre les rues Notre- Date d’ouverture : entre 1861 et 1865 Fiche 3936-066 Dame et Barré (entre les rues Notre-Dame et Barré)

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998

Partie près du canal de Lachine, voir potentiel archéologique

Aucun

Aucune

Aucune

Aucun

Vestiges architecturaux et tissu archéologique associés à l’ancien bâti mis en place au cours e de la seconde moitié du XIX siècle, du côté sud de la rue William, entre les rues Dalhousie et Duke.

Attribution d’un code Borden aux vestiges déjà mis au jour et inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de permettre une meilleure compréhension de l’occupation des lieux

Groupe de recherches en histoire du Québec 1996

Des traces d’occupation et des vestiges d’un bâti ancien ont été mis au jour dans l’emprise de la rue Wellington entre les rues de la Aucun Montagne et Peel. Certains de ces éléments furent associés à l’exploitation de la briqueterie de William Smih entre 1825 et 1854 environ.

William

Young

Date d’ouverture : après 1801 et avant 1813 (entre les rues Duke et de la Entre les rues NotreMontagne) et vers 1842 (entre la rue de Aucun Dame et Duke la Montagne et le chantier naval d’Augustin Cantin)

Entre les rues William et Smith

Date d’ouverture : projetée en 1823 et 1843, ouverte entre 1844 et 1847 (entre les rues Wellington et William) BiFj-41, BiFj-44, MTL95-08-1 Dénominations anciennes : rue Wallace, rue Kempt

Aucune

Aucun

Aucune

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de permettre de vérifier le potentiel archéologique et d’avoir une meilleure compréhension de l’occupation des lieux

Aucune

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Tableau 3 : Potentiel archéologique des rues de Griffintown

Nom de rue

Wellington

Localisation

Entre le canal de Lachine et la rue Duke

Données historiques

Enregistrement archéologique

Références

Résultats des interventions

Groupe de BiFj-45, 46, 47, 48, recherches en MTL95-06-3 et histoire du Québec MTL95-06-6 1997

Inventaire archéologique linéaire qui a permis de mettre au jour une grande diversité de vestiges qui témoignent de l’occupation du quartier Griffintown.

BiFj-48, MTL98-0610

Groupe de recherches en histoire du Québec 1999

Aucune intervention dans l’emprise de la rue Wellington

Potentiel archéologique

Ethnoscop 2000e

MTL99-06-5

Ethnoscop 2000b

Date d’ouverture : vers 1854 (entre les BiFj-67 rues de la Montagne et Peel) et 1934 (entre les rues Peel et Nazareth) BiFj-47, 48, 67, MTL00-06-5 et Dénomination ancienne : rue Smith MTL01-06-8 entre les rues de la Montagne et Peel

Arkéos 2002

Ethnoscop 2004

Étude de potentiel archéologique comprenant l'emprise de la rue Wellington, entre les rues Young et Peel où est localisé le site BiFj-45. Une maçonnerie en pierre et une canalisation de type brick barrel ont été mises au jour lors d’une supervision archéologique effectuée entre les rues Ann et Peel. Aucune intervention dans l’emprise de la rue Wellington à l’ouest de la rue Duke Plusieurs vestiges archéologiques ont été enregistrés lors de la supervision des travaux d’enfouissement, confirmant à nouveau le potentiel archéologique dans les limites de ces trois sites recensés. Entre les rues Peel et Ann, voir potentiel archéologique

Fichier-rue

Arkéos 2000

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Ann et Nazareth, voir potentiel archéologique

Fichier-rue

Arkéos 2000

Entre les rues Nazareth et Duke, voir potentiel archéologique

Fiche 4036-063a

Fiche 4036-063b

MTL94-06-1

Groupe de recherches en histoire du Québec 1998 Groupe de recherches en histoire du Québec 1998 Ethnoscop 1995

Potentiel archéologique

Recommandations

La rue Smith, qui correspond à une partie de l’emprise actuelle de la rue Wellington (extrémité ouest, Cane 1846), a été percée à travers un bâti mis en place avant 1846, entre les rues de la Montagne et Peel. Vers 1934, la rue Wellington a été percée à travers un bâti existant entre les rues Peel et Nazareth. À la même époque la rue Wellington fut construite dans le tracé de l’ancienne rue Smith qui a été élargie.

Inventaire archéologique au moyen de sondages préalables avant tous travaux d’excavation afin de permettre une meilleure compréhension de l’occupation des lieux et des vestiges archéologiques déjà mis au jour

Entre les rues McGill et Nazareth, voir potentiel archéologique

Entre la rue Nazareth et le canal de Lachine, voir potentiel archéologique Attestant de l’ancien alignement du côté sud de la rue William, plusieurs vestiges architecturaux ont été mis au jour entre les rues Dalhousie et Duke.

