P2-UE9-JJH_-_Vaccination_Anti_Infectieuse (word)

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Science, Médecine, Immunologie
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UE 9-Immunopathologie et ImmunointerventionHOARAU Jean-Jacques Date : 22/04/16 Promo : DFGSM2 Ronéistes : SINCERE Elodie / SANDJAKIAN Léna

Plage horaire : 10h45-11h45 Enseignant : J.J HOARAU

Vaccination anti-infectieuse (mécanismes d’action) I. Rappel : principes de la vaccination contre les agents infectieux 1. 2. 3. 4. 5.

Définition Historique Nécessité des vaccins Vaccin, facteur efficace de survie face aux agents infectieux Différents types de vaccins

II. Les vaccins ADN et à vecteur recombinant 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Les vaccins ADN Les vaccins recombinants Evénements cellulaires / vaccination Maintien de la mémoire cellulaire sur plusieurs années Mécanismes d’action des vaccins et production d’anticorps Protection acquise par le vaccin Test de l’efficacité du vaccin

III. Immunité passive (antisérums) : exemple des antitoxines IV. Les vaccins thérapeutiques (HIV, Alzheimer Disease) 1. 2. 3.

Vaccin anti-Alzheimer Vaccination et effets secondaires Vaccination et business

I. Rappels : principes de la vaccination contre les agents infectieux 1. Définition La vaccination consiste à introduire chez un individu une préparation antigénique dérivée ou proche d’un agent infectieux, (on pourra utiliser soit la totalité d’une bactérie ou d’un virus soit certains de ses composés, mais on pourra aussi injecter des déterminants antigéniques provenant par exemple de cellules cancéreuses ou d’éléments tels que les protéines ß amyloïdes pour essayer de sensibiliser le système immunitaire), de manière à créer une réponse immunitaire capable de protéger contre la survenue d’une maladie liée a cet agent. La pratique de la vaccination dans une collectivité ou une population permet le contrôle sinon l’élimination de certaines infections contagieuses : instrument essentiel en santé publique. On aurait plutôt tendance à penser que la vaccination a pour but de nous protéger individuellement mais cette dernière a surtout une utilité en collectivité puisqu’elle a pour but d’essayer d’enrayer la présence d’un agent pathogène au sein de la population. De plus la vaccination n’est vraiment considérée comme efficace que lorsqu’elle permet de vacciner un large pourcentage de la population. La vaccination se comprend surtout en terme de santé publique.

2. Historique : Le premier à avoir testé la vaccination est un britannique du 18ème siècle, Jenner. Il a réalisé la première vaccination à base de vaccine (« vacca » = vache) afin de prévenir la variole. Il est allé récupérer du pus provenant d’une fermière atteinte de la variante de la variole (à savoir, la vaccine) et l’a inoculé à un enfant déjà infecté, ce qui lui a permis de sauver cet enfant. C’est la première utilisation rationnelle organisée. Avec Pasteur, vient l’idée de l’atténuation de la virulence en laboratoire : elle aboutit à de nombreuses applications : vaccins contre le charbon, le choléra des poules, la rage. Par la suite, de nombreux autres vaccins ont été proposés : -vaccins tués ou inactivés, tels que les vaccins typhoïdique (1896), cholérique (1896). -vaccins vivants ou atténués tels le BCG (Bacille de Calmette et Guérin) (1927), le vaccin contre la fièvre jaune (1936).

3. Nécessité des vaccins :

Le tableau ci-contre montre le nombre de cas de décès par milliers d’habitants pour différentes maladies et indique qu’encore aujourd’hui, pour de nombreuses infections, et même pour des pathologies courantes, il y a encore énormément de décès (ex: rougeole), soit parce qu’il n’existe pas encore de vaccin (tel que pour le VIH ou le paludisme par exemple), soit parce que l’on n’a pas encore réussi à couvrir de manière efficace la population.

