Verneuil sur Arvre - Association Culturelle Saint

January 8, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Écriture, Grammaire
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1700 article sur internet : Verneuil sur Avre, fête Hilaire (16)

Site Internet : http://www.paroisse-verneuil-sur-avre.com/saints/13-janvier-saint-hilaire-eveque-depoitiers-docteur-de-leglise-315-367 13 janvier – Saint Hilaire, évêque de Poitiers, Docteur de l’Église (315 – 367) Saint Hilaire, évêque de Poitiers, Docteur de l’Église (315 – 367) 2015 : 1700ème anniversaire de la naissance de Saint Hilaire de Poitiers « Je t’en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu’à mon dernier souffle donnemoi de conformer ma voix à ma conviction profonde. Oui, que je garde toujours ce que j’ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint. » Saint Hilaire – Traité de la Trinité III, 57 - Avant-propos - Théologiens et historiens mis à part, qui donc, en France ou hors de France, attache aujourd’hui une quelconque attention au souvenir de saint Hilaire de Poitiers ? Pourtant, il s’agit du plus ancien des docteurs de l’Église latine qui, comme saint Athanase en Orient, fut en Occident le vainqueur de l’arianisme. Indomptable combattant de l’orthodoxie dogmatique dont l’influence s’exerça dans tout l’univers de son temps par saint Martin de Tours, saint Patrick, saint Ambroise de Milan ou saint Augustin interposés, saint Hilaire de Poitiers est à mettre au nombre de ceux qui, somme toute assez rares, ont infléchi le cours de l’Histoire, au point que, s’ils n’avaient jamais existé, nous ne serions pas exactement ce que nous sommes. Si l’on récuse telle ou telle affabulation historiquement incontrôlable, il faut reconnaître que nous ne savons à peu près rien sur la vie privée de saint Hilaire de Poitiers, et même sa vie publique nous serait presque totalement inconnue sans ses écrits. - Conversion Celui que saint Jérôme surnomma le « Rhône de l’éloquence latine et la trompette des latins face aux Ariens » (Rhodanus eloquentiae), naquit à Poitiers vers 315, d’une famille patricienne. Né païen, il était marié, père d’une fille appelée Abra, quand il se convertit au christianisme. Ce jeune homme était doué pour les études, mais la question du sens de la vie le tourmentait. Où se trouve le bonheur pour l’homme ? A quoi sert d’exister si l’on doit mourir ? Y a-t-il un Dieu ? Déçu dans ses lectures, il découvre un jour ce passage de la Bible » Je suis celui qui est » et s’enthousiasme. Mais la mort reste une idée insupportable. Il trouvera le plein rassasiement de sa faim spirituelle dans l’Évangile de saint Jean, l’Évangile de l’Incarnation et de la Résurrection : Au commencement était le Verbe, et le Verbe était Dieu. Ainsi, plus-tard, il écrira : Cette vérité que Verbe, au commencement, était avec Dieu, que le Verbe s’est fait chair et qu’il a habité parmi nous, cette vérité, j’y croyais de tout mon être, écrit-il. Mais non parce que je la comprenais ; plutôt parce que je pensais pouvoir la comprendre dès l’instant que j’y croyais. La parfaite connaissance de Dieu consiste à savoir que Dieu existe, qu’il ne peut être ignoré, mais qu’il est malgré tout exprimable et indicible. - Hilaire devient Evêque A trente ans, il demande le baptême. Sa femme et sa fille la future sainte Abra se convertirent à la même époque. Son envergure,devenu chrétien par la foi, mais aussi par la vie, et de façon exemplaire, le désigne à l’attention des fidèles et quelques années après, bien que sa femme fût encore vivante, il fut choisi par le peuple de Poitiers comme

