La construction de maisons en bois en région Centre
juiLLET 2010
DIRECCTE
“La construction de maisons en bois en région Centre” est une publication de la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) Adresse : 6 rue Charles de Coulomb – 45077 ORLEANS CEDEX 2 Courriel :
[email protected] Directeur de publication : Michel DERRAC Rédaction : Service Compétitivité et Mutations Économiques - Stéphane ROCHE Photos : Arbocentre Réalisation : www.forcemotrice.com Dépôt légal : juillet 2010 Imprimé sur papier recyclé et encres végétales
Direccte du Centre - juillet 2010
Nous remercions Arbocentre qui a apporté son concours à la réalisation de cette étude. Nous remercions aussi l’ensemble des chefs d’entreprises qui nous ont accordé un entretien afin d’élaborer ce document.
LE CONTEXTE
La construction de maisons en bois en région Centre
sommaire 2
Un objectif national de développement de la filière • Un fonds stratégique dédié • Faire évoluer la part de marché des maisons bois
LE MATÉRIAU
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Le bois, des avantages écologiques et techniques • Un bilan énergétique favorable • Un matériau bien positionné
LES CHIFFRES-CLÉS
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La construction de maisons en bois en région Centre • 50 constructeurs, 1 000 salariés
L’ÉTAT DES LIEUX
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Analyse du marché de la construction de maisons en bois en région Centre • Forces, faiblesses • Opportunités, menaces
LA STRATÉGIE
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Pour développer la filière construction de maisons en bois en région Centre
LES ACTIONS
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Plusieurs types d’actions préconisés • Mettre en place une charte qualité bois construction • Développer une offre de qualité en bois locaux
LES PERSPECTIVES
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Rassembler pour échanger, mutualiser, développer… • Une charte de qualité • La mise en place d’une action collective
ANNEXE
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Les trois principales techniques utilisées pour la construction de maisons en bois • L’ossature bois • Le madrier • Le poteau-poutre
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LE CONTEXTE
Un objectif national de développement de la filière Le bois occupe une faible place – environ 10 % en valeur pour le secteur du bâtiment – dans la construction en France par rapport aux autres matériaux de construction tels que le béton, la brique, la pierre, l’acier, le PVC, etc. La part de ce matériau dans la construction est aux alentours de 17 % en Allemagne, 35 % en Scandinavie et en Amérique du Nord. L’accord français « Cadre Bois Construction Environnement » de 2001 prévoyait de faire passer ce taux de 10 à 12,5 % à horizon 2010. Cependant, à fin 2008, la part du bois dans la construction stagnait toujours à 10 %.
Un fonds stratégique dédié En mai 2009, le Président de la République a annoncé la mise en œuvre d’un fonds stratégique dédié à la filière bois, avec pour objectif de le doter à terme de 100 millions d’euros. Ce fonds a pour mission de participer au développement et à la consolidation des entreprises de la filière bois.
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Il se concentrera notamment sur les secteurs de la scierie, de la construction et de la production d’énergie. Il est doté d’un montant initial de 20 M€, via une participation de 5 M€ de quatre acteurs, le Groupe EIFFAGE, le Crédit Agricole, le Fonds Stratégique d’Investissement et l’Office National des Forêts. Sa dotation pourrait être augmentée en fonction des besoins. Ce fonds, géré par la Caisse des Dépôts et Consignations, intervient en fonds propres avec pour cible les entreprises rentables, ayant un projet et prêtes à ouvrir leur capital. Un an après l’annonce de sa mise en œuvre, environ une cinquantaine de dossiers ont déjà été déposés. Le Président de la République a aussi indiqué l’objectif de multiplier par 10 le seuil minimal d’incorporation du bois dans les constructions d’ici un an. Ce seuil est actuellement fixé à 2 dcm3 de bois par m2 de surface habitable dans les bâtiments publics.
