Guide pratique Semaine du Bâtiment d`élevage

January 13, 2018 | Author: Anonymous | Category: Arts et Lettres, Architecture
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Guide pratique S emaine du Bâtiment d’élevage Organisée par les organisations professionnelles du Rhône

Pour construire un bâtiment d’élevage, il faut... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 La réglementation applicable aux installations d’élevage . . . . . . . . . . . . . .6 Faire des économies dans la construction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8 Intégration paysagère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10 Aire paillée ou logettes : quelques éléments à prendre en compte . . . . .11 Entre assolement et système fourrager : adapter les déjections . . . . . . . .14

Aération et hygiène des bâtiments : De l’air sans courant d’air . . . . . . . . . . .18

Un système de contention pour gagner du temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20 Une salle de traite confortable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22 Producteurs de fromages de chèvres : Un peu d’ergonomie et de confort . . .24

Le logement du couple vache-veau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .25 Le logement en élevage ovin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26

Sommaire

Stokage ou traitement : Des solutions pour gérer les effluents d’élevage . .16

Construire un bâtiment ... Pas de place à l’improvisation ... Prendre le temps de la réflexion Cette semaine " Bâtiment d’élevage : construire son avenir ", organisée conjointement par nos services d'élevage du Rhône, a été mise en place pour vous accompagner dans votre réflexion autour de la problématique Bâtiment d'élevage. S'il y a un investissement que nous ne devons pas rater, c'est bien celui-là ! … Une fois en place, c'est pendant 20 ans (voire plus ! …) que tous les jours, nous y travaillerons. C'est l'outil central des exploitations d'élevage, le lieu où l'éleveur passe le plus de temps. C'est un investissement lourd, à long terme, qui doit être performant pour améliorer nos conditions de travail, limiter nos temps d'astreinte pour les différentes tâches à effectuer et (surtout) permettre la meilleure rentabilité possible de nos élevages. Notre réflexion doit prendre en compte de nombreux éléments et les options sont souvent multiples : pas facile de déterminer celle qui sera la bonne pour nous aujourd'hui… mais aussi demain… • Intégrer les possibilités d'évolution de la taille du troupeau est indispensable pour préparer l'avenir. • Intégrer la fonctionnalité du bâtiment pour rationaliser notre travail d'éleveur est indispensable pour réduire les tâches

Le président de l'EDE, Gérard BAZIN

manuelles souvent répétitives et pénibles physiquement. • Intégrer l'aspect environnemental ne doit pas être négligé car c'est aussi par là que passe l'image de marque de nos élevages et de nos produits. • Intégrer la dimension financière (mais est-ce nécessaire de le rappeler…), c'est aussi faire des hypothèses de rentabilité, s'engager sur le long terme. On le voit bien à travers ces quelques exemples, un projet bâtiment ça se réfléchit ! La solution miracle, bonne pour tous, adaptable à toutes les situations n'existe pas. Le plan de modernisation des bâtiments d'élevage, même si les enveloppes financières sont à ce jour, très en dessous des besoins exprimés, doit donner un nouveau souffle pour adapter nos bâtiments d'élevage aux nouveaux enjeux qui se présentent à nous. Cette semaine du bâtiment s'adresse à tous les éleveurs du Rhône, quel que soit le stade de leur réflexion. Ce document réalisé par nos techniciens d'élevage, s'efforce de reprendre un à un les différents thèmes que nous devons aborder pour concevoir le bâtiment agricole propre à chacun de nous.

La présidente du SPEL, Ghislaine BONNARD

Le président du GDS, Marc GAYET

Pour construire un bâtiment d’élevage, il faut... A partir des textes officiels et de publications (notamment « le mémento de l'éleveur bâtisseur »), voici un « aide mémoire » des formalités administratives, techniques et financières, obligatoires, éventuelles ou occasionnelles, qu'il est bon d'avoir en tête lors de l'établissement d'un projet de bâtiment d'élevage.

Posséder un terrain ou avoir l'autorisation du propriétaire La première solution est, bien entendu, la plus satisfaisante.

Prendre connaissance des documents d'urbanisme de la commune (POS, PLU)

Rappel : La loi fait aussi obligation de faire appel à un coordinateur sécurité dans le cas où au moins deux entreprises interviennent sur le chantier, de souscrire à une assurance « dommages ouvrages » auprès d'une compagnie d'assurance, et d'afficher la liste des entreprises intervenant sur le chantier (visible depuis la voie publique).

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Pour vérifier que le terrain est bien constructible (agricole), et prendre en compte toutes les servitudes d'utilisation du sol. Attention, toutes les zones agricoles ne peuvent pas forcément accueillir de construction. Renseignez-vous en mairie. Les règles et servitudes des POS ou PLU ne peuvent faire l'objet d'aucune dérogation, à l'exception d'adaptations mineures nécessaires. Il faudra veiller aux zones de protection du patrimoine autour des monuments historiques classés qui peuvent imposer des prescriptions architecturales.

Etablir un projet Le bâtiment d'élevage est un outil de travail pour l'homme et un lieu de vie pour les animaux. Il doit aussi tenir compte des contraintes financières et d'environnement. Pour concevoir votre projet, vous n'avez aucune formalité administrative. Vous pouvez vous faire assister d'un conseiller spécialisé pour établir une ou plusieurs hypothèses. Des études de plus en plus précises (croquis, esquisses, avantprojet, projet) permettent d'établir un dossier de construction comprenant des plans détaillés et un estimatif du coût probable. Ce dossier est nécessaire pour permettre aux entrepreneurs d'établir des devis précis, et plus tard la réalisation des travaux.

Déterminer le coût exact de la construction Par un appel d'offres auprès des entrepreneurs de votre choix.

Prendre connaissance de la réglementation liée à l'élevage

Déterminer un plan de financement

Une fois vérifié si vous dépendez du Règlement Sanitaire Départemental ou des Installations Classées, contrôlez les distances vis-à-vis des tiers. Celles-ci ne seront jamais inférieures à 50 m, voire 100 m. Régularisez votre situation vis-à-vis des installations classées (nouvelle déclaration ou autorisation). (Cf. article sur la Réglementation applicable aux élevages).

S'assurer avec votre Centre de Gestion, l'ADASEA ou votre banque que l'installation envisagée pourra être financée sans mettre en péril l'exploitation.

Demander le permis de construire Quiconque désire entreprendre ou implanter une construction, même ne

comportant pas de fondation, doit au préalable, obtenir un permis de construire. Le permis de construire peut être un document simplifié appelé « déclaration de travaux » pour des constructions dont la superficie ne dépasse pas 20 m2, pour des murs dont la hauteur ne dépasse pas 2 m, ou pour des bâtiments de type tunnel à fourrage (sauf indication contraire du document d'urbanisme de la commune).

alors d'effectuer une demande de permis modificatif si les modifications sont mineures. Dans le cas contraire, il conviendra de déposer une nouvelle demande de permis de construire.

Solliciter les aides financières de l'Etat Dans le cadre du plan de modernisation des bâtiments d'élevage, un dispositif a été mis en place pour accompagner les

date et le numéro du PC, les coordonnées de la mairie délivrant le permis, la nature des travaux entrepris, la surface du terrain, la surface à construire et la hauteur de la construction. Dans les huit jours de notification, l'affichage d'un extrait de la décision doit être fait en mairie pendant deux mois. Le délai de recours contentieux est de deux mois à partir du moment ou l'affichage est effectué à la fois sur le terrain et en mairie. Il vaut mieux éviter de commencer les travaux pendant ce délai.

Déclarer l'ouverture des travaux Dès le début des travaux, vous adressez une déclaration d'ouverture de chantier au Maire de la commune.

Réception des travaux La réception fait l'objet d'un écrit qui précise la date et énumère les réserves éventuelles formulées. Il sera signé pas vous, le Maître d'œuvre et les entrepreneurs. L'occupation des lieux vaut réception de fait et sans réserve.

Déclarer l'achèvement des travaux et obtenir le certificat de conformité Pour un bâtiment en bois, les aides sont majorées de 2 %.

De plus, la loi sur l'architecture précise qu'il est obligatoire de faire appel à un architecte lorsque la construction dépasse 800 m2 (existant plus extension), et pour les sociétés à partir de 0 m2 (même pour les Gaec depuis 2005). Après le dépôt en mairie, dans un délai de 15 jours, le Maire affiche un avis de dépôt de la demande en mairie, et vous recevez une lettre indiquant la date avant laquelle la décision doit vous être notifiée. Le délai normal d'instruction est de trois mois.

Demander un permis de construire modificatif Il peut s'avérer nécessaire d'apporter des modifications à votre projet. Il convient

éleveurs dans leur investissement. Entre autres pièces, il est nécessaire d'avoir le permis de construire.Les aides envisageables oscillent entre 20 % de 60 000 € et 47 % de 100 000 € sous conditions, et sous réserve de disponibilité de crédits.

Après l'accord du permis de construire Vous devez entreprendre les travaux dans un délai de deux ans, sans interrompre ensuite le chantier pendant un temps supérieur à une année. Dès la délivrance du permis de construire, et pendant toute la durée du chantier, vous êtes tenu d'afficher sur le terrain, un panneau visible de la voie publique indiquant votre nom, la

Dans un délai de 30 jours, à dater de l'achèvement des travaux, une déclaration d'achèvement de travaux doit être adressée en mairie. Si les travaux sont conformes au permis de construire, il vous sera délivré un certificat de conformité dans les trois mois suivant la déclaration.

Solder les comptes, et régler les entrepreneurs Envoyer éventuellement les factures acquittées et le certificat de conformité pour le paiement de l'aide financière de l'Etat.

