Partie Moyen-Age par Juliette Renard

January 13, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
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Partie Moyen-Âge (François Blary)

NOTIONS GÉNÉRALES D’HISTOIRE DE L’ART

Juliette Renard

Art et architecture paléochrétienne (1-5e siècle) 1. Ecclesia et Martyrium -

Antiquité : religions intégrées au fur et à mesure des conquêtes et tolérées Chrétiens principalement persécuté du 1e au 3e siècle  notion de mémoire et culte du martyr (sacrifié leur vie pour la religion) Catholicisme très important au niveau de la communion  lien entre le prêtre et le peuple (dans le même espace) qui est réceptif à ce qui est raconté >< prêtre antique enfermé dans la cella et les croyants à l’extérieur

2. De la période constantinienne à la période théodosienne (début 4 e-début 5e) A. Constantin -

Évoque l’apparition du Christ à travers un rêve prémonitoire avec la Bataille du Pont Milvius contre Maxence en 312 De 303 à 311, plus grosses persécutions car chrétiens menacent le pouvoir impérial (Dieu a le pouvoir) Constantin se converti (avec ses filles) ce qui répand le christianisme 313 : Édit de Milan  toutes les religions tolérées Hisse et favorise la religion au niveau impérial  empereur représentant de Dieu sur terre

B. Théodose -

380 : christianisme religion unique de l’empire  tolérance 392 : ordre de fermer tous les temples païens

C. Théodose II -

435 : ordonne la destruction des temples païens

 Progression lente entre l’apparition du christianisme et l’acceptation : conversions impériales font basculer l’histoire (adhésion et conversion du peuple part du pouvoir politique)

D. Moyen-Âge -

Division de l’empire en Occident (invasion barbares) – Orient (autour de Byzance renommée Constantinople) 476 : Visigoths poussés à migrer vers Constantinople (qui les repousse)  Ravenne et Rome tombent = début Moyen-Âge 1453 : chute de Constantinople aux mains des Turcs = fin du Moyen-Âge

3. Les premières manifestations de l’art chrétien A. Le contexte funéraire a. Les catacombes Ex. Catacombe de Domitille et la basilique Saints-Nérée-et-Aquilée -

Carrières sous terraines sous les grands axes de la ville d’où on extrayait la pierre  transformé en sépulture Morts autours de la ville pour la protéger Petit espaces taillés rectangulairement pour enfermer le mort = les loculi

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Distinction des tombes chrétiennes par de petits dessins symboliques discrets (pour ne pas mettre les familles en danger) ex. le berger et sa brebis (allégorie de Dieu qui guide son troupeau) ou poisson  côté naturaliste

b. Les sarcophages romains - Parfois catacombe aménage parfois plus grandes : sarcophage (grand cercueil de pierre) avec un arc (arcosolium) qui précise l’emplacement de la sépulture  sur l’arc représentation telles que Hercule terrassant les ténèbres (// Dieu), - Symbole des chrétiens) mélange de deux lettres grecques (X et P, premières lettres du Christ en grec) - Ex. : Sarcophage des trois bergers. 4e s. (Rome, musée du Vatican)  Représentation de 3 bergers : Dieu le père, Chris et Saint Esprit (iconographie de l’ancien et du nouveau Testament se mélange)

B. Un art chrétien impérial ou l’invention d’une architecture chrétienne (4e siècle) a. Assembler les fidèles Volonté d’assembler les fidèles (= ecclesia) : il y a autant à voir, entendre et humer  tous les sens font partie de la communion La question des édifices culturels avant 313 Ex. Doura-Europos (Ville de Syrie), maison chrétienne, abandonnée en 256 - Nombreux monuments en Syrie  à l’intérieur des enceintes la terre a été remblayée et des maisons chrétienne enfuient ont été retrouvées - Aucun symbole chrétien sauf un bassin d’eau permettant l’immersion complète (pas de baignoire à l’Antiquité  témoignage de la chrétienté) et des peintures sur les murs - Mosaïque au sol invoquant l’histoire de Jonas et la baleine  invoque directement la résurrection

b. Magnifier les Lieux saints Idée de magnifier les lieux saints pour donner envie au peuple de venir se communier  Au 4e siècle Constantin va encourager la chrétienté  édifices religieux “constantiniens“ -

Caractéristique :  Structure rectangulaire construit en hauteur de gros piliers servant de structure au bâtiment  Piliers empêchent de voir ce qu’il se passe dans l’abside si on est sur le côté  nef divisée en 3    

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Construit en briques romaines (liées avec du mortier1)  murs pas massif Donc toit doit être léger car systèmes voutés n’existent pas  charpentes de bois Construction de coupole difficile (pas de voute)  demi-coupole (au dessus de l’abside) adossée au bâtiment Architecture dirigée, volontaire : structure prévue pour que le son se répercute et soit envoyé dans toute la nef  par après tendance à écarter le plus possible le milieux pour éviter les échos Ex. : Basilique de Constantin ou Maxence (un des premiers bâtiments de ce type)

De l a chaux (ca lcaire chauffé) mélangé à du sable et de l’eau  s èche (eau s’évapore) et colle

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Basilique n’est pas un bâtiment isolé : fait partie d’un groupe épiscopal : lieu où se rassemblent le chapitre de chanoines (auxquels l’évêques va déléguer petit à petit la charge de faire la prêtrise à sa place)  Deuxième bâtiment : baptistère (car pour entrer dans la communauté catholique il faut être entièrement immergé dans l’eau) car on ne peut rentrer dans la cathédrale non chrétien Exercice de la prêtrise à l’époque : absence de source fiable et descriptibles  Seule chose dont on est sûr, c’est que le prêtre s’adresse au peuple avec les mains écartées et que l’autel est disposé à l’avant de l’abside (pour porter le son de sa voix)