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7.0

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

La richesse du potentiel archéologique de Griffintown est manifeste à l’analyse des superpositions de plans anciens sur le plan actuel et des résultats des interventions archéologiques antérieures. L’étude a permis de délimiter trois espaces à forte concentration de ressources archéologiques de la période historique, englobant la majeure partie de Griffintown. Par ailleurs, six types d’occupation sont représentés par les ressources : domestique, industrielle, artisanale, commerciale, institutionnelle et portuaire. Conformément à l’histoire de Griffintown, ce sont les fonctions domestique et industrielle qui dominent. En ce qui concerne la période préhistorique, l’absence de données quant à la localisation précise des méandres de la rivière e Saint-Pierre et les perturbations que le secteur a connues depuis le XIX siècle empêchent de définir des zones à potentiel archéologique préhistorique. Cependant, il importera, lors de toute intervention archéologique dans Griffintown, de porter une attention particulière aux sols naturels en place en vue d’identifier des traces pouvant témoigner de l’occupation préhistorique. Le plan 3 présente de manière graphique les recommandations concernant l’ensemble du secteur d’étude. Vingt-sept zones (1 à 4, 6, 11, 15, 17, 22, 27, 37 à 46, 48, 50, 52, 53, 55, 58 et 61) ne font l’objet d’aucune recommandation, leur potentiel archéologique étant nul, faible ou d’un intérêt limité. Les 47 autres zones devraient profiter de mesures de protection ou de mitigation. Aucune excavation ne devrait être permise dans les zones 12 (BiFj-42), 28 (BiFj-48), 33 (BiFj-64) et 34 (BiFj-60) alors que les zones 23 (BiFj-41), 30 et 31 (BiFj-75) puis 51 (BiFj-69) devraient être fouillées et ce, avant même que des travaux y soient effectués. Toute excavation à entreprendre dans les zones 5, 7 à 10, 13, 14, 16, 18 à 21, 24 à 26, 29, 35, 36, 47, 49, 54, 56, 57, 59, 60 et 62 à 64 puis dans les rues Ann, Basin ouest, Brennan, de la Commune, Duke, Hunter, Lusignan, Nazareth, Payette, Peel, des Seigneurs, Université, Wellington et William ainsi que dans le boulevard Georges-Vanier devrait être précédée d’un inventaire qui permettra de déterminer davantage l’ampleur du potentiel archéologique des lieux.

97

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1796

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à paraître Interventions archéologiques de la CSEM 2002-2003, BjFj-56, BiFj-62, MTL02-25-1, MTL02-25-3, MTL02-25-24, MTL03-25-4, Montréal, Commission des services électriques de Montréal. à paraître Ligne souterraine Beaumont-Dorchester. Étude de potentiel archéologique. Montréal, Hydro-Québec. 56 p. GROUPE DE RECHERCHES EN HISTOIRE DU QUÉBEC 1996 Interventions archéologiques dans le cadre des travaux de construction du pont Wellington et de l’aménagement de ses approches. Sites BiFj-41, BiFj-42, BiFj-44, MTL95-08-1. Montréal, Ville de Montréal. 3 volumes. 1997

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107

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108

Annexes

Annexe A Photographies des zones

Projet : Griffintown, arrondissement sud-ouest de Montréal Film N° : Étude de potentiel archéologique et planification d’interventions archéologiques au terrain

Archéologue : Martin Royer Type de film : Numérique

Date

Cliché

No de zone

Direction

8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38

Zone 1 Zone 2 Zone 3 Zone 4 Zone 5 Zone 6 Zone 7 Zone 8 Zone 9 Zone 10 Zone 20 Zone 19 Zone 18 Zone 17 Zone 16 Zone 15 Zone 14 Zone 13 Zone 12 Zone 11 Zone 21 Zone 22 Zone 23 Zone 24 Zone 25 Zone 25 Zone 26 Zone 27 Zone 28 Zone 29 Zone 32 Zone 31 Zone 30 Zone 33 Zone 64 Zone 61 Zone 62 -

NE NO N ONO NNO E SE SSO SE SE SE SSO S O ESE O ENE SO S E E SE SO O SE S S S S NO NO NO NE OSO S N SO O

Date

Cliché

Zone

Direction

8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 8 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007 9 janvier 2007