Alain VINCENT Chambre d’agriculture du Rhône

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La réglementation applicable aux installations d’élevage Le Règlement Sanitaire Départemental (RSD) et la législation des installations Classées (IC) sont des réglementations françaises qui visent à prévenir les nuisances et les risques pour l’environnement. Chaque élevage est, ainsi, soumis à l’une ou l’autre de ces réglementations en fonction de son importance et doit respecter un certain nombre de règles techniques au titre de la protection de l’environnement. Les différents règlements

Mise aux normes : la fin du PMPOA2 approche Au-delà du 31 décembre 2006, plus aucun financement du PMPOA2 ne pourra être accordé en zone vulnérable (Est Lyonnais et Val de Saône) pour se mettre aux normes. Certains éleveurs de la zone vulnérable risquent alors de perdre le bénéfice des aides et d’avoir une retenue financière sur les aides directes PAC. En effet, la conditionnalité des aides du premier pilier de la PAC impose le respect des périodes pendant lesquelles l’épandage est interdit et la présence de capacités de stockage des effluents suffisantes et d’installations étanches. Les agriculteurs souhaitant s’engager dans le programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole (PMPOA 2) doivent donc constituer au plus vite leur dossier de mise aux normes.

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Un élevage relève de l’un des trois régimes suivants, en fonction du type d’élevage et de l’effectif maximum d’animaux présents (voir tableau 1) : - Règlement Sanitaire Départemental (établi par la DDASS en 1980), - Régime de Déclaration des installations classées (régi par la loi du 19 juillet 1976), - Régime d’Autorisation des installations classées. Les ovins, caprins, équins relèvent systématiquement du RSD sans distinction de taille de l’élevage. Quelle que soit la réglementation dont dépend l’élevage, les risques et nuisances visés par ces réglementations sont de trois ordres : - Les pollutions diffuses (lessivage de l’azote) et ponctuelles (altération du milieu, fuite de purin, gestion des effluents), - Les nuisances (odeurs, bruits…), - Les risques (rupture d’ouvrage, incendie, sécurité des personnes et des biens, protection des milieux vis-à-vis des produits dangereux). Les contraintes applicables aux élevages concernent trois grandes classes : - Les règles d'implantation de l’installation (implantation de nouveaux bâtiments par rapport aux tiers, cours d’eau…), - Les règles d'aménagement (séparation

des eaux usées/propres, étanchéité des ouvrages…), - Les règles d'exploitation (élimination des déchets, prescriptions pour l’épandage des déjections…).

Un statut administratif en règle : quel intérêt ? Un statut administratif en règle pour un élevage garantit la pérennité de l’exploitation, car il est opposable aux tiers et à l’Administration et détermine l’antériorité du site d’élevage. - Pour les élevages soumis au RSD : seule une déclaration en mairie est obligatoire lors de l’implantation d’un bâtiment en même temps que la demande de permis de construire. - Pour les élevages soumis à déclaration : il faut déposer le dossier de déclaration à la préfecture dont dépend l’élevage. Un récépissé de déclaration est nécessaire pour obtenir un permis de construire. - Pour les élevages soumis à autorisation : un dossier de demande d’autorisation devra être déposé en préfecture, simultanément au dépôt de permis de construire, (s’il y a construction de bâtiment) et donnera lieu à une enquête publique. Ce dossier comporte, entre autres, une étude d'impact de l'élevage sur l'environnement. Le projet ne pourra être réalisé qu'avec l’autorisation préfectorale après examen en CDH (Comité Départemental

d’Hygiène). Le délai d'instruction du dossier est d'au minimum 8 mois et un tel dossier est généralement réalisé par un prestataire de services (frais de dossier à la charge de l’éleveur).

Distances d’implantation des bâtiments d’élevage Un élevage qui dispose de l’antériorité peut posséder des bâtiments situés à des distances inférieures à la réglementation de base (droits acquis). En revanche, un nouvel élevage ou un élevage qui s’agrandit doit respecter les distances réglementaires. Ainsi, les distances à respecter par rapport aux tiers pour la localisation du bâtiment et annexes sont généralement de 50 mètres pour les élevages relevant du RSD et de 100 mètres pour ceux relevant des installations classées ; mais cette distance peut varier selon le type de bâtiment créé, le type d’effluent produit (lisier, fumier…) et

les animaux logés. Quelle que soit la réglementation, la distance à respecter vis-à-vis des points d’eau est de 35 mètres. Afin de pouvoir préserver les possibilités d’agrandissement et de changement de statut réglementaire, il est conseillé de chercher le recul maximum par rapport aux tiers chaque fois que cela sera possible. Par ailleurs, il convient de placer le bâtiment de telle sorte que son extension soit possible à plus de 100 mètres des tiers. Avec l’application de la règle de réciprocité, il faut être vigilant sur l’emplacement des zones urbanisables vis-à-vis des activités agricoles notamment dans le cadre des PLU (Plans Locaux d’Urbanisme). Quel que soit le statut de l’élevage, il est souhaitable de faire valoir un « périmètre de sécurité » autour de l’exploitation en cherchant à rendre inconstructible les terrains dans un rayon de 100 mètres.

Règles d’aménagements et gestion des effluents Tous les effluents et déjections produits sur l’exploitation (y compris les jus de silos, effluents de salle de traite et de fromagerie) doivent être collectés et soit traités, soit stockés dans des ouvrages parfaitement étanches. Le RSD prévoit une capacité de stockage minimale de 45 jours. Pour les installations classées, la capacité de stockage des effluents est d’au minimum 4 mois. En zone vulnérable, pour tous les élevages, cette capacité doit au moins couvrir les périodes interdites à l’épandage et se rapproche donc des prescriptions des installations classées (soit 4 mois).

Myriam ROCHE Chambre d’agriculture du Rhône

Tableau 1 : Seuils de classement des élevages en fonction des effectifs (les seuils ont été remontés par un décret pris en août 2005)

R.S.D.

Régime des Installations Classées Déclaration Autorisation

Vaches laitières et/ou mixtes

- de 50

de 50 à 100

+ de 100

Vaches nourrices

- de 100

+ de 100

Non concerné

Veaux de boucherie ou bovins à l'engrais

- de 50

de 50 à 400

Porcs

(1)

- de 50

Lapins de plus d'un mois Volailles, gibiers à plumes

(1)

de 50 à 450

- de 2 000 (1)

- de 5 000

+ de 400 (1)

+ de 450

de 2 000 à 6 000 (1)

de 5 000 à 30 000

(1)

+ de 6 000 (1)

+ de 30 000

Ovins, caprins, équins

>0

Non concerné

Non concerné

Chiens sevrés

de 4 à 9

De 10 à 50

Non concerné

(1) exprimés en animaux équivalents (AE) - poule, faisan, pintade = 1 - canard = 2 - palmipède gras en gavage = 7 - dinde lourde = 3,5 - dinde médium, dinde reproductrice, oie = 3 - dinde légère = 2,2 - canard à rôtir, prêt à gaver, reproducteur = 2 - poulet lourd = 1, 15 - poule, poulet standard, poulet label, poulet biologique, poulette, poule

(1)

pondeuse, poule reproductrice, faisan, pintade, canard colvert = 1, 15 - poulet léger = 0,85 - coquelet = 0, 75 - pigeon, perdrix = 0, 25 - caille = 0, 125 - porc à l'engrais, jeune femelle avant la première saillie et animal en élevage de multiplication ou de sélection = 1 - reproducteur, truie (saillie ou ayant mis bas) et verrat = 3 - porcelet sevré de moins de 30 kg avant mise en engraissement ou sélection = 0,2

A noter : Les élevages soumis au Réglement Sanitaire Départemental dépendent des services de la DDASS. L’application du RSD est de la responsabilité du maire ; les élevages soumis au régime des Installations classées dépendent des Services Préfectoraux et de la DSV en particulier.

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Faire des économies dans la construction A l'heure où les prix de la maçonnerie augmentent, où le prix des charpentes métalliques flambe et où les prix des salles de traite s'envolent, il devient difficile de respecter les budgets impartis au projet bâtiment.Toutes les filières de l'élevage doivent être concernées par une maîtrise des charges de structure et donc par les solutions de bâtiment plus économes. La réflexion portera principalement sur le type et système de bâtiment, le choix des équipements, les choix constructifs et l'éventuelle possibilité d'autoconstruction.

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Types et systèmes de bâtiments

Le choix des équipements

En fonction du type de couchage, de la nature et du mode de stockage des déjections, le coût d'un logement (hors bloctraite) peut varier de 60 %. En bovins, le logement en aire paillée intégrale avec une stalle auto-nettoyante est le moins cher (environ 2 200 € la place). Pour des raisons d'hygiène, il n'est admis qu'en élevage allaitant et de jeunes bovins. En élevage bovins laitiers, il est conseillé de racler l'aire d'exercice derrière le cornadis (environ 2 600 € la place). Le logement en logettes est presque toujours plus cher qu'en aire paillée (environ 3 000 € la place pour une stabulation avec logettes en tête à tête, système fumier + purin). Concernant les ouvrages de stockage des déjections, une fosse à lisier seule coûtera moins cher qu'une plate-forme à fumier et une fosse à purin (exception fosse caillebotis). Le traitement des effluents permet de réduire la quantité à stocker, mais s'il ne s'avère pas moins cher à l'investissement. Il permet aussi de réduire la quantité à épandre, donc d'abaisser les coûts de fonctionnement.