4. Vaccin, facteur efficace de survie face aux multiples agents infectieux

Sur ce graphe, nous avons le nombre de cas avant la mise en place du vaccin (barre marron) et après que les populations aient été vaccinées. Et on remarque que globalement la vaccination a permis une diminution du nombre de cas. Par exemple pour la Rubéole, on est passé de plusieurs centaines de millier de cas chaque année à une centaine. Pour la Rougeole, on était à 250 000 cas et puis plus qu’une centaine de cas après vaccination. Exceptionnellement, on a pu aboutir à l’élimination de certaines pathologies telle que la polio ou certaines diphtéries. NB : attention, ici on a une échelle logarithmique On voit donc que le vaccina a un bon potentiel pour contrôler les pathologies, faut-il encore qu’il n’y ait pas de réticence ou que les gens aient accès aux vaccins.

5. Différents types de vaccins

Quand on parle de vaccins, on parle de différents types de formulation avec des agents qui vont varier.  Les vaccins vivants atténués (les plus connus) : ils sont atténués par passages dans des hôtes non habituels. Alors, les agents vivants atténués, même s’ils ont perdu leur pouvoir pathogène, ont gardé leur capacité à se multiplier et donc à entrer avec les cellules du SI de manière beaucoup plus active, et c’est ce qui fait que les vaccins à base d’agents atténués peuvent permettre en une seule injection d’induire une réponse et une mémoire immunitaire et présentent donc plus d’avantages (ils vont stimuler au plus près la réponse immunitaire, la plus forte). Par contre, il est possible que, dans des cas extrêmement rares (1cas/ 1 000 000), il existe un risque de réversion (rare mais tout de même) c’est-à-dire qu’ils peuvent réacquérir leur virulence et rendent alors la personne malade  Les vaccins inactivés ou tués sont beaucoup plus sûrs parce que l’on injecte un agent qui n’a absolument plus de pouvoir pathogène, plus aucune capacité à se multiplier et donc qui présente une très grande innocuité. Cependant cet agent n’étant plus vivant, il va très rapidement être éliminé de l’organisme, et donc cette formule vaccinale va très peu persister et va avoir tendance à être moins reconnu et moins stimuler la réponse immunitaire. Cette forme induit donc très peu d’effets secondaires mais implique donc nécessairement des rappels pour aboutir à une immunisation L- mémoire à long terme. Les vaccins inactivés ou tués sont relativement stables (très peu d’effets indésirables), pouvant être conservés à température ambiante alors que les vaccins vivants ou atténués doivent être stockés à basse température. Cela entraine des problèmes pratiques de conservation surtout lorsque l’on doit faire de la vaccination au fin fond de l’Afrique ! Les vaccins inactivés ou tués sont donc mieux adaptés aux vaccinations dans des régions avec très peu d’équipement.

Voici deux schémas qui illustrent la problématique des rappels. Classiquement dans les agents atténués, une seule injection permet d’induire une réponse immunitaire suffisamment intense pour pouvoir induire une mémoire immunitaire alors que lorsque l’on utilise des agent inactivés, on va avoir une première réponse qui consiste en la production IgM mais qui, si on ne la booste pas, ne permet pas l’augmentation des IgG et d’obtenir une mémoire suffisante.

Note ronéo 2014 : Quand on utilise des agents vivants atténués (courbe du bas): on a souvent une seule dose puisque l’agent a gardé sa capacité à se répliquer. Il aura donc une phase d’extension où il va proliférer et interagir avec le système immunitaire à plusieurs reprises et induire une forte réponse (une seule dose est généralement suffisante pour induire une mémoire à long terme) Pour les vaccins tués ou inactivés : la première réponse est relativement faible et ne suffit pas à établir la mémoire à long terme, il va donc falloir faire des rappels à différents intervalles de temps pour pouvoir arriver à une réponse suffisante.

Autres types de vaccins à macromolécules purifiées:

