FTECH 2011 ABI luzerne - Chambre d`Agriculture des Deux

January 18, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Biologie, Botanique, Plante
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LA LUZERNE Fiche réalisée dans le cadre du programme Praiterre

La luzerne est la culture qui fournit la plus forte production de protéine par unité de surface et ceci par fixation de l’azote de l’air, permettant une économie importante en énergie. Elle constitue un fourrage intéressant car à la fois riche en protéines et en fibres, très complémentaire du maïs ensilage pour les vaches laitières et très adaptée aux besoins des caprins. Elle a un effet positif sur la structure du sol et sur le cycle des maladies dans les

- Septembre 2011

rotations céréalières. A condition de bien maîtriser les vivaces, elle permet de réduire le désherbage des cultures suivantes. Lors de son retournement, la luzerne rétrocède l’azote contenu dans sa biomasse racinaire et fournit donc de l’azote pour les cultures des 2 années qui suivent.

CHOIX DE LA VARIETE Outre le rendement, les principaux critères de choix d’une variété sont :

• La dormance : les dormances des variétés adaptées à notre zone vont de 3 à 5, voire 6. Si on veut un démarrage plus rapide au printemps et une pousse plus tardive à l’automne, il faut prendre une variété peu dormante (note élevée) mais elle sera moins résistante au froid,

• La résistance à la verse, à la verticilliose, à l’anthracnose et aux nématodes, • La valeur alimentaire au travers du rapport feuilles sur tige et finesse des tiges, • L’aptitude au mode d’exploitation : un port dressé est bien adapté à la fauche, un port évasé plutôt à la pâture.

Récapitulatif des caractères agronomiques des principales variétés de luzernes et des inscriptions récentes. VARIETE ET ANNEE INSCRIPTION

RESISTANCE QUALITE PRODUCTION NEMATODES DORMANCE MOYENNE/AN TENEUR EN GROSSEUR VERSE VERTICILLOSE ANTHRACNOSE (1) (5) TMS/HA (2) (3) (4) PROTEÏNES DES TIGES

Alexis (06)

5.3

4.8

6

Alicia (05)

5.0

5.2

5.7

Alpha (03)

4.9

5.6

5.6

Andela (03)

4.9

5.5

Arpege (04)

3.8

6

Artemis (10)

4.3

7.6

17.1

19.4

5.5

17

20.3

5.2

6.8

17.1

19.7

6.4

6

6.9

17.2

19.1

5.7

6.2

8.1

15.9

20.8

5.9

5.5

5.8

8.7

7.6

17.5

19.3

5.9

5.8

8

6.7

16.8

20

3.9

5.8

6.1

7.5 7.7

Asmara (09) Cannelle (98)

7.3

4.4

4

6.4

6

Concerto (03)

3.9

6.4

6.1

Europe (61) témoin

4.5

7.1

5.7

8

Everest (08)

4.3

5.8

5.8

7.8

6.2

16.7

19.3

Exquise (07)

4.5

6.2

6.4

7.4

6.1

16.7

20

Comète (96)

6.8

16.7

19.4

6.6

16.8

20.2

7.2

6.2

5.5

8.1

6.4

17

20.3

Galaxie (07)

4.2

5.9

5.7

8

6.8

17.3

20.2

Harpe (96)

4.1

6.2

6.7

7.1

4.7

16.4

19.9

Marshal (97)

4.1

5.8

6.4

8.3

Neptune (08)

3.8

6.4

5.7

6.9

7.9

16.7

19.6

Prunelle (06)

4.6

5

6.8

7

6.7

16.9

19.7

Rachel (02)

3.9

6.1

6.4

4.4

16.8

20.6

Salsa (06)

3.9

5.9

5.7

Timbale (03)

4.4

5.9

5.8

Félicia (09)

7

6.2

4.5

7.4

17.1

19.8

5.7

16.8

20.1

4.7

6.1

Source : GEVES et http:\\www.herbe-book.org (1) L’échelle est de 1 (très dormante) à 12 (non dormante). (2) les notes de verse vont de 1 (sensible) à 9 (résistant). (3) La résistance à la verticillose est mesurée à partir de test artificiels. Les notes vont de 1 (sensible) à 9 (résistant). Le seuil de signification est de 1,1 points. (4) Les notes vont de 1 (sensible) à 9 (résistant). (5) La résistance aux nématodes est mesurée à partir de tests artificiels. La note de 1 traduit une forte sensibilité.