Il concerne surtout la mécanisation et la traite. Plus un bâtiment est mécanisé et plus il coûte cher. Cette lapalissade n'est vraie que pour les investissements. Si l'on prend l'exemple du raclage, l'utilisation d'un tracteur nécessite généralement l'immobilisation et l'entretien d'un vieux matériel, sans compter le temps passé. Pour ce qui est de la traite, en dessous de 80 vaches laitières, la salle de traite épi conserve le meilleur rapport cadence/prix. La salle de traite par l'arrière double quai prend le relais au-delà de 16 postes. La salle de traite tandem automatisée reste un onéreux coup de cœur. Un bloc traite complet (salle de traite, laiterie, mur, toiture...) et rationnel coûte environ 1 500 €/VL logée.

Les choix constructifs Les choix peuvent faire varier les prix d'un même bâtiment, et souvent de manière non négligeable. Le poste le plus important lors de la construction d'une stabulation est toujours la maçonnerie. Il faut donc chercher à en diminuer les coûts. Les hauteurs de murs peuvent être

revues à la baisse : un mur béton armé de un mètre à l'arrière d'une aire paillée, est suffisant pour contenir le fumier. La contention des animaux s'effectuera au moyen de barrières, de glissières autoroutières ou de perches de bois fixées sur les poteaux du hangar. Un mur côté couloir d'alimentation de 50 cm de hauteur protégera le bardage de l'humidité et pourra éventuellement permettre un appui de la charpente. L'utilisation du préfabriqué est une solution pour abaisser les coûts (mur de soutènement, silos, fosse…) Les fosses à lisier les moins chères sont en géomembrane, mais elles présentent l'inconvénient d'être plus gourmandes en place. Les nouvelles membranes EPDM sont prévues pour durer 20 ans. Elles permettent aussi de faire des fosses extensibles.

L'auto construction Si la maçonnerie est le plus gros poste de construction, c'est aussi un poste où l'on a coutume de dire qu'il est constitué pour moitié par les matériaux et pour moitié par la main d'œuvre. On peut donc facilement envisager une grosse réduction de la facture. C'est en partie vrai : l'écono-

Les fosses en géomembrane sont les moins chères.

mie d'auto construction sera d'autant plus importante qu'elle portera sur la maçonnerie, mais attention à ne pas surestimer ses capacités face à un gros chantier. Il est nécessaire de bien cibler les ouvrages à sa portée, qui feront économiser de l'argent dans un temps possible. Il est préférable d'oublier les parties trop techniques comme la salle de traite ou les ouvrages de structure pour des raisons de garantie. Par contre, il est très rentable de monter

des moellons et de tirer une dalle avec du béton prêt à l'emploi. Les nouvelles normes imposées aux professionnels de la maçonnerie ne feront qu'accentuer les écarts entre l'autoconstruction et le prix entreprise. Il n'est par contre, pas très intéressant de s'occuper personnellement de la charpente. La main d'œuvre représente environ 30 % du coût entreprise, et les risques encourus sont très grands. Mieux vaut laisser ce travail à des entreprises qui ont l'expérience et des moyens de levage adaptés. De plus, une charpente auto construite ne peut pas entrer dans le cadre des subventions du plan bâtiment. L'économie peut être très importante sur la pose des bardages (60 %) ou les portails. Les deux postes que sont l'électricité et la plomberie ne représentent pas un gros pourcentage du coût global de la construction et ils nécessitent un savoir-faire important. Dans tous les cas, le temps passé à construire son bâtiment viendra toujours s'ajouter au temps déjà alloué à la conduite du troupeau ou aux autres travaux de l'exploitation. Ceux-ci sont toujours prioritaires : il ne sert à rien d'économiser sur la construction s'il faut mettre en péril le revenu de l'exploitation. Faites aussi attention à votre santé et aux risques d'accident.

Conclusion Un bâtiment plus économique à l'investissement c'est possible, mais le choix de la stabulation doit aussi prendre en compte les coûts de fonctionnement, l'aspect travail, le système fourrager et l'utilisation agronomique des déjections. Il faut aussi prévoir un bâtiment évolutif pour envisager une éventuelle adaptation de l'outil de production avec sérénité. Alain VINCENT Chambre d’agriculture du Rhône La fosse sous caillebotis : un ouvrage à réserver aux professionnels.

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Intégration paysagère Le bâtiment agricole est défini presque invariablement comme un simple outil de production. La construction est étroitement tributaire de la réalité économique. Le danger serait de ne vouloir considérer que cet aspect des choses, et cela n'irait pas sans conséquence sur le paysage.Trois éléments du bâti agricole, à propos desquels une approche plus nuancée, et pas forcément plus onéreuse, devraient intervenir dans la réflexion pour insérer sa construction dans le paysage.

L'utilisation du bois, en lien avec le milieu naturel.

La localisation • S'il y a possibilité de choix d'implantation, il faudra le plus souvent choisir celle qui est le moins en évidence. • D'où le bâtiment sera-t-il vu ? Que va t-il cacher ? • Le bâtiment doit être dominé par son environnement, pour apporter une contribution positive à l'aspect du paysage. • Il est préférable de placer le bâtiment en dessous de la ligne d'horizon.

Le volume • Où c’est possible, construire selon les formes du terrain plutôt que sur une vaste plate-forme artificielle, aux talutages trop verticaux et dépourvus de végétation. • Considérer l'apparence de la forme comme un tout, et cela à distance. Eviter les volumes d'aspect trop massif ou trop linéaire en créant des ruptures.

L'apparence Intégrer les bâtiments agricoles par des camouflages ou autres déguisements

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végétaux n'est pas satisfaisant : les haies de persistants s'intègrent rarement dans nos paysages. Quoi de plus artificiel qu'un mur de thuyas, tout droit issu d'un lotissement de zone péri-urbaine, pour souligner les volumes d'un bâtiment agricole qu'il essaie vainement de dissimuler. Au contraire, il vaut mieux : ➜ Faire un large emploi de la végétation et préférer des essences locales groupées en massif ou en bosquet. ➜ Choisir des couleurs plutôt sombres. ➜ Eviter que toit et murs soient dans le même ton pour limiter l'aspect massif. ➜ La présence d'ombres portées (débords de toiture, décrochés, nervures de bardage,…) peut casser des lignes trop géométriques. ➜ Utiliser des matériaux non réfléchissants.

Améliorer les abords immédiats Une exploitation moderne doit présenter un cadre agréable, pour un travail plus efficace, avec plus de sécurité et pour une bonne image de la profession. Améliorer son cadre de vie commence par une chasse sans merci au désordre. Il faudrait faire sans complaisance, avec si possible un regard extérieur, le tour de ses bâtiments dans l'optique de nettoyer, ranger et éliminer. La découverte de votre exploitation sous un nouveau jour récompensera vos efforts. Alain VINCENT Chambre d’agriculture du Rhône

Aire paillée ou logettes : quelques éléments à prendre en compte En élevage, il n’y a pas de bâtiment type. Le choix se fait en fonction de nombreux critères qui tiennent compte de la structure de l’exploitation, du troupeau, et des objectifs et sensibilités de l’éleveur.

Construire un bâtiment confortable pour les animaux Des animaux plus tranquilles en logettes Le couchage individuel en logettes offre plus de tranquillité aux animaux et limite les interactions agressives. Toutefois, dans ces bâtiments, l'adaptation des génisses est plus difficile qu'en aire paillée. Pour la tranquillité des animaux en aire paillée, un moyen d'isolement des vaches en chaleur est indispensable. Boiteries : plus de risques en logettes Pour éviter les pathologies des membres ou des pieds, les logettes devront être correctement réglées et le bâtiment devra être bien conçu (éviter les marches). En système lisier, le couchage doit être confortable : prévoir des tapis épais ou matelas avec de la litière. Le raclage du lisier 2 fois par jour en système raclé évite le ramollissement des

onglons et donc les problèmes de pieds. Les couloirs de raclage doivent être rainurés pour éviter les glissades. En système paillé, les risques de boiterie sont limités si le bâtiment est bien conçu et que l'on assure le parage des pieds en cas d'usure insuffisante des onglons (surtout en aire paillée intégrale). Une bonne litière pour éviter les mammites Dans tous les cas, c'est surtout la qualité de la litière qui fait la différence. Pour avoir des logettes propres, leur longueur doit être ajustée au gabarit des vaches. Dans ces bâtiments, l'ébousage reste primordial. En aire paillée partielle, les bons résultats ne peuvent être obtenus que par une bonne gestion de l'aire paillée (quantité de paille et périodicité de curage). En pente paillée, la maîtrise des mammites d'environnement est plus délicate. Bien orienter le bâtiment pour éviter froid et humidité Les systèmes avec lisier et les zones de caillebotis sont plus froids et plus humides que les systèmes paillés. Il faut y penser pour l'orientation du bâtiment et le positionnement des ouvertures. Le box vêlage est toujours utile ; il est même indispensable en bâtiment à logettes.

Les dimensions précises à respecter pour des logettes confortables Source : “les logements du troupeau laitier” - BTPL - éditions France Agricole

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souvent deux fois dans l'hiver. La vidange des ouvrages de stockage peut se faire régulièrement et partiellement lorsque les déjections sont stockées en caillebotis ou à l'extérieur du bâtiment.

Le coût d'investissement La maçonnerie est le plus gros poste. C'est en logettes que le volume de béton est le plus important. Il demande plus de technicité en logettes sur caillebotis. Ainsi, c'est en aire paillée avec couloir raclé que le volume de béton et la technicité sont les plus faibles ; l'autoconstruction pour faire des économies y est très envisageable.