-Les vaccins toxoïdes : Ces vaccins sont utilisés lorsque la dangerosité des agents pathogènes n’est pas liée à la capacité de l’agent à se répliquer mais plutôt à leur capacité à produire des toxines. Il vaut alors mieux faire des préparations vaccinales qui vont induire une réponse AC dirigée contre la toxine plutôt que contre l’agent pathogène. On sensibilise l’immunité à la reconnaissance de la toxine (Existe dans les infections au tétanos ou dans certaines diphtéries). Les AC vont neutraliser la toxine. C’est comme si on faisait un vaccin inactivé mais dirigé contre les toxines. Aujourd’hui, on essaie d’avantage de s’orienter vers des vaccins qui n’entrainent aucun risque : en effet, certains entrainent des syndromes de Guillain Barré … C’est pourquoi on essaye d’utiliser plutôt des épitopes responsables de la réponse immunes : -les vaccins sous unitaires : Au lieu d’injecter une toxine dans sa totalité ou un agent pathogène dans sa totalité, on va aller identifier contre quels déterminants antigéniques le SI développe des AC, c’est-à-dire déterminer quels sont les peptides immuno-dominants à la surface des Ag, et on ne vaccinera la personne qu’avec ces déterminants antigéniques, donc on injecte des Ag recombinants et non avec la totalité de l’agent pathogène. On aura une réponse très spécifique. Il y a beaucoup moins d’effets secondaires. Ce sont des vaccins demandant plus de temps dans l’élaboration (pour identifier les épitopes : 4 à 5 ans d’études). Donc vaccins beaucoup plus cher. - Les vaccins conjugués : Ils sensibilisent le SI à reconnaître des éléments de nature polysaccharidique. Un moyen consiste à coupler ces Ag polysaccharidiques avec des protéines porteuses. Le SI, en reconnaissant la protéine reconnaît en même temps ces déterminants glucidiques. La protéine porteuse permet en fait d’accroître l’immunogénicité. Et c’est aussi lourd à développer que les vaccins sous unitaire (on fait ce type de vaccin pour les infections à pneumocoques).

Ces vaccins à macromolécules purifiées ont une plus grande innocuité, effet indésirables moins marqués qu’avec les atténués ou tués. Mais leur mise en place nécessite études à plus long terme, du criblage (assez coûteux). Question 2014-2015 : Quelle est la différence entre les vaccins à macromolécules purifiés et les autres ? Réponse : Dans les types vivants atténués ou tué, on prend l’agent pathogène dans sa totalité, si c’est un virus on l’inactive, si c’est une bactérie on la tue (méthode thermique, chimique) on vous injecte la totalité de l’agent et on laisse le SI se débrouiller. Quand on passe au type de vaccin toxoïde, on vous injecte toute la toxine mais on n’injecte pas l’agent pathogène. Soit dans les vaccins sous-unitaire, comme par exemple pour le virus HIV on sait que l’immunogénicité est liée à des protéines d’enveloppe, on va donc vous injecter ces protéines et pas la totalité du virus, la RI sera plus ciblée mais ça demande de bien connaître les épitopes contre lesquels on fait naturellement une RI. Question 2014-2015 : Que sont les vaccins conjugués ? Réponse : La présentation antigénique, en général, se fait mal avec ce qui est de nature non protéique. Donc quand vous avez des pathogènes contre lesquels vous voulez développer une réponse contre des structures polysaccaridiques (sucres), vous allez faire, par des méthodes de recombinaison, un assemblage entre un élément polysaccharidique que vous allez faire porter par une protéine. La Protéine sera reconnue ce qui forcera le SI à reconnaître la structure polysaccaridique par la même et à développer des Ac capable de reconnaître des struc. Poly.

II. Les vaccins ADN et à vecteur recombinant

Autres types de vaccins cette fois ci, encore non commercialisés mais déjà en phase de test. Ils présentent une plus grande innocuité et induisent une RI plus protectrice : ils induisent une réponse humorale et cellulaire qui est aussi importante que lorsqu’on utilise des agents vivants. Ils sont relativement peu couteux et faciles à produire. Ils limitent aussi l’ajout d’adjuvants qui sont souvent responsables d’effets secondaires.

1. Les vaccins ADN

Un ADN (sous forme de plasmide) qui code pour un ou plusieurs antigènes de l’agent infectieux est injecté dans l’organisme. Les cellules ainsi transfectées (muscle, DC) expriment les antigènes qui sont présentés sous forme de peptides aux cellules T (CD8/CTL; et TH1/2) et macrophages créant de la présentation antigénique. Les cellules CD8 pourront induire la mort des cellules infectées et les LB la production d’Ac.