Faire évoluer la part de marché des maisons bois L’utilisation du matériau bois dans la construction est un élément de différenciation fort entre les pays du sud de l’Europe et les pays du nord (Allemagne, Autriche, Scandinavie) qui s’explique par des raisons culturelles, historiques et économiques. En France, les clichés sur la construction en bois ont la vie dure (maison des « trois petits cochons », chalet suisse ou abri de jardin) et le marché reste encore principalement orienté sur des constructions traditionnelles « en dur ». Certes, le marché de la maison en bois progresse en France de 20 % par an, mais il reste à un niveau modeste comparé à la construction traditionnelle. L’enjeu principal est donc de pouvoir faire évoluer la part de marché des maisons en bois évaluée à environ 5 % du marché de la maison individuelle alors qu’elle représente 25 % de l’habitat individuel dans les pays germaniques et plus de 80 % dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis et au Canada. C’est un des objectifs retenus dans le Plan stratégique de la filière forêt bois régionale.
Maisons en bois, les préjugés ont la dent dure...
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Le bois, des avantages écologiques et techniques Le bois, matériau naturel, renouvelable, stockant du CO2 (1 m3 de bois représente environ une tonne de CO2), dont la récolte est nécessaire à la bonne gestion de la forêt qui héberge une part importante de la biodiversité, est maintenant reconnu comme un matériau de grande qualité environnementale.
Un bilan énergétique favorable Le bilan énergétique est lui aussi favorable, à condition évidemment de construire dans la région du lieu de production. Ses performances structurelles et thermiques, sa grande légèreté, son aptitude à la préfabrication (l’industrialisation, en particulier avec la technique de l’ossature bois, réduit les délais de montage à deux mois pour la finition complète, délai à comparer aux 6 mois habituels en habitat « classique »), ainsi que les grandes évolutions techniques ont permis à la filière de proposer des composants industriels très performants. Ceux-ci permettent d’atteindre relativement facilement et à un coût compétitif les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement, qui se traduiront par les nouvelles réglementations thermiques RT 2012 et RT 2020.
par anticipation, à compter de la fin 2010 s’il s’agit de bâtiments publics et de bâtiments affectés au secteur tertiaire. En résumé, la RT 2012 rendra obligatoire la construction de Bâtiments Basse Consommation, avec une consommation d’énergie qui ne devra pas être supérieure à 50 kWhep/m²/an (kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré de surface hors œuvre). Quant à la RT 2020, les bâtiments devront être à énergie positive (BEPOS), c’est à dire produisant davantage d’énergie qu’ils n’en consomment.
Un matériau bien positionné A l’horizon 2050, la consommation énergétique de la France devrait être divisée par quatre par rapport à l’année 2000. Actuellement, la consommation moyenne annuelle énergétique dans le secteur du bâtiment est de
260 kWhep/m²/an (le résidentiel est à 330 kWhep/m²/an). Pour atteindre les objectifs de 2050, la consommation énergétique des bâtiments doit se limiter à 50 kWhep/m²/an. Cet objectif fort traduit l’engagement des pouvoirs publics français en faveur de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, dans le droit fil des accords de Kyoto et de la politique énergétique européenne qui en découle. Grâce à ses performances thermiques, la construction en bois est bien positionnée par rapport à ces objectifs. Une étude de l’institut technologique FCBA (Forêt, Cellulose, Bois Construction, Ameublement) a montré que la consommation énergétique moyenne d’une habitation en bois est inférieure de 30 % à celle utilisant essentiellement du métal ou du béton.
La RT 2012 demandera la définition d’une exigence globale en consommation d’énergie primaire en valeur absolue et une meilleure prise en compte de l’impact énergétique du bâti dès sa conception. Cette réglementation thermique s’appliquera à toutes les constructions neuves faisant l’objet d’une demande de permis de construire déposée à compter de la fin 2012 et,
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LE MATÉRIAU
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LES CHIFFRES-CLÉS
La construction de maisons en bois en Région Centre Ce taux tend à augmenter depuis quelques années, grâce notamment à la prise de conscience que les maisons en bois ont des performances énergétiques plus intéressantes que les maisons traditionnelles.
La filière bois en région Centre est constituée d’environ 4 000 entreprises, représentant 25 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. On trouvera ci-dessous les différentes activités concernées, classées suivant le nombre d’entreprises et les effectifs.
50 constructeurs, 1 000 salariés
régional de l’habitat individuel (environ 7 000 logements individuels construits en 2009).