IMPLANTATION ET SEMIS La luzerne préfère les sols sains, ayant un pH proche de la neutralité (pH>6). Elle s’adapte difficilement dans les sols hydromorphes. Sur sol avec un pH < 6,5 et s’il n’y a pas eu de luzerne depuis de nombreuses années, il faut prévoir une inoculation de la semence. Entre deux cultures de luzerne, il est nécessaire de respecter un délai minimum de 5 ans voir 6-8 ans si le parasitisme est intense et 10 ans si le sol est infesté de nématodes. L’implantation est délicate car la graine est petite et nécessite un lit de semence affiné et émietté en surface et tassé en profondeur. Il est nécessaire de semer peu profond, par exemple en relevant les éléments semeurs. Le meilleur compromis se situe à 1 cm de profondeur car au delà de 2 cm le taux de levée de la luzerne diminue. La vitesse d’avancement lors du semis ne doit pas être supérieure à 3-4 km/h pour avoir une bonne régularité de semis. Un semis avec un écartement compris entre 10 et 18 cm (semoir à céréales) permet

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une bonne couverture du sol et limite le salissement. Il est nécessaire de rouler sitôt après le semis pour favoriser une levée rapide et homogène. La dose de semis conseillée est de 25 kg/ha pour une implantation de fin d’été et 20 kg/ha pour une implantation au printemps. On vise un objectif de densité à l'implantation de 300 à 500 plantes/m² en sachant qu'on a entre 300 et 600 graines/gramme et des pertes à la levée estimées entre 20 à 50 %). On peut envisager de monter à 25 à 30 kg/ha en sol caillouteux où les taux de levée sont moins bons. Semis de printemps (mars - avril) Avec un semis de printemps, on obtient qu’une demi production annuelle. L’implantation au printemps est meilleure si la sécheresse n’est pas trop précoce. Il faut semer une fois que le sol est suffisamment réchauffé et ressuyé afin d’obtenir une levée rapide et régulière. Il est possible de semer sous couvert notamment de tournesol, de moha ou encore de céréales récoltées en foin ou en ensilage. Le semis au printemps sous couvert de tournesol est très répandu même si le rendement du tournesol est pénalisé. Il faut rester sur un semis précoce, en évitant les variétés tardives de tournesol. On recommande un semis croisé, d’abord le tournesol un peu profond (2-3 cm), puis la luzerne en surface. Pour favoriser l’implantation de la luzerne, il faut réduire la fertilisation azotée (max. 60 u) et désherber dès l’installation. Pour faciliter les récoltes ultérieures il faut broyer les cannes de tournesol après récolte. Semis de fin d’été Il faut alors enlever les pailles du précédent et semer le plus tôt possible dès le retour des pluies fin août début septembre (avant la fin du mois de septembre).

FERTILISATION Azote La luzerne fixe l’azote de l’air par ses nodosités et peut donc se passer de fertilisation azotée. On observe que la luzerne montre systématiquement un déficit de nutrition azotée en cas de déficit hydrique. Phosphore et potasse La fertilisation phospho-potassique de la luzerne doit se raisonner à l’échelle de la rotation en tenant compte des épandages d’engrais de ferme, des apports antérieurs d’engrais minéraux et des restitutions du précédent. Il faut aussi bien sûr tenir compte des teneurs en P et en K de la parcelle, et pour cela il est très utile de faire une analyse de sol avant semis (avec oligo-éléments). Le phosphore est nécessaire pour obtenir un bon développement racinaire. Il faut éviter les impasses et privilégier des apports réguliers, surtout en sols calcaires avec risque de blocage des éléments. P

K

Besoins

7 kg/t

26 kg/t

Exigence

Très exigeant

Moyennement exigeant

Apports annuels (dose)

50 – 70 u

Période d’apport

Avant démarrage croissance hiver – début printemps

130 – 150 u

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fin

Apport fractionné après une coupe.

