Question relative aux textes proposés (sujet sur l`écriture) : Le

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Écriture, Grammaire
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Question relative aux textes proposés (sujet sur l’écriture) : Le corpus en présence s’intéresse au travail d’écriture au travers de deux textes d’écrivains et d’un extrait d’un numéro du Français aujourd’hui. Flaubert correspond avec George Sand et compare sa démarche à la sienne alors que le site de Bernard Werber, auteur contemporain de science fiction, donne quelques conseils à ceux qui voudraient se lancer dans l’aventure de l’écriture. Le troisième texte ouvre sur différentes contributions didactiques qui examinent la dimension autobiographique dans l’écriture. L’ensemble balaie donc différentes visions de l’écriture. Nous la considérerons d’abord entre résilience et création avant de l’envisager comme un artisanat auquel on s’initie. Même s’il réfute que devenir écrivain puisse constituer une psychanalyse, Bernard Werber emploie tout de même le terme de « résilience » - concept utilisé par Boris Cyrulnik pour désigner la mise en fiction des souffrances vécues. L’écriture s’avère un « besoin » (texte 2) de transformer cette émotion qui déborde : « tout m’émeut, m’épuise et me ravage » (texte 1) et sur laquelle s’appuie l’auteur. Ainsi que le souligne M.-F. Bishop, écrire ne se limite pas à respecter des normes et il importe de prendre en compte « l’expression de la subjectivité » dans l’apprentissage de l’écriture. Pourtant, même si l’écriture se nourrit de la personne, il s’agit bien d’une « mise à distance », d’une « reconstruction » (texte 3) de ce qui a été vécu, ce qu’on retrouve chez Flaubert qui se refuse à laisser voir son opinion personnelle. La littérature ne saurait se réduire à reproduire fidèlement la réalité, sur ce point les trois textes se rejoignent. Ce qui importe à Flaubert, c’est de faire vrai : « les croyez-vous bien vrais ? », c’est de donner l’illusion de la vie, de la vérité (texte 1). Comme Bernard Werber il insiste sur le désir de « fabriquer un monde, faire vivre des personnages » (texte 2) et ce sont ces créations qui devront paraître crédibles aux yeux du lecteur. Mais cette capacité d’invention est le fruit d’un long labeur : « accepter le statut d’artisan » (texte 2), d’un apprentissage permanent : « On est tout le temps à l’école » (texte 2). Flaubert emploie le verbe « étudier » pour évoquer sa lecture d’Hugo tandis que Werber évoque l’utilité « de se trouver un maître ». Tous les textes insistent sur la nécessité de puiser dans ses lectures et de confronter ses propres choix à ceux des autres auteurs. C’est ce que fait Flaubert avec George Sand, c’est aussi ce que Jacques Crinon recommande de pratiquer avec les élèves dans le texte 3 lorsqu’il prône les emprunts à des textes ressources. Ces références aux autres aident l’écrivain à tracer son chemin qui ne doit pas être dicté par la volonté de plaire (texte 1) ou d’être aimé (texte 2). Chacun a à chercher son propre « talent » ou « génie narratif » (texte 1) ; les textes 2 et 3 mettent l’accent sur l’importance de l’originalité du style et des effets qu’il produit. Cela passe par un travail solitaire assidu que Werber qualifie de « handicap » mais dont on ne peut se passer si comme Flaubert on souhaite « être le plus compréhensible possible » ; les retours incessants sur le texte initial apparaissent don une base incontournable d’un enseignement de l’écriture (texte 3). Aussi la parole des écrivains peut-elle, au regard du groupement, aider dans la mise en place de stratégies pour faire écrire ; leurs expériences méritent d’être écoutées pour que les élèves deviennent des sujets écrivant.

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