Filière bois en région Centre Papier carton : 50 Construction bois : 50 Scieries et merrains
Le secteur de la maison en bois est constitué par plus de 50 constructeurs, représentant environ 1 000 salariés pour un chiffre d’affaires de 110 millions d’euros. Ces entreprises sont de petites PME n’appartenant pas en général à des groupes. A ces 50 constructeurs de maisons en bois, on peut aussi ajouter 40 architectes qui ont une réelle spécificité « bois » en région Centre. Près de 600 maisons en bois ont été construites en 2009, représentant un taux de pénétration de 8,5 % du marché
Sur l’ensemble de la France, 15 000 maisons individuelles en bois ont été construites en 2008. Ce sont les Bretons qui font le plus largement appel à la construction bois (24 % du marché français), suivis des Vosgiens (18 %). La région Centre arrive loin derrière, avec 3 % du marché français. Cela s’explique par le fait que, traditionnellement, les maisons en région Centre sont plutôt bâties en brique ou en pierre (notamment avec la pierre de Tuffeau). Mais ce pourcentage est en constante augmentation depuis quelques années.
Travaux forestiers
Emballage : 48 Déroulage tranchage : 5 Parquet : 3 Panneaux : 1
120
Ameublement, ébénisterie
435 Charpentiers
1 400 500 Parquet : 240 1 200
Déroulage tranchage : 146
Panneaux : 400 Ameublement ébénisterie
Emballage
Menuisiers
1100
ENTREPRISES
5000 4000 Papier carton 1000 Construction bois 1200 1500 872 Scieries et merrains
3000
Travaux forestiers
EFFECTIFS
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Menuisiers Charpentiers
Analyse du marché de la construction de maisons en bois en région Centre Cette analyse (matrice Swot) est fondée sur des entretiens avec six entreprises de constructions de maisons en bois, deux scieries et Arbocentre, une association de l’Interprofession de la filière régionale Forêt-Bois.
Forces
Faiblesses
• Le bois, un matériau avec une image écologique répondant en cela aux aspirations des consommateurs
• La qualité insuffisamment maîtrisée par les fournisseurs locaux de la filière bois (scieries) et les co-traitants traditionnels du secteur du bâtiment
• Un délai de construction offert par l’ossature bois très rapide • Le bois est pérenne et très performant thermiquement s’il est bien mis en œuvre • Un marché de masse encore non satisfait, la primo-accession
• Une capacité d’investissement limitée qui freine la nécessaire industrialisation pour être compétitif • Le bois, un matériau véhiculant encore des préjugés défavorables (faible durabilité, moindre résistance au feu) • Une faible structuration du secteur
Opportunités • Des innovations majeures qui conduisent à faire évoluer l’image du bois dans la construction (résistance mécanique, durabilité, résistance à l’humidité…)
• Les professionnels du bois ont du retard par rapport à la construction traditionnelle sur la certification des performances du bois (qualité des matériaux sur l’acoustique, la résistance au feu, etc.) • Les constructions sont vendues comme respectant une certaine performance thermique, ce qui n’est pas toujours mesuré
• Une industrialisation qui doit conduire à une réduction des coûts de production, rendant la construction bois compétitive • Une réponse aux réglementations énergétiques qui vont entrer en vigueur au cours des prochaines décennies (intérêt de plus en plus marqué de groupe oeuvrant dans « le traditionnel » pour la construction bois) • Une technique de construction industrialisable, gage de qualité et de respect des normes et standards européens
Menaces • La multiplication de nouvelles entreprises arrivant sur le marché de la construction de maisons en bois sans être toujours performantes techniquement risque d’augmenter le nombre de contre références qui nuisent à tous et peuvent rapidement « casser » le marché émergent • Le lobbying des matériaux de construction concurrents (béton, brique, pierre, acier, PVC)
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L’ÉTAT DES LIEUX
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LA STRATÉGIE
Pour développer la filière construction de maisons en bois en région Centre Représentant une faible part de marché, il est d’un grand intérêt pour les entreprises de la région de : • se regrouper en réseau d’entreprises • é changer sur les bonnes pratiques entre entreprises de construction bois mais aussi avec les architectes et bureaux d’étude • définir des bonnes pratiques et des niveaux de qualité minimums qui sont le fondement d’une coopération entre entreprises pour répondre à des marchés plus importants et plus techniques
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• préparer les entreprises, architectes et bureaux d’étude à répondre à la demande de construction bois à THPE (RT 2012 et RT 2020) • préparer les intervenants à avoir des obligations de résultats et non uniquement de moyens • communiquer sur la fiabilité et les performances thermiques de la construction bois à partir d’une charte de qualité et de performance
thermique et ainsi développer des parts de marché • se fournir en bois locaux pour limiter le bilan carbone afin de renforcer l’image écologique de la construction bois, et répondre ainsi aux aspirations écologiques d’une grande partie de la clientèle qui est intéressée par ce type de construction.