Basilique Saint Jean de Latran à Rome - Premier élément chrétien construit le long d’une voie (Rome très remplie à l’époque) - Basilique reconstruite au 17e dans le style baroque (tout le bâtiment de l’ère chrétienne a été détruit) - Plan basilical pas chrétien : on se base sur ce qu’on faisait à l’époque  plan semblable au forum - Basilique en forme de croix (représentant la résurrection du Christ) - Entrée du côté opposé à l’abside : bâtiment orientée (pour des raisons de contrainte) à l’Ouest (bâtiment “occidentalisé“) contrairement à la plupart des bâtiments chrétiens qui seront orienté vers l’Est  Fresque de Filippo Gagliardi : Basilique Saint-Jean de Latran -
vue intérieure, état au 15 siècle donne des renseignements -

Colonnes de marbre qui constitue un élément de support Abside est voutée Ouvertures (fenêtres)  luminosité Porté par des charpentes pour la toiture. En brique (argile cuite) Bâtiment qui doit faire près de 100m sur 40-60m

Baptistère de Saint Jean de Latran - En brique - Lieu d’attention (bassin) au centre (symbolise l’importance du baptême) avec au dessus des colonnes puis un espace qui se prolonge formant un dôme (en brique) - Acte de baptême de plus en plus suivie (puisque entrée dans une communauté)  permet à d’autres d’y assister  Très peu d’exemples conservés de la cuve baptismale (ex. : Cuve baptismale de Sbeitla (Tunisie, 4e siècle) construit en mosaïque, système très répandu dans l’empire)

c. Rome et Jérusalem À l’époque Saint Jean de Latran est le seul bâtiment construit à l’intérieur de la ville Les églises sub-urbaines - Souvenir des martyrs morts pour la Foi (sous Dioclétien : temps relativement récent) qui pris en exemple (très bon chrétien) - On veut les honorer le plus près possible de l’endroit où ils sont morts (ou enterrés)  construction d’autres églises autres en périphérie (non loin des catacombes du coup) en signe de mémoire - Saint Jean de Latran est le seul bâtiment à l’intérieur de la ville

Saint-Pierre au Vatican - Construit à l’emplacement présumé de la tombe de Pierre (premier évêque de Rome) - Deuxième grand édifice de l’art chrétien à Rome  structures très résistantes avec plan similaire à Saint Jean de Latran (Vaisseau central très large avec un petit vaisseau de chaque côté) - Bâtiment reconstruit dans le style baroque mais des dessins nous permettent de nous représenter l’église :  Dessins de Grimaldi (date du 16e donc sûrement éléments pas d’origine mais on peut voir l’organisation de l’espace)  charpente en bois et murs frêles en brique (enduits de chaume et pose des mosaïques : Christ représenté en Majesté avec St Paul et St Pierre)  Dessins de Domenico Tasseli  entrée occidentalisée (sûrement contrainte) : grand espace ouvert (ciel) et fermé sur les côtés : partie du bâtiment est réservée à ceux qui s’intéresse ou qui aimeraient devenir chrétiens (seuls les chrétiens peuvent rentrer dans le bâtiment couvert) Saint-Sépulcre à Jérusalem - Au 1er siècle, les romains ont nivelé le terraine mais des “fouilles au 4 e siècle“ ont permis de retrouver la sépulture du Christ - On en fait un lieu saint  organisation de l’espace que 2 documents sur le bâtiment  Mosaïque de Modaba (Schéma)  axe qui souligne une grande coupole  Plan d’Arculfe  ensemble rectangulaire et espace circulaire qui sert de lieu de mémoire pour les pélerins Bethléem (Cisjordanie) Église de la Nativité - Construite à l’endroit supposé de la naissance du Christ d. Rendre un culte aux martyrs et honorer les morts La mort devient un élément sur lequel la religion chrétienne va s’appuyer pour convaincre le peuple car on parle d’une vie après la mort Saint-Pierre à Rome  Les aménagements autour de la tombe de Pierre : très peu de documentation (dont la Capsella de Samague) - Sous le pape Grégoire le Grand - Tombeau de St Pierre mis en valeur grâce à une aménagement pour accueillir tous les pèlerins qui veulent voir le tombeau - Couloir semi souterrain annulaire dissimulé qui suit la courbure de l’abside = crypte (1e !)  -

Les images du vieux St-Pierre (dans le Sacramentaire de Drogon  foule assemblée au devant de la nef devant le ciborium) Ciborium : grande structure une espèce de couronne suspendue avec des tentures sur les côtés et un coffre symbolique limitée par une balustrade de pierre (la chancel ou clôture de cœur)

Ravenne, Sancto spirito, ancienne cathédrale des Goths, v. 500 : Ambon, (mobilier liturgique) sorte de petit escalier, tribune fixe d’où le prêtre pouvait s’élever pour lire les textes sacrés Une solution pour le pèlerinage les basiliques cirquiformes - Difficulté à gérer l’assemblée : les fidèles >< ceux qui viennent voir le tombeau - Construction de basilique cirquiforme où sont conservés les reliques ou tombes de grands personnages et qui sont prévue pour accueillir les pèlerins

Exemple : Sainte Agnès et le mausolée de Sainte Constance -

Décor en mosaïque : scènes évoquant le bon berger, le vin (sang du Christ) Couloir annulaire avec un portique extérieur Assemblage de de tuiles (grandes briques plates), parfois des colonnes de marbres mais tout le reste est en brique (murs fortifiés) Tombeau provenant probablement d’Égypte attribuée à St Constance mais probablement un tombeau impérial