Des logettes bien réglées pour le confort des vaches

Penser aux travaux quotidiens dans le bâtiment Le nettoyage du logement, gourmand en temps L'ébousage des logettes 2 fois par jour et le raclage des couloirs au tracteur sont indispensables pour éviter les pathologies des pieds et les mammites. Le temps de paillage est important en aire paillée. C'est aussi un travail pénible et la mécanisation présente des inconvénients (empoussièrement, casse par jet de pierres…). Le temps de traite réduit avec des vaches propres Le temps de traite est fonction du type de salle de traite, du nombre de postes, mais aussi de la propreté des vaches. Les logettes paillées bien conduites permettent de garder des vaches très propres et de ne pas perdre de temps à la traite. En logettes avec du lisier, les vaches restent propres à condition que les raclages soient fréquents ou que les caillebotis soient bien positionnés par rapport à la logette (fente à ras du seuil de la logette). En aire paillée, les risques de souillure au couchage sont plus élevés ; Les temps de

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traite sont allongés. En pente paillée, les risques de salissure des mamelles sont encore plus importants. Cumulé au risque plus élevé de mammites, ce type de logement allonge plus souvent la durée de la traite. Faciliter la surveillance et la détection des chaleurs : La présence d'une aire paillée facilite l'expression des chaleurs. En pente paillée, la surface réduite et la pente réduisent un peu cette expression. Lorsqu'il y a des bétons raclés, ceux-ci doivent être correctement rainurés pour limiter les glissades et favoriser les chevauchements. En logettes sur caillebotis, la réduction de l'espace d'exercice et la présence d'obstacles limitent l'expression : la détection des chaleurs est alors plus délicate.

Les travaux saisonniers importants en aire paillée La vidange des ouvrages de stockage des déjections ne représente pas une contrainte particulière sauf pour le curage des aires paillées. C'est un gros chantier ponctuel qui doit être fait dans la journée,

Dans le coût d'investissement, la maçonnerie est le poste le plus important.

La charpente : plus coûteuse pour les grandes portées Si on accepte les poteaux intermédiaires, la charpente peut être moins coûteuse en bâtiments à logettes qu'en aire paillée car les portées sont réduites. Les équipements en tubulaires Alors qu'ils se limitent à quelques barrières et cornadis pour les systèmes avec aire paillée, les équipements en tubulaire sont plus coûteux en logettes. Pour les logettes sur lisier, il faut rajouter le coût des tapis. Des investissements variables pour évacuer les déjections Pour l'évacuation des déjections, il n'y pas

d'équipement spécifique pour les bâtiments avec caillebotis ou aire paillée. Le raclage au tracteur nécessite peu d'investissements alors qu'en raclage électrique, les coûts augmentent. Le terrassement est plus réduit pour les bâtiments aire paillée avec raclage de fumier. Le coût du terrassement est, à topographie identique, plus important lorsqu'il y a des grandes fosses à faire (caillebotis ou logettes avec lisier raclé). Globalement, le coût à la vache logée est d'environ 2 600 € en aire paillée + couloir raclé et de 3 000 € en logettes paillées raclées (hors bloc traite).

Le coût de fonctionnement La consommation de paille est le plus gros poste de dépense. Elle varie de 0,5 à 1 kg/VL/jour de paille hachée (ou sciure) pour les logettes lisier à 7-8 kg/VL/jour en aire paillée + couloir d'exercice. En pente paillée, la consommation est d'environ 6 kg/VL/jour. En logettes paillées, les quantités de paille sont de 3 à 4 kg/VL/jour si on veut racler du fumier.

Pour un troupeau de 30 vaches hivernées 6 mois, le coût, si on achète la paille, est d'environ 200 à 300 € en logettes lisier, 1 500 € en logettes paillées et environ 3 000 € en aire paillée avec un couloir d'exercice. Ainsi, les exploitations qui disposent de paille s'orienteront logiquement plus vers des systèmes avec aire paillée. (voir aussi article « fumier ou lisier ») Le raclage électrique moins coûteux qu’avec un tracteur. En fonctionnement, le raclage électrique coûte environ 30 % moins cher que le raclage au tracteur. La poussée du fumier étant supérieure, le raclage du fumier a un coût une fois et demi plus élevé que le raclage du lisier.

Construire un bâtiment durable C'est un critère qui revêt souvent moins d'importance mais à ne pas négliger pour autant. Respecter certains cahiers des charges Vis-à-vis de certains cahiers des charges, la présence de caillebotis est plutôt néga-

tive (agriculture biologique par exemple). Insérer le bâtiment dans le paysage Le stockage des déjections dans le bâtiment (aire paillée et/ou caillebotis) a une meilleure image que les stockages extérieurs avec de gros ouvrages. Les litières paillées préférées du grand public Pour le grand public, le logement sur paille reste mieux perçu que le lisier et les caillebotis (associés à tort à la production hors-sol intensive). Un bâtiment évolutif Penser, dès la construction du bâtiment, à son agrandissement ou sa transformation, c'est lui donner une plus longue « espérance de vie ». • Les agrandissements de fosse à lisier sous caillebotis sont techniquement très difficiles (risque de défaut d'étanchéité). Les autres bâtiments sont souvent faciles à agrandir si on a bien positionné les ouvrages de stockage à l'extérieur des bâtiments. • La transformation des bâtiments est plus facile quand il y a moins de maçonnerie. Ce sont les aires paillées avec couloirs raclés qui sont ainsi les plus transformables. A l'opposé, c'est quasi impossible pour les logettes sur caillebotis. Enfin, en plus de ces critères technicoéconomiques, il y a aussi la sensibilité de chaque éleveur. Des visites de différents bâtiments sont alors indispensables pour choisir un mode de logement qui donnera satisfaction durant de nombreuses années. Monique LAURENT Chambre d’agriculture du Rhône

En aire paillée + caillebotis prévoir 7 à 8 kg de paille par vache et par jour.

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Entre assolement et système fourrager : adapter les déjections Le type de déjections produites varie selon le mode de logement, la quantité de paille utilisée et la ration des animaux. Le choix se fera selon les contraintes environnementales, les possibilités d'épandage, les disponibilités en paille et les préférences de l'éleveur. Le choix du bâtiment s'insère dans une réflexion globale où l'on recherche la meilleure cohérence possible.

Pas d'ouvrage de stockage pour le fumier très compact Au niveau des durées de stockage, le fumier offre une certaine souplesse. Accumulé au moins 2 mois sous les pieds des animaux (en aire paillée), le fumier très compact peut être déposé en tas au champ avant d'être épandu, à une période plus favorable agronomiquement ou lorsque la charge de travail sera réduite. A l'inverse, la durée de stockage du lisier ou du fumier mou est limitée à la taille des ouvrages de stockage. Néanmoins les 4 mois de capacité de stockage exigés par la réglementation des installations classées permettent une bonne souplesse

quant aux choix des périodes d'épandage.

Des restrictions plus fortes pour l'épandage du lisier Pour les périodes d'épandage, il y a plus de restriction pour le lisier que pour le fumier : le Code des Bonnes Pratiques (imposé en Zone Vulnérable et aux exploitations concernées par le PMPOA) interdit l'épandage du lisier : • du 15 novembre au 15 janvier sur prairie • du 1er novembre au 15 janvier sur cultures d'automne et • du 1er juillet au 15 janvier pour les cultures semées au printemps suivant. L'épandage du fumier est seulement interdit du 1er juillet au 31 août pour une culture semée au printemps suivant. Sur sol gelé ou enneigé, l'épandage de fumier est possible mais celui du lisier est déconseillé par le Code des Bonnes Pratiques. Pour épandre entre 50 et 100 mètres des habitations des tiers, la réglementation exige un enfouissement du lisier sous 12 heures. On dispose de 24 heures pour enfouir le fumier à cette même distance.

Du fumier pour maintenir la structure des terres labourées Le fumier : un fertilisant organique qui limite le tassement des sols et y favorise la circulation de l’eau.

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Le fumier est facilement épandable sur les parcelles labourées. Il peut être épandu directement sur les prairies peu intensives

Pour obtenir du fumier compact en logettes, il faut 4 kg de paille par vache et par jour. Cela représente 720 kg/VL pour 6 mois.

(pâtures ou parcelles fanées). Il sera composté ou mûri en tas (à condition d'être suffisamment pailleux) avant épandage sur pâture intensive ou parcelles ensilées (préférer dans ce cas les épandages d'automne). Sur cultures et parcelles labourées fréquemment, le fumier contribue à maintenir un taux de matière organique suffisant et la structure des sols : il limite le tassement, favorise la remontée d'eau…

L'azote du lisier : un effet rapide L'azote contenu dans le lisier a un effet plus rapide que le fumier. Ainsi, un apport de lisier remplace un apport d'engrais azoté. Pour les apports avant ensilage ou pâture, les épandages se font de préférence avant une pluie qui lavera les feuilles ; Cela limite les butyriques dans l'ensilage et les refus par les animaux.

Les fumiers mous difficiles à gérer Le lisier est plus homogène même si sa concentration en azote varie au cours de l'année et entre exploitations, en fonction d'apport d'eau extérieure (pluie ou eaux de nettoyage du bloc traite). A l'inverse, le fumier a des consistances plus variables : du très compact d'aire paillée au très mou de raclage de logettes. Si les fumiers compacts sont relativement faciles à gérer, ce n'est absolument pas le cas des

fumiers mous qui posent problème au stockage, au transport et à l'épandage.

Des déjections plus liquides avec l'ensilage d'herbe L'alimentation à base d'ensilage d'herbe génère toujours des déjections plus liquides que le foin. Il faut augmenter le paillage pour obtenir du fumier aussi compact qu'avec des rations « foin ». Pour limiter le salissement excessif de l'aire paillée, il faut aussi racler l'aire d'exercice devant le cornadis.