Plusieurs types d’actions préconisés Mettre en place une charte qualité bois construction Aujourd’hui, la construction de bâtiments neufs doit rentrer dans le cadre de la RT 2005. Demain il s’agira de la RT 2012 puis de la RT 2020. Les constructeurs de bâtiments en bois doivent préparer dès maintenant ces évolutions. C’est pourquoi, afin d’aider et de soutenir les entreprises de construction bois de la région Centre, il peut être intéressant de les fédérer au sein d’une charte qualité bois construction.
Objectifs de la charte • Permettre aux entreprises d’assurer à leur client que leur bâtiment bois répond à ses attentes en terme de performances structurelles, énergétiques et de pérennité •A méliorer la performance des bâtiments bois en matière énergétique et de pérennité • Faire progresser les professionnels vers les RT 2012 et 2020 • Etre un outil de communication pour développer la construction bois régionale • Fédérer les entreprises de la construction bois au sein de la charte.
La charte est un outil de progrès : les entreprises peuvent échanger sur leurs expériences et progresser ainsi plus vite vers une meilleure performance de leurs constructions. Plus les contraintes thermiques seront fortes, moins les choix des techniques de mise en œuvre seront larges. Les entreprises, par ces échanges, se connaîtront mieux et pourront travailler ensemble sur des marchés auxquels elles n’ont pas accès actuellement. De plus, ces réunions seront également le lieu de formulation d’autres besoins des entreprises en terme de formation, information, visite, démonstration, nouveaux produits…
Développer une offre de qualité en bois locaux En région Centre, la plupart des constructeurs de maisons en bois importent leur bois de construction de Suède, d’Allemagne, des Pays de l’Est, de Russie, qui se révèle être moins cher et de meilleure qualité que le bois local. Plusieurs raisons expliquent ces différences, notamment une meilleure industrialisation de la filière bois dans ces pays, qui a permis d’augmenter la qualité et de diminuer les coûts. Cependant, de plus en plus de clients susceptibles de faire construire une maison en bois sont sensibles au bilan carbone engendré par la construction
bois, ce dernier véhiculant une image écologique forte. Pour entretenir et renforcer cette image, il pourrait être d’un grand intérêt pour les constructeurs de s’approvisionner en bois locaux, afin de limiter les transports de matières premières et satisfaire ainsi cette clientèle écologique. La région Centre a de nombreux atouts à faire valoir : la ressource forestière locale y est importante, et elle est la 6e région française en termes de superficie forestière avec 900 000 ha de forêts qui représentent 23 % du territoire et qui sont constituées de résineux (22 %) et de feuillus (78 % dont 66 % de chênes). Plusieurs scieries y sont présentes, dont quatre scieries spécialisées dans les résineux, bois les plus utilisés pour ce type de construction (l’ossature bois est la technique de construction la plus répandue, voir annexe). Il pourrait être intéressant de mettre en place une action permettant de mieux structurer la filière bois en faisant travailler ensemble les principales scieries de la région et les constructeurs bois, afin de développer une offre en bois locaux qui soit de qualité et compétitive.
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LES ACTIONS
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LES PERSPECTIVES
Rassembler pour échanger, mutualiser, développer… L’enjeu principal de la construction de maisons en bois est de pouvoir faire évoluer rapidement une filière qui ne représente que 4 % du marché de la maison individuelle en France alors que chez nos voisins, elle représente 25 % de l’habitat individuel dans les pays germaniques et plus de 80 % dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis et au Canada. Pour cela, il faut à la fois densifier le réseau de PME en gérant le risque de manque de savoir faire des nouveaux arrivants, et faire émerger de ce réseau de PME quelques industriels très bien structurés.
