«Il n`y a aucune volonté de pousser les gens dehors...»

January 12, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
Share Embed Donate


Short Description

Download «Il n`y a aucune volonté de pousser les gens dehors...»...

Description

LE NOUVELLISTE SAMEDI 16 MARS 2013 xd - jh

10 SION RÉGION PROJET EPFL/HES-SO À SION Le périmètre du campus se précise. Le point sur les entreprises et bâtiments concernés.

«Il n’y a aucune volonté de pousser les gens dehors...» PASCAL FAUCHÈRE

Que deviendront les entreprises Proz Frères, Matériaux Plus, la marbrerie Lomazzi, voire «Le Nouvelliste» ou Provins dans une dizaine d’années? Une question entendue fréquemment en ce premier trimestre 2013 suite au lancement, il y a un mois, du concours d’architecture en vue de la réalisation du pôle EPFL à Sion. Quelques réponses assez précises, mais aucune définitive, sont envisageables à ce stade du projet. Plusieurs réflexions convergentes donnent une esquisse des défis à relever. Mais on peut parier qu’avec un site universitaire dans le quartier, la rue n’aura plus, à long terme, d’industriel que le nom. Quelques pistes.

Future «ville mixte» La venue de l’EPFL tout d’abord. Une certitude depuis le paraphe, en décembre dernier, de la création de onze chaires en Valais entre le Gouvernement cantonal et la présidence de l’EPFL. Avec son corollaire: la réalisation d’un campus universitaire qui prendra place au sud de la gare dans ce que la Municipalité sédunoise appelle la Ville du XXIe siècle. Ce secteur sera transformé progressivement en «ville mixte». Une mutation accompagnée dans la durée par un partenariat étroit avec les entreprises, peut-on lire dans le dossier du concours. L’arrivée de l’EPFL se fera par étapes dès septembre 2014. Les premières entités s’implanteront dans le bâtiment rénové de l’Espace Création, avec sa tour caractéristique, à l’Industrie 17. Une structure qui devra être parfaitement reliée aux futurs bâtiments du campus. La suite des

MarcAndré Proz, qualifie les premiers Projet cour de gare contacts Hôtel, logements, A droite de la avec les commerces, parkings. 2014. Avec , au route, le secteur concer autorités chasse et , au premier plan, le bâtimenné par l'arrivée de l'EPFL dè chaussée, les fond, la tour de l'Espace t du service cantonal de s de sereins la Cr éc oles à l'horizoentreprises concernées paéation. A gauche de la r n et positifs. l'e 20 xt 25 en . Pr Gare sio pé ov n rimètre du cam ins, au second de pus. plan, se situe s hautes relle «A l’époque, hors du Passe trie on nous avait indus e de l’ u R e traités de fous id &R et Park e r de nous étaiè t u Gare ro blir aussi loin de la cité. Aujourd’hui, nous sommes au cœur de la ville. Nous comprenons donc ce projet des collectivités publiEspace s in ques. Nous demandons en retour v ro P qu’elles nous aident à trouver autre chose. Pour l’instant, tout se PÉRIMÈTRE DE ETAPE 1 ETAPE 2 ETAPE 3 PROPOSITION passe dans la transparence, sans Septembre 2014 2015-2018 Dès 2025-2030 la moindre pression. Nous ne somTransformations Construction des bâtiments de Extension des • Création d’un espace public mes ni forcés ni vendeurs...» intérieures du l’EPFL/HES-SO Valais. hautes écoles ou/et destiné à une interface de Même constat à la marbrerie bâtiment existant implantation Réaffectation du bâtiment de la rue de transport (gare routière, Lomazzi attenante. L’entreprise «Espace d’entreprises en lien l’Industrie 17 mis à disposition du Quartier Parc&Ride) entre les voies CFF reconnaît que ses activités, géCréation/Valrhône» à avec le Quartier de de l’innovation. et les bâtiments du Nouvelnératrices de bruit et de pousla rue de l’Industrie 17. l’innovation ou/et Réalisation du projet de passerelle sur liste et de l’entreprise Nichini. sière, ne sont plus adaptées au logements pour Accueil des les voies CFF. • Gestion des différents quartier. Et la société de rappeétudiants et premières entités Aménagement de la rue de l’Industrie niveaux, des accès et du trafic ler que la plupart des marbreries chercheurs.. EPFL/HES-SO Valais. en espace de rencontre. ont dû quitter les centres urbains. Concrètement, une solution de repli a déjà été trouvée opérations? Elles se dérouleront quelques rares exceptions près, parallèle, le canton et la Ville ont Grâce à la réaffectation du quar- mais la famille Lomazzi ne va en deux phases parallèles, alter- tous les terrains appartiennent à lancé le concours d’architecture. tier sont envisagées des exten- pas se précipiter. Et elle n’en a nant court et long terme. La l’Etat du Valais ou à la Ville», indi- «Une réflexion urbanistique axée sions de l’EPFL, de la HES-SO ou pas besoin si l’on en croit les proconstruction du campus con- que le président de Sion Marcel sur le long terme», indique Oli- encore de start-up. Cette implan- pos du président de Sion. «Nous cerne toute la bande située entre Maurer. Une manière de laisser vier Galletti, architecte cantonal tation future, 3e étape qui con- n’avons aucune volonté de pousser cerne une surface de 10 700 m2, les gens dehors, pas même par des les voies CFF et la rue de entendre que les deux premières et président du jury. signifie de facto le départ mesures incitatives.» Plus rapide l’Industrie. Cette superficie de étapes ne devraient pas renconDéménagement en vue d’entreprises situées à l’est de en revanche sera la demande de 12 900 m2 abrite notamment la trer d’obstacles majeurs. La La zone définie englobe le bâti- Provins – société non concernée crédit de la Municipalité au halle industrielle de Valrhône, construction de locaux adaptés un dépôt en bois attenant, un bâ- aux besoins des hautes écoles – ment de l’Espace Création, le par ces changements – entre la Conseil général pour la réaffectiment de bureaux d’architectes, laboratoires industriels et de re- secteur du futur campus mais rue de l’Industrie et la voie ferrée tation du bâtiment de l’Espace le bâtiment du Service cantonal cherche, bureaux, salles et audi- aussi les périmètres d’extension industrielle. Principal acteur Création. Avant l’été, espère de la chasse, divers ateliers et dé- toire – devrait débuter en 2015. et de proposition. A l’horizon dans cette zone depuis 1968, Marcel Maurer. Un projet en pôts. Ne sont pas concernés par Avec l’importantissime passe- 2025, les partenaires du projet Proz Frères SA est propriétaire forme de première étape qui dele projet de campus l’Energie de relle qui reliera la ville du XXIe planifient des étapes ultérieures de quelque 10 000 m2. Son vrait avoisiner la dizaine de milSion Région et de l’OSEO. «A siècle à celle du XXe siècle. En de développement du campus. président et directeur général, lions de francs. 