On se retrouve dans une situation « normale » de présentation antigénique où des lymphocytes helper font venir stimuler la réponse humorale et cytotoxique sachant que les cellules responsables de cette stimulation vont être supprimées de votre corps (#JesuisCellule) par le SI. Dans la mise en œuvre, il va falloir complexifier l’ADN pour lui permettre de rentrer dans la cellule. Généralement, ce sont des injections qui visent à faire rentrer l’ADN dans des cellules musculaires notamment. On injecte plus avec des seringues mais des shotgun (sisi), des systèmes sous pression qui font rentrer de force l’ADN dans les cellules. Ici on injecte de l’ADN qui va pouvoir exprimer, au sein de l’organisme, un certain nombre de gènes provenant d’agent pathogènes, à l’origine de protéines. Et ce sont ces protéines pathogènes qui seront reconnues et induiront une réponse immunitaire. Cet ADN est généralement fourni sous une forme plasmidique avec des séquences exploitables par nos cellules : Il est obtenu en insérant dans des plasmides, des séquences provenant de bactéries, virus…etc., et que l’on fera rentrer de force dans le noyau des cellules. Ces protéines possèdent généralement des séquences qui leur permettent d’être excrétées vers le milieu extérieur et d’être reconnues par les APC qui feront de la présentation antigénique aux lymphocytes pour induire une réponse AC et la production de LT cytotoxiques. Ce qui voudrait dire que ces cellules transfectées seront tôt ou tard reconnues par les LB & LT cytotoxiques et détruites, étant considérées comme des agents pathogènes. Toutefois, elles se maintiennent suffisamment longtemps ce qui fait qu’on va pouvoir, en une seule injection, avoir une efficacité type vaccin atténué. Et il n’y a aucun risque de virulence associée. On n’utilisera non pas des seringues mais des « gene shotgun » (cf : shotgun la place de devant) , des « fusils à gène » : Ce sont des systèmes sous forme d’air comprimé, au niveau desquels l’ADN (fourni sous forme de plasmide) est fixé à des microbilles. Le tout est injecté à travers la peau ; le but étant de faire rentrer cet ADN de force dans les cellules (les principales visées sont les cellules musculaires). Puis les cellules vont exprimer les protéines issues de ces gènes, les sécréter et induire une réponse immunitaire. L’avantage est que l’on peut faire exprimer dans ce plasmide, des gènes provenant de plusieurs agents infectieux ; on peut donc vacciner contre plusieurs agents infectieux en même temps. Question 2014-2015 : Faut-il ajouter des gènes de bactéries qui codent pour des PAMPs dans le plasmide pour induire l’inflammation et que l’immunité innée… ? #pasquic’est Réponse : Très souvent on va faire endosser ce rôle de déclenchement de la réponse inflammatoire aux adjuvants (huile…) On essaie d’éviter d’injecter des PAMPs qui sont impliqués dans le déclenchement de l’immunité innée, car imaginez qu’on force l’organisme à produire des Ac dirigés contre les empreintes moléculaires communes à toute un ensemble d’agents pathogènes : vous pousseriez les pathogènes à muter ce qui finirait par rendre l’immunité innée tout à fait inefficace. = fausse bonne idée Question 2014-2015 : Depuis le temps que l’immunité innée agit contre les PAMPs, n’ont-ils pas déjà muté au cours du temps ? Réponse : Tout micro-organisme si vous le poussez dans ces retranchements va essayer de se modifier. Donc certains ont certainement commencé à muter leur PAMPs, il faut donc éviter d’encore plus le provoquer.

2. Les vaccins à vecteurs recombinants Ils sont basés sur l’utilisation de certains vecteurs qui sont capables d’insérer dans nos cellules un ADN qui va permettre encore une fois de mimer ce qu’on a vu avant : au lieu de faire rentrer avec un shotgun, on va créer un agent infectieux qui n’est pas pathogène et qui va véhiculer un ADN porteur de gènes qui vont coder les protéines d’un agent pathogène … comme tout à l’heure quoi !