39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71

Zone 60 Zone 63 Zone 59 Zone 59 Zone 57 Zone 56 Zone 55 Zone 47 Zone 48 Zone 46 Zone 45 Zone 44 Zone 44 Zone 48 Zone 43 Zone 44 Zone 39 Zone 40 Zone 37 Zone 38 Zone 37 Zone 36 Zone 36 Zone 36 Zone 36 Zone 51 Zone 51 Zone 49 Zone 51 Zone 50 Zone 54 Zone 53 Zone 52

SO S SSO N N O SO NO SO ONO N NO E E N O O O ONO O ENE SO NO O O ENE E NO O SO SE SE S

Photo 1 :

Zone 1, direction nord-est

Photo 2 :

Zone 2, direction nord-ouest

Photo 3 :

Zone 3, direction nord

Photo 4 :

Zone 4, direction ouest-nord-ouest

Photo 5 :

Zone 5, direction nord-nord-ouest

Photo 6 :

Zone 6, direction est

Photo 7 :

Zone 7, direction sud-est

Photo 8 :

Zone 8, direction sud-sud-ouest

Photo 9 :

Zone 9, direction sud-est

Photo 10 :

Zone 10, direction sud-est

Photo 11 :

Zone 20, direction sud-est

Photo 12 :

Zone 19, direction sud-sud-ouest

Photo 13 :

Zone 18, direction sud

Photo 14 :

Zone 17, direction ouest

Photo 15 :

Zone 16, direction est-sud-est

Photo 16 :

Zone 15, direction ouest

Photo 17 :

Zone 14, direction est-nord-est

Photo 18 :

Zone 13, direction sud-ouest

Photo 19 :

Zone 12, direction sud

Photo 20 :

Zone 11, direction est

Photo 21 :

Zone 11, direction est

Photo 22 :

Zone 22, direction sud-est

Photo 23 :

Zone 23, direction sud-est

Photo 24 :

Zone 24, direction ouest

Photo 25 :

Zone 25, direction sud-est

Photo 26 :

Zone 25, direction sud

Photo 27 :

Zone 26, direction sud

Photo 28 :

Zone 27, direction sud

Photo 29 :

Zone 28, direction sud

Photo 30 :

Zone 29, direction nord-ouest

Photo 31 :

Zone 32, direction nord-ouest

Photo 32 :

Zone 31, direction nord-ouest

Photo 33 :

Zone 30, direction nord-est

Photo 34 :

Zone 33, direction ouest-sud-ouest

Photo 35 :

Zone 64, direction sud

Photo 36 :

Zone 61, direction nord

Photo 37 :

Zone 62, direction sud-ouest

Photo 38 :

Direction ouest

Photo 39 :

Zone 60, direction sud-ouest

Photo 40 :

Zone 63, direction sud

Photo 41 :

Zone 59, direction sud-sud-ouest

Photo 42 :

Zone 59, direction nord

Photo 43 :

Zone 57, direction nord

Photo 44 :

Zone 56, direction ouest

Photo 45 :

Zone 55, direction sud-ouest

Photo 46 :

Zone 47, direction nord-ouest

Photo 47 :

Zone 48, direction sud-ouest

Photo 48 :

Zone 46, direction ouest-nord-ouest

Photo 49 :

Zone 45, direction nord

Photo 50 :

Zone 44, direction nord-ouest

Photo 51 :

Zone 44, direction est

Photo 52 :

Zone 48, direction est

Photo 53 :

Zone 43, direction nord

Photo 54 :

Zone 44, direction ouest

Photo 55 :

Zone 39, direction ouest

Photo 56 :

Zone 40, direction ouest

Photo 57 :

Zone 37, direction ouest-nord-ouest

Photo 58 :

Zone 38, direction ouest

Photo 59 :

Zone 37, direction est-nord-est

Photo 60 :

Zone 36, direction sud-ouest

Photo 61 :

Zone 36, direction nord-ouest

Photo 62 :

Zone 36, direction ouest

Photo 63 :

Zone 36, direction ouest

Photo 64 :

Zone 51, direction est-nord-est

Photo 65 :

Zone 51, direction est

Photo 66 :

Zone 49, direction nord-ouest

Photo 67 :

Zone 51, direction ouest

Photo 68 :

Zone 50, direction sud-ouest

Photo 69 :

Zone 54, direction sud-est

Photo 71 :

Zone 52, direction sud

Photo 70 :

