Les processus de socialisation et la construction

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Sciences sociales, Psychologie, Psychologie sociale
Share Embed Donate


Short Description

Download Les processus de socialisation et la construction...

Description

Les processus de socialisation et la construction des identités sociales Devenir un être social La socialisation est l’ensemble des processus par lesquels l’individu est construit par la société globale et locale dans laquelle il vit, processus au cours desquels l’individu acquiert des façons de faire, de penser et d’être qui sont situées socialement.  Façon dont la société forme et transforme les individus Mais comment cette socialisation s’effectue-t-elle ? Les normes sont des règles de conduite en société (écrites ou non) auxquelles les individus sont censés se conformer (normes liées à des sanctions positives ou négatives). Elles s’appuient sur des valeurs. Les valeurs sont des idéaux auxquels les membres d’une société adhèrent et qui se manifestent concrètement dans leurs manières de penser, de sentir, d’agir.

Les acteurs de la socialisation, entre concurrence et coopération La socialisation se réalise lors d’apprentissages de comportements, d’attitudes, de façons de penser. Cela passe par la répétition, l’identification, les essais et les erreurs, l’application de récompenses et sanctions. Lorsque l’intériorisation des rôles de l’individu est réalisée, celui-ci pense se comporter de façon « naturelle » alors que cela est culturel.

La socialisation différentielle La socialisation différentielle est un processus par lequel les normes, valeurs, pratiques, rôles proposés, transmis aux individus diffèrent selon leur milieu social et/ou leur sexe. Le rôle social est l’ensemble des comportements que les membres d’une société attendent d’un individu en fonction de son statut, c’est-à-dire de la place qu’il occupe dans la société. Malgré le concept d’égalité des chances on ne peut pas considérer que les filles et les garçons sont socialisés de manière similaire, tant à travers les institutions de socialisation, comme la sphère familiale, les espaces de vie, l’école.

Classes prépa (CPGE) Scientifiques Economiques Littéraires

Effectif total 83 520 51 202 19 727 12 591

% de filles 42,0 29,5 54,4 73,6

De la socialisation de l’enfant à la socialisation de l’adulte : continuité ou rupture ? Des socialisations après l’enfance La socialisation primaire se déroule pendant l’enfance et permet à l’individu de se construire. Elle se caractérise par ses dimensions affectives, par sa force, et l’influence durable qu’elle exerce sur l’individu. La socialisation secondaire vient après, dans un second temps ; elle se déroule à l’âge adulte et permet une reconstruction des identités. Aussi appelée socialisation « adulte », elle est nécessairement une reconstruction et l’un des enjeux de son analyse est de comprendre ses rapports avec la socialisation primaire. Les individus peuvent chercher à adopter des normes et des valeurs d’un groupe social auquel il souhaite appartenir, pour se faire il cherche à se démarquer des normes d-et des valeurs dont il a hérité de son groupe social d’origine. On parle alors de socialisation anticipatrice. La socialisation anticipatrice est le processus par lequel un individu cherche à acquérir, non pas les valeurs et les normes sociales de son groupe d’origine, mais celles du groupe qu’il cherche à intégrer.

Etapes et recomposition des identités sociales S’adapter à un nouveau milieu social : Il existe cinq grandes étapes de l’expérience de la tension entre le milieu d’origine et milieu d’arrivée.  Identification des normes de la réussite  Découverte de l’altérité sociale et prise de conscience de l’éloignement progressif du milieu d’origine  Questions d’appartenance, cette étape consiste en une interrogation sur la place occupée dans l’espace social  Ajustement au nouveau milieu  Disparition de la tension L’idéaltype est une catégorie ou modèle construit par un sociologue pour comprendre un phénomène social. L’identité sociale est l’ensemble des caractéristiques et des attributs qui font qu’un individu ou un groupe se perçoivent comme une entité spécifique et sont perçus comme telle par les autres. C’est donc à la fois la manière dont un individu se perçoit et la manière dont il est perçu par les autres membres de la société.

La mobilité sociale est le déplacement dans l’espace social qui peut se mesurer de diverses manières. La mobilité sociale intergénérationnelle est celle qui est mesuré par l’Insee. Elle correspond au fait qu’un individu appartienne, à l’âge adulte, à une catégorie sociale différente de celle de son père.

Groupes et réseaux sociaux Comment les individus s’associent-ils pour constituer des groupes sociaux ? Un groupe social, plus qu’une somme d’individus Un groupe social est un ensemble d’individus entretenant des relations directes ou indirectes et ayant conscience d’appartenir au même collectif, d’en être membre. Entre les membres d’un groupe existe un ensemble d’échanges, d’interactions sociales directes et indirectes ; ils partagent un sentiment d’appartenance et sont définis par les autres comme étant membre du groupe. Entre les membres d’un groupe existe un ensemble d’échanges d’interactions sociales directes et indirectes : ils partagent un sentiment d’appartenance et sont définis pzr les autres membres du groupe.

