la restauration de la caserne Vauban se termine !

January 15, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
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Description

Vauban-sur-Semois

C'est lors de la campagne de Hollande que Louis XIV arrive à Bouillon. Les anciennes fortifications, démantelées par les troupes de Charles Quint, n'y ont jusque là pas été relevées. Le Roi-Soleil en exécution d'accords pris par ailleurs décide de reconstruire la ville forte, enceinte, constructions militaires diverses et troupes comprises. Le chantier démarre fin des années 1670, sous la direction de l'architecte militaire Vauban.

Les casernes, une des innovations dues à Vauban

Construites sur un seul et même plan

Jusque là, les soldats s'hébergeaient chez l'habitant. Vauban dote les villes fortes qu'il construit ou aménage de casernes permettant de rassembler un régiment entier sous un même toit. C'est fonctionnellement bien vu. C'est, pour les troupes et leurs conditions de vie, un progrès précieux, est-il rapporté à l'époque.

L'architecte avait mis au point, pour la construction rapide et efficace de ses casernes, un système de construction par modules. Se succédant sous un même toit, ces modules disposaient, à droite et à gauche de leur accès et de leur escalier central, une chambrée hébergeant 14 personnes. Le même agencement est

D'autres restaurations sur bâtiments classés à Bouillon D’autres bâtiments classés font main­ tenant l’objet de restauration par la ­W allonie, Département du Patrimoine, DG04. Le remplacement des châssis de l’hôtel de ville, du Musée ducal et de la Maison du Prévôt remettront en valeur les façades classiques. Fin des travaux  : dans les prochaines semaines. Un autre chantier sera bientôt ouvert. Classé en mai 2010, l’ancien corps de garde de La Poulie va faire l’objet d’une restauration complète.

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Who’s who

Qui dit restauration de monument classé non occupé dit aussi réaffectation. Ces locaux sont destinés à héberger une extension de l’espace culturel installé dans le bastion de Bourgogne voisin. Les travaux toucheront toiture, murs et châssis, ainsi que l’aménagement des abords, y compris la destruction des petits locaux récents, annexés le long de la façade de droite. Y trouvera place un petit volume pour les sanitaires du club de tennis.

Financement des travaux de la restauration Intervention en faveur du patrimoine protégé C’est à la Wallonie qu’il appartient de gérer, avec les propriétaires, le patrimoine wallon, sa protection, son entretien, sa restauration. C’est ainsi que des interventions financières sont prévues pour permettre aux propriétaires de se conformer aux obligations auxquelles ils ont à faire face. Le taux accordé dans ce cadre par la Wallonie est un des plus élevés en Europe.

reproduit à l'avant et à l'arrière du bâtiment. De là, ces volumes particuliers que l'on trouve de ville en ville : des bâtiments longs mais étroits sous une très haute toiture à quatre pans. Les façades sont percées de nombreuses portes et fenêtres, toutes alignées et de même dimension.

Dans le cas de la restauration de la Caserne Vauban, les subsides représentent 60% du montant total des travaux. En plus de l’aide financière, des conseils et expertises sont pourvus par la Département du Patrimoine qui suit et oriente les travaux. Il lui revient de valider les décisions prises en rapport avec les travaux de restauration.

patrimoine - juillet 2012

Direction de la restauration du patrimoine : Département du Patrimoine, DGO4, SPW 1, rue des Brigades d'Irlande — B-5100 Jambes Tél. : +32(0)81/33.21.74 Architecte Restauration (Luxembourg + Dinant) : L Lambert Jannes [email protected] Directrice a.i. de la restauration du patrimoine : L Martine ­Marchal [email protected] Inspecteur général a.i. du Patrimoine : L Pierre ­Paquet [email protected] Directeur général de la DGO4 : L Ghislain Geron [email protected] Cabinet du Ministre du Patrimoine pour la Région wallonne 2, chaussée de Louvain — B-5000 Namur Tél. : +32(0)81/31.07.10 Foyer Centre Ardenne 7, place des Trois fers — B-6800 Bertrix Propriétaire de bien : Commune de Bouillon Occupation actuelle : bâtiment réaffecté en logements sociaux Maître d’ouvrage : Le Foyer Centre Ardenne Maître d’œuvre : Le Foyer Centre Ardenne Pouvoir subsidiant : Région wallonne, Ministre en charge du Patrimoine Gestion de la restauration et de la subsidiation : Direction de la restauration du patrimoine, Département du Patrimoine, DGO4, SPW