Les besoins en paille L'absence de production de paille sur l'exploitation entraînera des achats chaque année qui viendront s'ajouter au coût global du bâtiment. Le paillage de logettes à 4 kg/VL/j pendant 6 mois nécessite 720 kg de paille par vache ; pour 30 vaches cela représente 22 tonnes de paille soit environ la récolte de 6 à 7 hectares. Ces chiffres sont doublés en aire paillée à 8 kg de paille par vache et par jour.

Du lisier ou du purin pour les vaches laitières et du fumier pour les autres animaux C'est probablement les systèmes les plus fréquents dans le département du Rhône. En effet, l'aire paillée intégrale est quasi

exclue pour les vaches laitières. Le raclage de l'aire d'exercice le long du cornadis (ou la présence d'une fosse sous caillebotis) est indispensable pour avoir des vaches suffisamment propres et ainsi gagner du temps à la traite et éviter les mammites. Cela entraîne la production de lisier ou de fumier + purin selon le paillage. De plus, le nettoyage du bloc traite conduit au stockage des eaux de nettoyage des quais et parfois de l'aire d'attente. Ainsi le logement des vaches laitières entraîne toujours la présence d'une fosse. Selon le choix du bâtiment et les pratiques de paillage, il y aura ou non du fumier en complément. Si les aires paillées intégrales sont à proscrire pour les vaches laitières, elles sont adaptées pour les vaches allaitantes, les génisses principalement nourries au foin ou les ovins et caprins. Outre la diminution du coût du bâtiment, ce système à l'avantage de ne produire qu'un seul type de déjection. Les équipements pour l'épandage sont réduits. Mais, si toute la paille doit être achetée, le coût peut être très élevé.

Monique LAURENT Chambre d’agriculture du Rhône

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Stockage ou traitement

Des solutions pour gérer les effluents d'élevage Suivant les systèmes d'élevage, les effluents peu chargés en azote (eaux usées du bloc traite, eaux blanches de fromagerie, eaux brunes) peuvent représenter un volume important. Des systèmes simples et économes, notamment en matière de traitement peuvent apporter une solution alternative au stockage. Afin de choisir la filière la plus adaptée, il convient d'avoir une vision globale des effluents à gérer sur l'exploitation.

En dehors du lisier et du purin, quels sont les effluents d'élevage à gérer sur l'exploitation ? Les eaux brunes correspondent aux eaux pluviales souillées par les déjections des animaux circulant sur les aires d'exercice découvertes ou produites au niveau des zones de transfert des déjections. Le volume de ces eaux est proportionnel à la pluviosité et à la surface des aires découvertes. Les jus d'ensilages sont très chargés en matière polluante mais produits en très faible quantité et de manière aléatoire selon les années. Il est conseillé de collecter ces jus avec un système de tabouret séparateur (ou déversoir d'orage) et les stocker soit dans une fosse spécifique soit en mélange dans la fosse à purin ou lisier. Ce type de travaux est peu coûteux mais suppose que le silo soit étanche. Il est déconseillé de les stocker dans une fosse sous caillebotis (production de sulfure d'hydrogène toxique). Les eaux vertes proviennent du lavage des quais de traite et de l'aire d'attente des vaches laitières. Le volume d'eaux vertes est fonction de la technique de nettoyage employée par l'éleveur (raclage préalable des bouses ou lavage au nettoyeur haute pression) et du type de salle de traite. Les eaux blanches sont constituées des

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eaux de nettoyage des canalisations de la salle de traite et du tank. Aux eaux usées du bloc traite, peuvent s'ajouter les eaux blanches de lavage de l'atelier de transformation fromagère. Le lactosérum, sous-produit du processus de transformation. (Voir encadré) Le lait est une matière très polluante (voir encadré). Cela concerne surtout les laits non commercialisables (colostrum, lait des délais d'attente antibiotiques…)

Stockage - épandage des effluents La solution la plus commode est de mélanger l'ensemble des effluents au purin ou au lisier. Le cumul de toutes ces quantités aboutit, dans certains cas, à de gros volumes de stockage. Restent à gérer ensuite les charges d'épandage et le problème des odeurs notamment liées aux eaux blanches. Ces nuisances olfactives peuvent être limitées grâce à l'oxygénation des effluents par malaxage et aération ou par la couverture de la fosse par une dalle ou une bâche.

Traitement des effluents peu chargés en azote : alternative au stockage La faible valeur fertilisante des effluents peu chargés offre guère d'intérêt agronomique pour la culture réceptrice. Dans le cadre du second programme de mise aux normes (PMPOA), de nouvelles

techniques d'épuration alternatives au stockage ont été validées. Ces systèmes présentent de nombreux avantages notamment pour limiter le volume de la fosse, éviter de créer une fosse uniquement pour des effluents peu chargés, transporter moins d'eau lors des épandages, limiter l'investissement en conservant les aires d'exercice découvertes. Le bassin tampon de sédimentation et le filtre à paille adaptés pour des gros volumes. Ces systèmes permettent de traiter les effluents de traite et de fromagerie, les eaux brunes et les lixiviats de fumière. Après un traitement primaire par décantation et stockage des boues, les effluents sont épandus sur prairie par asperseur ou tuyau perforé, ou envoyés en lagunage. Les fossés lagunants et les filtres plantés de roseaux pour des volumes plus petits. Les fossés lagunants, comprenant quatre bassins successifs, permettent de traiter les eaux blanches et vertes ainsi que les eaux domestiques. A la sortie, l'écoulement des eaux est réalisé dans un fossé enherbé. Bien adaptés aux élevages laitiers et faciles à mettre en œuvre, les filtres à sable plantés de roseaux correspondent au système de traitement le plus fréquemment rencontré sur le département. Ils permettent de traiter les eaux blanches du bloc traite et de la fromagerie, les eaux vertes des quais et les eaux domestiques. Les "mauvais laits", le lactosérum, les jus de silos, les eaux brunes et les eaux vertes de l'aire d'attente ne doivent pas être envoyés dans le système. Le principe de fonctionnement s'appuie sur trois étapes : une fosse toutes eaux, deux étages de filtres plantés de roseaux et un fossé d'infiltration enherbé, assurant le traitement final. D'autres solutions de traitement sont à l'étude, notamment dans le Rhône : un dispositif de bassin tampon de sédimentation couplé à un filtre à roseaux est actuellement en cours d'expérimentation

Le lactosérum : Effluent ou sous produit ? Le lactosérum représente en volume environ 0,6 à 0,7 litre par litre de lait transformé. C'est un effluent organique très chargé (donc polluant) car il demande une grande quantité d'oxygène pour être dégradé (voir tableau des DCO). Sa destination peut être : • Le stockage dans une fosse spécifique ou mélangé au lisier pour ensuite être épandu sur des parcelles de l'exploitation (attention aux odeurs au moment de l'épandage : respecter les distances vis à vis des tiers et les délais d'enfouissement). • Le traitement par des systèmes compatibles (système culture fixée sur pouzzolane, système SBR, …). Ces systèmes sont toutefois aujourd'hui coûteux au regard des petites quantités de lait transformées. • La distribution aux porcins, bovins ou caprins. Moyennant un minimum d'installations le lactosérum est utilisé sur l'exploitation : il devient alors un sous-produit.

Demande Chimique en Oxygène (DCO) de quelques effluents organiques :

Produits

DCO (g/l)

(en litres par litre de lait)

Eaux blanches (salle de traite, fromagerie)

2à3

3à4

Lactosérum

50 à 70

0,75

Mélange eaux blanches + lactosérum

10 à 12

4à5

Lait

220

Lisier

50

Eaux usées domestiques (*)

0,8

Volume de l'effluent

(*) volume = 150 litres par habitant et par jour 1 équivalent habitant = 150 x 0,8 = 120 g DCO/jour

Pierre DESBOIS

pour le traitement d'une gamme plus large d'effluents.

Myriam ROCHE Pierre DESBOIS Chambre d’agriculture du Rhône

Filtre planté de roseaux en construction : il permettra de traiter des eaux blanches, les eaux vertes des quais de traite et les eaux domestiques.

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Aération et hygiène des bâtiments

De l’air sans courant d’air Un problème sanitaire dans un élevage est la combinaison de plusieurs facteurs. Les maladies respiratoires, diarrhées, mammites, comptages cellulaires élevés, boiteries… peuvent être liés à un problème de logement. L'environnement de l'animal est important d'où la nécessité d'avoir un bâtiment où les animaux se sentent bien. Pour obtenir ces résultats, le bâtiment doit respecter certaines normes d'hygiène, de bien-être et d'aération. Le diagnostic d'ambiance du bâtiment est un outil pour faire le point avec l'éleveur. Il permet de trouver les points faibles du bâtiment et de proposer des améliorations.

Les bases nécessaires à une bonne ventilation

LE DIAGNOSTIC D'AMBIANCE Permet l'étude de la ventilation du bâtiment. Celui-ci comprend la mesure de l'hygrométrie, de la température, de l'ammoniac, … La visualisation des circuits d'air avec des fumigènes et la mesure de la vitesse du vent permettent de déceler des courants d'air ou un manque de renouvellement d'air.

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Les différents paramètres à prendre en compte pour analyser l'ambiance sont les suivants : Le volume d'air Celui-ci doit être assez important pour éviter que l'air se charge en vapeur d'eau et en agents pathogènes. Le volume d'air statique recommandé pour les vaches laitières est de 25 à 35 m3 par animal. La densité des animaux et l'aire de vie Pour limiter les risques sanitaires et prendre en compte le confort des animaux, il faut respecter les surfaces préconisées des aires d'exercices et de couchage. La température A l'exception des jeunes veaux, agneaux ou chevreaux, les ruminants ne craignent pas le froid parce qu'ils produisent une grande quantité de chaleur due aux fermentations du rumen. L'humidité ambiante L'humidité de l'air est mesurée par un hygromètre qui indique l'humidité relative. Dans un bâtiment sans aération, l'humidité n'est pas évacuée et celle-ci est responsable de la dégradation du bâtiment (rouille, noircissement, pourriture) mais aussi de pathologies (respiratoires, cellules….).