• •

• •



• •

FERME-ASILE La neige, source de plaisir, peut s’avérer mortelle. Pourquoi prend-on des risques?

Les avalanches sous la loupe de la philosophie Le risque libère. Piqûre d’adrénaline nécessaire pour se sentir libre et vivant, il est aussi dangereux. Exemple connu: les avalanches. Drames hautement émotionnels, elles incarnent la conséquence de cette ligne rouge que l’on franchit entre le doute et la certitude, où le risque source de plaisir devient fatal.

gnard averti ou contemplateur du dimanche, exprime ses pensées, ses envies, mais aussi sa peur liée à la neige, potentiellement destructrice. Pourquoi titiller, un jour, cette pente de trop? Pourquoi risquer sans y être forcé? Jacques Richon amorce une idée. «Les gens s’ennuient, il n’y a rien de très fascinant dans cette vie du XXIe siècle. En allant sentir le danger, on se sent vivant, on essaie d’aller charmer symboliquement la mort.» Et Robert Bolognesi d’ajouter: «Mais personne ne veut mourir en montagne, on y va d’abord parce que c’est beau. Le risque est un facteur humain, biaisé par la peur ou l’enthousiasme.»

Sortir de l’ennui Ces éléments ont fait l’objet jeudi soir d’un café-philo à la Ferme-Asile: «Le Risque blanc». Robert Bolognesi, nivologue et directeur de Meteorisk, et Jacques Richon, chirurgien, guide de haute montagne et sauveteur auprès de la Maison FXB, ont troqué leurs habits de terrain pour ceux d’apprentis philosophes devant une salle comble, marquant dix ans de café-philo. La discussion rationnelle et les discours scientifiques laissent place à un exutoire collectif où chacun, monta-

Evolène, l’inconcevable Les avalanches font en moyenne 25 morts par hiver en Suisse. S’agit-il à chaque fois de risques inconsidérés? Les réponses varient. DR

A l’heure où l’on a «l’illusion du contrôle avec un matériel toujours plus performant» selon Robert Bolognesi, où, d’après Jacques Richon, «la culture de risque en montagne a profondément

changé, on va plus haut, plus tôt dans la saison, sans connaissances et on s’expose davantage», il est des souvenirs que personne n’oublie. Lorsque la gestion du risque échappe à tout ce qui est possible d’imaginer. Les avalanches d’Evolène du 21 février 1999, qui ont coûté la vie à 12 personnes, en sont la triste illustration. La sciencen’apasréponseàtoutetdescirconstances exceptionnelles déjouent tous les calculs. «Pour cet exemple, on se trouve dans quelque chose d’absolument irrationnel et c’est ce qui rend ces drames si particuliers. Ça semblait inconcevable qu’une telle chose se produise à cet endroit ce jour-là», concède Robert Bolognesi. On tente de se rassurer en voyant une avalanche comme «quelque chose de mystique», ajoute Jacques Richon. C’est ce paradoxe de la neige, à la fois belle et terrible, qui fait sans doute son charme.  JULIEN WICKY

BRAMOIS

Onze mineurs arrêtés et une trentaine d’infractions élucidées De 2011 et jusqu’en août 2012, une bande de jeunes a sévi dans la région de Bramois en commettant un brigandage, un vol par effraction et une trentaine de dommages à la propriété, notamment des graffitis. En collaboration avec la police municipale de Sion, la police cantonale a pu interpeller ces vandales ayant sévi à Bramois durant plusieurs mois, créant ainsi un sentiment d’insécurité au sein de la population. Sans compter le brigandage, ce sont plusieurs dizaines de vitres, lampes et autres biens privés et publics qui ont été leurs cibles. Ces mineurs originaires du Valais, de Berne, Genève et Fribourg sont tous domiciliés dans le Valais central. Au moment des faits, l’un d’eux était âgé de 14 ans, trois avaient 15 ans, quatre 16 ans et trois autres étaient âgés de 17 ans. Pour les besoins de l’enquête, deux d’entre eux ont été brièvement écroués à Pramont. La victime du brigandage est mineure. Elle a été bousculée, ce qui a provoqué des hématomes. Le montant des dommages commis lors de leurs «virées» pourrait s’élever à plus de 68000 francs, dont la moitié uniquement pour le centre scolaire de Bramois. Ces jeunes délinquants ont été dénoncés au Tribunal des mineurs pour brigandage non armé, dommages à la propriété, menaces, vol et recel.  PF/C

View more...

Comments

Copyright � 2017 NANOPDF Inc.
SUPPORT NANOPDF