Les liens sociaux au sein d’un groupe La cohésion sociale est une situation d’un groupe (ou une société) fortement solidaire et intégré : en découlent l’existence de buts communs, l’attraction des individus les uns par rapport aux autres et enfin l’attachement des individus au groupe. Le lien social au sein d’un groupe peut être économique, civique, interpersonnel ou de solidarité. Le lien peut être de filiation (parents-enfants), de participation élective (conjoins, amis,…), de participation organique (collègues) et de citoyenneté (membre d’un même pays). Il existe plusieurs types de liens sociaux :  Le lien de filiation (relations entre des parents et des enfants)  Le lien de participation élective (=choisie, sélectionnée) (relations entre conjoints, amis, proches choisis)  Le lien de participation organique (relations entre acteurs de la vie professionnelle)  Le lien de citoyenneté (relations entre les membres d’une même communauté politique) Ces liens sont de nature différente s’entrecroisent. Ils apportent ensemble aux individus à la fois la protection et la reconnaissance nécessaires à leur existence sociale.

Groupe social, une conscience d’appartenance commune L’appartenance à des groupes divers permet de développer l’identité de l’individu. Au sein de ces groupes, chacun se socialise et adhère à des normes et des valeurs qui influencent ses attitudes et comportements. Un groupe d’appartenance est un groupe auquel l’individu appartient selon ses différents rôles et il partage, suite à la socialisation, les éléments de la culture (langage, valeurs, normes, etc.). Un groupe de référence est un groupe dont un individu vise à acquérir les normes, les valeurs et éventuellement le statut en vue de construire son identité sociale.

Les fonctions du groupe de référence :  Fonction comparative : Il sert de base de comparaison pour s’évaluer et évaluer les autres. → Un groupe social évaluera sa situation par rapport au groupe placé immédiatement audessus de lui. S’il voit la situation de ce groupe s’améliorer, alors que la sienne ne bouge pas, il en conclura à une détérioration relative de sa propre situation.  Fonctions normative : Il sert de modèle normatif pour un individu. → Exemple : le bourgeois gentilhomme de Molière prend comme groupe de référence l’aristocratie. → Dans la vie sociale, il arrive assez souvent que des employés prennent comme un groupe de référence celui des cadres qu’ils côtoient. Les groupes de référence sont aussi importants dans le processus de socialisation que les groupes d’appartenance. En effet, une personne peut se conformer à un autre groupe (appelé groupe de référence) qui n’est pas le sien et il souhaite faire partie, soit parce que celui-ci peut lui apporter davantage de prestige et de reconnaissance sociale, soit parce que sa position dans son groupe d’appartenance ne lui convenait pas. La personne devra alors adapter ses attitudes et ses opinions aux normes du nouveau groupe.

Une diversité de relations sociales selon les groupes Un groupe primaire (ou restreint) signifie que l’on parle de groupe suffisamment petits pour que chaque membre puisse être en relation avec tous les autres membres du groupe. D’après Charles Horton Cooley, il est caractérisé par des relations intimes d’association et de coopération et par des relations directes de présence à présence. Il implique ainsi une forte

solidarité. C’est au sein de ce groupe, lors de la socialisation primaire que se construit l’identité d’un individu. Un groupe secondaire est quant à lui un groupe de taille plus grande et est caractérisé par des relations plus superficielles, reposant essentiellement sur des bases utilitaires. Il participe à des buts et de actions communes. C’est alors que l’identité de l’individu se développe. Dans les groupes secondaires, le contrôle social des membres fait donc l’objet de règles codifiées et est généralement confié à des organismes spécialisés. A contrario dans les groupes primaires, le contrôle social est davantage informel et spontané.

Comment les réseaux sociaux fonctionnent-ils ? Réseaux sociaux, des interactions qui produisent du lien Au sens courant, la notion de réseau social se limite souvent à un réseau social numérique (de type Facebook, Twitter, Myspace, Viadeo, Linkedln…). En sciences sociales, un réseau social est un ensemble d’individus (ou d’organisations sociales telles que des associations, des entreprises voire des pays) reliés entre eux par des liens créés lors des interactions sociales. Ce qui englobe les réseaux sociaux numériques mais ne s’y réduit pas. La sociologie étudie les comportements individuels au sein des systèmes de relations sociales afin d’en comprendre le sens et les effets. Le capital social est un ensemble des relations personnelles qu’un individu peut mobiliser dans son intérêt (ou celui de son groupe) ; les relations sociales sont ainsi considérées comme des ressources mobilisables en fonction du réseau social de l’individu. James Coleman, sociologue américain, est l’un des premiers à avoir abordé la notion de capital social selon une approche microéconomique. Un groupe social est un ensemble d’individus entretenant des relations directes ou indirectes et ayant conscience d’appartenir au même collectif, d’en être un membre.

Les formes de sociabilité dans les réseaux Ce qui compte le plus sont les critères d’appartenance relationnels et non les critères sociodémographiques d’un individu. La sociabilité, en sociologie, est l’ensemble des relations qu’un individu (ou un groupe) entretient avec d’autres, compte tenu de la forme que prennent ces relations. Il s’agit alors d’étudier les formes de sociabilité : c’est-à-dire l’ensemble des relations qu’un individu ou un groupe entretient avec d’autres compte tenu de l’intensité et/ou la qualité des relations interpersonnelles (liens forts et liens faibles).

L’efficacité d’un réseau social : entre taille et structure Si l’on considère les relations sociales comme des ressources alors le nombre de contacts au sein du réseau et la position occupée dans celui-ci peuvent définir un capital social. Dans ce cas, les relations entretenues au sein d’un réseau peuvent aider pour la réalisation de fins individuelles ou collectives et seront alors considérés comme un investissement.

View more...

Comments

Copyright � 2017 NANOPDF Inc.
SUPPORT NANOPDF