Les vecteurs sont en fait des adénovirus ou des lentivirus que l’on modifie génétiquement : on leur retire une partie de leur génome et notamment tous les gènes responsables de leur virulence, et on la remplace par des gènes qui vont coder pour des protéines d’autres agents infectieux (qui évidemment ne possèdent aucun caractère de virulence mais qui codent pour des protéines immunogènes). Par contre on conserve tous les gènes responsables de la réplication virale (on veut donc conserver son pouvoir infectieux càd sa capacité à pénétrer les cellules) ; il s’agit donc d’un virus recombinant que l’on va utiliser pour infecter des cellules qui vont multiplier ce virus de manière à en obtenir suffisamment pour en faire une préparation vaccinale. Ces virus modifiés possèdent donc des protéines d’enveloppe et de la capsule des adénovirus et des lentivirus mais ne codent plus pour les gènes de virulence, codant en effet pour d’autres protéines provenant d’autres agents infectieux. Après purification, on effectue une vaccination traditionnelle. L’avantage est que l’on garde les capacités infectieuses liées au virus permettant d’obtenir un taux d’infection relativement élevé et qui fera qu’un grand nombre de cellules exprimera en grande quantité les protéines associés à différents agents pathogènes et donc d’induire une forte réponse immunitaire. De plus, le SI réagira aussi contre les protéines d’enveloppe et de la capsules propres aux adénovirus et lentivirus (du coup, on a double vaccination). Et encore une fois les vaccins à ADN et à vecteur recombinant ont cet énorme avantage qu’on peut y insérer plusieurs gènes et induire une réponse antigénique multiple. De plus, dans ces préparations vaccinales, il n’y a plus besoin d’adjuvant (pouvant être à l’origine d’effets secondaires) et surtout sont efficaces en une seule injection. Bien évidemment il ne faut pas que le pouvoir réplicatif du virus ne soit pas tel qu’il soit pathogène lié à sa réplication càd que tôt ou tard le SI arrive à éliminer les cellules qui ont été infectée. Cela demande donc beaucoup de mise au point mais toujours est-il que c’est ce qui mime le plus une infection réelle. Par contre ici on va induire une réponse immunitaire contre les protéines codées par le génome mais également contre les protéines d’enveloppe ou des protéines de la capsule ; donc on déclenche une réponse immunitaire contre les adénovirus et les lentivirus, et donc si on déclenche une réponse immunitaire contre les adénovirus on ne pourra pas réutiliser le même adénovirus pour une nouvelle vaccination avec ce type de vaccin.

3. Evénements cellulaires / vaccination Les antigènes vaccinaux doivent franchir les barrières naturelles isolant l’organisme du milieu extérieur (peau, muqueuse…), en présence d’un adjuvant (huile…): Les événements cellulaires font intervenir les protagonistes présents sur le schéma ci-contre. On ajoute souvent à ces vaccins des adjuvants : ce sont souvent des huiles ou autres qui vont stimuler la réponse immunitaire, ils permettent également d’éviter que la préparation vaccinale ne diffuse trop dans le corps , qu’elle reste localisée au point d’injection de façon à ce que les cellules immunitaires qui vont être recrutées au niveau du site puissent se réunir en grand nombre et entrainer une stimulation importante. Les adjuvants ne sont pas censés avoir de nature antigénique. Ces agents vont alors suivre le schéma classique : ils seront présentés au niveau des LT via les CPA et orienteront la réponse immunitaire en induisant une réponse humorale (càd la production d’AC) via une réponse de type TH2 mais également une réponse lymphocytaire T. Et normalement une bonne réponse vaccinale doit induire les deux. : Il est nécessaire d’avoir une réponse T mémoire et B mémoire. Avoir seulement la réponse Ac ne permet souvent pas d’avoir une protection suffisante. Nous verrons qu’en fonction du type de vaccin la réponse sera d’avantage orientée vers une réponse humorale ou une réponse lymphocytaire T cytotoxique. La réponse immunitaire implique donc dans tous les cas une coopération cellulaire (entre CPA et entre LT et LB pour obtenir une réponse immunitaire efficace). Elle est très dépendante du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) et par conséquent, des caractéristiques génétiques de l’individu : ceci expliquerait la variabilité des réponses aux préparations vaccinales (chaque individu n’a pas la même sensibilité vaccinale ). En résumé, la vaccination induit deux éléments qui contribuent à la défense : -les anticorps qui neutralisent les toxines ou agents pathogènes ou favorisent la phagocytose (opsonisation), -les cellules T cytotoxiques qui vont détruire efficacement les cellules infectées.