Magnésie La fertilisation magnésienne de la culture se justifie dans les sols dont la disponibilité du magnésium est faible (MgO échangeable < 50 mg/kg). La déficience magnésienne est très caractéristique ; elle se traduit par une diminution ou une perte de la couleur verte du feuillage avec un jaunissement intervernaire. La cause peut être une carence vraie ou une carence induite par une fertilisation trop importante en potasse en sol relativement pauvre (le rapport K/Mg échangeable doit être compris entre 3 et 4). Soufre Cet élément est nécessaire en quantité importante pour la luzerne et des apports s’imposent dans toutes les situations à risque élevé : sols filtrants (sableux, caillouteux) peu profonds ou sols à faible teneur en matière organique, hivers très pluvieux. La carence en soufre se manifeste par le jaunissement des jeunes feuilles. Sauf si apport de fumier, il est recommandé d’apporter 30 à 50 kg/ha de soufre, voire 100 kg/ha en sol très filtrant après un hiver très pluvieux. Bore Les symptômes de la carence en bore se traduisent par un jaunissement ou brunissement des feuilles terminales, la tige est raccourcie et le port de la plante buissonnant. Dans les situations à risques lorsque la teneur du sol est inférieure à 0,5 mg/kg ou en cas de symptômes, on recommande d’apporter à la sortie de l’hiver 500 g de bore /ha soit environ 20 kg/ha de borate de sodium. Molybdène La carence en molybdène se traduit par un mauvais fonctionnement des nodosités et donc une mauvaise absorption d’azote. Mais elle est moins fréquente et il ne faut surtout pas faire des apports systématiques car l’excès de molybdène peut être toxique dans le sol pour les rhizobium et dans le fourrage pour animaux. En cas de doute, faire soit une analyse de terre, soit une analyse de plante qui doit se situer entre 0,4 et 3 ppm de molybdène. Des interactions existent entre soufre et molybdène. Chaux Les pertes par lessivage sont de 100 kg/ha et les exportations de 300 kg pour 10 t de MS soit 400 kg/ha par an. Le chaulage est nécessaire si le pH est inférieur à 7. Un mois avant l’installation, 600 à 800 kg de CaO sont suffisants pour éviter les blocages.

DESHERBAGE Un désherbage précoce est nécessaire au stade 2 à 3 feuilles trifoliées soit environ 1 mois à 1 mois et demi après le semis. La lutte contre les graminées est importante. Pour les dicotylédones, il est nécessaire de cibler l’adventice la plus concurrentielle pour la luzerne. 1 – Luzerne installée sous couvert de tournesol

En pré-semis incorporé : RACER ME à 1l En post-levée à 2-3 feuilles de la luzerne : PROWL 400 + CHALLENGE 600 (1l + 0.5l). Entre 2 et 8 feuilles du tournesol (résistant à Imazamox) et au maximum 1 feuille trifoliée de la luzerne PULSAR 40 à 1.25 l sur variété tournesol résistant à l’Imazomox

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2 – Luzerne semée en sol nu EMBUTONE RL400 Antidicotylédones

4.5 l/ha (température > 12° C) De la 1ère feuille trifoliée jusqu’à la 5ème feuille trifoliée

BASAGRAN SG Antidicotylédones

0,8 kg/ha A partir du stade 2 feuilles trifoliées de la culture

LENTAGRAN

A partir du stade 2 feuilles trifoliées 0.5 kg sur adventice au stade cotyledon 1 feuille 1 kg sur adventice 1 à 2 feuilles 1.5 kg sur adventice 3 à 6 feuilles

HARMONY SX Antidicotylédones

30 g/ha (dose maximum/ha/an) dès le stade 3-4 feuilles trifoliées uniquement en début d’automne. Efficace sur Rumex de souche et de graine durant la phase active de croissance du rumex.

LEGURAME PM Anti-graminée et quelques dicotylédones

3 kg/ha

IXERB FLO Antigraminées et quelques dicotylédones

1.875 l/ha Après 3 feuilles trifoliées de la luzerne. Période de traitement automne, hiver (pas avant le 1er novembre)

TARGA D + huile Anti-graminées annuelles et vivaces

0.5 l/ha sur annuelle à 1.25 l/ha sur vivaces.

STRATOS ULTRA anti-graminées

2 l/ha sur annuelles à 4 l sur vivace.