Sainte-Marie Majeure à Rome - 3 vaisseaux : une très large et deux collatéraux - Occidentalisé - Intérieur de l’édifice partiellement conservé (parties hautes remaniées) - Colonnes en marbre - Partie de l’ensemble iconographique conservé : mosaïque qui couvrent les murs (thème des 2 testaments)  Sculpture et expression artistique chrétienne sera au 4 et 5e siècle très naturaliste et uniquement porté sur des « mobiliers » (sarcophage). Style respectant les notions romaines mais avec des thèmes bibliques (mélange des testaments) Saint-Paul-hors-les-murs - Édifice à l’extérieur de Rome en mémoire aux martyr - Premier bâtiment petit (époque de Constantin) qui double de volume dans le courant du 5e siècle - Preuve que le plan basilical va s’imposer les bâtiments cléricaux Saint-Etienne-le-Rond (banlieue de Rome) - “Premier prêtre“ de Jérusalem » considéré comme un martyr dont le corps a été rapatrié à Rome - Forme de brique particulière : brique vides  allège le tout - Arcades soutiennent le développement de la coupole + système d’arcades supplémentaires pour éviter que tout s’écroule Ravenne Mausolée dit de Galla Placidia - Depuis 402 est implantée à Ravenne une ville impériale qui se protège de Rome  connexion plus facile avec Constantinople - Mosaïque qui ceinture complétement la coupole  tout est réalisé dans la technique de plaque de verre transparente chauffée avec fine plaque d’or apposée (= style + byzantin) Ravenne : Mausolée de Théodoric - Particularité : coupole faite d’un seul bloc Ravenne : Basilique Saint-Vital - Ravenne est sujet d’enjeux : volonté de l’empire byzantin de réunifier surtout avec les Visigoths et les Huns qui s’introduisent dans l’empire - En 540 Ravenne est pris par Justinien (empereur byzantin) et la Basilique Saint-Vital est construit (peinture de Justinien dans l’édifice) Constantinople : Sainte-Sophie - Sophie représente la sagesse  bâtiment dévoué à la sagesse

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Coupole sur une très grande hauteur (inédit) grâce à un assemblement de voûte (par le physicien Isidore de Milet et le mathématicien Anthémius de Tralles) Bâtiment conservé par le Turcs  nombreux tremblement de terre : pour éviter que les fissures s’agrandissent : gros contrefort sur le côté

C. Le développement des groupes cathédraux -

Principales églises au 5e siècle sont les cathédrales car lieu de vie de l’évêque (qui se fait aider par les chanoines). Au début du 4e : rôle de l’évêque est de christianiser  mise en place de bâtiments donnant envie d’entrer dans la communauté. Des “quartiers“ de bâtiments ecclésiastiques vont se fonder (baptistère, église, …) mais il reste peu d’exemple de ces ensembles actuellement (problème : que des plans pour imaginer l’évolution des bâtiments).

a. Le baptistère au cœur du groupe épiscopal Le groupe épiscopal d’Aquilée - Peu de chose à voir dans l’état actuel - Plans successifs : à l’origine entrepôts établis à l’époque impériale bâtis de manière sommaire (accolés les uns aux autres) - Grand espace de mosaïque : dimension symbolique et mystique qui en résulte est l’expression de cet art religieux qui veut transposer les messages chrétiens  support pour communiquer des choses complexes par des images simples b. Le groupe épiscopal : un complexe architectural en constant remaniement Exemple de Genève : fouilles intégrales en 1976 et 2005

Art du Haut-Moyen-Âge en Occident : L’art carolingien 1. Un art au service du pouvoir Art de l’époque carolingienne est un instrument de pouvoir : elle est uniformisée à l’image du pouvoir et exprime un retour vers l’Antiquité Statue équestre de Charlemagne au Louvre (provient de la cathédrale de Metz) Symbolise l’art carolingien (exposée depuis la célébration de l’empereur qui considéré comme un bienfaite ur de la cathédrale) Arc-reliquaire d’Éginhard [le biographe de Charlemagne]. Dessin du 17e siècle Exemple marquant du retour à l’Antiquité : - Reliquaire surmonté d’une croix - Avec les représentations de plusieurs personnages - On retrouve le drapé antique - Renvoie à des notions sur le Christ : valorise le pouvoir du temps comme la victoire du Christ sur la mort Lorsch, porche (9e siècle) - Restauré par les Allemands - Mode constructif qui associe une série d’assemblage antique - On décline les signes de cette constructions (>< Antiquité) - Porte divisée en 3 arcs surmontés de chapiteaux corinthiens (// Antiquité) - Nombreuses peintures trompe-l’œil à l’intérieur mais pas de profondeur (très naïf) Comédies de Térence - Volonté de trouver la meilleure façon de s’exprimer en latin - Diffusion de cette oeuvre car son latin est estimé très beau et complet Palais d’Aix-la-Chapelle - Charlemagne veut centraliser le pouvoir  surtout à Aix car fondation de la dynastie part des Pépinides - Palais supplémentaire construit en 803 : Palatium est une notion connue puisque les rois mérovingiens en avaient construits (mais cour itinérante) - 2 grosses entités reliées par une grande galerie avec un renfort (en pierre) au milieu  construit en briques, bois et pierres - Plan se superpose au palais actuel : 3 parties, garnison (là où est implantée l’armée) à imaginer en plus o Aula : lieu public de siège/réunion des fidèles du souverain lieu de prise de décision (et leur diffusion) et de justice  mal connue mais surement similaire au palais de Ramier Ier à Naranco o Camera : appartements privés du souverain (regroupe famille et domestiques), construits à l’époque antique et utilisés pour les parties de loisirs (piscine) o Capelle : chapelle oratoire ou sont organisées des messes et où le souverain se recueille (on y regroupe le pouvoir sacré et autoritaire)  Basé sur le même plan que Ravenne : s’oppose au plan basilical (bâtiment public)  Au lieu de pierres (joaillerie) à 8 facettes comme à Ravenne : 16 (conçu pour rappeler l’Antiquité et démontrer qu’on est fort)  Également cabochon (pierre polie, mais non taillée en facettes) de bronze avec une technique perdue entre le 5e et 9e siècle (recherche d’artisans connaissant encore la technique)  Coupole recouverte de mosaïques détruite en 1719 (dessin de Ciampini) mais reconstituée  Composée d’un Christ en majesté pour montrer qu’il s’agit de la maison de Dieu où siège le Christ

