Restauration et valorisation du Siège de l`UNESCO

January 13, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
Share Embed Donate


Short Description

Download Restauration et valorisation du Siège de l`UNESCO...

Description

Conférence générale 30e session Document d’information

Paris 1999

General Conference 30th Session Information document

Conferencia General

inf 30 C/INF.10 20 juillet 1999 Original Français

30a reunión Documento de información

Restauration et valorisation du Siège de l’UNESCO

résumé du rapport d’étape de M. J. Belmont (mai 1999)

30 C/INF.10 - page 2

30 C/INF.10 - page 3

Nécessité d'un programme de travaux pour le Siège de l'UNESCO

L

'UNESCO a bénéficié lors de la construction de son Siège en 1958 d'une aide importante du gouvernement français, qui s'est traduite par la donation d'un magnifique terrain de 3 ha au cœur de Paris, par l'octroi d'un prêt sans intérêt et par le

soutien au projet de construction dont l'architecture très moderne avait soulevé des difficultés dans ce quartier historique. Quarante ans après, ce bâtiment n'est plus adapté à ses missions. Les besoins se sont amplifiés : le nombre d'Etats membres est passé de 24 en novembre 1946, un an après l’adoption à Londres de la Convention créant l’UNESCO, à 79 en novembre 1958 lors de l'inauguration du bâtiment et à 186 aujourd'hui. Les surfaces sont passées de 49.000 m² en 1958 à 135.000 m² aujourd'hui grâce à une extension sur place de 25.500 m² et à l'édification à 500 m du Siège d'une annexe de 60.500 m². Malgré cela, les besoins restent importants : la surface par agents est inférieure à 11 m². Par ailleurs, le bâtiment a vieilli : éléments des auvents en béton qui s'effritent et tombent, pare-soleil en verre qui chutent, fuites des toitures terrasses dans les salles de conférence, usure extrême de l'ensemble des halls et lieux d'accueil, etc. Malgré une relance au cours des dernières années des programmes de travaux, l'ensemble des Etats membres s'est peu à peu convaincu que ces plans de rénovation n'étaient plus à la hauteur des enjeux du bâtiment. Un programme ambitieux de rénovation et de valorisation de l'ensemble immobilier doit donc être envisagé.

30 C/INF.10 - page 4

30 C/INF.10 - page 5

Mise en place d'une mission d'experts par le gouvernement français

P

our répondre à un souhait exprimé par le Directeur général de l'UNESCO et pour, en même temps, montrer l'intérêt que prenaient les autorités françaises à ce problème, le gouvernement français a proposé de mettre en place une mission pour

définir les travaux à envisager pour la restauration et la valorisation du Siège. Cette mission a été confiée à Joseph Belmont par lettre du 7 décembre 1998 de Mme Trautmann, ministre de la culture et de la communication et confirmée par lettre du 18 janvier 1999 du Premier ministre au Directeur général de l'UNESCO. Elle portait sur quatre points majeurs : la restauration des bâtiments, leur mise en conformité avec les règlements de sécurité, leur intégration dans leur environnement et leur capacité d'extension à long terme. Cette mission a été constituée avec l'aide d'un ingénieur mis à la disposition de l'UNESCO par le Ministère de l’équipement, des transports et du logement (M. J. Chapelon) et avec l'appui des établissements publics des Ministères de la culture et de l’équipement. Elle a bénéficié en outre d'une aide financière de l'UNESCO. Elle concernait les édifices du Siège de l'UNESCO implantés Place de Fontenoy, à l'exclusion des extensions réalisées ultérieurement rue Miollis et rue Bonvin. Elle a été conduite avec la préoccupation constante de mettre en valeur la qualité architecturale exceptionnelle de cet édifice.

30 C/INF.10 - page 6

30 C/INF.10 - page 7

Les propositions du rapport

L

e document rédigé en mai 1999 par M. J. Belmont constitue un rapport d’étape qui pourra être modifié en fonction des réactions et observations de toutes les parties intéressées et qui aboutira à la rédaction d’un rapport définitif en novembre

1999. Trois ensembles de travaux correspondant à trois domaines d'intervention ont été présentés dans ce premier rapport. Chacun de ces ensembles correspond à des urgences différentes, mais les ouvrages décrits dans ces ensembles sont aussi indispensables les uns que les autres et ils constituent les trois volets d'un seul et même "projet" pour le Siège de l'UNESCO. Le premier ensemble de travaux propose une série d'actions concernant la sécurité du public, la restauration des brise-soleil, la réfection des espaces extérieurs, la remise en état des salles de conférence. Le second ensemble de travaux propose une série d'opérations relatives au fonctionnement des bureaux (rénovation des façades, climatisation, courants faibles, rangement et finitions) et à l'amélioration des espaces publics intérieurs (hall d'entrée). Le troisième ensemble de travaux propose trois opérations concernant les espaces publics entourant le Siège de l'UNESCO qui sont indispensables dans un projet global de mise en valeur de l'édifice. Il s'agit de l'aménagement de la Place de Fontenoy, de la construction sous cette place d'une grande salle de conférence et d'un parc public de stationnement.