4. Vaccin : maintien de la mémoire cellulaire sur plusieurs années La vaccination joue sur la mémoire immunitaire qui dépend essentiellement des lymphocytes T et B mémoires (à vie longue) qui peuvent rapidement être mobilisés et proliférer lors d’une nouvelle rencontre avec l’antigène dont ils sont spécifiques. Le vaccin permet donc d’avoir une protection de longue durée (1020 ans ; on n’est pas sûr que ça soit à vie). L’injection du vaccin a pour but d’induire une réponse immunitaire qui soit suffisamment intense pour permettre la production de LT et LB mémoires sachant que suite à l’injection on veut généralement booster pour obtenir une production d’AC intense (IgM dans un premier temps puis IgG). Progressivement ce taux d’Ac circulants va diminuer au fil des années jusqu’à atteindre des taux relativement faibles.

Par contre les LT et LB mémoire vont persister pendant très longtemps dans l’organisme et être remobilisés pour induire la production de nouveaux Ac. De ce fait la persistance des LT et LB mémoire peut se faire indépendamment de la présence d’Ac circulant.

5. Mécanismes d’action des vaccins et production d’anticorps Les vaccins induisent la production par l’individu vacciné d’anticorps protecteurs. Il existe deux types d’Ac : - Les Ac neutralisants : ces Ac se fixent à la surface des pathogènes et les neutralisent. - Les Ac opsonisants : ces Ac serviront d’opsonine. Sachant que lorsqu’on a une préparation vaccinale, on n’est pas certains que ça soit des Ac neutralisants ou opsonisants qui vont être majoritairement produits. On va avoir un petit peu de tout mais pas en quantité suffisante à chaque fois. Naturellement, la gamme est d’autant plus large qu’on s’approche des conditions réelles. La neutralisation des effets pathogènes de l’agent infectieux se fait par différents mécanismes : - Certains anticorps agissent sur les épitopes essentiels à l’expression du pouvoir pathogène. - Certains s’associent au complément pour agglutiner et lyser les bactéries/virus/parasites Les anticorps vont armer des phagocytes ou des lymphocytes et les rendre capables de reconnaître et de lyser des cellules infectées : rôle des récepteurs FcγIII (macrophages) ou de l’ADCC (NK) (voir CM sur l’auto-immunité). Note d’information : JJH nous apprend que sa femme a besoin de plus souvent de rappels (eh ouais !).

6. Protection acquise par le vaccin

Savoir quel type de vaccins donne quel mécanisme protecteur. Pour les vaccins classiques, vivants, inactivés, toxoïdes, sous unitaires, on obtient généralement la production d’Ac neutralisants.

Les Ac opsonisants sont obtenus lorsque l’on a des Ac qui sont dirigés contre des déterminants glucosaccharidiques ou alors qui sont glucoconjugués. En ce qui concerne l’induction de la réponse lymphocytaire : Dans le cas où l’on utilise des agents vivants, on obtient aussi bien des LT4 mémoire que des LT8 mémoire .Alors que lorsque l’on utilise des agents inactivés ou tués ce sont essentiellement des LT CD4 mémoire qui vont être obtenus. Par contre, on obtient quasiment pas de LT cytotoxiques (CD8). Dans les vaccins de nature toxoïde on va obtenir essentiellement des Ac de type neutralisant. Les LT CD4 mémoire sont en taux extrêmement faible comparé à ce que l’on pourrait trouver dans les cas de vaccins inactivés. Pas de réponse immun T associée —> réinjections régulières pour obtenir une RI. Enfin dans tout ce qui est de nature polysaccharidique et glycoconjugué, la réponse lymphocytaire T est très faible. On se rend compte que la protection apportée par ces vaccins, bien qu’étant efficace, est quand même beaucoup moins effective que lorsqu’on reproduit ce qui se fait classiquement au cours d’une infection càd que c’est lorsqu’on injecte des agents encore vivants, c’est vraiment là que l’on obtient une couverture vaccinale la plus efficace en terme de fonctionnalité cellulaire. On remarque que la réponse cellulaire cytotoxique T est souvent absente !