PILOT anti-graminées

1.2 l/ha

Ces produits sont utilisables quel que soit le stade de la luzerne. Les doses sont modulables sur graminées peu développées ( 60%, T° > 8°C).

3 – Luzernes installées NIRVANA S

Efficace sur graminées et jeunes dycotylédones. Jeunes cultures 2l/ha : 2 applications maximum tous les 2 ans. Cultures installées 4 l/ha : 1 application maximum tous les 2 ans. Traitement pendant le repos végétatif : en entrée hiver : 2 l/ha en sortie hiver : 2 à 4 l/ha

HARMONY SX (antidicotylédones)

30 g/ha (dose maximale/an) Sur luzerne bien implantée de 1 an ou plus, la période d’application s’étend de l’automne à la sortie d’hiver (lors de la reprise de végétation).

LEGURAME LIQUIDE

7 l/ha contre graminées (vulpin, ray-grass, folle-avoine, agrostide) et dicotylédones (mourons des oiseaux, véronique). Traitement pendant le repos végétatif (décembre/janvier).

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MALADIES Les maladies les plus rencontrées sont : L’Anthracnose de la luzerne Les symptômes apparaissent en été ou en automne. C'est le collet qui subit les dommages les plus considérables. Sur la tige des cultivars résistants apparaissent de petites lésions noires de forme irrégulière. Les lésions sur les cultivars vulnérables, quant à elles, sont larges, déprimées et ovales ou en forme de losange. Dans le cas d'infections graves, les lésions se joignent et finissent par ceinturer complètement la tige, provoquant le flétrissement ou la mort de la tige. Les tiges et les feuilles (pousses) mortes deviennent blanches et ressemblent à un crochet. Des cultivars dont la résistance varie de moyenne à élevée sont disponibles. Pseudopeziza

Fréquente en été et à l'automne, sauf en année très sèche, cette maladie appelée souvent "maladie des taches communes", s'exprime sous forme de nombreuses taches foliaires (0.5 à 2 mm) marrons foncées, à contour net, sans halo de couleur claire et réparties de façon régulière. Elle n’entraîne des pertes par défoliation qu’en cas d’attaque sévère.

Verticilliose de la luzerne

La maladie est plus visible en été, mais reste limitée dans la région. Au champ, sur les pieds touchés, les feuilles ont une nervure centrale qui jaunit et des folioles qui se dessèchent. Les tiges se développent difficilement, les entre-nœuds se raccourcissent. Les luzernes atteintes jaunissent, se nanifient, flétrissent progressivement avec un port dressé et meurent, laissant la place aux adventices. Seule la sélection variétale permet de lutter contre cette maladie.

RAVAGEURS ET PLANTES PARASITES Les phytonomes et les sitones L’espèce majeure de charançons qui s’attaque à la luzerne est Phytonome. Il s’agit de charançons de taille moyenne (3-6 mm) de couleur fauve avec une bande médiane plus foncée. Dès leur naissance les jeunes larves qui ressemblent à des chenilles de couleur verte gagnent les bourgeons puis ultérieurement consomment les limbes foliaires. Les hivers doux permettent la survie des pontes automnales et des jeunes larves ce qui explique les dégâts précoces sur jeunes pousses au printemps. Une coupe anticipée de la luzerne suffit à éliminer les Phytonomes. Le KARATE XPRESS est homologué à 0,150 kg/ha. Le délai avant récolte est de 15 jours. Les sitones peuvent attaquer les nodosités des racines. Elles perturbent alors l'alimentation azotée de la plante. Les larves plus âgées rongent les pivots et les blessent plus ou moins profondément. Les attaques de sitones sur les parties Page 6/8

souterraines peuvent diminuer le peuplement végétal. Mais le plus souvent les dégâts se limitent à des encoches semi-circulaires sur le bord des feuilles, souvent avec une faible incidence. Les Nématodes

Les nématodes sont des petits vers cylindriques (inférieur au mm qui se développent sur les différents organes de la plante. L'utilisation de variétés résistantes permet de lutter contre ce parasite et de conserver la luzernière plus longtemps dans les zones infestées.

La Cuscute Plante de couleur jaune dépourvue de chlorophylle qui vit en parasite en s’enroulant et en fixant ses crampons sur le plant de luzerne. La lutte : Sur foyer réduit et localisé : traitement avec du glyphosate qui détruit la cuscute et la luzerne mais empêche une nouvelle colonisation par la suppression de la plante hôte. On peut aussi brûler une botte de paille si la taille et le nombre de foyers restent limités.