Une charte de qualité La mise en œuvre d’une charte qualité sur la construction de maisons en bois en région Centre peut être un outil
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pour rassembler les entreprises du secteur, afin d’initier des échanges inter-entreprises permettant aux professionnels de mutualiser des moyens et de se développer en commun afin de faire progresser leur activité. Cette action pourrait s’accompagner d’une mise en relation des constructeurs bois avec les principales scieries de la région Centre, afin de développer l’offre en bois locaux pour la construction. Cela permettrait d’une part de renforcer l’image écologique de la construction bois en limitant le bilan carbone dû au transport du bois issu majoritairement aujourd’hui des pays scandinaves, d’Allemagne ou de Russie, et d’autre part de mieux structurer l’ensemble de la filière bois sur l’activité de la construction de maisons en bois.
La mise en place d’une action collective L’Etat et la Région Centre ont décidé en juin 2009 de financer une action collective dont l’objectif est de mettre en œuvre cette charte qualité sur la construction de maisons en bois en région Centre. Une réflexion est en cours pour compléter cette action par la mise en place d’une coopération entre les principales scieries régionales et les constructeurs de maisons en bois afin de développer une offre en bois locaux qui soit de qualité et compétitive.
Les trois principales techniques utilisées pour la construction de maisons en bois L’ossature bois (technique la plus répandue, environ 3/4 du marché) La structure de la maison est constituée d’un ensemble de montants et de traverses en bois de faibles sections, peu espacés qui forment un cadre sur lequel on vient fixer des panneaux à base de bois qui assurent à l’ensemble une exceptionnelle rigidité. On dispose entre les montants et les traverses un isolant qui permet à cette technique d’offrir d’excellentes performances thermiques et acoustiques. Le mur ainsi constitué reçoit ensuite un revêtement intérieur (plaque de plâtre, lambris …) et un revêtement extérieur (bardage bois, panneaux, pierre, brique, enduit …). Il s’agit de la technique la plus utilisée dans le monde. Elle s’adresse aux segments de la maison individuelle et du petit collectif (4 étages). De plus, elle se prête à une industrialisation plus ou moins poussée des interventions de fabrication et de montage : • Construction pré-cut : construction sur site à partir d’éléments standardisés. • C onstruction par panneaux : construction en atelier et assemblage sur site ; cela nécessite des engins de levage
Le madrier (environ 10 % du marché)
Le poteau-poutre (moins de 10 % du marché)
La plus ancienne technique de construction en bois est celle du bois massif empilé : rondins (fustes) ou madriers. Comme son nom l’indique, cette technique consiste en l’utilisation de longs éléments de bois placés horizontalement et positionnés les uns au-dessus des autres. Cette technique est communément utilisée dans les pays froids ou montagneux car elle offre une très bonne résistance et solidité (notamment au poids de la neige sur la toiture). Depuis quelques années, à l’instar de réalisations américaines, la construction en bois massif empilé autorise une architecture plus moderne permettant de réaliser des maisons contemporaines en jouant sur les volumes, les surfaces vitrées ou les couleurs. Elle offre néanmoins moins de liberté architecturale et moins de facilité d’extension que les autres techniques. Elle trouve de nombreuses applications dans l’habitat de loisirs et de vacances. Les maisons construites selon cette technique sont d’une durabilité exceptionnelle car les bois sont ventilés et il n’y a pas de rétention d’eau.
La technique « poteaux-poutres » utilise des bois de fortes sections espacés entre eux d’un à plusieurs mètres. La tendance est au remplacement du bois massif par des poutres en lamellé-collé qui permettent l’utilisation de grandes longueurs. Ces poteaux et ces poutres constituent la structure de la maison, ce qui permet de dégager de grands espaces pour installer de larges baies vitrées. Beaucoup de maisons contemporaines marient l’ossature bois, pour ses avantages thermiques et acoustiques, et le « poteau-poutre » pour disposer de grands volumes et de larges ouvertures. Ce type de construction s’adapte parfaitement à la maison individuelle. Cependant, la durée des chantiers est plus longue qu’avec la technique de l’ossature bois et le coût de construction est également bien plus élevé.
•C onstruction tridimensionnelle : réalisation de modules en atelier puis assemblage de ceux-ci sur chantier ; plutôt adaptée à la réalisation de constructions standardisées (bureaux, hôtels…).
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ANNEXE
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