 L’empereur et l’évêque siègent à l’étage (aux côtés de Dieu) signifiant que Dieu veille sur les Hommes avec Charlemagne comme intermédiaire pour les protéger Germigny-des-Prés - Restauré au 19e : on a gratté les étuis à l’extérieur prévu pour uniformiser le bâtiment - Intérieur : conservation des mosaïques d’origine mais enlevées pour restauration au 19 e puis remise de façon aléatoires  œuvre “détruite“ ce qui empêche l’étude du bâtiment sauf consultation des restes d’origine conservés au musée d’Orléans) - Abside orientale avec décors en stucs - Démontre que d’autres palais ont utilisé le plan centraire dans de grandes chapelles

2. La peinture et le manuscrit - Pouvoir impérial veut contrôler l’aristocratie et fixer les règles pour aborder le culte  se voit surtout dans la peinture de manuscrit (enluminure) - Les manuscrits sont faits en parchemin (papyrus, on ne peut écrire que d’un côté)  plus des rouleaux mais des assemblages (Codex) - Développement du latin ancien considéré comme noble - Uniformatisation de l’écriture : style d’écriture imposé (la caroline) et utilisation lettrine (lettre initiale, décorée de taille supérieure au texte inventée par les moines irlandais) - Ouvrages contrôlés : mis en page directement sous l’égide du pouvoir  diffusion d’ouvrage soumis à l’autorité du pape et des conseillers de Charlemagne - Image permet de valoriser le texte : magnificence des éléments - Gomme arabique = sève qu’on obtient des arbres

Évangéliaire de Charlemagne, dit de Godescalc (781-783) premier livre liturgique commandé par Charlemagne - Évangéliaire (livre liturgique contenant les évangiles utilisés lors de la messe) - Destiné directement à Charlemagne et sa femme (utilisation d’or et de pourpre) - Iconographie en relation avec Constantin : ex. essais de l’artiste de mettre le dessin en volume dans La Fontaine de vie

L’école palatine Ex. Évangiles de Saint-Médard de Soissons - Travail qui recompose un ancien modèle dont les techniques ont été oubliées  Recherche pour remettre en ordre des modèles antiques afin de les copier (sans essayer de comprendre) ex. modelé (représentation des volumes) et drapé mouillé maitrisé mais pas les perspectives  Invention de nouvelles règles (≠ lieux de production) : contrastes très saisissante (difficulté pour déterminer l’époque) - Différents artistes composent en même temps  façons totalement différentes de faire

Les écoles de Reims, Metz et Tours et les peintres de Charles le Chauve - Siège d’évêchés extrêmement importants et riches  production d’œuvres de la même façon d’envisager la liturgie à l’époque carolingienne - Reims : évangiles d’Abbon, Psautier d’Utrecht et évangile du couronnement - Metz : sacramentaire de Drogon  Ouvrages d’une certaine épaisseur, on les plie et on fait une reliure de bois ou avec des plaques d’ivoire (dans ce cas-ci) ornée de pierres précieuses témoignant des échanges économiques - Tours : Bible de Moutiers-Grandval, Bible de Vivien, dite première Bible de Charles le Chauve

3. Architecture et liturgie 1. Construire more romano On impose la même architecture pour tout le monde : abside à l’Ouest et entrée à l’Est Saint-Denis - Monastère avec une église abbatiale (édifice reconstruit intégralement dans un style gothique flamboyant) - Crypte et déambuloire à la romaine permettant de voir la tombe de St Denis - Double pôle culturel

2. Naissance du massif occidental (westbau ou encore westwerk)
En relation avec la liturgie stationnale - Type de façade particulier d'église romane - Double pôle culturel : à l’Est les messes habituelles – à l’Ouest les messes de Pâques, Noël, … (Comme dans le Plan de Fulda et de la cathédrale de Cologne)  Plan basilical avec 3 absides de proportions +/- égales - Décoré avec des ensembles en stuc (idem à en Normandie) Corvey-sur-Wayser : réemplois de chapiteaux corinthiens et de deux espaces, pas de voutes (simples arcades), décor en stuc (dont on a conservé que les empreintes) Saint-Pierre à Jumièges : bâtiment primitif, présence d’occulus, décor en stuc (idem)

3. Traitement des chevets et développement des cryptes - Pratique des cryptes dans l’emplacement du chevet se développe principalement dans les monastères créés sous l’égide carolingienne  Peu d’édifice ont encore le chevet tel qu’il a été construit au 9 e siècle - Emplacement des différentes reliques dont le monastère a la garde  constitue le trésor - Peintures représentant l’Ancien Testament et le Nouveau Testament dans un ordre illogique correspondant probablement à des stations de messes se faisant dans un ordre précis - 3 autels : un principal, deux latéraux Abbatiale de Müstair (Grison) Saint-Médard de Soissons : crypte cachée mais pas forcément enterrée Saint-Germain d’Auxerre : architrave en bois, le mur est l’élément de support (pas de trou dedans)

4. L’art de la couleur et arts précieux - Peintures liturgiques principalement rouges et ocres mais il est rare de pouvoir encore distinguer les peintures des églises (sauf à Mustraïr) - On retrouve le Christ en majesté et on reprend les scènes de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament sous forme de vignettes placées à plusieurs endroits de l’espace sacré (= stationnale) - Orfèvrerie telles que la Croix de Pascal Ier (Pattes de verre incrustées formant des scénettes du Nouveau Testament) l’Antependium ou la Christa de Saint-Denis (on ne connaît que par représentation et un morceau qui nous est parvenu)

5. Naissance d’une architecture monastique - Émergence d’une série de monastère au Haut Moyen-Âge sous une influence laïque (personne se mettant à l’écart de la société) - Principaux monatères : Centulla - Saint-Gall - Fulda - Corvey - Lorsch