Édition du Département du Patrimoine de la DGO4, Service public de Wallonie Direction de la collection : Pierre Paquet, Inspecteur général a.i., Patrimoine – Conception : Anne-Françoise Piérard – Mise en page : Ken Dethier Textes : Anne-Françoise Piérard et Lambert Jannes ; illustrations : Fabrice Dor, Anne-Françoise Piérard et Lambert Jannes Éditeur responsable : Ghislain Geron, Directeur général de la DGO4 – 1, rue des Brigades d’Irlande, B-5100 Jambes Mise sous presse de Patrimoine — Caserne Vauban : juillet 2012

direction générale opérationnelle de l'aménagement du territoire, du logement, du patrimoine et de l'énergie

Patrimoine

caserne Vauban 16, rue Heynen, 6830 Bouillon

avant la restauration Les premières casernes construites remontent au XVIIe siècle et sont dues à l'architecte militaire de Louis XIV, l'inventif et talentueux Sébastien Le Prestre, marquis de Vauban. Bouillon, dont il a dirigé la dernière fortification, possède encore un de ces bâtiments, daté de 1690. Il est classé. Sa réaffectation en logements s'est accompagnée d'un campagne de restauration, pilotée par le ­Département du Patrimoine de la DGO4.

Protection juridique Ce bâtiment est protégé par arrêtés de classement du 6 février 1978 et du 31 mars 1998. Ces arrêtés concernent les toitures et les façades, sauf celle qui donne sur la rue de l'Hospice. Une zone de protection est établie autour de l'immeuble par l'arrêté du 31 ­­m ars 1998.

restauration étape par étape restauration : arrêts sur image Vauban-sur-Semois d'autres restaurations à Bouillon financement des travaux who's who

Classement du bâtiment subsistant en 1978 Pour héberger les troupes françaises, ce sont deux bâtiments qui sont construits en 1690, l'un prolongeant l'autre à angle obtus. Les deux casernes ont été préservées et utilisées jusqu'au milieu des années 1960 quand un incendie ravage le plus grand des deux, représenté sur cette carte postale affranchie en 1904. Ce document illustre les années d'utilisation des bâtiments par l'école régimentaire des pupilles.

Restauration Arrêts sur image

Avant la restauration

Réaffecter et restaurer.

Sur les parties protégées par classement, plusieurs avaries étaient constatées : une toiture en fin de vie, des enduits délabrés. Témoins des occu­pations récentes, de petits locaux annexes avaient été ajoutés à la façade arrière.

Certaines fenêtres avaient été créées ou élargies. Les encadrements des portes et fenêtres avaient été masqués.

La cour arrière était scindée en deux. De petits bâtiments avaient été accolés.

Enduits de façades avariés.

La restauration étape par étape

Retrouver le volume d'origine, unique mais composite. Dès l'origine, ce sont quatre 'modules' d'habitation qui s'alignent sous la haute toiture. Le volume, très régulier à sa construction, s'était étoffé ces derniers temps d'«  annexes  » et d'« ajouts ». Difficile d'y apprécier la construction du XVIIe siècle. Le dégagement complet de la partie arrière a permis de retrouver la structure de base et de remettre en valeur l'impressionnant volume.

Les toitures La charpente avait été réédifiée à l'identique, sauf pour les lucarnes, à la moitié du XXe siècle. La couverture d'ardoises naturelles a été totalement renouvelée, les cheminées reprofilées. Une modification tardive de la toiture a été gommée : la bâtière a été rétablie en une seule venue (il y avait une césure marquée par une différence de niveau), pour retrouver son dessin et son volume original.