Une vache dégage en moyenne 10 à 15 litres d'eau par jour sous forme de vapeur d'eau. Pour un troupeau de 30 vaches, c'est 375 litres d'eau à évacuer par jour sans compter l'humidité dégagée par la litière, les déjections et l'ensilage. Dans un bâtiment mal ventilé l'air se sature en eau et les variations de température font apparaître des points de la condensation sur la charpente , les murs ou le dos des animaux. Dans ce cas, le pelage humide des animaux ne leur permet pas de lutter efficacement contre le froid. L'état sanitaire de l'air se dégrade, le microbisme ambiant se développe et des pathologies apparaissent.

Les principes de la ventilation Le renouvellement du volume d'air intérieur permet d'éliminer les gaz viciés, l'humidité et d'introduire de l'air frais : c'est la ventilation du bâtiment. La ventilation statique ou naturelle Le mécanisme de renouvellement de l'air fait appel à des facteurs naturels mettant en jeu la chaleur des animaux et les effets climatiques. L'effet cheminée résulte de l'échauffement de l'air à proximité des animaux. Devenant alors plus léger, l'air s'élève en direction du faîtage, d'où la nécessité

d'avoir une sortie d'air à la faîtière. Cette sortie est compensée par des entrées latérales d'air au niveau des parois. L'effet vent résulte de la différence de pression entre deux parois opposées d'un bâtiment soumis au vent. Il crée un balayage horizontal du bâtiment : l'air entre d'un côté et sort à l'opposé. La combinaison de l'effet vent et de l'effet cheminée permet un renouvellement d'air suffisant si la disposition et la conception des entrées et des sorties d'air sont correctes. Cependant si les ruminants ne craignent pas le froid, ils sont sensibles aux courants d'air. Une vitesse d'air trop élevée oblige les animaux (surtout les jeunes) à lutter contre le froid et ceci diminue leur résistance aux agents pathogènes. C'est pourquoi les entrées d'air doivent être placées à une hauteur suffisante, protégées par un dispositif brise-vent (par exemple du bardage bois ajouré) et correctement réparties. Les entrées d'air Le bardage claire-voie est réalisé avec des planches ajourées espacées entre-elles à la pose de 0,5 à 2 cm selon les cas. Leur largeur varie entre 10 et 15 cm et leur épaisseur de 22 à 27 mm. Le bardage bois est un très bon produit pour protéger les animaux. Son défaut est la luminosité, Il est nécessaire de prévoir des plaques de polycarbonate en alternance des planches.

Les filets brise-vent sont présents en grande diversité sur le marché. Il faut préférer les filets tissés enduits ou de type grille qui sont plus solide. Pour protéger les jeunes animaux on choisira des filets avec une

efficacité supérieure à 80%. L'inconvénient des filets est leur fragilité et leur tendance à l'empoussièrement. La tôle perforée est un bardage en bac acier avec des trous. Ce produit est très intéressant au niveau de la luminosité mais il laisse rentrer l'eau de pluie sur des façades exposées aux vents. La gamme de choix sur le critère d'efficacité est très réduite. Les sorties d'air Le faîtage ouvert : c'est une ouverture de 10 à 25 cm entre les deux pans du toit. Elle est bordée de faîtières pare-vent sur la toiture. C'est la sortie d'air la plus efficace à condition de respecter les conditions de montage pour limiter l'entrée d'eau.

Les cheminées peuvent être utilisées dans certains cas mais leur efficacité est souvent médiocre. Cependant, il existe maintenant dans le commerce des plaques en plastique qui permettent de réaliser des sorties d'air sous forme de cheminée. La ventilation dynamique ou mécanique : le renouvellement d'air se fait mécaniquement à l'aide de ventilateurs. Cette technique est utilisée dans les vieux

bâtiments (étables entravées…) ou les nurseries et permet d'obtenir de bons résultats lorsque la ventilation statique ne fonctionne pas. Un schéma de ventilation dynamique doit être conçu par un technicien qui déterminera les caractéristiques les mieux adaptées à l'élevage notamment le débit et le positionnement des ventilateurs. Pour fonctionner une installation nécessite : • Un ou plusieurs ventilateur(s) ou extracteur(s) d'air • Un régulateur • Une sonde de température ou thermostat • Une armoire électrique • Des entrées d'air

Le cas particulier de la ventilation en période chaude L'objectif de la ventilation d'été est d'accélérer l'air, de créer du mouvement, notamment sur les animaux, ce qui va à l'opposé des préconisations de la ventilation hivernale. En été, les stabulations ventilées naturellement ne peuvent compter que sur l'effet vent pour assurer un renouvellement d'air suffisant. Les ouvertures latérales servent d'entrée et sortie d'air. En période chaude l'idéal serait d'avoir un bâtiment « parasol » : un toit et quatre poteaux. Comme le bâtiment est aussi utilisé en période froide il faut trouver un système qui s'ouvre l'été et qui protège des courants d'air l'hiver. Aujourd'hui, si on prévoit de laisser les animaux en stabulation durant l'été, il faut aussi penser à l'ambiance en période chaude. Pour éviter que le bâtiment ne chauffe comme une serre on peut se contenter d'installer 8 % de la surface en translucide au lieu des 10 % habituels. Il faut installer des bardages bois coulissants sur rails ou des filets brise-vent enroulables. Si on ne peut pas modifier son bâtiment existant, on peut installer des ventilateurs. Eric VIAL GDS du Rhône

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Un système de contention pour gagner du temps Lors de la construction ou de l'aménagement d'un bâtiment, on pense rarement à la circulation des hommes et des animaux. Que ce soit en élevage laitier, allaitant ou engraisseur un système de contention est nécessaire. Celui-ci doit permettre à l'éleveur et aux différents intervenants (inséminateur, vétérinaire, négociant, technicien…) de travailler en sécurité vis-à-vis des bovins. Il existe plusieurs moyens de réaliser la contention sur son élevage ; celle-ci peut être individuelle ou collective. Dans tous les élevages, on devrait retrouver systématiquement des passages d'homme et un lieu pour embarquer les animaux.

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Le passage d'homme

Le lieu d'embarquement

Pour entrer dans une aire de vie des bovins, le passage d'homme est indispensable. Il est le plus souvent situé entre la table d'alimention et le couloir de circulation. Lorsque le bâtiment est long il faut en prévoir plusieurs. La largeur d'un passage d'homme est de 30 à 35 cm de large. On peut aussi installer un portillon pour chaque case.

Dans toutes les exploitations les bovins sont chargés à un moment ou un autre dans une bétaillère (agricole ou camion). L'embarquement est souvent un moment stressant pour les éleveurs et pour le chauffeur qui vient chercher des animaux. Le lieu d'embarquement doit être plat et stabilisé pour pouvoir manoeuvrer facilement. Un quai d'embarquement a une

Aménager des lieux d’embarquement pour gagner du temps

largeur de 3 m, des parois pleines de 1,60 m de haut.

La contention individuelle Elle est utilisée lorsqu'on doit faire une intervention sur un animal (insémination, parage…). La cage de contention Elle est positionnée au bout d'un couloir de contention. Elle est orientée de façon à ce que l'animal qui est dedans puisse voir ses congénères. La sangle de contention C'est une sangle élastique qui entoure le bovin pris au cornadis. La sangle est un système peu coûteux. Bien posée, elle permet d'éviter les coups de pieds et empêche l'animal de tourner. Systèmes mobiles de contention dans un box : type bovisol, padelou… Ce sont des systèmes amovibles qui s'installent dans une case. Ils permettent de réaliser des inséminations. Ils sont prévus pour des animaux laitiers. Le cornadis Le cornadis n'est pas un système de contention individuelle. Il peut être utilisé par défaut à condition que plusieurs animaux soient pris.

Le cornadis Bien que mal adapté, c'est le système de contention le plus utilisé. Il permet de bloquer rapidement tous les animaux. En élevage allaitant lorsque l'on a une stalle d'auge, il faut que celle-ci soit suffisamment longue (2,50 mètres) pour pouvoir passer derrière les animaux. Pour éviter les coups de pieds, on peut fixer un tube à 75 cm de haut contre les animaux. Si la stalle d'auge est trop courte, il faut prévoir un système amovible qui l'allonge. Le couloir de contention fixe Il comprend un couloir pour réaliser les interventions mais aussi un parc d'attente et un parc de réception pour stocker les animaux avant et après l'intervention. Les parcs de rassemblement doivent avoir une surface de 1,50 m2 par bovin (fonction des lots moyens de l'exploitation) et une hauteur de 1,80 mètre. Les parois sont en planches ou en glissières d'autoroutes espacées de moins de 20 cm ou plus de 30 cm. (On peut utiliser aussi des

barrières cinq lisses du commerce). Le couloir de contention est en paroi pleine (voir schéma) et d’une longueur de 8 à 11 mètres (soit 5 à 8 vaches). Pour une meilleure entrée des animaux on réalisera une entrée latérale. Il existe aussi des couloirs et parcs circulaires qui permettent une bonne circulation des animaux. Le couloir de contention mobile Il permet de réaliser des interventions sur le lieu de vie des animaux (pâture, estive et bâtiment). Il peut être utilisé par plusieurs exploitations (à condition de le nettoyer et de le désinfecter entre chaque élevage). Il existe plusieurs couloirs sur le marché, n'hésitez pas à demander conseil avant d'investir. Avant de construire, ou lors d'un aménagement pensez à la contention de vos animaux. C'est du temps gagné et du travail en sécurité.