- En 817 : règle de Saint Benoît est instaurée - Plan de Saint-Gall datant de 830 associe 5 parchemins et indique le plan idéal pour les monastères Église entourée de bâtiments (dortoirs, cellier, …)  espèce de domaine o Cloître où sont éduqués les enfants par les moines (latin, écriture, calcul...) qui deviendront peut-être moines o Dortoir près de la salle des prières car relais constant pour aller prier o Poulailler, et d’autres pièces pour les animaux o Pièce pour les esclaves qui s’occupent du travail de subsistance de l’ensemble du monastère - Le plan est conservé à St-Gall mais ne correspond par à la structuration du Monastère de Saint-Gall (suivant la règle de St Colomban)

L’art autour de l’an mil : L’art Ottonien - Sous le règne d’Otton Ier  peu d’originalité, on est sur une sorte de continuité de l’art par rapport à l’époque carolingienne (architecture monastique et architecture des bâtiments séculiers) - Ex. au 11e siècle : Saint-Michel d’Hildesheim, réalisé à la manière du 9e siècle. Même registre pour l’intérieur de l’église (1040) que celle d’Aix-la-Chapelle - Ivoires se poursuivent, mais plus influencés par des éléments l’empire byzantin. - Chapiteaux : éléments de support retravaillés o Élément cubique (entre cercle et carré) o Corbeille se développe sur le mode antique o Rajout de colonnes de bronze à la nef

L’art Roman I.

Naissance et premier développement (du 11e siècle jusqu’au début du 12 e siècle)

- Style, pas de période !  Art roman considéré comme léger, tandis que l’art gothique considéré comme plus grand et avec beaucoup de détails. - Charles de Gerville = antiquaire roman qui nomme l’architecture difficilement cernable du 11-12e “style roman“ (de romain)  art qui rappelle l’influence romaine - L’art roman nait à la suite de la disparition de l’empire carolingien (après la mainmise des laïcs sur l’Église  art politiquement surveillé) et en même temps que la notion de préservation du patrimoine - L’art roman s’emploie surtout dans des ouvrages religieux. Certains ont essayé de l’attribuer à des maisons, des châteaux (prof pas d’accord !) - L’art roman est un domaine d’innovation

Contexte Géographique - Nait dans le Sud de la France  nouvelle réflexion théologique, plus marqué de spiritualité, réservant une marge dans ce qui se passe maintenant et ce qui attend les chrétiens plus tard - Dans le duché de Bourgogne, les comtés de Provence et de Toulouse, à Barcelone  beauté peut aussi concerner les monastères - Espace difficile de colonisation  monastères qui vont s’y implanter bénéficient d’un certain nombre de points importants dans leur développement - Monastères sont souvent définis comme des « blancs manteaux » qui recouvrent l’Europe  expression venant de Raoul Galbert (moine de Cluny qui a essayé de mettre en forme cette colonisation monastique, reflet de la volonté du pape) - Population de plus en plus importante : nouvelles techniques agricoles pour la nourrir - Au début du 11e siècle, seigneurs se font de + en + la guerre  scandale pour le clergé : mise en place de la “Paix de Dieu“ - Longtemps l’art roman était défini par des régions  art roman normand, anglo-saxon, …

1. Architecture romane à ses débuts (premier tiers du 11e siècle) Quelques exemples Monastère de Saint-Martin du Canigou (Roussillon) - 12 moines implante un monastère  évêque Oliba dédie ce monastère à Saint Martin et à la Vierge Marie et à Saint Michel l’archange (moines prient les 3) - Création de 2 églises superposées : une église basse, une église haute. - Marque l’avènement d’un couvrement complet de l’espace de l’église : innovation technique, recouvrement de pierre  autres arts, tout est recouvert par des charpentes - Voûtes en berceau avec supports grossiers (basés sur une architecture encore antique)  Près de la nef : arcs doubleaux càd qui double la voute également faits de pierres Schéma (montre comment la voûte est conçue) o Création d’un cintre de bois (pas besoin de beaucoup de bois) o Constitution du châssis sur lequel va être constitué la voûte. o Une fois que l’ensemble est solidifié (càd que l’eau s’est évaporée de la chaux)  on enlève le cintre - Forme des chapiteaux extrêmement simplifiée  élément considéré comme pas important au début du développement de l’art roman

- Ensemble organisé autour du cloître (galerie couverte et fermée entourant un jardin intérieur), pas tout à fait carré (forme adaptée au relief) - Émergence de tour campanaire (qui se rapporte aux cloches) permettant de disposer de la mesure du temps, pour les moines qui doivent respecter le temps de prière (élément surtout retrouvé en Italie) - Émergence des chevets à chapelles alignées  Principe de chevet se répand : o Sainte Marie de Ripoll : développement d’absides à l’intérieur desquelles on honorer un temps donné ou un saint particulier  permet une sorte de procession à l’intérieur de édifice o Saint-Rémi de Reims : abside centrale avec des chapelles échelonnée (= à espace régulier)  notion important qui se développe au cours de l’évolution de l’art roman Cluny II (2e étape de la construction de Cluny) - Bénéficie de l’exemption papale - Monastère accueille les cranes de Saint Paul et Saint Pierre  attire beaucoup de mondes - Le chevet à chapelles échelonnées, avec des absides disposées sur l’appui de l’ancien chevet  idem à Saint-Pierre de Méobecq (Indre) Monastère de Saint-Michel de Cuxa (Roussillon) - 1e fois que des textes mentionnent l’organisation théologique des lieux  programme prévu sur l’année pour honorer Dieu et ses Saints - Monastère créé en 878, modification en 963, reconstruit après un incendie dans le courant du 11e siècle - Sur plan : reprend la forme des bâtiments du 9e siècle  espaces restreints et ensemble pas intégralement voûté (chaque monastère développe sa propre façon de faire  lieux d’expérimentation de nouvelles formes architecturales) - Espace circulaire qui est à un niveau inférieur (terrain en pente) : entrée (ouest)  on y trouve la partie dédiée à la Vierge - Église haute dédiée à la Trinité  Notion de l’architecture plus intellectuelle Saint-Philibert de Tournus
 - Autre type de chevet : avec un déambuloire comprenant de petites chapelles rectangulaires - Crypte pratiquement pas enterrée car terrain en pente  baies qui viennent apporter de la lumière - Chapiteaux reprennent le modèle antique - Partie basse supportant tout l’édifice est vidé - Voûtes font des croisées mais sans support en plus  technique employée pour la 1ère fois en même temps que celle des voûtes en berceau Le déambulatoire est une galerie qui double le chœur et l’abside d’une église