30 C/INF.10 - page 8

Les trois phases de travaux Phase 1

millions USD

Phase 2

millions USD

Phase 3

millions USD

Sécurité priorité n° 1

14,1

Sécurité priorité n° 2

9,2

Environnement

8,2

Sûreté

0,5

Façades et conditionnement

28,8

Grande salle

19,6

Brise-soleil

1,7

Aménagement des locaux

21,2

Stationnement

7,2

Extérieurs

3,5

Espaces d'accueil

9,0

Salles de conférence

1,7

Relogement provisoire

7,2

Total

21,5

Tota

75,4

total des phases 1 + 2 + 3 = 131,9 M$

phase 2 57 %

phase 1 16 %

phase 3 27 %

Tota

35,0

30 C/INF.10 - page 9

Montant des travaux

L

es montants des travaux indiqués dans les tableaux joints correspondent aux estimations du rapport d'étape établi par M. J. Belmont en mai 1999. Ils pourront évoluer jusqu’au rapport final de novembre 1999 en fonction des remarques et

critiques des parties intéressées et des études complémentaires qui préciseront le premier rapport. Ces montants appellent les observations suivantes : • 100 millions de dollars concernent exclusivement les bâtiments de la Place de Fontenoy ; • le coût moyen de 1.300 dollars/m² pour les bâtiments seuls est relativement bas comparé à ceux d'opérations similaires récemment réalisées en France ; • la première phase des travaux pourra être exécutée sans déplacement du personnel, alors que la deuxième phase nécessitera son relogement provisoire, pour un montant de 7,2 millions de dollars ;

• le remplacement des vitrages de façade conduirait à des économies d'énergie (de chauffage notamment) représentant environ 1 million de dollars par an.

30 C/INF.10 - page 10

30 C/INF.10 - page 11

Organisation des travaux

T

oute opération de construction fait intervenir trois types d'acteurs : le maître d'ouvrage (qui programme et finance l'opération), le maître d'œuvre (qui la conçoit et en dirige l'exécution) et l'entrepreneur (qui la réalise). Dans le cas présent,

le maître d'ouvrage est l'UNESCO, dont les services techniques devront être étoffés pour tenir compte de l'ampleur des travaux. Ils peuvent l'être en faisant appel à un organisme extérieur auquel seront délégués une partie des pouvoirs, mais ils peuvent l'être également en renforçant à l'intérieur de l'UNESCO la division des études et des travaux responsable de l'opération. De son côté, la maîtrise d'œuvre devra être composée d’architectes et de bureaux d'étude technique, choisis à la suite de consultations internationales. Ils concevront et réaliseront les travaux définis pour chaque tranche. Les entreprises enfin pourront être soit générales (tous les corps d'état étant réunis au sein d'une entreprise) soit multiples (chaque corps d'état étant désigné séparément). Dans tous les cas, la sélection des entreprises s'effectuera par un appel d'offre international. C’est d’une bonne coordination de ces trois acteurs majeurs que dépendra le succès de l’opération.

30 C/INF.10 - page 12

Planning des travaux

2000 Préparation •

Mise en place maîtrise d'ouvrage et maîtrise d'œuvre

Phase 1 •

Etudes



Travaux

Phase 2 •

Etudes



Travaux étages



Travaux accueil

Phase 3 (pour mémoire) •

Etudes



Travaux parking et salle



Travaux place

2001

2002

2003

2004

2005

30 C/INF.10 - page 13

Echelonnement des travaux

U

ne hypothèse d’échelonnement des travaux a été établie en se référant au rythme des décisions propres à l’UNESCO, à savoir deux ans (biennium) pour les décisions de financement prises par la Conférence générale et six ans pour le mandat

du Directeur Général. Les trois ensembles de travaux précédemment définis pourraient, dans cette optique, être financés et réalisés en plusieurs phases. La première phase correspond aux ouvrages indispensables concernant la conservation de l'édifice et la sécurité des personnes qui y travaillent. Durant cette première phase pourraient être également programmés et définis les ouvrages à réaliser dans la seconde phase, laquelle permettra de préparer la troisième. Cette démarche par étapes successives, dont chacune permet de définir la suivante, est la plus pragmatique dans un programme d'une telle ampleur : elle permet d'ajuster le programme de travaux en fonction d'une demande en constante évolution. Par ailleurs, il faut rappeler le temps important nécessaire aux études opérationnelles (avec le renforcement de la maîtrise d'ouvrage, la mise au point du programme des travaux et l’organisation du concours de maîtrise d’œuvre).

30 C/INF.10 - page 14

30 C/INF.10 - page 15

Proposition pour une étude complémentaire

L

es propositions formulées ici ne concernent que les édifices du Siège situé place de Fontenoy, à l'exclusion des annexes installées rues Miollis et Bonvin. Or les bâtiments de ces annexes sont aussi dégradés que ceux du Siège principal. De

plus, la séparation des bureaux en deux ensembles autonomes est une source de dysfonctionnement des services. La meilleure solution pour résoudre ces problèmes consisterait à regrouper tous les services de l'UNESCO autour de la place de Fontenoy, par échange des annexes avec un certain nombre de locaux ministériels situés sur cette place. Une telle hypothèse nécessite évidemment des décisions à l'échelle interministérielle au plus haut niveau et elle dépasse en conséquence le cadre du présent rapport. Mais elle mériterait d'être analysée et étudiée, compte tenu des intérêts très grands qu'elle représente : outre la solution des problèmes de fonctionnement du Siège de l'UNESCO, elle resituerait celui-ci dans une grande opération urbaine, située sur l'un des axes les plus chargés de symboles de Paris et incluant le Palais de Chaillot (où ont été proclamés les droits de l'homme en 1948), la Tour Eiffel, (construite pour le centenaire de la révolution française de 1789), le Champ de mars (où a été célébré le premier anniversaire de cette révolution). Elle permettrait à la France d'affirmer symboliquement le soutien qu'elle apporte à l'UNESCO.

View more...

Comments

Copyright � 2017 NANOPDF Inc.
SUPPORT NANOPDF