Eric VIAL, GDS du Rhône & Mickaël COQUARD, SPEL

Coupe d’un couloir de contention

La contention collective Elle permet de travailler sur des lots d'animaux ou sur le troupeau complet. Elle peut être fixe ou mobile.

Couloir de contention vu de dessus

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Une salle de traite confortable Une salle de traite doit être confortable pour le trayeur et pour les animaux traits. Quelques recommandations pour la réalisation du bloc traite :

Hauteur des quais adaptée à la taille du trayeur Taille du trayeur

Type de salle de traite EPI

Traite Arrière

- de 165

80

90

165 à 175

85

95

176 à 185

90

100

+ de 185

95

105

Le pont tournant.

Ambiance : de la lumière Un quai trop bas fatigue le dos. Un quai trop haut fatigue les bras.

Accès de plain-pied de la fosse vers la laiterie :

• Éclairage naturel privilégié (fenêtre, puits de lumière),

Rappel : Favoriser l'entrée de lumière naturelle. Le plain pied.

Bonne circulation des animaux : Pour toute installation neuve ou rénovée, demander le contrôle CERTITraite.

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• Aire d'attente en pente (10 à 15 %), et couloir de retour intégré au bloc traite et limité à 90 cm de large. • Si double quai, préférer un pont tournant.

• Éclairage artificiel suffisant : 2 néons doubles par groupe de 2 postes, • Mise hors gel (isolation du plafond, rideau amovible vers aire d'attente), • Ventilation (brasseur d'air, fenêtres), • Peu de bruit (pulsation avec air filtré et commandée par déposes automatiques, régulateur dans la laiterie).

Durée de la traite : 1 heure quel que soit le nombre d'animaux Nombre de vaches traites en 1 heure dans les deux types de salle de traite les plus répandus dans le Rhône Traite arrière

Epi Nombre de postes Double quai double équipement

* ** ( )

Monoquai

Double quai double équipement

6

30 - 36

25 - 35 (29)

/

8

40 - 45 *

27 - 45 (36)

40 - 45 *

10

45 - 55 *

30 - 49 * (39)

50 - 55 *

12

50 - 65 *

40 - 64 * (47)

55 - 70 *

16

65 - 80 **

/

70 - 85 *

20

75 - 85 **

/

80 - 90 **

avec déposes automatiques avec 2 trayeurs pendant une partie ou toute la traite et avec des déposes automatiques. nombre moyen de vaches traites en 1 heure.

Une traite rapide (1h) et confortable, c’est possible Nbre de Vaches

EPI Classique

Traite arrière

ROTO

30

2x3

1x6

40

2x4*

1 x 8 * à 1 x 10 *

50

2x5*

1 x 10 * à 1 x 12 *

60

2x6*

2x6*

80

2 x 8 * à 2 x 10 *

2x8*

14 * - 16 *

100

2 x 12 *

2 x 10 * à 2 x 12 *

20 * - 22 *

* avec déposes automatiques A partir d'un 2 x 8 : 2 trayeurs sont nécessaires pendant toute ou partie de la traite.

Michel DEGERT Chambre d’agriculture du Rhône

En résumé Appréciations pour un choix approprié EPI

Traite arrière Mono quai

Traite arrière Double quai

Cadence horaire

***

*

***

Identification et surveillance des animaux

***

*

*

Accès à la mamelle

***

**

**

Positionnement des faisceaux trayeurs

**

***

***

Déplacement du trayeur

**

***

***

Sécurité du trayeur

**

***

***

Surface à nettoyer

**

*

*

Temps morts (postes de traite non branchés)

***

*

***

Investissements

***

**

*

*** Bon

** Moyen

* Passable

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Producteurs de fromages fermiers

Un peu d'ergonomie et de confort A la traite : un quai à bonne hauteur Traire les animaux avec un quai à bonne hauteur épargnera nos vertèbres et nos épaules. Poser les manchons trayeurs en chèvre, c'est une opération où les avantsbras du trayeur sont à l'horizontale. La fosse de traite n'est pas embarrassée de tout un tas de tuyaux ou autres matériels qui gênent les déplacements. Le lieu de traite est agréable, bien éclairé notamment.

Au transport du lait : ne plus porter

Bac de caillage à hauteur de la table de moulage pour préserver le dos.

• Le transport du lait se fait par lactoduc chaque fois que c'est possible. De nombreux avantages en découlent : lavage facilité, poids à ne pas transporter, refroidissement rapide du lait…. (voir

De la salle de traite à la fromagerie : transporter le lait par lactoduc Pouvoir transporter directement le lait destiné à la fabrication dans un tank par le lactoduc, c'est un gage de réussite et de bonne qualité pour nos fabrications fromagères de type lactique. De nombreux points plaident en cette faveur : Le lactoduc rend le travail moins pénible • Avec le lactoduc, il n'y a plus des milliers de litres de lait à porter à bout de bras même si ce poids est réparti sur une année. • Il n'y a plus de bidons à laver manuellement et ce n'est pas la vaisselle la plus facile à effectuer sachant en plus que ce lavage ne doit pas être effectué dans la fromagerie si l'on veut respecter les bonnes pratiques. Le lactoduc assure une bonne qualité des fabrications • Le refroidissement du lait est assuré rapidement et dans de bonnes conditions ce qui va limiter le développement des germes et permettre ainsi au fromager de mieux conduire le développement de ces germes. Refroidir rapidement le lait à une température de 20°C environ est un impératif en fabrication fromagère de type lactique si l'on veut garantir une bonne qualité sanitaire. • La réception en tank va permettre une acidification plus régulière dans le temps tout en limitant l'écrémage naturel en lait de vache notamment. • Le lavage du lactoduc va se faire en même temps et dans les mêmes bonnes conditions que la machine à traire. Pierre DESBOIS

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encadré). • Si la distance entre la salle de traite et la fromagerie est vraiment trop importante, l’usage d’une boule à lait peut être intéressant. • Si la quantité de lait à transporter est trop faible (petits troupeaux), utiliser une charrette à roues de grand diamètre quadrillées pour le transport des bidons.

A la fromagerie : porter le moins possible • Le caillage du lait en bacs roulants de petite ou grande dimension (de 70 à 250 litres le plus courant) va épargner le dos et limiter le nombre de récipients à laver. • Aménager la fromagerie de façon à ce qu'il n'y ait pas d'escaliers ou de marches entre les pièces. Les plans inclinés ne sont pas recommandés car glissants. • Mouler à bonne hauteur : le sommet du bac de caillage est à hauteur de la table de moulage. • Les tables de moulage de plus de 70 centimètres de large obligent à trop se pencher pour prendre les moules dans le cas de moulage manuel. • Ne pas travailler (station debout) en travers de la pente (déséquilibre sur les jambes). • Les grilles de fromage sont transportées si possible sur chariots. • Le lavage du matériel se fait dans un bac suffisamment grand qui permet de tremper complètement le matériel à laver : grilles, seaux de caillage. • Une bonne ventilation de cette fromagerie va permettre de travailler dans des conditions agréables…

Pierre DESBOIS Chambre d’agriculture du Rhône

Elevage allaitant

Le logement du couple vache-veau La taille des lots de vaches est déterminée par la limitation de la différence d'âge à 3 semaines - 1 mois entre les veaux d'un même lot.

Un élément essentiel : les parcs à veaux • Accès et surveillance aisés. • Distribution efficace de l'alimentation. • Présence d'abreuvement et bon éclairement. • Protection contre les courants d'air. • Avec un passage sélectif réglable en largeur. • Éviter les cases « couloirs » (pas assez larges par rapport à leur longueur).

Une circulation facile et sécurisée Aménagement de « passages d'hommes » (pour entrer et sortir de tous les lots) ou installation de portillons-cornadis. Les portillons permettent d'entrer et sortir facilement des cases.

Une reproduction maîtrisée et facilitée • Une stalle longue (de 2,50 m pour la pratique de l'insémination artificielle).

• Un box de saillie (20 m2) pour le taureau ou un box d'hivernage (12 m2) et la possibilité de faire circuler le taureau sans risque (couloir arrière en dehors du bâtiment ou avec des passages d'hommes pour se dégager en cas de besoin).

Un box d'isolement pour les malades, les vêlages, l'adoption du veau… • À proximité du troupeau pour limiter le stress. • Surface minimum de 12 m2 avec un dégagement de 5 m pour la vêleuse. • Avec éclairage , abreuvement et affouragement possibles. Jean-Claude MARTIN Chambre d’agriculture du Rhône (D'après « Conception d'un projet de bâtiment pour vaches allaitantes » Institut de l'Elevage)

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Le logement en élevage ovin

Différentes organisations de bergeries Bâtiments de 8 à 10 mètres de large

Trottoir

Auge mécanique

Bâtiments de 10 à 12 mètres de large

Couloir brouette

Bâtiments de 13 à 15 mètres de large

Couloir tracteur

Aire paillée servant de couloir tracteur

Auge

Passage pour affourager Aire paillée

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Durant la période hivernale, la bergerie est le principal lieu de vie des animaux et de travail pour l'éleveur. Il ne s'agit donc pas uniquement de mettre les animaux à l'abri, mais de remplir certaines fonctions, alors que l'espace disponible est toujours limité. Le type de structure (charpente, couverture…) retient souvent toute l'attention, mais c'est pourtant la qualité de l'aménagement intérieur qui fera la différence au quotidien entre un « bon » et un « mauvais » bâtiment. C'est pourquoi, lors d'une construction ou d'un aménagement d'ancien bâtiment, la réflexion doit porter surtout sur l'organisation de l'espace, en prenant en compte deux contraintes techniques importantes : ❶ Le bâtiment est un espace de vie pour les adultes mais aussi pour les très jeunes animaux. ❷ L'espace intérieur doit pouvoir se moduler en fonction de l'évolution des besoins des différentes catégories d'animaux présentes de façon à toujours rester fonctionnel.