Saint-Savin-sur-Gartempe (Poitou) - Déambulatoire courbe avec chapelles rayonnantes sous forme d’absidioles courbes - Les vitraux ont une place très importante, ( pas toujours conservés pour cette facade)  coté magique créé par la lumière véhiculée Une absidiole est une chapelle secondaire de petite dimension s'ouvrant sur l'abside ou son déambuloire

Saint-Bénigne de Dijon - Monastère avec crypte mais aussi une rotonde (édifice circulaire surmonté d'une coupole), à l’intérieur pas d’autel (vide)  réunit pour une liturgie particulière, celle des morts ? - Reprend des modèles carolingiens mais un plan hors norme, qui n’a pas été suivi de modifications particulières Dans la partie basse, chapiteaux conservés  montrent un aspect important de la sculpture qui commence à se développer dans le milieu du 11 e siècle : racontent une histoire o Dénaturalisation complète, plus dans une notion naturaliste, mais on va o Essaie de donner du sens à ce que l’on crée (éléments symboliques)  Symbolique de l’image caractéristique de l’art roman

II.

Architecture romane et l’essor des techniques (deuxième tiers du 11 e siècle) Prototypes en architecture et en sculpture

Sainte-Foy de Conques (Aveyron) - Moines volent dans un autre monastère les reliques d’une sainte (3e siècle) lapidée pour ne pas vouloir renoncer à sa foi - Se développe comme un monastère connu pour le pèlerinage (grâce à l’initiative de l’abbé Olodoric) - Construit vers 1050  déambulatoire à chapelles rayonnantes et chapelles axées sur les bras du transept - Couverture de pierres : trous percés dans le mur (sans contreforts) : apport de lumière à intérieur  Tous les vitraux ont été perdus - On retrouve des éléments de lésène (bande verticale de faible relief pratiquée dans l'épaisseur d'un mur extérieur) assez modifiés - Plus de traces de l’enduit peint. - Technique de l’émail champlevé se développer au 12e siècle, et atteint son sommet (surtout à Limoges)  Maîtrise la matière de l’orfèvrerie pour y glisser une base vitrifiable Saint-Benoit-sur-Loire - Développement de la Galilée (porche spacieux à l’entrée d’une église) en tour-porche (voûtée) de à l’Ouest de l’édifice  presque pas employé à l’époque carolingienne - Dans les maçonneries : 2 sarcophages des martyrs  connotation romaine - Piles (= pilier) cruciformes (en forme de croix) respectant le développement des arcs en berceau - Chapiteau sculpté  imitation des feuilles à la manière romaine. - Statues expliquant des histoires (certaines personnes ne savent pas lire)  volonté d’instruction. - Texte disant “Imbrectus m’a fait“  dédicace de l’artiste. Surprenant car art roman souvent anonyme Saint-Etienne de Vignory - Bâtiment couvert  partie du voutement devient majoritaire au 11 e mais charpente (pas d’origine) encore associée au vaisseaux probablement pour aider à supporter le poids. Saint-Vincent de Cardona - Charpente invisible  seul le squelette de pierre montre l’amplitude de la construction

Sculptures et chapiteaux - Sculpture relativement restreinte - Thématique relativement superficielle.

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Emplois de linteaux (pièce horizontale au-dessus d’une ouverture supportant la maçonnerie) qui rappellent le format d’un sarcophage - Christ : très sobre avec un drapé très sobre  représentation à la manière romaine - Histoires qui sont tirées des Écrits bibliques

III.

La maturité de l’art roman (dernier tiers du 11 e siècle – début 12e siècle)

A. Les voûtements et la diffusion de la lumière Saint-Philibert de Tournus : nef 
 - Mur essentiel mais la lumière aussi lumière provient des endroits les plus hauts de la voûte. - Berceaux qui viennent latéralement se développer entre les arcs en vaisseaux  l’arc d’hublot Saint-Savin (Vienne) - Vaisseau central est développé de manière continue - Conservation des enduits peints, mélange de scènes de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament  l’ensemble du le bâtiment était surement comme ça - Également présent au sol  à Otrante (Italie) on retrouve des mosaïques au sol - Vitraux font changer complétement la vision des choses  Éléments sont essentiels pour supporter le discours liturgique (témoignages)

B. Les églises de « pèlerinage » – Ex. Saint-Savin de Toulouse - Édifice de très grand ampleur (lieu de pèlerinage) qui reprend tous les éléments prototypes du chevet - Absides sont en pierres - Transept porte déjà les prémices de décors sur les portails.  Aboutissement cet art roman - Il y a une façon particulière d’y entrer : moines entrent par une certaine porte, et l’on crée des circulations dans lesquelles les images portées par le portail éclairent celui qui vient

C. La tentation de la démesure : Cluny III - Conservation des plans de cet édifice (que quelques iconographies)  a connu plusieurs développements , avec l’accueil des reliques Saint Paul et Saint Pierre. - Monastère accueille au minimum 300/400 moines - Massif oriental, avec des chevets à absides variés auxquelles on va rajouter des tours. - Voûtements sont développés : édifice de 30m de haut et 186m de longueur  démesuré pour ce type de construction : entraîne la visites de nombreux laïcs) - Chapiteaux suivent une règle « clunisienne » qui se répand en France et en Belgique