Zone 53, direction sud-est

Annexe B Processus d’industrialisation et archéologie industrielle

Processus d’industrialisation Si Montréal est le berceau de l’industrialisation au Canada, Griffintown en est le cœur et, à ce titre, il constitue un joyau d’étude pour l’archéologie industrielle. C’est pourquoi nous accordons ici une grande place à la thématique industrielle, en traitant en premier lieu du processus d’industrialisation au Québec et ensuite de l’archéologie industrielle, en terminant par la nomenclature des zones du secteur d’étude où cette thématique est bien représentée. À l’origine de l’archéologie industrielle figure un concept, celui d’industrialisation. Qu’est-ce donc que ce processus qui provoque la fermeture de boutiques d’artisans au profit des manufactures et qui transforme celles-ci en fabriques? Comment des meuneries deviennent peu à peu des minoteries? Qu’est-ce qui explique qu’au même moment où la transformation primaire du fer cesse au Québec et particulièrement en Mauricie, sa transformation finale est en plein essor à Montréal? Et qu’est ce qu’une industrie? Le sens le plus large du terme désigne le travail d’individus ou de groupes qui s’affairent à la production de biens matériels, finis ou non, à partir de matières premières ou transformées et ce, à n’importe quelle époque. Une signification moins inclusive, celle habituellement adoptée en archéologie industrielle, désigne plutôt une manufacture ou une fabrique dont les capacités de production découlent d’innovations et de formes de travail caractéristiques de la Révolution industrielle, qui a pris naissance en Angleterre e au XVIII siècle. Au Québec, la première phase d’industrialisation ne précède guère le milieu du e XIX siècle, bien que des industries – les Forges du Saint-Maurice, la construction navale à Québec et, dans une certaine mesure, quelques brasseries, tanneries et briqueteries – aient existé dès le Régime français. e

Au milieu du XIX siècle, le Québec est essentiellement rural – seulement 15% des gens vivent dans des centres urbains. La force de l’économie repose principalement sur l’agriculture et le bois; les pêcheries et les mines sont encore des secteurs secondaires. Certains facteurs viendront toutefois favoriser l’industrialisation : un contexte économique propice, le développement des marchés à la suite de l’union des deux Canada, l’achèvement des canaux, l’implantation du Grand Tronc et une grande disponibilité de main-d’œuvre peu coûteuse, par l’arrivée massive d’immigrants anglais, écossais et irlandais. La crise économique internationale de 1873-1879 assène un dur coup au processus d’industrialisation en cours au Québec; cependant, plusieurs entrepreneurs s’en sortent en concentrant leurs activités, en ayant recours à des machines et en baissant les salaires. L’économie reprend par la suite, à la faveur d’une politique économique protectionniste mise en place en 1879. Cette politique, avec l’expansion des moyens de transport et d’échange et l’abondance de maind’œuvre qui perdure, ouvre la deuxième phase d’industrialisation qui, grâce au développement technologique et aux plus grands moyens de production qui la caractérisent, marque en quelque sorte le passage de la manufacture à la fabrique, où des ouvriers non qualifiés accomplissent des tâches spécialisées à l’aide de machines. e

Ainsi, au cours du XIX siècle, les techniques artisanales ont été, dans la manufacture, décomposées en de multiples gestes ou étapes de production que des ouvriers pouvaient réaliser à l’aide d’outils spécialisés. On voit donc que ce n’est pas tant l’ouvrier qui est spécialisé, mais plutôt sa tâche; il sera plus facile à une manufacture de former un nouvel ouvrier qu’il sera

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aisé au maître-artisan d’enseigner son métier à un apprenti. Par la suite, avec la fabrique ou l’usine, un même moteur met en mouvement plusieurs machines, qui reproduisent mécaniquement les gestes des ouvriers de la manufacture. Les ouvriers n’ont plus qu’à veiller à la bonne marche de ces machines. Auparavant aidé par des outils, l’ouvrier est désormais au service de la machine. Ainsi, les artisans laissent place aux ouvriers plus ou moins spécialisés, qui eux-mêmes en viennent à céder le pas aux manœuvres. Si la tâche à accomplir ne demande pas une grande force physique, ces manœuvres pourront être des femmes ou des enfants, moins bien rémunérés donc plus profitables à l’entreprise. Par ailleurs, comme l’industrie est aux mains d’Anglais et d’Écossais, les meilleurs emplois seront souvent accordés à des e anglophones. Ce n’est qu’à partir du début du XX siècle que les francophones domineront peu à peu l’industrie. e