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évêque en 353. L’Église prenait alors souvent ses ministres parmi les personnes mariées ; en les obligeant tou¬jours à se séparer de leurs femmes. Hilaire, en acceptant l’épiscopat prit sa charge au sérieux ; plus tard, lorsqu’il voulut rappeler l’empereur au respect, il ne trouva rien de plus fort à lui opposer que ces mots : « Je suis Évêque « (Episcopus sum). » L’évêque est placé à la tête de la maison pour veiller aux besoins et aux intérêts du peuple qui lui est confié » et » L’évêque ne remplit son ministère que s’il fortifie ce qui est faible par un enseignement à la fois authentique et adapté, s’il consolide ce qui tombe en ruine, s’il redresse celui qui s’égare, s’il dispense le Verbe de vie à la famille qu’il a à nourrir de la nourriture éternelle « . Il rencontre saint Athanase d’Alexandrie, alors en exil en Gaule à cause de l’hérésie* arienne. Ayant ainsi découvert la vraie, la seule Foi, il était fatal qu’Hilaire se heurtât aux « ariens** », ses négateurs dont l’hérésie, consistait à soutenir que le Christ n’est pas totalement Dieu. Pour tenter d’en finir, l’empereur Constantin, vingt-cinq ans plus tôt en 325, avait réuni le concile œcuménique de Nicée où Arius avait été condamné, et où le Christ Verbe de Dieu avait été proclamé Dieu comme le Père auquel il est consubstantiel. * Hérésie : rejet d’une vérité définie par l’Eglise catholique, par un chrétien qui entend rester dans l’Église. Elle provoque cependant souvent à terme une séparation, ou « schisme ». * * L’arianisme est un courant de pensée théologique due à Arius, théologien alexandrin au début du IV siècle. Le Verbe de Dieu devenait une créature et par conséquent la foi devenait progressivement une chose humaine et la religion n’était plus qu’une philosophie. La plus admirable des philosophies, mais enfin une philosophie humaine. Cela ressemble à si méprendre au naturalisme actuel. Qui est la négation de tout ordre et de tout être surnaturels, c’est-à-dire de tout élément supérieur à la nature créé ; par suite, déification de l’Homme substitué à Dieu. Mais loin de faire amende honorable, les Ariens triomphaient politiquement grâce à l’appui du nouvel Empereur. L‘hérésie condamnée reprit sous la forme adoucie du semiarianisme qui eut, cette fois, le soutien du fils même de Constantin, l’empereur Constance. Les Ariens apparaissaient à saint Hilaire comme une marée montante dont le flot irrésistible menaçait d’engloutir la fragile orthodoxie nicéenne et c’est pourquoi, dévoré de zèle, il s’engagea dans cette bataille avec une violence dont l’une de ses nombreuses épîtres polémiques peut encore donner l’idée : » Il est temps de parler, il ne faut plus se taire … Nous combattons contre un persécuteur déguisé, contre un ennemi caressant, contre toi, Constance l’Antéchrist … Tu refuses de discuter, tu flattes pour mieux dominer ; tu confesses le Christ, mais tu le nies. Tu imposes l’unité, mais la paix n’existe pas, tu bâtis des églises, mais tu détruis la vraie foi. Tu établis ce que nous devons croire, mais tu vis en dehors des règles de la foi. Tu as exempté les évêques d’impôt, mais Jésus, lui, l’avait payé. Tu as donné à nos églises des fortunes enlevées aux dieux païens. A quoi bon, si c’est pour nous inviter à trahir le Christ ? Pourquoi nous laisser la vie, si tu envoies notre âme à la mort ? « Il écrit à propos de l’Incarnation : « Car si Dieu est né dans l’homme, ce n’est pas pour cesser d’être Dieu, mais pour que, tout en demeurant Dieu, l’homme naisse en Dieu. En effet il s’appelle encore : « Emmanuel », ce qui signifie : « Dieu avec nous » (Mt 1, 23) : ainsi, il ne s’agit pas d’une