D. Une autre technique : Vézelay - Vézelay est restauré, très grande longueur (ne dépasse pas Cluny) - Crypte à l’intérieur du chœur - Symbole de renouvellement : portail principal représente la Pentecôte (sur les côtés, apparition du Christ et l’incarnation) - Reprise du tympan de Sainte Foy  scènes du jugement dernier (montre que le seul jugement valable est celui de Dieu)  éducation des laïcs avec des thèmes faisant passer des messages (ex. aller en croisade pour se faire pardonner ses pêchers) - A Saint-Lazare d’Autun : portail latéral invoquant la Création de l’Homme  fragments d’un nu très allongé, avec une expression du visage qui exprime la tentation Les enjeux de la sculpture autour de 1100 : Le cloître de Moissac - Cloître avec tous les chapiteaux racontant une histoire : à chaque fois évocation de l’évêque et des moines - Le développement du portail (devient un portail théâtralisé) se retrouve aussi dans l’architecture gothique, comme on peut le voir à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers - Couleurs présentes sur la façade retrouvées par laser, et ont été restituées grâce à de nouvelles techniques  on sait que la façade était telle que ce que l’on peut voir dans l’image

E. Modes particulières de l’Art roman et voies d’avenir Rien précisé en cours

L’art Gothique

Milieu 12e – 15e siècle

Terme d’abord utilisé pour se moquer, à la fin du 18 e siècle, le terme est nuancé par certains érudits qui commencent à s’intéresser à la fin de la période médiévale I. Vers 1130/35 – 1195 : Premier art gothique Émerge surtout dans le nord de la France II. 1195 – 1230 : Gothique classique Diffusion du gothique (sur de grands chantiers, notamment des cathédrales, des monastères, ...) - Monde chrétien est structure qui domine toutes les autres  mode gothique en parfaite adéquation avec ce monde chrétien - Se distingue du style roman (plus basé sur monde romain et travail de type intellectuel) : création de la pastorale qui détermine le meilleur enseignement de l’Évangile (la plupart des gens ne savent pas lire)  consiste à insérer dans la messe une explication des textes - Renforcement du caractère « magique » du lieu l’image va se rapprocher le plus possible de la population (tend vers une certaine humanité) III. -

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1230 – 1400 : Gothique rayonnant Grands espaces circulaires dans lesquels la lumière va être mise en avant  gothique associé à rayonnant à cause de ces pièces de verre qui permettent de « jouer » avec la lumière (fleurs, roses) Rajout d’éléments tels que de l’encens (ajoute encore un aspect « magique » au lieu)  renforce la volonté de vouloir faire assister les gens à la messe Art en ogive = croisé des claveaux qui vont porter la voûte, et que l’on voit à l’intérieur  Permet de créer des collatéraux dans la nef (et rajoute de la lumière)  Favorisé par l’art gothique (peu être distendue, pas obligée d’être sur un espace carré) Rajout du jubé : fine cloison aérée entre la partie du sanctuaire et la partie de la nef (élément “magique“)  Partie peu étudiée car supprimée suite à la réforme théologique au 17 e siècle

IV. 1350/1400 – début du 16e siècle : Gothique flamboyant (représentation de l’art occidental)  Caractéristiques importantes de ces 4 phases = unité de style et unité d’espaces. - Hauteurs des bâtiments totalement modifiées par des prouesses d’architecture  certaines voûtes vont jusqu’à 40m - Roman utilisait le mur pour porter les voûtes et sculptures  Gothique cherche à éviter les murs qui réduisent la lumière - Les pièces de charpente encore plus réduites que dans le style roman  Développement de l’arc boutant (caché sous les toitures dans l’art roman)

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Chantiers avec budgets colossaux : constructions prennent une allure très spécialisée avec un nivellement Impliquent énormément de main d’œuvre : tailleurs de pierre (maçon et sculpteur), spécialiste de l’ingénierie (transport des blocs, vérifier que tout est en adéquation avec les désirs du commanditaire,

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etc.) Travail réalisé par 3 individus travaillant ensemble : Le maître d’ouvrage = commanditaire : souvent un roi ou un évêque L’administrateur de la construction = chef de chantier Le magister operis = l’architecte Les charpentes ont rôle très important : majoritairement, utilisation de chêne pour leur hauteur puis progression vers des assemblages en métal car dur trouver du bois aussi grand  révolution pour cette époque On retrouve un travail de dessins venant compléter le nombre de savoirs sur le chantier  plus il y a de personnes sur le chantier, plus on va utiliser des plan : ex. L’album de Villard de Honnecourt Contient 66 pages en langue picarde sur lesquelles sont présentés des plans, des sculptures, ... C’est une source importante de cette époque : permet de suivre la construction des monuments et de faire le lien avec les sources architecturales On commence à connaître les architectes ex. Pierre tombale d’Hugues Libergier : maître d’œuvre de Saint-Nicaise de Reims Période intéressant beaucoup l’archéologie  pendant des années restauration des monuments historiques à la manière de ce qui aurait dû être reconstruit (donc ne ressemble plus du tout)  Pour retrouver ces espaces, on se base sur les sources et on fait une analyse du bâti

Le nouvel art de bâtir d‘Ile-de-France 1. Première génération du premier âge gothique : Saint-Germer-de-Fly - Bâtiment existant déjà à l’époque de Dagobert (≈ 1130) puis accueille une relique supplémentaire : Saint Béa (aurait sauvé une église d’un dragon)  Justifie la reconstruction de quelques parties de l’édifice - Effet à 4 registres (arcs du bas, ligne de tribus surmontés de baies rectangulaires recouvertes partiellement de voûtes)  on passe rapidement à 3 registres (grand espace dans la nef, au dessus de la tribune évolution sur un plan technique permettant de soutenir en allégeant le poids) - Simplification de l’architecture  on norme les blocs de pierre, qui deviennent quasiment des blocs interchangeables - Arc en berceau et avec d’autres arcs, on tente de faire un tournant (encore fort maladroit)  Essais de faire rentrer la lumière, mais encore fragile - Arc boutant va être dissimulé sur les toitures, mais on va aussi les retrouver dans les contreforts, à l’extérieur L’abbatiale de Saint-Denis : travaux sous l’abbé Suger - 2 conceptions : celle de Suger (chef clunisien : principe que « Rien n’est trop beau pour honorer Dieu ») >< celle Cîteaux : embellissement éloigne le croyant de Dieu - Massif occidental diffère peu d’avant - Portail central et deux latéraux avec des sculptures - Dans parties hautes : grandes baies (hautes et étroites) avec espace les séparant - Premier emploi de la croisée d’ogives - Voûte quadripodes : éléments de pierres soutenant la voûte mais sans murs  Pas de murs mais beaucoup de colonnes et petites chapelles réalisées en abside, dans les coins  Dieu est lumière Cathédrale Saint-Etienne de Sens - Première voûte à 8 parties = ogive sexpartites  meilleure répartition du son - Architecture parfaitement maîtrisée : à 3 registres : les grandes arcades, l’ouverture sous comble et des baies ou fenêtres hautes - Cette maîtrise de la taille de pierres s’accompagne aussi d’une maitrise absolue du métal. - Roman : alternance de piliers maigres et de piliers composites comme dans l’art roman >< Gothique : uniformisation des supports (voûtes toutes conçues de la même manière) - Arc boutant naissant de la terrasse collatérale (fenêtre est encore bien visible)