7. Test de l’efficacité du vaccin La question va se poser lorsqu’on attrape une maladie selon laquelle on était supposé être vacciné contre. Le dosage des Ac circulants est le moyen le plus commode et le plus utilisé en pratique pour évaluer l’immunisation induite par les vaccins correspondants (technique ELISA) : savoir si on a produit en quantité suffisante des Ac (Ig circulants : IgM et IgG). Il existe d’autres techniques comme la technique IDR (intra dermo réaction) utilisée dans les tests tuberculiniques, soit pour vérifier si la vaccination a fonctionné, soit pour voir si l’individu a déjà été en contact avec cet agent. Pour ce faire, on effectue une injection intra dermique d’une préparation à base d’agents inactivés de la tuberculose et on regarde la réaction inflammatoire qui se produit au site d’injection. On fait ensuite une analyse purement macroscopique en mesurant la taille de l’œdème qui se forme pour déterminer si on a été immunisé ou pas. Ces deux techniques permettent de valider s’il y a eu une réponse humorale (on regarde l’immunisation GLOBALE) mais on est incapable de dire s’il s’agit d’Ac neutralisants ou d’Ac opsonisants. Elles ne renseignent pas non plus sur la réponse lymphocytaire T. Donc si on veut savoir s’il y a bien eu induction de la réponse cellulaire LT spécifique, on effectue la technique ELISPOT qui est en fait une technique ELISA. Ici, on ne va pas tester notre sérum, mais nos cellules : on va prélever du sang et récupérer la fraction mononuclée (lymphocytes, monocytes …), on va déposer les cellules au fond de ces plaques et rajouter l’Ag contre lequel on a été vacciné et si vous avez des lymphocytes qui sont susceptibles d’être activés par l’Ag, ces cellules vont se mettre à produire de l’interféron, de l’interleukine 2 (etc …). Au fond des plaques, on mettra donc des Ac de capture anti-interféron et anti-IL2 : localement, les cellules qui produisent le l’IFN ou de l’IL2 vont être capturés.

Au bout de 24-48h, on va détecter, grâce à un AC secondaire, s’il y a eu production d’IFN ou d’IL2 et où exactement. On aura donc un aspect quantitatif de l’intensité de la réponse (plus une cellule va être activée, plus elle va produire IFN & IL2) en fonction de la taille des spots.

Test Positif

Test Négatif

On peut effectuer ce test spécifiquement pour des lymphocytes CD4, CD8. Ronéo 2014 : Classiquement quand une personne se fait vacciner, on ne fait pas de technique ELISPOT. Elle est plutôt utilisée quand les patients présentent une déficience dans la réponse lymphocytaire, qu’ils ne produisent pas assez de lymphocytes etc et que l’on veut vérifier si on a bien eu une réponse mémoire lymphocytaire T. Il est aussi utilisé lors de vaccin sous unitaire lorsque l’on veut déterminer contre quel déterminant antigénique l’individu développe une réponse immunitaire. Voilà ce que l’on pouvait dire à propos de la vaccination (immunité) active : càd que l’on injecte une préparation antigénique et c’est « le corps qui va faire le travail ».

III. Protection par l’immunité passive : exemple des antitoxines Ici on tente de reproduire un mécanisme naturel qui est la transmission par voie transplacentaire : lors de la grossesse, il y a transfert IgG puis via la lactation, des IgA de la mère à l’enfant, assurant ainsi la protection de ce dernier dans les premiers mois de la vie.

L’Immunité passive est un transfert d’anticorps préfabriqués pour neutraliser dans l’urgence l’agent pathogène (venin d’insecte par ex). Le but est donc d’utiliser des Ac neutralisants dans l’urgence pour aller traiter un patient qui est déjà malade. Pour ce faire, on utilise des Ig intraveineuses que l’on fait produire par des animaux : On injecte des agents atténués ou tués à un animal (en particulier le cheval, grand animal  grande production d’Ac) et ce dernier produit des Ac que l’on récupère et que l’on purifie.