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évaporation de Dieu dans l’homme, mais d’une montée de l’homme en Dieu. En d’autres termes, lorsque le Christ demande à être glorifié, il ne vise pas le profit que pourrait en retirer sa nature divine, mais celui de l’humble nature qu’il a prise sur lui : car il demande la gloire qu’il avait près de Dieu, avant la création du monde. « (La Trinité: Livre X, 7) - L’exil Sous l’influence d’évêques semi-ariens, Constance convoqua un concile à Béziers où Hilaire se rendit pour défendre la consubs¬tantialité du Verbe et réfuter l’erreur (le Verbe, 2ème personne de la Sainte Trinité est de même nature que le Père). Adroit politique, Constance, l’ennemi caressant, se garda bien de donner à Hilaire cette palme du martyre que, manifestement, il désirait, mais, contraint de mettre cet évêque encombrant hors d’état de nuire à ses desseins, il l’exila en Phrygie (la Turquie actuelle). Phrygie d‘où est originaire sainte Florence qu’il avait convertie et qui le suivit à son retour. Cet exil de 5 ans fut un bien pour l’Église et pour Hilaire lui-même : en Orient il eut les moyens de s’initier à la langue et à la théologie grecques, se rendit mieux compte de tous les replis de la question arienne, et se trouva ainsi mieux armé pour la combattre. « Les ennemis de la vérité peuvent bien exiler ses défenseurs, écrivait-il, mais elle, la vérité, croient-ils l’exiler en même temps ? En exilant mon corps, ont-ils pu enchaîner aussi et détenir la parole de Dieu ? Si je suis loin de mon troupeau pour lui parler de ma bouche, du fond de la Phrygie j’exerce toujours mon ministère à Poitiers. On se trompe si l’on croit m’avoir imposé silence ; je parlerai par des livres, et la parole de Dieu, que nul ne peut vaincre, s’envolera libre. « De cette épreuve de cinq ans (356-361), l’Église tirera donc un immense profit, sous les espèces d’un livre magistral sur la sainte Trinité, traité pour démasquer l’erreur et défendre la vérité, le de Trinitate auquel saint Hilaire de Poitiers, quinze siècles plus tard, devra son titre de Docteur. Dans cette œuvre Hilaire expose son cheminement personnel vers la connaissance de Dieu et démontre que l’Écriture atteste avec clarté la divinité du Fils, sa ressemblance au Père dans l’Évangile comme dans l’Ancien Testament qui dévoile le mystère du Christ. De tous les Pères latins, il est celui dont la pensée est la plus proche des Pères grecs. Il assista aux conciles de Séleucie et de Constantinople, et sollicita de l’empereur la faveur d’être confronté avec les chefs Ariens. Ceux-ci, par crainte d’avoir à se mesurer avec ce terrible jouteur, persuadèrent à l’empereur de le renvoyer en Gaule. - Le retour à Poitiers « La Gaule, dit saint Jérôme, étreignit dans ses bras cet Hilaire qui revenait du combat. « Le retour de l’évêque de Poitiers ranima en effet le courage des évêques restés fidèles, ramena ceux que la peur avait fait céder à l’orage, et porta un coup mortel à l’arianisme dans les Gaules. Il fera triompher à la fois l’orthodoxie et la paix religieuse. En accueillant saint Martin, pour fonder le monastère de Ligugé, il favorisa l’instauration du monachisme en Gaule. Il a développé sa théologie trinitaire à partir de la formule baptismale-même donnée par le Père : « « au nom du Père, et du Fils et de l’Esprit. » Malgré sa ferme opposition aux ariens Hilaire était conciliant avec ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était à l’image du Père en essence, tout en s’efforçant de les ramener à la foi véritable ; non seulement ressemblance mais égalité dans la nature divine.

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Dans un esprit de conciliation il cherchait à comprendre ceux qui ne parvenaient pas à la vérité, et il les aidait avec patience et intelligence théologique à atteindre la foi authentique en la divinité de Jésus. Hilaire passa les dernières années de sa vie à instruire ses diocésains. Une de ses gloires fut d’avoir eu pour disci¬ple celui qui sera saint Martin de Tours. Tous deux fondèrent Ligugé et aidèrent ainsi à la formation de la France que saint Remi porta sur les fonts baptismaux de Reims. Hilaire mourut à Poitiers le 13 janvier 367. Grâce à l’intervention du cardinal Édouard Pie, successeur d’Hilaire au siège épiscopal de Poitiers, le pape Pie IX l’a proclamé Docteur de l’Église le 13 mai 1851. Par ce geste, le cardinal Pie voulait faire sien son combat contre l’arianisme qui prenait alors au XIXè s les apparences du naturalisme. - Iconographie • Saint Hilaire est représenté en évêque tenant un bâton (contre l’hérésie), ou assis sur son siège épiscopal et enseignant.

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