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Développement la sculpture sur l’entrée  Les thèmes iconographiques change : on fait référence à la “pastorale accueillante“, les 2 autres tympans soit dédiés à la Vierge, soit au Saint local

Saint Germain des Près - Chevet à 3 registres : grandes arcades, colonnes qui poursuivent sous formes de petites lignes  l’élévation et l’ensemble développée sous cette forme très dentelée (lumière joue un rôle important)

2. Seconde génération du premier âge gothique : les grands chantiers Généralement, on sait quand commence la construction de l’édifice, mais on sait rarement quand elle se termine, car cela se fait sur plusieurs années, voire plusieurs siècles Cathédrale de Noyon - Construite autour de 1200. - Chevet avec déambulation souligné de chapelles rayonnantes. - La tendance à augmenter le volume d’accueil  augmente les voûtes (construites en chaux : limites physiques : cathédrale de Bovay a atteint 48,50 mètres mais tellement dégagé les murs, plus que les arcs boutants pour soutenir les verres et l’édifice  tout tombe, seule chose qui reste est le chœur) - Grandes arcades, et des tribunes surmontées d’un triforium (élément qui va créer le 3e registre, suivi des fenêtres hautes composant le 4e registre) - Arcs boutants très massifs : se développent avec une toute petite ouverture - Le transept est en abside : forme deux arrondis de part et d’autres - Espère de dédoublement des murs à l’extérieur (triforium va faire le tour de l’édifice, sert à dissimuler les repoussées d’arcs boutants) Cathédrale de Laon Deux caractéristiques : 1. Développement de ce triforium comme étant l’élément structurant de l’ensemble de l’édifice  lui donne son unité 2) Ensemble de rose se développe (première du genre)  dentelle de pierres ne contenant que du verre - 4 registres avec une tour - Aménagement au sol un labyrinthe avec des dalles, surmonté du grand voûtement de la cathédrale  Homme est dans un labyrinthe et ne connait pas la sortie, seul Dieu peut connaitre son destin - Structure est de plus en plus normée et standardisée  amène vers des tendances plus humanistes se développant vers 1230 Notre-Dame de Paris - Cathédrale sous l’Évêque Maurice de Sully  atteint les 122 mètres de long - Restaurée par un architecte du 19e faisant bcp de surinterprétations du bâtiment  différence visible entre le 12e et le travail repris avec une définition totalement gothique (il a uniformisé le tout) - Développement très important des éléments de supports en arcs boutants : on en fait des éléments qui font partie de la structure, qui montre une certaine fragilité du temps, même si la technique était totalement maîtrisée - Unification des sculptures qui n’est pas très visible  statues colonnes parfaitement normées (sculpture devenu élément intégré à l’architecture) - 3 registres, dont le 3e comporte à l’intérieur des fenêtres une impression de 4e registre  au début mise en place registre à 4 niveaux, avec la rose, mais simplifié en 3 registres, (rose s’intègre dans la baie vitrée) Saint-Rémi de Reims - Reprise de l’intégralité des volumes et uniformisation du tout Cathédrales d’Angers - Même type d’éléments sauf que les plans sont simplifiés  retour à des petites imensions.

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Intérêt surtout pour l’unité

Poitiers - Diffusion vers le Sud-Ouest de du gothique supplantant petit à petit le style roman (pourtant très présent) Saint-Serge d’Angers - Pas de marques entre le chevet, la nef  Tout est uniformisé. - Supports intérieurs sont réduits à des tailles extrêmement fines et des chapiteaux très attachés. Salla capitulaire de Fontenay - Lieu où les moines prennent leurs décisions de vie. - Ogives sont extrêmement épurées, on est dans la simplification des formes, correspondant bien à l’architecture gothique. - Uniformisation  cette architecture cistercienne va le plus véhiculer ce style Monastère Pontigny - Volume très important. Cathédrale de Chartres - Bâtiment existait déjà à l’époque romane suite à un incendie, reconstruction du bâtiment (une partie du bâtiment est romane, le reste a été remodelé) - Il tient compte de tous les autres éléments dont on a déjà parlé : o On simplifie le registre : ay lieu d’en avoir 4, il y en a 3 = fenêtres hautes, triforium, et grandes galeries de base o Tirants métalliques aident le soutien des arcs boutants devenus eux-mêmes des éléments de l’architecture.  Les arcs boutants sont évidés à leur tour, donnant encore plus une impression de fragilité de l’ensemble (organisation de roses à l’intérieur même de ces arcs) Cathédrale de Bourges - Modèle qui aide surtout pour la diffusion du gothique en Espagne. - Arcs boutants sont un élément extrêmement important Cathédrale de Reims
 - Reprend le même principe, en mélangeant ce que l’on a vu à Chartes et l’espère de dentelles de pierre marquant la disparition des murs à l’intérieur de l’édifice - Statues de colonnes s’humanise (mais drapé reste sommaire)  retrouve les éléments de souplesse gréco-romaine = humanise primitif

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