IRRIGATION L’irrigation de la luzerne permet de sécuriser les stocks en améliorant la production d’été. Pour optimiser et améliorer l’efficience de l’irrigation il faut irriguer tôt pour favoriser la mise en place de la couverture du sol par la culture (en obtenant un nombre de tiges et de feuilles suffisant) pour qu’ensuite la fabrication de biomasse soit possible (si l’alimentation hydrique le permet) :

• Effectuer 1-2 passages de 40-50 mm en fonction de l’état hydrique du sol après la récolte des 1ère et 2ème coupes et les premières semaines de repousses en cas de déficit hydrique,

• Limiter les apports d’eau après fin juillet car la croissance de la luzerne est plus faible en période de durée de jours décroissante. L’efficience de l’eau devient alors plus faible,

• Une irrigation de fin cycle favorise la verse et pénalise la qualité du fourrage récolté.

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EXPLOITATION ET RECOLTE DE LA LUZERNE La repousse de la luzerne se fait à partir des réserves des pivots racinaires. Ces réserves sont reconstituées lorsque la plante atteint le stade bourgeonnement (soit environ 45 à 50 jours après une coupe). Ce stade est considéré comme optimal pour la qualité de la récolte et maintenir la pérennité de la luzerne. Il est également conseillé de laisser fleurir la luzerne une fois par an (stade début floraison). Pour améliorer la pérennité, il faut aussi éviter de faucher trop ras (jamais moins de 5 cm, plutôt 6 à 8 cm). La dernière coupe doit être faite 1 mois et demi avant les 1ères gelées pour que la luzerne ait pu reconstituer ses réserves. Le broyage de la luzerne au cours de l’hiver un est moyen de faciliter le redémarrage et surtout de limiter le développement de certains parasites.

Le foin de luzerne est la pratique la plus répandue. Cependant les pertes de feuilles altèrent la qualité du fourrage. L’enrubannage permet de limiter les pertes à la récolte et ainsi augmente la teneur en matières azotées totales. Le pâturage de la 1ère et 2ème coupe est déconseillé non seulement pour des risques de météorisation mais aussi à cause du piétinement qui risque de compromettre la longévité de la luzerne. De plus, il ne faut faire pâturer que des repousses d’au moins 5 semaines, surveiller le troupeau, rationner au fil électrique, fournir de la paille et du foin avant le pâturage.

Rendements Tant que la répartition des pluies n’est pas trop anormale, la luzerne se caractérise par une répartition du rendement au cours de la saison assez stable d’une année à l’autre. Dans ce cas, le premier cycle représente 50 % du rendement, le second 30 % et la troisième 20 %. L’année de l’implantation, il faut compter sur un rendement réduit de 30 à 40 % pour un semis d’automne, d’au moins 50 % (mais très variable) pour les semis de printemps sous-sol nu et il ne faut pas trop espérer récolter de luzerne si on sème la luzerne au printemps sous couvert. Les 3 années qui suivent l’année d’implantation sont celles où le rendement est maximal. Ensuite le rendement décline très vite par salissement et pertes de pieds de luzerne. Dans les sols profonds et sains de la région, sans irrigation, on peut espérer un rendement annuel de 11 à 13 tonnes MS/ha sur environ 4 coupes, mais sur sols superficiels il ne faut pas compter plus de 7 à 9 tonnes MS/ha sur 2 à 3 coupes. L’irrigation peut permettre de gagner 1 à 3 tonnes MS/ha mais elle sert surtout à sécuriser ces niveaux de rendements en cas de sécheresse estivale.

POUR TOUS RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES, S’ADRESSER AUX CONSEILLERS SPECIALISES, OU CONSULTER NOTRE SITE INTERNET : WWW.DEUX-SEVRES.CHAMBAGRI.FR CHAMBRE D’AGRICULTURE DES DEUX-SEVRES – SIEGE MAISON DE L’AGRICULTURE – BP 80004 – 79231 PRAHECQ CEDEX TEL. : 05 49 77 15 15 – FAX : 05 49 75 69 89

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