Les murs Des travaux d'assainissement et de renforcement du gros-œuvre ont été réalisés. Ces interventions ont été localisées, pas généralisées. Sous leur enduit, les murs du XVIIe en pierre du pays étaient généralement dans un bon état de conservation.

Le bâtiment doit à son ampleur, à sa locali­ sation au centre ville et à son belle fonctionnalité, d'avoir toujours été occupé et donc entretenu. Quand, au début des années '90, ses derniers occupants projettent de le quitter, voit le jour un projet de reconversion en logements. La longue bâtisse qui en fait est à l'origine la juxtaposition de quatre logis, avec entrées et cages d'escaliers individuelles s'y prête particulièrement bien. La Ville cède le bâtiment au Foyer Centre Ardenne qui le reconvertit en dix-neuf appartements dont deux accessibles aux personnes à mobilité réduite. Pour l'extérieur, qui est classé, les subsides régionaux du Patrimoine ont permis de remettre en concordance le bâtiment existant et sa nouvelle fonction, en réinstaurant ses caractéristiques initiales.

Elément marquant de l'architecture des casernes de Vauban, la toiture est haute, fortement pentue, à quatre pans. Le faîte est fréquemment interrompu par des cheminées : cuisines et chauffage équipaient chaque chambrée de soldats.

Les façades Après nettoyage des façades de leur ancien recouvrement d'enduit, un nouveau ciment à l'ancienne a été posé sur la totalité des surfaces maçonnées. Les encadrements des ouvertures, portes et fenêtres, ont été rehaussés d'une peinture ocre, familière dans la région.

La restauration de la caserne Vauban s'est déroulée en deux étapes principales, la première touchait l'ancienne maison de repos, fin des travaux : 1997. La seconde complétait la restauration de l'ensemble du bâtiment, après le départ des anciens occupants, fin des travaux : 2012.

Les abords

4 La façade arrière a été débarrassée des constructions qui lui avaient été annexées. Les anciennes cours ont été converties en jardin-espace vert. Les accès ont été conçus pour être appropriés à la nouvelle fonction du bâtiment ou utilisables par les touristes dans leur déplacement entre le bord de Semois et le haut de la ville.

Restaurer, restituer, créer. Les longues rangées d'ouvertures, portes et fenêtres qui ponctuent les façades ont été remises à neuf. Les ouvertures ont été au besoin rétablies dans leurs dimensions initiales. Les rangs de fenêtres perturbés par les occupations récentes ont été reconstitués et même quelque peu allongés. Le rebouchage partiel des ou­ vertures élargies a mis en œuvre les matériaux

La restauration incluait le remplacement des châssis. Certains ont dû faire l'objet d'interventions particulières et de traitements singularisés. Ils sont en bois et supportent des doubles vitrages. Des croisillons factices seront rapportés partout.

Les murs ont été réenduits à l'ancienne. Un rendu plus naturel que lisse a été recherché.

Les espaces à l'avant et à l'arrière ont été débarrassés des éléments qui les scindaient. Les cours ne seront pas clôturées ni fermées. Les sentiers prévus seront aussi accessibles aux touristes et passants.

d'origine, la pierre du pays, recouverte d'un enduit. Deux fenêtres nécessaires à l'oc­cupation actuelle ont été ouvertes dans le gabarit, les formes et les matériaux utilisés ailleurs sur la façade. Les encadrements de pierre des portes et fenêtres sont laissés apparents comme c'est généralement le cas sur les façades XVII-XVIIIe de la localité.

Restauration au début juin 2012.

Concilier restauration et normes de sécurité. Installer un système de ventilation lors de l'aménagement de logements sociaux est obligatoire. Les dispositifs courants impliquent le percement d'ouvertures dans les façades. Celles-ci étant protégées, d'autres choix devaient être envisagés. Le maître d'ouvrage a opté pour une ventilation à double-flux, avec la mise en place d'une isolation importante des murs et plafonds des logements. Les bouches de la ventilation à double-flux ont été installées dans les maçonneries et leur visibilité amoindrie au maximum.

Pour ne pas endommager les façades qui sont classées, un système de ventilation par doubleflux a été installé. Les bouches sont aménagées dans les maçonneries des cheminées.

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