L’équipement employé par l’industrie du XIX siècle est souvent actionné par la turbine puis par la machine à vapeur. Celle-ci fut en quelque sorte un agent provocateur de la Révolution industrielle puisque, d’une part, elle a libéré les entreprises de la contrainte de s’installer aux abords de forts courants d’eau et, d’autre part, elle a permis par sa puissance l’utilisation de nombreuses machines d’où une plus grande production. Bien que quelques exemples furent e conçus au milieu du XVIII siècle, la première machine à vapeur appelée à se répandre dans les industries est celle mise au point par James Watt en 1784. Améliorée au fil des années, elle e e connaît son apogée au dernier quart du XIX siècle. À la fin du XIX siècle, la vapeur est peu à e peu remplacée par le moteur à essence, puis elle est finalement supplantée au début du XX siècle par le moteur électrique. En résumé, le processus d’industrialisation part de la boutique, passe par la manufacture et aboutit à la fabrique ou l’usine. Cette évolution est particulièrement manifeste dans les industries du cuir, du textile et du vêtement. Elle l’est moins chez d’autres industries manufacturières, par exemple dans celle des aliments et boissons dont la meunerie, dans certaines industries du bois et dans les fonderies. Toutefois, dans la plupart des industries manufacturières, le modèle de la fabrique se répand peu à peu : le capital est aux mains d’un conseil d’administration au bénéfice des actionnaires; la gestion est assurée par des cadres; l’exécution est réalisée par des ouvriers dirigés par des contremaîtres. Le processus d’industrialisation implique donc une transformation du travail par l’implication d’investisseurs, une progression de la technologie entraînant une augmentation de la production et, enfin, un développement de moyens de transport et d’échange permettant d’ouvrir les marchés. Archéologie industrielle Les traces ou vestiges, plus ou moins manifestes, des activités industrielles anciennes s’inscrivent dans le champ d’étude de l’archéologie industrielle. Cette science, développée en Angleterre à partir des années 1960, est à l’origine même de la notion de patrimoine industriel. L’archéologie industrielle contribue à l’avancement des connaissances dans le domaine de l’histoire économique et sociale ainsi que dans celui de l’histoire des technologies et des sciences. Elle s’appuie évidemment sur les vestiges d’industries, qu’ils soient apparents ou enfouis, mais aussi sur les sources documentaires écrites et iconographiques de même que sur l’enquête orale lorsque d’anciens travailleurs survivent encore. Multidisciplinaire, l’archéologie industrielle a ainsi recours à l’histoire et à l’ethnologie et s’ouvre également à l’architecture, à

2

l’ingénierie, bref à un vaste éventail des sciences humaines et physiques. Les vestiges archéologiques d’une industrie forment un témoignage de premier plan quant aux activités qui s’y sont déroulées. De façon plus générale, leur étude permet de mieux saisir le développement du quartier qui l’a vu naître. L’archéologie industrielle peut porter par exemple sur les sites miniers, les centrales hydroélectriques, les manufactures de textiles, de céramique et de verre, les brasseries et les distilleries, les services publics, les fonderies et les pulperies. L’archéologie industrielle, dans ses méthodes et techniques, s’inspire de l’archéologie historique. Comme celle-ci, son approche peut être fonctionnaliste, typologique, contextualiste ou marxiste. Sur le terrain toutefois, compte tenu de l’étendue des vestiges et de la nature des dépôts stratigraphiques, ses méthodes se distinguent à cause de la superficie des sites et la présence d’imposants remblais déposés à la suite de leur abandon; ainsi, le recours à l’excavation mécanique est souvent plus important en archéologie industrielle. Sur les sites de ce type, les vestiges architecturaux constituent habituellement les témoins les plus évocateurs. Selon la production de l’usine, les artefacts peuvent aussi être abondants et significatifs. Toutefois, au contraire des sites historiques, les dépôts stratigraphiques des sites industriels n’apportent souvent que peu d’informations, ayant été pour la plupart mis en place à la suite de l’abandon des lieux. Par ailleurs, le relevé de vestiges apparents y est également courant. Une intervention sur un site industriel peut comprendre plusieurs étapes, soit l’étude de potentiel ou les recherches préalables, le relevé de vestiges apparents, l’inventaire, la fouille, la supervision archéologique et la rédaction du rapport. Étant destructrice, l’intervention au terrain par l’inventaire et la fouille ne doit être exercée qu’en cas de nécessité, par exemple dans des contextes de sauvetage de l’information ou lorsque les données ne sont pas disponibles par la recherche historique ou les relevés architecturaux. La recherche archéologique vise à connaître l’organisation spatiale, la production et l’évolution du site. Or, ce ne sont pas toutes les étapes de l’activité industrielle qui laissent des traces dans le sol; de plus, lorsque ces traces sont bel et bien présentes, elles sont souvent bouleversées, enchevêtrées avec d’autres restes d’occupations plus récentes. L’archéologie exploitant des ressources non renouvelables, elle doit être pratiquée avec le plus grand soin et devrait toujours favoriser la protection et la conservation des vestiges.

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