Quelques normes indispensables Longueur d'auge : 2.5 à 3 brebis/mètre linéaire (suivant le gabarit et le stade physiologique) Surface en aire paillée : 1 m2 par brebis vide 1.2 m2 par brebis en fin de gestation 0.5 m2 par agneau de plus de 2 mois 0.25 m2 par agneau de moins de 2 mois En règle générale, on compte 1.5 m2 par brebis à loger dans l'évaluation des surfaces nécessaires Profondeur d'aire paillée : on la raisonne à partir des normes précédentes, 3 brebis allaitant 6 agneaux ont besoin d'une longueur d'auge de 1 mètre et d'une surface de 4.5 m2 d'où une profondeur d'aire paillée de 4.5 mètres.

L'organisation de la bergerie dépend de la largeur du bâtiment L'organisation intérieure d'une bergerie est surtout conditionnée par la largeur disponible, qui est choisie dans le cas d'un bâtiment neuf mais imposée pour un bâtiment ancien. Pour allier modularité et facilité de distribution, le couloir central est la meilleure solution, seule sa largeur varie. • Dans le cas d'une construction, c'est la largeur du couloir souhaitée en fonction du type de distribution qui détermine la largeur du bâtiment. • Dans le cas d'un aménagement de vieux bâtiments, c'est la largeur du bâtiment qui détermine le choix du type de couloir. Dans les cas où la largeur d'aire paillée est plus importante que nécessaire (>4,5m), il est possible : ➜ De rajouter des auges caisses perpendiculaires au couloir pour nourrir plus d'animaux mais la distribution est plus contraignante car elle nécessite une reprise manuelle supplémentaire. ➜ De travailler avec des balles rondes en libre service : prévoir un râtelier pour 80 brebis maximum. Ce système limite le temps de distribution mais nécessite d'avoir suffisamment de stock car le gaspillage sera dans tous les cas inévitable.

Pour limiter le gaspillage, les râteliers dits "à palettes" sont plus efficaces mais plus onéreux.

Râtelier à palettes pour limiter le gaspillage

Dans le cas d'utilisation de râteliers simples dont le coût est peu élevé, il est préférable pour limiter le gaspillage, que les barreaux soient inclinés plutôt que verticaux car les animaux ont ainsi moins tendance "à tirer" le foin. Avec ce système libre service, il faut prévoir des auges pour distribuer le concentré : • Soit des auges caisses ou système similaire mais la distribution du concentré peut devenir "très acrobatique", • Soit des claies-auges qui permettent la distribution sans rentrer dans les lots de brebis. La disposition des différents types d'auges influe sur les temps d'affouragement et la pénibilité du travail. Parallèlement, les normes zootechniques doivent être respectées, sinon le risque est de voir apparaître des problèmes sanitaires liés aux mauvaises conditions d'élevage. Il faut trouver le meilleur compromis entre conditions de vie pour les animaux et conditions de travail pour l'éleveur. Il est difficile de présenter des plans-types mais il convient plutôt d'analyser chaque cas comme un cas particulier en fonction du système d'élevage, des infrastructures déjà existantes, des objectifs et priorités de l'éleveur…

Des lots, toujours des lots En raison de l'effectif important d'animaux qui constitue une troupe ovine, il est primordial de pouvoir constituer différents lots dont la composition varie tout au long de l'année.

Il est donc indispensable de s'équiper d'un nombre suffisant de claies. En bois ou métalliques, ces claies doivent être aussi légères que possible, tout en étant suffisamment solides pour résister aux chocs et à la pression des animaux. Elles doivent être aussi standardisées sur un modèle de base, pour permettre un assemblage simple et rapide. Pour les relier les unes aux autres, il faut proscrire les bouts de ficelle au profit des fiches de liaison. Lors d'une construction, il est très utile de fixer des anneaux dans les murs latéraux pour faciliter la fixation des claies.

L'auge mécanique permet de gagner de la place en aire paillée mais représente un investissement important et n'est pas trop adaptée à un système tout foin.

De l'eau toujours propre Prévoir un abreuvoir pour 40 à 50 animaux. Positionner plutôt les abreuvoirs à l'opposé du fourrage pour limiter les souillures. Prévoir d'intercaler un liteau de bois entre le tuyau et le mur pour gagner quelques degrés en période de gel. Préférer les abreuvoirs à poussoir en fonte émaillée, très résistants et toujours propres, plutôt que les abreuvoirs à niveau constant qui sont souvent sales et moins pratiques à nettoyer. La forme spéciale de la cuvette des abreuvoirs à poussoir offre une réserve d'eau suffisante pour l'apprentissage de l'abreuvement pour les jeunes animaux. De plus, en période de gel, il suffit de couper l'arrivée d'eau et de vidanger le tuyau d'alimentation le soir ; les brebis se chargeront de vidanger les faibles quantités d'eau restantes. Sur une partie du bâtiment il est intéressant de mettre des abreuvoirs à distance beaucoup plus rapprochée de manière à ce qu'ils servent pour les cases d'agnelage. Avec un peu d'astuce un abreuvoir peut abreuver 2 cases (1 abreuvoir tous les 2 mètres) : le temps d'installation supplémentaire sera largement compensé par le gain de temps lié à la non-distribution de seaux d'eau tout au long de la vie du bâtiment. A ces grandes lignes concernant l'aména-

Le couloir central large nécessite une grande largeur de bâtiment, mais permet la mécanisation complète de la distribution.

Les cornadis peuvent être un moyen de contention intéressant suivant le système d'élevage.

Les tunnels, une solution intéressante en terme d'investissement, mais attention à la ventilation.

gement en élevage ovin, d'autres règles sont, bien sûr, aussi importantes : ventilation, éclairage, paillage, … mais ne sont pas spécifiques à la production ovine.

Michel POCACHARD Chambre d’agriculture du Rhône

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Contacts utiles

CHAMBRE D'AGRICULTURE - POLE ENTREPRISE ET FILIERE 18 AVENUE DES MONTS D'OR 69890 LA TOUR DE SALVAGNY Secrétariat du Service : tel 04.78.19.61.60 DEGERT Michel . . . . . . . . .Conseiller machines à traire . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.66 DESBOIS Pierre . . . . . . . .Conseiller caprins et fromageries . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.67 LAURENT Monique . . . . . .Conseillère Réseau de références . . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.69 MARTIN Jean Claude . . . .Conseiller viande bovine . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.74.89.48.83 MOLIN René . . . . . . . . . . .Conseiller Réseau de références . . . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.68 POCACHARD Michel . . . . .Conseiller ovin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.64 ROCHE Myriam . . . . . . . . .Conseillère mises aux normes . . . . . . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.53 VINCENT Alain . . . . . . . . .Conseiller bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.78 19.61.62 GDS (GROUPEMENT DE DEFENSE SANITAIRE) 18 AVENUE DES MONTS D'OR 69890 LA TOUR DE SALVAGNY VIAL Eric . . . . . . . . . . . . .Technicien ambiance bâtiment et contention SPEL (SERVICE DE PROMOTION DE L'ELEVAGE LAITIER) 18 AVENUE DES MONTS D'OR 69890 LA TOUR DE SALVAGNY DUBOIS Patrice . . . . . . . . .Directeur COQUARD Mickaël . . . . . . .Contrôleur laitier, contention

. . .Tel 04.78.19.60.72

. . . . . . . . .Tel 04.78.19.61.90

DDAF (DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE ET DE LA FORET) 245 RUE GARIBALDI 69422 LYON CEDEX 03 Aide aux bâtiments d'élevage et mises aux normes Secrétariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.72.61.37.45 François Xavier WALLART . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.72.61.37.41 e-mail : [email protected] DDSV (DIRECTION DEPARTEMENTALE DES SERVICES VETERINAIRES) 245 RUE GARIBALDI 69422 LYON CEDEX 03 Inspection des Installations Classées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.72.61.37.00 Aspects réglementaires : Service santé animale et environnement Danielle POIRIER DRUCKER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.72.61.37.18 CAUE (CONSEIL ARCHITECTURE URBANISME ENVIRONNEMENT) 6 BIS QUAI ST VINCENT 69283 LYON CEDEX 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .Tel 04.72.07.44.55

Des équipes techniques complémentaires pour vous accompagner dans votre suivi d’exploitation, dans vos obligations réglementaires et dans vos projets Chambre d’Agriculture du Rhône – Etablissement Départemental de l’Elevage : ➜ Oriente, coordonne et réalise les actions collectives de développement concernant l’élevage ➜ Assure l’identification des bovins, ovins, caprins et porcins. ➜ Développe des prestations de conseil individuel auprès des éleveurs.

Service de Promotion de l’Elevage Laitier du Rhône : Assure la collecte des données nécessaires à l’indexation génétique des bovins et caprins laitiers, ➜ Répond aux demandes des filières laitières du Rhône dans le domaine des analyses et des conseils en qualité du lait, ➜ Accompagne individuellement chaque adhérent par des informations et des conseils visant à assurer un bon suivi de votre élevage ➜

Groupement de défense Sanitaire du Rhône : ➜ Contribue à l’amélioration de l’état sanitaire des différentes espèces aux travers d’actions collectives et par des services personnalisés aux éleveurs.

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