Ce type de vaccination est utilisé dans le cadre de vaccination passive lorsque l’on veut obtenir des antivenin ou antitoxine (sauver le patient d’une morsure d’araignée, de venin de serpent …). Il existe néanmoins une problématique : suite à une piqure de veuve noire, on pourra utiliser l’antisérum qui permettra de sauver immédiatement le patient .Cependant le SI reconnait les Ac de cheval utilisés dans cet anti sérum comme étrangers et développe une réponse anti-Ac, ne permettant ainsi qu’une seule injection provenant du cheval. S’il advenait que ce même patient se fasse à nouveau piquer, il faudra utiliser des Ac produits par un autre animal, le lapin. Auquel cas on risquerait le choc anaphylactique.

IV. Vaccins thérapeutiques Autre type de vaccination encore infructueuse : vacciner contre un agent pathogène alors que l’on est malade càd que la vaccination se fait alors que ‘l’agent pathogène’ sévit dans l’organisme (par exemple le développement du vaccin anti-HIV qui concernerait les personnes déjà atteintes et non pas comme une prévention pour la population). De façon plus surprenante, on a développé ce type de vaccin dans d’autres usages : Exemple des vaccins pour limiter la fertilité (vaccin anti-spermatozoïde). D’autres essais se sont développés dans les maladies neuro-dégénératives comme l’Alzheimer : ici on essaie de vacciner contre des structures cellulaires anormales comme la protéine béta amyloide provoquant des plaques séniles.

1. Vaccin anti-Alzheimer -Immunisation en utilisant le peptide beta A4 toxique pour les neurones -Première immunisation en 2000, Elan Pharmaceuticals -bénéfique (surtout chez le modèle animal) mais risque d’encéphalites chez l’homme -Problème des immunisations chez les personnes âgées et mécanismes de la réponse immune peu connus

Ici des extraits de journaux dans le cadre du vaccin anti – Alzheimer. Les phases 1 et 2 ont été réalisées mais sans aller plus loin à cause de décès chez l’humain.

2. Vaccination et effets secondaires Un des gros problèmes qui fait qu’actuellement on a du mal à enrayer certaines pathologies vient du fait qu’au sein de la population beaucoup de gens ne veulent pas se faire vacciner car ils ont peur des effets secondaires càd que ces vaccins puissent induire certaines pathologies. Un exemple récent produit au Royaume Uni : la vaccination MMR (en français ROR = oreillon, rubéole, rougeole). Lorsque l’on a démarré cette vaccination, les études ont montré qu’il y avait en parallèle une augmentation du cas d’autisme. Immédiatement, le gouvernement britannique a arrêté les vaccinations. Cependant, on a vu que les cas d’autisme continuaient à augmenter dans la population et on en a déduit qu’il n’y avait pas de lien. Malgré tout les gens ne voulaient plus se faire vacciner et on a alors eu une recrudescence de rougeole, d’oreillon, de rubéole. Une couverture vaccinale qui a donc complètement été négligée alors que ces pathologies sont bien contrôlées par ce vaccin. En tout cas il n’y a pas de preuve d’effet secondaire associé à des vaccins.

Même chose en France avec l’hépatite B. On a pensé que ce vaccin entraînait l’apparition de sclérose en plaque. Juste quand JJh s’est fait vacciner, il « s’en souvient » Toujours est il que le prof préconise les vaccins sur le plan communautaire.

3. Vaccination et business

Les firmes françaises sont bien représentées en France mais aussi au niveau mondial, on retrouvera des sociétés comme Sanofi pasteur …Pas de différence majeure entre chaque firme : les vaccins sont presque tous les mêmes. Généralement quand un nouveau vaccin est mis sur le marché, la société qui en est à l’origine inonde très rapidement le marché et il n’y a pas tellement de concurrence, ce qui explique pourquoi les prix des vaccins sont relativement élevés et ce n’est que quand une société concurrente arrive à mettre un nouveau vaccin sur le marché que les prix commencent à chuter. Ce qui fait que les PED bénéficient très peu des nouveaux vaccins. Problème aussi des pharmeucitiques à se concentrer sur la rentabilité (n’existe plus de vaccin contre la fièvre jaune car n’est pas assez rentable).

Annales 2015 :

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